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biographies

Biographie de Winston Churchill - Des jeunes années à la veille de la Première Guerre mondiale

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Nous allons nous intéresser aujourd'hui à un homme politique, écrivain - qui a joué un rôle primordial dans la première moitié du XXème siècle, influant le destin du monde ! Il s'agit d'une figure marquante : Winston Churchill !

Winston Leonard Spencer Churchill est né le 30 novembre 1874, dans l'Oxfordshire, de Lord Randolph Churchill, descendant du Duc de Malborough ("Mabrouk s'en va en guerre" !), figure du XVIIIème siècle et de Jennie Jerome, Américaine de New York et femme à la grande beauté et mondaine ayant fréquenté Edouard VII.

Le jeune Winston passe sa scolarité à l’École de Harrow, près de Londres puis, en juin 1893, après deux échecs, il est admis au collège royal militaire de Sandhurst et en sort diplômé en décembre 1894.

Son père, Randolph, était un homme politique destiné à une carrière brillante, ayant, à la fin de sa vie, contracté -probablement - la syphilis, ce qui le conduisit à une attitude - et à des discours à la Chambre - de plus en plus incohérents. Sa carrière fut brisée. Winston eut des rapports distanciés avec ses parents, sa mère n'ayant pas le temps de s'occuper de lui. Il garda toute sa vie une affection certaine pour sa nourrice.

De 1895 à 1898, commence une carrière à la fois militaire et journalistique ! Winston Churchill voyage beaucoup dans l'Empire Britannique. Son parcours militaire commence au sein du 4th Queen's Own Hussars. Profitant d'une permission de cinq mois, il découvre New York et Cuba où, comme correspondant de guerre pour le Daily Graphic, il couvre le conflit opposant le pouvoir espagnol aux indépendantistes.

Le 11 septembre 1896, il embarque pour les Indes avec son régiment qui s'installe à Bangalore. Il rejoint, faute de commandement, la frontière du nord-ouest pour le Daily Telegraph et fournit dans ses articles la trame de son premier ouvrage, The Story of the Malakand Field Force, publié en mars 1898.

Au cours de l'été 1898, Winston Churchill part pour l’Égypte au sein du 21ème régiment des lanciers britanniques et œuvre cette fois pour le Morning Post. Il participe le 2 septembre à la charge victorieuse anglo-égyptienne lors de la bataille d'Omdurman, au soudan, pendant le conflit contre les Derviches. Il en publiera, en novembre 1899, un récit de campagne, The River War.

En mai 1899, Churchill quitte l'armée et entame une carrière politique. Il se présente aux législatives à Oldham et est battu. Le 14 octobre, il part en Afrique du sud, couvrir le conflit contre les Boers, pour le Morning Post. Winston est fait prisonnier en novembre mais s'échappe quinze jours plus tard et s'engage auprès de l'armée britannique tout en continuant son travail de journaliste. Le conflit s'achève le 31 mai 1902 par la victoire britannique (voir mon billet sur le sujet !).

Churchill est de retour,en héros, en Angleterre l'année suivante et est élu député conservateur le 1er octobre 1900. A 26 ans, il entre pour la première fois à la Chambre des communes ! Il va attaques les années suivantes la politique militaire et la ligne protectionniste du gouvernement.

En mai 1904, Churchill quitte les conservateurs et rejoint les libéraux au nom du libre-échange et à la suite de désaccords continus avec le gouvernement de son pays. C'est le 12 décembre 1905 qu'il obtient son premier poste ministériel comme sous-secrétaire d’État aux colonies dans le gouvernement libéral.

Dans le même temps, il n'a jamais abandonné l'écriture puisqu'en janvier 1906, il publie la biographie de son père. Ce même mois, le 13, il est élu député libéral à Manchester.

De 1906 à 1907, il voyage en Europe et en septembre 1906, Winston assiste aux manœuvres de l'armée du Kaiser Guillaume II - comme invité - à Breslau. Il voyage aussi en Afrique et racontera son séjour au Kenya et en Ouganda dans un nouveau récit : My African Journey qui paraitra en mars 1908.

En avril 1908, Churchill est nommé ministre du commerce et élu député libéral à Dundee en mai de cette même année.

Le 12 septembre 1908, il épouse Clementine Holzer, Le couple sera très uni et aura cinq enfants : Diana, Randolph, Sarah, Marigold et Mary.

Nouvelles responsabilités en février 1910 lorsqu'il est nommé ministre de l'intérieur. A ce poste, il cherchera constamment à améliorer le régime pénitentiaire. Le 23 octobre 1911, Churchill devient Premier Lord de l'Amirauté, poste qu'il occupera au début de la Grande Guerre -jusqu'au désastre des Dardanelles ! A ce moment, la Grande-Bretagne et l'Allemagne sont lancées dans une course à l'armement concernant leurs marines, le Kaiser étant "jaloux" de la suprématie maritime de l'Angleterre dont découle son empire colonial.

Ces tensions à l'échelle de l'Europe - alors que Churchill est en responsabilités dans son pays - vont conduire à la Grande Guerre à laquelle participera le BEF (British Expeditionary Force). L'homme politique pugnace y jouera dès lors un rôle - dans les ministères comme dans le commandement sur le terrain !

Nous continuerons une autre fois cette biographie trépidante...

A bientôt !

Biographie de Winston Churchill - Des jeunes années à la veille de la Première Guerre mondiale

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L'ascension d'Al Capone et la guerre des gangs à Chicago

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C'est en 1923 que débute la guerre des gangs dans la ville de Chicago. Elle opposa deux factions, d'une part le gang Torrio-Capone et ses alliés - connu sous le nom "faction sicilienne" et d'autre part les gangs O'Banion,O'Donnel et Saltis.

Chicago sera le théâtre de six cent vingt-neuf meurtres au cours des années 1920, crimes non-résolus dans le Milieu auquel il faut ajouter cinq mille autres homicides non liés à la guerre des gangs.

Al Capone transite de New York à Chicago en 1920 à la demande de Johnny Torrio. Capone est un ancien tueur du Five Points Gang de New York. Rapidement, il négocie une trêve avec les gangs O'Banion et une alliance avec les frères siciliens Genna.

Cette trêve est brisée en 1925 avec l'assassinat d'O'Banion dans sa boutique de fleuriste. Hymie Weiss lui succède et mène des représailles Ses hommes de main vont tirer le 24 janvier 1925 sur Johnny Torrio, ce qui amène Capone à prendre la direction du gang. Torrio a survécu à ses blessures et est protégé durant son hospitalisation par Capone et trente autres mafieux. En février, Torrio passe définitivement la main à Capone et "prend sa retraite" à Brooklyn.

Capone dirige alors son propre empire du crime. Il déclenche les "batailles du Standard OilBuilding" les 10 et 15 août 1926. Les hommes de Capone tentent d'abattre Weiss et Drucci qui viennent verser des pots-de-vin à Morris Eller. Ces tentatives échouent mais un passant est blessé.

L'attaque du quartier général de Capone, l’Hôtel Hawthorne, par les hommes de Weiss, le 20 septembre 1926 venus dans huit voitures. Plus de mille balles sont tirées ! Là encore, il y a des dommages collatéraux.

Les hommes de Capone parviennent finalement à tuer Weiss le 11 octobre 1926. A l'enterrement, il y a moins de monde que pour celui d'O'Banion, déplore sa veuve. En réalité, le gang est décimé !

Le sommet est atteint le jour de la Saint Valentin 1929 quand sept membres du gang de "Bugs" Moran sont exécutés. Ce fait d'arme est exécuté par de faux policiers à la solde de Capone, dans un garage. Les assassins seront ensuite éliminés par Capone pour éviter que les autorités remontent sa piste. C'est cet épisode qui est relaté dans la comédie Certains l'aiment chaud !

Le 23 octobre 1930, Capone se débarrasse de son dernier adversaire en la personne de Joe Aiello qui est tué à son domicile.

Le parcours de Capone se clôt le 24 octobre 1931 lorsque le mafieux tombe, condamné à onze ans de prison pour fraude fiscale !

Le personnage d'Al Capone a engendré à véritable mythe du gangster, décliné en romans, films et BD !

A bientôt !

L'ascension d'Al Capone et la guerre des gangs à Chicago

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La malédiction d'Edgar - Marc Dugain

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La malédiction d'Edgar est le quatrième roman de Marc Dugain, écrivain français né au Sénégal en 1957 - qui s'est fait connaitre avec La chambre des officiers dont a été tiré un film par François Dupeyron.

Ce quatrième roman est une sorte de biopic sur John Edgar Hoover construit à partir de mémoires supposées de Clyde Tolson, son bras droit et plus qu'ami au FBI que Hoover dirigea de 1924 à 1972.

Dans le prologue du roman, un écrivain - alter-ego de Dugain - récupère de mystérieux manuscrits et enregistrements dans un bureau de New York. Dès lors la reconstitution de 50 ans de l'Histoire des États-Unis se mets en place !

Hoover était au coeur du pouvoir ! Usant d'écoutes à la légalité douteuse, il constituait des dossiers de près de 400 pages sur toutes les personnalités montantes, politiques en tête ! Il disposait alors de moyens de pression pour se maintenir à son poste.

Notre homme était un névrosé qui se postait en pourfendeur du communisme et des "comportements déviants", bouclier des bonnes mœurs de la société disparate des États-Unis. Mais il avait aussi un secret qui est plus ou moins sous-entendu dans ce récit : il était homosexuel - qui ne l'assumait pas - et entretenait une relation suivie avec le fidèle Tolson. Il y avait en conséquence conflit entre son fort surmoi et ses pulsions profondes cachées qui représentait des "valeurs" qu'il combattait par sa fonction.

On croise aussi dans ce roman des personnalités politiques appelées aux plus hautes fonctions : Roosevelt, Truman, Eisenhower, le clan Kennedy et Nixon. On traverse l'Histoire de l'Amérique du Nord, à travers la Prohibition, le New Deal, la Seconde Guerre mondiale, la Guerre Froide etc...Et des évènements plus précis : l'Affaire des époux Rosenberg et le Maccarthysme, le Débarquement de la Baie des Cochons et la Crise des Missiles de Cuba !

De longs chapitres sur le clan Kennedy - dont on nous montre les liens de la famille avec la Mafia - Mafia à laquelle Hoover refusait de s'attaquer par prudence - et l'addiction sexuelle de John F. Kennedy - à côté de laquelle les affaires Clinton et DSK font pâle figure. On nous montre aussi les relations avec le régime de Castro, la gestion de la CIA. La question qui vient à l'esprit est donc : qui a voulu assassiner Kennedy et là rien de nouveau à l'Ouest ! Le livre semble privilégié une implication de la mafia dans un imbroglio mafia/ CIA/Cubains.

Bref une lecture aussi instructive que prenante ! Le style est acerbe et montre le caractère du directeur du FBI - qu'on qualifierait de cynique mais que lui même jugerait pragmatique.

Le livre a par ailleurs été adapté en BD et en docu-fiction.

Une lecture à faire donc !

A bientôt !

La malédiction d'Edgar - Marc Dugain

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Vie d'Albert Einstein - De l'enfance à la Relativité Restreinte

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Albert Einstein est, comme Marylin Monroe, une icône du XXème siècle. S'il est incontestable qu'il fut un génie, auréolé de nombreuses légendes, il n'est pas moins vrai qu'il eut des débuts difficiles, la reconnaissance tardant à venir ! C'est ce que nous allons voir dans cette première partie de sa biographie.

Albert Einstein naît à Ulm, en Allemagne, le 14 mars 1879, premier fils de Hermann Einstein et de Pauline Koch. Le père du garçon, Hermann, manifeste dès l'enfance une forte inclination pour les mathématiques mais faute de moyens se retrouve acculé à une carrière commerciale. Néanmoins, il transmet cette aptitude à son fils aîné.

En 1880, Hermann et son frère Jakob débarquent à Munich et montent un petit commerce d'approvisionnement d’eau et de gaz. En mai 1885, ils fondent une compagnie d'ingénierie électrique.

Une légende tenace mais fausse veut que Einstein ait été un cancre à l'école. Comme je viens de le dire, c'est faux et le jeune Albert est souvent premier de la classe et brille en physique et mathématiques.

Le 18 novembre 1881, naît l'unique sœur d'Albert, Maria. Les enfants se développent dans un cocon familial chaleureux et rassurant.

L'oncle Jakob a joué un grand rôle dans le développement intellectuel du petit Albert, lui soumettant régulièrement des problèmes mathématiques. Enfant, Albert est aussi séduit par les jeux de construction et fasciné par une boussole qu'il démonte.

Adolescent, Albert Einstein met la main à la pâte dans l'entreprise familiale au cours de visites ponctuelles où il résout en un quart d'heure à peine des problèmes qui mobilisent des jours les ingénieurs de la maison.

Plus tard encore, Einstein prend la décision de renoncer à la citoyenneté allemande et de demander la citoyenneté suisse pour intégrer l’École polytechnique fédérale de Zurich. Quelques pointures scientifiques de l'époque y enseignent : Heinrich Weber, Adolf Hurwitz et Hermann Minkowski. Une première tentative d'intégration se solde par un échec mais il finit par y entrer en 1896. Là, il rencontre sa future femme, Mileva Maric.

En 1901, Einstein prend la nationalité suisse.

En 1902, Mileva donne naissance à une fille, Lieserl. Albert Einstein suit ses cours mais ses rapports avec son professeur, Heinrich Weber sont froids. Le jeune homme sèche les cours qu'ils trouvent peu satisfaisant et se forme par lui-même. L'institution prend cela pour un manque de respect et le met sur la touche à l'obtention de son diplôme de fin d'études - j'en connais d'autres qui ont vécu la même situation !

En 1902 toujours, Einstein, après des petits boulots de professeur, entre au Bureau fédéral de la propriété intellectuelle de Berne.

L'année suivante, il se marie avec Mileva Maric. Le couple aura deux autres enfants, Hans Albert et Eduard.

Les débuts académiques d'Einstein sont difficiles car il n'est pas du tout reconnu et reste en marge. Mais en 1905, c'est son heure de gloire qui arrive. Albert Einstein publie plusieurs articles majeurs sur divers sujets dont le mouvement brownien, la nature corpusculaire de la lumière, l'équivalence entre masse et énergie et la célèbre formule E=mc² - et sur l'électrodynamique des corps en mouvement. Ce dernier article annonce la Relativité Restreinte. Je n'expliquerait pas dans ce billet biographique les travaux d'Einstein très pointus - ce sera pour une autre fois !

Dès lors, Einstein est reconnu à sa juste valeur, celle d'un cerveau exceptionnel -et pourtant la Relativité Générale qui pose les liens entre matière et espace -temps est encore à venir, dix ans plus tard, en 1915.

Voilà pour les premières années d’une icône !

A bientôt !

PS : j'ai, par ailleurs commis deux ébauches de nouvelles avec la figure d'Albert Einstein : d'une part "Le Golem de Prague " et d'autre part le "Da Einstein Code" que vous pourrez retrouver sur inlibroveritas !

Vie d'Albert Einstein - De l'enfance à la Relativité Restreinte

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L'apiculture selon Samuel Beckett - Martin Page

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La littérature ne doit pas être l'apanage des seuls universitaires ! Il est coutume depuis des décennies pour les chercheurs de fouiner dans les archives que les écrivains laissent de leur vivant. Mais ces documents sont souvent une construction élaborée du vivant des auteurs ! Et si le principal n'était pas encore l’œuvre et l'appropriation que tout un chacun peut en faire ?

Martin Page, dans L'apiculture selon Samuel Beckett propose une biographie imaginaire du dramaturge du "théâtre de l'absurde", une fiction bâtie sur du réel et qui veut briser tous les clichés !

C'est en quelque sorte une imposture joyeuse à l'image de celle que Beckett fait lui-même dans le récit en fabriquant de fausses archives !

Le récit est celui d'un doctorant en anthropologie qui seconde l'espace d'un été - en 1985 - Samuel Beckett - et laisse un témoignage écrit de cette rencontre, le récit du livre - faux document qui veut se présenter sous des allures authentiques !

Un des points de l'histoire est la représentation par des prisonniers suédois de la pièce En attendant Godot, là où Beckett rêve d'un théâtre populaire accessible à tous !

Ce roman, c'est aussi l'appropriation de Beckett par l'imagination de Martin Page, le pouvoir libérée de la littérature.

Moi-même, qui ai fait depuis fin 2005, ma passion de la littérature, m'étant entre les années collège et les années 2000 fourvoyé dans des études de biologie, je trouve cette appropriation de la littérature et de la biographie officielle de l'écrivain très salutaire !

Un très bon livre - très court - 70 pages - mais très savoureux !

A bientôt !

L'apiculture selon Samuel Beckett - Martin Page

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La légende de Pythagore

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Pythagore est considéré comme le père des mathématiques mais il toucha aussi à maintes autres disciplines telles la musique, la médecine, l'astronomie, la géométrie et aussi la philosophie dont on lui attribue - à tort - l'invention du terme.

Il est cependant difficile de trier le mythe et la réalité concernant ce personnage. Si il toucha aux sciences et fit montre de rationalité, il s'intéressa aussi à l'irrationnel, un aspect plus trouble de l'homme que certains biographes voudraient évacuer !

Ses dates sont bien connues, de même qu'une bonne partie de sa vie ! Il reste toutefois un tas de zones d'ombres concernant ses années de formations, ses voyages...

Pythagore vécut entre 570 et 490 av. J.-C. environ à la frontière entre la Grèce antique et le monde perse, dans l'Ile de Samos en Ionie, ile tout proche de Milet où vécut Thalès. Il termina sa vie dans le sud de la péninsule italienne, la Grande Grèce, près de Crotone.

Le père de Pythagore était un marchand fortuné appelé Mnésarque. La légende fait de Pythagore un héros mythique en lui supposant une filiation avec Apollon !

Parmi les maitres présumés de Pythagore, il y aurait Thalès de Milet et le disciple de celui-ci, Anaximandre de Milet qui lui auraient fait découvrir la philosophie ionique. Thalès était aussi un mathématicien et il aurait mesurer la hauteur des pyramides d'après leur ombre. Penseur ultime, sa distraction le fit tomber dans un puit, selon la légende. Pour Thalès enfin, tout reposait sur le principe de l'élément "eau".

Pythagore aurait eu de même un ensemble de précepteurs mythiques. Il aurait été initié par Orphée et donc à l'orphisme ! L'enseignement d'Orphée est en rapport avec Dionysos et aussi avec la tradition égyptienne et le mythe d'Osiris. Orphée serait originaire de Thrace ou de Crète, lieu de passage des pensées venues d’Égypte.

Pythagore aurait accompli un certain nombre de voyages - comme la plupart des présocratiques : en Égypte, en Arabie, en Phénicie, en Judée, à Babylone et même en Inde. On sait par ailleurs les développements des mathématiques à Babylone (système numérique à base 60) et en Égypte où l'agriculture mise en œuvre précocement nécessitait de compter les récoltes !

Le nom de Pythagore commença à briller entre 540 et 522 av. J.-C. Il fonda d'abord l'Hémicycle à Samos mais dût s’exiler à Crotone vers 530 av. J.-C. à cause du tyran de Samos, Polycrate.

L'arrivée de Pythagore à Samos, où il fonda la secte des Pythagoriciens, fit grand bruit et l'homme forte impression sur les foules. On pense que sous son influence, Crotone vainquit une ville voisine, Sybaris.

L'enseignement de Pythagore, dont il ne sera pas question en détail dans ce billet se focalisant sur sa biographie, repose sur l'importance des nombres. "Tout est nombre" clament les pythagoriciens. On doit à Pythagore le théorème qui porte son nom. Il posa aussi les rapports entre mathématiques, musique et astronomie : l'harmonie des sphères. Des problèmes apparurent cependant avec les "nombres incommensurables".

La légende prêtait à Pythagore des pouvoirs magiques de médium, de guérisseur, des dons d'ubiquité etc... Il aurait eu un fémur en or !

Mais des histoires de partages de terres attirèrent l'hostilité des habitants de Crotone envers les pythagoriciens. Pythagore aurait alors périt dans une émeute lors d'un incendie ou lynché par la foule parce que refusant de traverser un champ de fèves, un des interdits de la secte étant les fèves ! D'autres "théories" suggèrent que Pythagore mourut plus sereinement en 490 av. J.-C. dans la ville voisine de Métaponte.

Bref, on est loin de discerner la vérité concernant cette figure des mathématiques et de la philosophie !

A bientôt !

La légende de Pythagore

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Le jour où j'ai rencontré ma fille - Olivier Poivre-d'Arvor

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Le désir d'enfant est très fort dans nos sociétés gagnées de plus en plus par l'individualisme. C'est pourquoi ce désir ne doit pas être égoïste et devrait être justifié : Olivier Poivre-d'Arvor a choisit d'adopter Amaal, une petite togolaise et il donne ses raisons dans l'autobiographie Le jour où j'ai rencontré ma fille.

Olivier Poivre-d'Arvor est connu pour ses essais et est, depuis 2010, le directeur de France Culture - une radio que j'apprécie beaucoup ! Il est évidemment le frère de Patrick Poivre-d'Arvor.

Dans un premier temps, il revient sur sa vie sentimentale et la bizarrerie que constitue aux yeux de la société le fait de n'avoir pas d'enfant à 50 ans, fait trop souvent considéré comme de l'anormalité. Dans son cas, notre essayiste se découvre stérile et c'est là une occasion d'évaluer ses relations avec les femmes, parcours chaotique d'un homme qui jouit d'une réputation de séducteur.

Après une période d'abattement et des tentatives infructueuses de résoudre le problème de la paternité absente, Olivier Poivre-d'Arvor décide d'adopter.

C'est en 2009 qu'il rencontre la petite Amaal et se prend d'affection pour elle. Le récit de ces moments est particulièrement touchant. Amaal vit au Togo chez ses 3 oncles, sa mère est décédée. Il ne sera pas simple pour un "vieux" célibataire d'adopter.

L'écrivain raconte ensuite l'Afrique, terre qu'il connait bien et qu'il aime, et le parcours du combattant pour adopter. Mais au final, l'amour paternel triomphe !

Un récit qui comprends considérations sur la paternité dans nos sociétés, faits médicaux sur la stérilité, paysages et descriptions de l'Afrique, parcours ardu de l'adoption... Et surtout une très belle relation père-fille.

Un livre qui enseigne une expérience de vie autant qu'il touche le lecteur !

A bientôt !

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Paul Ricoeur

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Paul Ricoeur est l'un des philosophes français les plus importants du XXème siècle. Je lis en ce moment une anthologie de ses textes en Points Essais, textes que je ne présenterais pas dans le détail - gardant cela pour plus tard. Je vais me contenter d'éléments biographiques et des grandes lignes de sa pensée.

Il est né en 1913, perd ses parents très tôt. Sa famille est de confession protestante. Il a fait son apprentissage philosophique dans les années 1930 avec Gabriel Marcel. En 1948, il est nommé à l'Université de Strasbourg, en 1956, professeur à la Sorbonne et en 1964, il rejoint le département philosophie de l'Université de Nanterre.

En 1970, il est nommé à l'Université de Louvain où se trouvent les vastes archives Husserl, une opportunité pour Ricoeur qui se lance dans leur étude qu'il avait commencé lors des années 1930.

Ricoeur a fait son étude de la phénoménologie et a publié de nombreux travaux d'herméneutique, la science de l'interprétation des symboles. Pour lui, toute action humaine s'exprime nécessairement sous forme de symboles dont la fiction narrative n'est qu'un des aspects.

Le philosophe s'est intéressé au langage, a décortiqué la métaphore dont le pendant ontologique est la passage du visible à l'invisible. L'Histoire est également au coeur de ses préoccupations et il montre qu'elle est toujours nécessaire une fictionnalisation au sens de mise en récit, d'arrangement de faits contenus dans des documents et des archives, lesquelles ne contiennent pas cette mise en récit. Toute historien ferait donc un recours à son imagination après l'étude des archives. Ricoeur traite aussi du devoir de mémoire.

Ricoeur pose aussi la question du sujet, de l'Ego cogito cartésien. Il se penche aussi sur l'immanence et la transcendance et sur les textes bibliques. On l'a accusé de pratiquer une crypto-théologie alors que lui revendique le point de vue d'un agnostique.

L’oeuvre de Paul Ricoeur commence après la Seconde Guerre mondiale et connait son heure de gloire dans les années 1980. Citons quelques titres : Philosophie de la volonté (1950), Histoire et vérité (1964), Le conflit des interprétations (1969), La métaphore vive (1975) ou encore Temps et Récit (1983 - 1985). D'autres textes suivront dans les années 1990 sur le sujet parlant et agissant, l’exégèse biblique ou l'histoire.

Ricoeur se revendique de l'herméneutique qui se situe à contre-courant du structuralisme en vigueur.

Voilà pour le moment - je reviendrais sur l’œuvre de Paul Ricoeur dans un prochain futur !

A bientôt !

Paul Ricoeur

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Ludwig van Beethoven - La 5ème Symphonie

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Bien qu'étant totalement ignare en musique classique - ce qui ne m'empêche pas de l'apprécier - je vais vous parler de la 5ème Symphonie de Beethoven, dite du "Destin" mais avant vous fait rapidement une petite biographie non exhaustive du compositeur entre classicisme et romantisme.

Ludwig van Beethoven naît le 17 décembre 1770 à Bonn. Son père est musicien à la cour du prince électeur et un alcoolique notoire. Comme Mozart, Ludwig est un enfant précoce exhibé par son paternel. Dès l'âge de onze ans, l'enfant est nommé organiste assistant à la cour et étudie avec Christian Gottlob Neefe. A treize ans, il devient claveciniste et récupère certaines des attributions de son père qui entame alors sa déchéance.

Le jeune Beethoven obtient une bourse du prince archevêque et se rend à Vienne où il étudie avec Haydn et Mozart qui ne manque pas de le remarquer : "Faites attention à celui-là, il fera parler de lui dans le monde." !

Malheureusement pour lui, son père meurt et il doit se substituer à lui et donc rentrer à Bonn où il assume seul l'éducation de ses deux petits frères. Ce faisant, il compose ses premières œuvres et suit aussi des cours de littérature de l'université.

C'est Haydn, de passage à Bonn, qui le convainc de revenir à Vienne. Le 2 novembre 1792, Ludwig quitte définitivement sa ville natale. Joseph Haydn le prend sous son aile. Pourtant le maître est un peu décontenancé par la noirceur que le jeune prodige mets dans ses compositions. La musique de Beethoven sera perçu comme un passage d'épreuve que l'on surmonte et la sérénité que l'on en tire ensuite ! Les drames de l'existence... à l'image de sa vie ! Beethoven se fait vite connaître comme pianiste virtuose et s'assure de confortables revenus.

Mais le pire drame concevable pour un musicien le frappe ! Il commence à devenir sourd dès l'âge de trente ans et pense un temps à se suicider. Seul l'art et l’œuvre à créer le soutient. Il rédige alors le Testament d'Heiligenstadt que l'on découvrira après sa mort. Sa surdité devient complète en une dizaine d'année, en 1816.

De même, sa vie sentimentale est problématique car inexistante. Il montre une allure débraillée et un caractère naïf et ne parvient pas à se lier avec la tendre Bettina Brentano qui lui fait rencontrer Goethe, en 1812, à Toeplitz en Bohême.

Au moment où la surdité totale le rattrape, Beethoven est au fait de sa gloire et connaît de fortes périodes d’abattement qui alterne avec des périodes d'énergie créatrice ! En 1822, il reprend des forces et entame l'écriture de la 9ème Symphonie avec un chœur final sur l'Ode à la joie de Schiller.

Beethoven est considéré comme un excentrique. Son neveu qu'il a adopté lui octroie ses derniers soucis et Ludwig van Beethoven meurt à Vienne le 26 mars 1827, à cinquante-six ans. Une immense procession suit son cercueil lors de ses obsèques.

La Symphonie N°5 en ut mineur dite "du Destin" est une œuvre jumelle de la Symphonie N°6 en fa majeur dite "Pastorale", qui célèbrent le combat de l'homme libre contre son destin et sa communion avec la nature. Elles furent composées en 1808 alors que la surdité du compositeur progresse inexorablement. Beethoven se jette alors à corps perdu dans la création.

Ces deux Symphonies furent créées le 22 décembre 1808 au Theater an der Wien relativement rapidement, dédiées au prince Lobkowitz et au comte Razoumowsky. La 5ème Symphonie est reconnaissable par tout un chacun par son fameux "pom pom pom pom", quatre notes, sol, sol,sol, mi bémol sur le rythme trois brèves, une longue : "le Destin frappe à la porte". L'intensité dramatique est très nette et le caractère héroïque marqué ! L'homme triomphe au final dans la lutte symbolisée par cette Symphonie !

Voilà, à vos écouteurs !

A bientôt !

Ludwig van Beethoven - La 5ème Symphonie

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Peste & Choléra - Patrick Deville

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Peste & Choléra est une biographie romancée sur Alexandre Yersin, le découvreur du bacille de la peste bubonique qui fit 25 millions de morts au XIVème siècle en Europe et qui fut nommé Yersinia pestis. Mais l'homme fut aussi explorateur et c'est ce double destin, microbiologiste et explorateur que nous raconte ce roman.

Alexandre Yersin est originaire de Suisse, du canton de Vaud. Ses ancêtres sont des protestants des Cévennes, chassés par la Révocation de l'Edit de Nantes. La mère du futur savant se nomme Fanny et il aura toute sa vie une longue correspondance avec elle, de même qu'il tenait des carnets.

Yersin suit ses études à Marburg, possède un esprit encyclopédiste. Il suit les cours de l'Allemand Robert Koch, découvreur du bacille de la tuberculose puis devient le premier préparateur du cours de bactériologie à l'institut Pasteur à Paris. Koch et Pasteur sont alors en rivalité ! Yersin choisit de devenir un pasteurien.

Notre jeune bactériologiste découvre la toxine diphtérique, collabore avec Emile Roux mais la paillasse l'ennuie bien vite et les récits d'exploration le font rêver. Alors il décide de s’embarquer pour l'Asie, le Tonkin et la Cochinchine. Hanoï et Saïgon lui tendent les bras. Il devient un temps médecin de marine cinq galons !

Le roman suit le parcours de Yersin au moment de la Débacle de 1940 où il décolle du Bourget pour un long vol vers l'Asie où il retrouve son passé. Le récit entremèle alors temps de 1940 et jeunesse de Yersin de manière adroite !

En Asie, Yersin se fait explorateur, part à la tête d'expéditions dans la jungle tropicale, refuse de s'associer à Albert Calmette pour ouvrir un Institut Pasteur en Asie, à Saïgon.

Yersin découvre aussi en explorant l'Annam le site de Dalat dont la Troisième République fera un centre de cure. Notre explorateur insatiable s'installe à Nha Trang où il terminera sa vie. Il meurt à 80 ans, en 1943.

Mais l'épisode que l'on retient n'est pas celui où il commence à cultiver des hévéa et à produire du caoutchouc pour Michelin, mais plutôt bien entendu la découverte du bacille de la peste en 1894 à Hong Kong. Yersin y est alors en compétition avec une équipe japonaise formée à l'école allemande et favorisé par les Anglais qui voient l'Empire colonial français comme un bloc rival. Pourtant, c'est Yersin qui a l'idée d'inciser les bubons et découvre le bacille qui porte aujourd'hui son nom !

Ce roman de Patrick Deville est donc un roman qui inscrit l'histoire du savant au coeur de la Grande Histoire - comme c'est bien souvent le cas dans ce genre de récit ! On va de Sedan à la Seconde Guerre mondiale ! On croise Rimbaud, Livingstone, Jaurès, Ferry, Paul Doumer, Pasteur...

Une bonne petite biographie bien sympa mais à laquelle j'ai trouvé qu'il manquait un peu d'audace ou de panache dans la forme !

A bientôt !

Peste & Choléra - Patrick Deville

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