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Ridicule - Patrice Leconte

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La bêtise est sans doute la chose la mieux partagée et elle est universelle et de tout temps ! Ridicule est un film de Patrice Leconte, sorti dans les salles en 1996, multirécompensé (notamment pas quatre Césars dont meilleur film et meilleur réalisateur) qui se déroule du temps de l'Ancien Régime et montre le fonctionnement de Versailles et le monde des courtisans, qui ne sont pas sans rappeler nos hommes politiques actuels (qui sont pour moi tous pourris jusqu'à la moelle depuis le conseiller municipal jusqu'au président de la République !).

Un casting savoureux sert ce film avec Charles Berling qui interprète Grégoire Ponceludon de Malavoy, jeune aristocrate de province sans le sous et naïf, qui arrive à la cour de Louis XVI afin d'obtenir des espèces sonnantes et trébuchantes pour assécher les marais de la Dombes, source d'épidémies parmi ses paysans. On retrouve aussi Jean Rochefort qui joue le marquis de Bellegarde qui finira par prêter assistance à notre jeune provincial en lui proposant le gîte et le couvert et en l'introduisant aux us et coutumes de la Cour !

Car notre lapereau va vite se confronter au monde cruel et mesquin des courtisans, où brille le favori du Roi, l'abbé de Villecourt (joué par Bernard Giraudeau, excellent !) qui use et abuse des mots d'esprits notamment pour briser ses concurrents !Il a la langue mauvaise mais sa gloire est éphémère. On  retrouve aussi des intrigues autour de Madame de Blayax (Fanny Ardant) et Mathilde, la fille du marquis de Bellegarde (jouée par Judith Godrèche).

Grégoire aura bien du mal à rencontrer le Roi pour lui soumettre son projet car il y a tout un protocole compliqué et les courtisans se disputent les faveurs du monarque. Ceux-ci ne rechignent pas à se rendre ridicules pour arriver à leur fins et l'image est très importante ! Il s'agit de ne pas se faire humilier par la concurrence mais ces nobles n'en sont pas moins ridicule par leurs manœuvres mesquines !

Le passage de la société féodale à la société de Cour à très bien été décrite par Nobert Elias dans ses ouvrages théoriques. Ici, on voit bien toute la cruauté de la situation, en petites bassesses alors que les vies de paysans sont dans la balance !

Grégoire va se faire à ce jeu mais trébuchera au sens propre comme au figuré lors d'une réception. Madame de Blayax, trahie par l'abbé, son amant, perdra aussi la face ! Et l'abbé entrera en disgrâce à sont tour ! Grégoire n'obtiendra jamais gain de cause auprès du Roi pour son projet !

C'est finalement la Révolution française, avec un Grégoire devenu ingénieur, qui asséchera le marais. Tandis que le vieux marquis de Bellegarde, réfugié en Angleterre regarde un ciel emplit de nuages avec un regard nostalgique, éloigné de sa fille Mathilde qui a finit par épouser Grégoire !

Un film acerbe et plein d'amertume, qui peux être transposé à d'autres époques car comme je le disais au début, la bêtise est aussi partagé que le bon sens ! J'adore ce film qui mérite amplement les nombreuses récompenses et nominations qu'il a obtenu ! De beaux costumes et de beaux décors pour une reconstitution historique poussée et soignée !

A bientôt !

Ridicule - Patrice Leconte

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Deathtrap Dungeon - Eidos Interactive

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Si vous pensez qu'on meurt un peu trop souvent dans les jeux vidéo, si vous êtes phobique du "Game Over" alors Deathtrap Dungeon n'est pas pour vous !

Ce jeu d'action/aventure mêlant plateformes 3D et horreur a été développé par Asylum Studios et édité par Eidos Interactive en 1998. Il est tiré d'un Livre Dont Vous Êtes le Héros (LDVELH) de Ian Livingstone parmi les plus emblématiques, le légendaire "Labyrinthe de la Mort" où le terrible Baron Sukumvit organise une sorte de jeu morbide en lançant  des aventuriers dans les couloirs d'un dédale parsemé de quantités de pièges mortels et de monstres terrifiants ! Le jeu est sorti sur la première Playstation et sur PC - et s'inscrit dans la lignée d'un Tomb Raider

Nos aventuriers vont débuter leur périple dans la ville de Fang, Cité des Âmes perdues, autrefois cité d'Abondance, où règne le Baron Sukumvit, horrible tyran sanguinaire. Personne n'est jamais sorti de son "Labyrinthe de la Mort" où est tapi notamment le terrible dragon rouge, Melkor. Vous dirigez votre héros et disposez de nombreuses armes pour vous défendre, armes au corps-à-corps ou armes à distances, mais avez également quelques sorts et des potions pour vous requinquer ou augmenter vos capacités. Vu le danger que représente le Labyrinthe, ce ne sera pas du luxe !

Dans le labyrinthe, représenté en vue 3D, vous trouverez des clés pour ouvrir des portes et progresser. Dresser un plan ne sera pas non plus du superflu ! Vous aurez aussi des craies sous la main pour laisser des traces de votre passage.

vous avez une jauge de vie qui débute à 100 points de vie. Les monstres ne tarderont pas à se mettre sur votre chemin et ils sont d'une grande diversité, reflet de l'ingéniosité cruelle du Baron : machines, dinosaures, araignées, insectes (rampants ou volants), zombies, fantômes, chevaliers, orcs, dragons, lutins, gobelins, clowns, prêtresses-guerrières, démons, hybrides homme-animal. Chaque type de monstre a ses points forts et ses points faibles voire ne peuvent être terrassés que par un type précis d'arme.

Au départ, vous avez le choix entre deux héros : Red Lotus, la fille ou Chaindog, le gars. Et donc attendez-vous à trépasser souvent ! Le lieu n'a pas usurpé sa réputation.

Un jeu intéressant si on fait abstraction de sa difficulté et de problèmes techniques (c'est un tantinet saccadé par exemple !). On retrouve la direction artistiques des LDVELH. Avec quelques éléments de RPG ! Heureusement, les concepteurs ont pensé à mettre des "points de sauvegarde".

Vous progresserez dans ce jeu par "essai-erreur" et comptez une vingtaine d'heures pour le finir si vous n'avez pas lâché l'affaire avant ! Un jeu d'horreur et de fantasy mature ! Vous ressentirez une grande fierté si vous en venez à bout !

A bientôt !

Deathtrap Dungeon - Eidos Interactive

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Pendragon - Chaosium

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Dans les années 1980, le jeu de rôles sur table faisait une timide entrée en France, surtout restreint à des clubs d'initiés autour des facs parisiennes et de quelques boutiques spécialisées. C'est aussi à ce moment que Gallimard lançait les LDVELH (Livres dont vous êtes le héros) et dans la foulée quelques boites de jeux. Il y eu L'œil Noir mais aussi Le jeu Pendragon, édité outre-Atlantique par Chaosium, crée en 1985 par Greg Stafford (à qui on doit aussi Runequest).

La boite Pendragon de Gallimard est sortie en 1986 et c'est la seconde édition. Je possédais ce produit mais ai toujours été impressionné par le côté "sérieux ", intimidant du jeu - tant dans le fond que dans la forme. Evidemment, vous l'aurez compris , le cadre de jeu est celui de la Table Ronde et des légendes arthuriennes de la Matière de Bretagne. Une chronologie est fournie et l'"action" démarre du temps du père d'Arthur. Il y a bien entendu des éléments de Merveilleux et on y incarne des Chevaliers.

Que contient la boite ? Un livret rouge et un livret bleu, une carte géante de l'Angleterre du Roi Arthur, un écran de jeu en quatre volets, une feuille présentant les blasons, un bloc de feuilles de personnages, des dés à 6 faces et à 20 faces et un stylo feutre.

On est entre l'an 495 et 570 de notre ère. Un des livret présente les règles : création de personnages, importance de la renommée, mécanismes de jeu, traits de personnalité et passions, le combat, le monde de la chevalerie et les lignages et familles… Volontairement, la magie reste floue et n'est pas traduite en mécanismes de jeu. Elle doit rester mystérieuse et exceptionnelle ! On ne balance pas des boules de feu à tout va !

Il y a un scénario fourni avec l'ensemble qui vous propose de traquer une Bête (un cerf si je me souviens bien ?), une créature magique. Je n'ai joué qu'une fois à Pendragon et c'était au début des années 1990 dans le cadre d'une Journée "Simulation et RPG" à la salle de l'Echiquier du Château de Caen - cadre inspirant pour un jeu se déroulant au Haut Moyen Age !  - et c'était ce scénario là ! En garde un bon souvenir mais pas impérissable !

Avant la mode de l'Art du Conteur de White Wolf,, Chaosium privilégiait déjà ici la narration et on est dans une longue tradition littéraire, à l'origine de notre littérature en réalité ! Alors certes, n'ai pas pratiqué le jeu de rôles Pendragon (mais ai encore la boite que je m'apprête à revendre à une brocante !) mais en ai tiré de la matière pour mon activité amateure de nouvelliste. Profitable donc !

Hélas, de manière générale, l'initiative de Gallimard et Folio Junior en ce milieu des années 1980, avec Pendragon, n'a pas pris car le jeu n'a alors disposé d'aucun suivi ! Il faudra attendre les années 1990 et l'éditeur Oriflam pour avoir une gamme plus complète.

A bientôt !

Pendragon - Chaosium

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Le Nom de la rose - Jean-Jacques Annaud

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Le Nom de la rose est à l'origine un fabuleux roman inspiré et à succès de Umberto Eco, érudit et bibliophile, qui se passe au Moyen Âge dans une abbaye bénédictine, du nord de l'Italie. C'est un récit qui tourne autour des livres et de l'activité des scriptoria et se présente comme une intrigue policière.

En 1986, Jean-Jacques Annaud réalise l'adaptation cinématographique, une coproduction franco-italo-allemande, qui deviendra aussi un classique. C'est le charismatique Sean Connery - qui prends ses distances avec James Bond ! - qui incarne Guillaume de Baskerville, venu enquêter sur la mort étrange de plusieurs moines versés en langues anciennes et en enluminures. Ce franciscain très perspicace est accompagné de son jeune novice, Adso de Melk, joué par un jeune Christian Slater. Notez au passage la référence à un autre détective, Sherlock Holmes dans le nom "De Baskerville".

L'ambiance dans l'abbaye va devenir de plus en plus tendu au fur et à mesure que les morts s'accumulent. La réalisation de Annaud est soigné, et les décors et autres costumes sont magnifiques et servent bien le récit. Les différents moines sont aussi bien campés et ont chacun leur personnalité. Mais Guillaume parviendra-t'il à découvrir les secrets que cache le Jorge, le Vénérable aveugle et doyen de l'Abbaye ?

Les choses vont se compliquer car une réunion entre plusieurs ordres mendiants, en présence des autorités papales, alors celles d'Avignon, doit se tenir dans l'abbaye. L'Inquisition s'en mêle avec l'arrivée de Bernardo Gui, redoutable officiant de cet ordre, joué par l'inquiétant F. Murray Abraham. On trouve aussi la présence d'une jeune "fille" - jouée par Valentina Vargas - véritable Eve, qui deviendra l'intérêt amoureux du jeune Adso qui perdra son pucelage avec elle dans l'étable. A la fin du récit, le jeune novice confié par son père à l'Eglise, dira de sa voix de vieillard, les années ayant passées, que la "fille" a été le seul amour de sa vie !

Guillaume devra se montrer plus malin que Bernardo Gui qui menace déjà la communauté des flammes du bûcher. Mais je voudrais m'attarder sur le dénouement du roman et du film, et la manière dont c'est montré dans le film.

En effet, à la toute fin, Guillaume et Adso se perdent dans une immense bibliothèque de livres, véritable dédale. Il y a des ouvrages partout à perte de vue ce qui est tout bonnement historiquement impossible mais reflète plus les fantasmes et l'amour des livres du romancier Umberto Eco. Il faut savoir qu'au Moyen Age, les livres et les bibliothèques étaient confinés aux monastères et abbaye et qu'en général, une bibliothèque, c'était quelques dizaines d'ouvrages manuscrits gardés dans une armoire ou deux ou trois coffres et qui circulaient dans tout l'établissement, entre la chapelle, l'office et les cellules des moines ! Pas de millions de livres dont et une bibliothèque de plus de 500 ouvrages était une bibliothèque exceptionnelle et rare pour l'époque, celle des princes ou des papes en général ! La bibliothèque du film finira en fumées ! Se perdre physiquement dans une bibliothèque est aussi une métaphore pour se perdre dans la connaissance.

Le secret de l'intrigue est la possession exclusive, par un des moines, du deuxième livre de la Poétique d'Aristote, celui qui porte sur la comédie, aujourd'hui perdu !

La musique est signée du maestro James Horner.

Un excellent film qui reçut le César du Meilleur film étranger en 1987 et qui doit faire partie de la culture de tout un chacun aujourd'hui. Les années 1980 ont vraiment été un âge d'or pour Jean-Jacques Annaud qui signa à cette période un autre chef-d'oeuvre dont on parla beaucoup, L'ours, avec Tchéky Karyo.

Une série télé Le Nom de la rose - en huit épisodes - verra le jour sur OCS en 2019 !

A bientôt !

Le Nom de la rose - Jean-Jacques Annaud

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La Boum - Claude Pinoteau

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Au moment de sa sortie, en 1980, le film La Boum de Claude Pinoteau a connu un gros succès avec plus de quatre millions d'entrées en France. C'est une comédie romantique française qui raconte les premiers émois amoureux d'une adolescente de treize ans, Vic Beretton, qui veut prendre sa vie en main.

Dans le rôle de Vic, on découvre alors une très jeune Sophie Marceau appelée à devenir la star que l'on connaît et qui a été révélée par ce film d'amours adolescentes. On retrouve alors chez elle une certaine fraîcheur et beaucoup d'innocence mais pas de naïveté. Vic sait ce qu'elle veut et est bien entourée par des acteurs et actrices séniors. Son père est joué par Claude Brasseur, un acteur incontournable dans les années 1970 et 1980 et sa mère est incarnée par Brigitte Fossey, également au top de sa célébrité. Ses deux parents, François et Françoise, ne comprennent pas toujours leur fille et on est bien en face d'un conflit de générations.

Heureusement, Vic peut trouver une oreille et un appui chez son arrière-grand-mère, Poupette, interprétée par la pétillante Denise Grey. La vénérable vieille dame saura couvrir les arrières de Vic dans ses histoires de coeur.

Dans ce film, Vic est amoureuse d'un certain Matthieu, un ado "avec trois poils au menton" qui joue les hommes et ira même jusqu'à, dans une méprise, se battre physiquement avec François, le père de Vic. Ainsi le jeune premier n'en a que plus d'aura auprès de la jeune fille.Le rôle de Matthieu est tenu par Alexandre Sterling, qui jouait déjà dans les années 1980 dans la série télé Papa Poule, ne fera pas une longue carrière au cinéma mais apparaîtra surtout à la télévision jusque dans le milieu des années 2000.

Le film est bâti autour des mésaventures sentimentales de Vic, ses romances qui donnent lieu à pleins de péripéties et d'interrogations de la jeune héroïne. Au casting, on a par ailleurs une certaine Sheila O'Connor qui joue Pénélope, la meilleure amie de Vic. Font également des apparitions dans des rôles secondaires, Dominique Lavanant - nimbée du succés des Bronzés, Richard Bohringer et Jean-Pierre Castaldi.

Les parents Beretton ont également leurs lots de difficultés et ceci permets au spectateur de dresser un parallèle avec la situation de Vic, d'une autre génération. François, par exemple, se méprends et imagine qu'Eric Lehman - joué par Bernard Giraudeau, est l'amant de sa femme alors qu'il n'est que le professeur d'allemand de sa fille !

Le scénario de La Boum a été écrit par Claude Pinoteau et Danièle Thompson qui a eut l'idée première du film en voyant sa propre fille se rendre à une boum.

Les boums, ces festivités adolescentes des premiers frissons amoureux où le Pssschit Orange et le Pssschit citron coulent à flots ! Et où les garçons hésitent à inviter les filles pour finalement se retrouver enlacés tendrement sur un slow du moment avec l'élue de leur jeune coeur !

Sophie Marceau, elle, avait alors treize ans, l'âge de son personnage et avait été retenue à l'issue d'un casting qu'elle avait passé par hasard pour se faire un peu d'argent de poche. Elle devint suite à ce film immédiatement célèbre et on connaît la suite comme quoi le destin tient parfois à peu de choses !

Le film est également célèbre pour la chanson "Reality" interprêtée par Richard Sanderson et écrite et composée par Vladimir Cosma - auteur de l'ensemble de la B.O. du film - sous le pseudonyme de Jeff Jordan. Le film relança la mode des boums dans les années 1980 - auxquelles aujourd'hui ont succédé des raves parties on-ne-peux-plus bruyantes ! On a perdu en innocence avec des temps plus troublés où la jeunesse est devenue un peu désabusée pour une partie d'entre-elle !

Une suite La Boum 2, pour surfer sur le succès, est sortie deux ans plus tard, en 1982. Et on peut considéré que le film L'Etudiante s'inscrit dans la même lignée de récits  - où Valentine remplace Vic ! Ces deux derniers films mettent aussi en vedette Sophie Marceau - qui prends progressivement de l'expérience -et sont aussi réalisés par Claude Pinoteau.

Je dédie ce billet à Didier A., un collègue de travail, qui est un fondu de Sophie Marceau - et qui parle depuis quinze ans de réaliser des films en amateur mais fais du sur-place ! Si tu me lis et si tu as besoin d'un scénariste, Didier, je suis là !

A bientôt !

La Boum - Claude Pinoteau

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Petzi - Carla & Vilhelm Hansen

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Parmi mes souvenirs de lectures précoces, il y a la série d'albums de bandes-dessinées qui conte les aventures de l'Ours Petzi, lequel naviguait avec ses amis sur les bateaux, la Mary I et la Mary ii et vivait des péripéties fantastiques faites de rencontres d'êtres extraordinaires !

Si ma mémoire est bonne, j'ai du découvrir ce personnage dans le courant de l'année 1977 ou 1978, étant alors encore à l'école maternelle et un de ces albums - alors édités par Casterman, m'avait été offert par la maîtresse.

Il s'agit - mais je l'ignorais alors ! - d'une création danoise, du couple Vilhelm Hansen (au dessin) et de sa femme Carla Hansen (au scénario) et qui date de 1951. Dans sa langue natale, l'Ours Petzi s'appelle en fait Rasmus Klump. C'est une fierté nationale au Danemark et Petzi est à ce jour traduit dans une dizaine de langues.

Petzi est apparu très tôt en France, en 1952, dans les pages de La Nouvelle République du Centre-Ouest mais je me souviens surtout de lui dans ses albums à couvertures souples et à bordures orange avec le logo rouge si emblématique ! Mais les albums des premières éditions francophones ont été victimes de coupes parfois conséquentes, à partir des strips danois. La première édition en France était l'oeuvre de Casterman !

Ces histoires ont bien évidemment un fort caractère enfantin, ressemblant à des amusements ou jeux d'enfants. Ceci explique leur succès ! C'est ludique à souhait.

Au début du premier album, Petzi l'ours et son copain Pingo, le pingouin, observent les bateaux au loin et trouvent un gouvernail échoué. Ceci va leur donner l'idée et surtout l'envie de naviguer. Le premier album intitulé "Petzi et son grand bateau" voit nos amis construire leur navire. Par la suite, ils vont réunir leur équipage ! Petzi, c'est un peu One Piece pour les plus petits et avant l'heure ?

Vous aurez bien entendu compris qu'il s'agit d'un récit d'animaux anthropomorphisés, pratique courante en BD ! Parmi l'équipage de Petzi, on a donc Riki, le pélican, l'Amiral -un vieux morse,  Petit Canard, en fait une autruche et les "Petits" qui sont une grenouille, une tortue, un perroquet et une petite souris et qui jouent un peu le même rôle que le chat, la souris et le crâne dans la série Léonard de Turk et de Groot ! Par la suite, on vivra avec Petzi est ses amis ses différents voyages !

Ce n'est pas sans une certaine nostalgie que j'évoque Petzi ! C'était alors le temps de l'insouciance, ma petite enfance ! Il faudrait que j'exhume aujourd'hui ces albums - une trentaine de titres, que je possédais pour la plupart, dans la première des trois éditions francophones ! - mais je ne sais plus dans quel carton "à la cave" c'est rangé à moins que je les ai vendu dans une brocante (je ne pense pas car y était attaché !). J'ai appris à lire avec Petzi !

A bientôt !

Petzi - Carla & Vilhelm Hansen

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Virus - It Is Aware - Cryo Interactive

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Il existe entre les différents supports culturels des passerelles et les romans se voient adaptés en films, ainsi que les jeux vidéo ! Pour Virus,  sous-titré "It Is Aware", le processus est encore plus tortueux puisqu'il s'agit à l'origine d'un comics de Chuck Pfarrer, John Carpenter et  Howard Cobb, publié par Dark Horse Comics en 1992, adapté en film par John Bruno en 1999 (une bonne série Z en réalité !) et encore adapté la même année en jeu vidéo sur PlayStation !

La PlayStation  est une console qui a marqué son époque et assura le passage aux nouvelles machines ! Elle disposait d'une énorme logithèque mais Virus  ne lui fait vraiment pas honneur !

Comme dans le film, une entité extraterrestre qui se manifeste sous forme d'arc électrique investit un satellite puis un navire dont elle prends le contrôle et transforme l'équipage en zombies mi-organiques, mi-mécaniques ! Un film et un jeu horrifique !

Ce jeu vidéo est un jeu d'action à la Tomb Raider où vous dirigez Joan Averil, une experte en criminologie, dans des phases de tir à la troisième personne ! Mais sorti quelques années après les premières aventures de Lara Croft, Virus  a vraiment une réalisation bâclée, qui pêche par ses nombreux défauts et bugs ! Ce qui fait d'ailleurs dire au Youtubeur "Joueur du Grenier" que ce soft a été "codé par une chèvre" ! Un jeu mauvais !

L'intrigue du jeu se déroule parallèlement au film et cette fois, exit le navire, vous vous retrouvez dans un hôtel aussi investi par les techno-zombies !

Virus a reçu de très mauvaises critiques ! Le personnage que vous dirigez à la maniabilité d'un camion-benne ou un camion-citerne ! Ajouter à cela la laideur des graphismes, à l'exception de la cinématique d'introduction où est passé tout le budget visiblement, et la mauvaise musique !

A oublier donc !

A bientôt !

Virus - It Is Aware - Cryo Interactive

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Journal d'Hirondelle - Amélie Nothomb

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Je m'étais dit depuis longtemps que je devais lire du Amélie Nothomb, le personnage étant très charismatique et j'avais promis de chroniquer un de ses ouvrages sur ce blog. J'ai donc commencé avec Journal d'Hirondelle, court roman un peu décalé.

Amélie Nothomb est une écrivaine belge, auteure prolifique qui publie avec régularité un ouvrage par an. Elle a vécu au Japon et s'est fait connaitre en 1992 avec Hygiène de l'assassin. Elle a reçut plusieurs prix et distinctions et réalise d'excellentes ventes.

Dans mon entourage, pour la petite histoire, une amie à moi, écrivaine talentueuse, est amie avec l'auteure belge qui a apprécié le premier roman de ma camarade a publié sur Edilivre. Tant mieux pour mon amie car il ne faut pas se leurrer, dans le milieu littéraire comme ailleurs, ça fonctionne par réseaux de copains ! Je dédie ce billet à Ophélie R. mon amie.

Journal d'Hirondelle est publié en 2006 et raconte l'histoire d'un jeune coursier anonyme qui vient de subir une déception amoureuse et décide de se reconvertir en tueur à gages ! C'est comme si le personnage mettait entre parenthèse son humanité.

On lui propose alors un contrat : assassiner un ministre et sa famille ! L'ex-coursier s'exécute et trouve pendant sa "mission" le journal intime de la jeune fille du ministre qui est l'Hirondelle du titre ! Avec ce carnet dont le héros entame la lecture,, il a de nouveau accès à l'amour et au sentiment, lui qui vit désormais dans la souffrance et la perte du plaisir des sens, des émotions et de l'acte sexuel.

On a donc là un personnage typique de l'univers de Nothomb, un être solitaire et misanthrope, détaché des réalités ! 

Pour ma part, je n'ai pas du tout aimé ! J'ai trouvé ça glauque, malsain et un peu facile ! L'histoire de ce gars qui tue des gens et rentre chez lui ensuite pour se masturber, c'est d'un pathétique ! Peut-être est-ce l'effet recherché ? Mais ce n'est pas le genre de trucs que j'ai envie de lire ! Clairement pas !

Voila, je redonnerais sans doute sa chance à Amélie Nothomb mais pas tout de suite !

A bientôt !

Journal d'Hirondelle - Amélie Nothomb

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La Ligue des gentlemen extraordinaires - Stephen Norrington

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Alan Moore est incontestablement un génie de la bande-dessinée avec des œuvres iconoclastes et vraiment originales truffées de références à sa vaste culture. Force est de constater que le 7ème Art ne lui a pas rendu justice et l'artiste a quasiment désavoué toutes les adaptations qui ont été faites de ses récits, que ce soit From Hell, V pour Vendetta, Watchmen  ou encore La Ligue des gentlemen extraordinaires (ou "LXG") dont il va être question ici !

En 2003, à partir de ce matériaux riche qu'est le comics d'Alan Moore, Stephen Norrington effectue le service minimum et livre La Ligue des gentlemen extraordinaires, un film où le récit mythique de Moore est édulcoré en passant à la moulinette hollywoodienne ! Le potentiel était immense ainsi que l'attente et le résultat est bien fade et c'est une déception. Et même Sean Connery - qui joue Allan Quatermain - ne parvient pas à sauver cette entreprise !

A la base, la Ligue est un groupe qui rassemble les figures mythiques de la littérature victorienne : Dracula (Via Mina Harker - jouée par Peta Wilson), Allan Quatermain, le Capitaine Nemo, Dorian Gray, Docteur Jekyll et Mister Hyde, l'Homme invisible, Tom Sawyer, tous opposés à Moriarty - avec aussi le MI-6, les Services Secrets britanniques en toile de fond.

Certes visuellement, c'est assez beau si on aime le style victorien et gothique. Le film a par ailleurs été "descendu" par la critique britannique, même chose en France ! Ce qui aurait du être une "œuvre inclassable et audacieuse" s'avère un nanar, une mauvaise série B qui ne rends pas honneur à l'œuvre de Moore ! Pourtant le film obtint un assez bon succès public attirant les gens en salles.

Citons rapidement les écrivains auxquels Allan Moore a emprunté les personnages ! Il y a Henry Rider Haggard, Bram Stoker, Jules Verne, Robert Louis Stevenson, H.G. Wells, Oscar Wilde, Arthur Conan Doyle, Mark Twain, et dans une moindre mesure, Gaston Leroux, Ian Fleming et Herman Melville ! Je vous laisse établir les correspondances...

Il y a quelques différences dans la composition de la Ligue avec le comics ! Mina Harker est un vampire dans le film mais pas dans la BD ! Moore n'a pas fait figurer Dorian Gray pas plus que Tom Sawyer, ajouté pour plaire au public américain et mettre l'accent sur la relation père-fils entre Quatermain et le héros de Mark Twain.

Du côté de l'intrigue du film, un terroriste, "Le Fantôme", menace la paix mondiale à la veille de 1900. Pour éviter un conflit majeur, qui aura lieu avec la Première Guerre mondiale, l'Angleterre rassemble la Ligue. Un voyage qui ménera nos héros jusqu'à Venise, à bord du Nautilus.

Ca commence par une attaque musclée de la Banque de Londres par des terroristes armés de technologie d'avant-garde puis un autre assaut sur une usine de zeppelins ! Des tensions surgissent alors entre Royaume-Uni et Allemagne, les deux plus grandes puissances ! Le but du "Fantôme" est de vendre des armes dans un conflit qu'il aura provoqué afin de s'enrichir.

La Ligue nous est alors présentée comme un groupe d'individus exceptionnels qui existe depuis la nuit des temps et qu'on convoque à chaque crise. La dynamique du film repose bien évidemment beaucoup sur ses personnages.

Voilà, je ne vous spoile pas davantage et vous laisse découvrir le film par vous même ! On retrouve le même genre d'ambiance dans le film adapté de la série Wild Wild West (Les Mystères de l'Ouest) avec Will Smith et avec une touche steampunk !

C'est tout pour aujourd'hui ! A bientôt !

La Ligue des gentlemen extraordinaires - Stephen Norrington

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Tempête sur l'échiquier - Ludodélire

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Les échecs sont le jeu de stratégie par excellence et je me rappelle que lorsque j'étais au lycée, ils étaient instrumentalisés par les fils de notables, forts en maths, qui ne vous adressaient pas la parole et vous toisaient de haut tant que vous ne les aviez pas battus à ce "sport" !

Je devais donc mettre un certain bazar lorsque je rappliquais en 1991 avec le jeu Tempête sur l'échiquier, édité par Ludodélire et fruit des cogitations de Pierre Cléquin et Bruno Faidutti et illustré par Gérard Mathieu, bien connu des abonnés du magazine L'Etudiant.

Disons-le tout de suite, vous gagnerez peut-être quelques parties face à un pro des échecs du fait de l'effet de surprise au début mais bien vite l'"ordre naturel" des choses reprendra le dessus !

Le principe est relativement simple : les règles sont toujours celle du jeu d'échecs mais vous pouvez influencer le déroulé de la partie en jouant des cartes qui ont des effets particuliers ! Donnons quelques exemples : des cartes pièges à effet différé (comme "Trappe"), des cartes modifiant l'échiquier (comme "Trou noir"), des cartes permettant de modifier la façon de bouger des pièces, soit de manière temporaire (comme "Hallucination passagère") ou définitive (comme "Crabe), des cartes qui changent la place des pièces voire suppriment des pièces (comme "Désintégration"), des cartes modifiant le dernier coup de l'adversaire, des cartes carrément loufoques, des cartes permettant de reproduire des effets ou de rejouer ou de jouer une pièce de l'adversaire !

La société qui a édité ce jeu en 1991 portait alors bien son nom de "Ludodélire" car ici, c'est véritablement le délire sur l'échiquier ! Un jeu de cartes qui anticipent les jeux de cartes qui viendront par la suite, les Magic : L'Assemblée, Yu-Gi-Oh !  ou sur PC je pense à HearthStone et ses cartes à effets qui modifient la dynamique des parties !

Au début du jeu, chaque joueur pioche cinq cartes qu'il garde secret puis joue ses coups normalement, peut jouer une carte en plus ou a la place de son coup normal selon la carte et tire une nouvelle carte à chaque fois qu'il en joue une de manière à avoir toujours cinq cartes en main.

Il existe évidemment des variantes comme la possibilité de jouer en cachant ou en révélant ses cartes, ce qui augmente le côté stratégique ou, pour les pros des échecs, de se donner un malus !

Le jeu de base compte 72 cartes en N&B et a connu une extension, Tempête sur l'échiquier 2, de 70 cartes, et en 2006 est sortie une édition ultime qui rassemble 140 de ces cartes !

Ce jeu est la seule variante du jeu d'échecs qui ai véritablement connu un succès commercial ! Il existe un jeu sur le même principe sur le jeu de go, crée par le Groupe Auvergnat du Go, qui se nomme Tsunami sur le goban.

J'aimais beaucoup ce petit jeu mais pourtant très vite, ai cessé d'y jouer, pris notamment par mes études ! C'était au final une mode passagère !

A bientôt !

Tempête sur l'échiquier - Ludodélire

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