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histoire des etats-unis

La Guerre du Vietnam - L'Offensive du Têt

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La Guerre du Vietnam est le prolongement direct de la Guerre d'Indochine. Ce conflit y trouve ses origines et c'est une escalade constante depuis le début des années 1960. Des rebelles Viet-congs tentèrent de faire tomber le Vietnam du Sud - sous l'emprise d'un dictateur - sous la domination du Vietnam du Nord, communiste, allié de l'URSS et de la Chine !

C'est pourquoi les USA allaient s'en mêler avec 23000 Américains engagés en 1964 puis près de 500000 soldats dont 80000 Marines en 1968. Cette année - 1968 - allait avec l'Offensive du Têt, offensive généralisée sur Saigon et les grandes villes du pays, marquer un tournant !

L'Opération "Rolling Thunder", initiée en mars 1965, déverse des millions de tonnes de missiles et de bombes au delà de la zone démilitarisée. Les Américains épaulent les Sud-Vietnamiens à bord de leurs hélicoptères Huey, lançant des incursions rapides de type "Search & Destroy" armés de leurs M-16, équivalent des AK-47 dans l'autre camp.

Les Nord-Vietnamiens et les Viet-congs transitent par la "Piste Ho Chi Minh" à travers le Laos et le Cambodge, sont sous les ordres du ministre de la défense Vo Nguyen Giap et du général Tran Van Tra. Les Viet-congs creusent des kilomètres de tunnels dans la campagne - particulièrement dans le "Triangle de Fer" - et pratiquent des tactiques de harcèlement. Le général américain Westmoreland emploie des "taupes" des soldats US spécialisés dans le combat souterrain qui opèrent de concert avec des chiens.

Les Sud-Vietnamiens se chargent des zones côtières tandis que les forces US, très mobiles, opèrent dans l'arrière-pays. Avant chacune de leurs attaques, les rebelles Viet-congs font des repérages très minutieux, cachés dans la population locale qu'ils tentent d'acquérir à leur cause !

Les combats sont violents et très vite le moral des jeunes recrues US est en berne ! Le Viet-cong est un adversaire redoutable, fort de 60000 combattants déterminés. Leur parfaite connaissance du terrain les avantage.

Les rebelles vont planifier une attaque généralisée pour le 30 janvier 1968. Ces nombreuses attaques simultanées sont préparées minutieusement dans le plus grand secret. Les plans sont préétablis et compartimentés pour de petits groupes. Aucun des fantassins rebelles "de base" n'a de vue d'ensemble de l'opération, limitant les risques de "parler" en cas de capture. Des éclaireurs sont envoyés. Comme il sera impossible d'amener de l’artillerie, des commandos Viet-congs ont pour objectif de s'emparer de celle de l'ennemi. Il est prévu de prendre la radio du sud pour diffuser un message d'Ho Chi Minh afin de rallier la population.

L'Armée du Nord commence par lancer une diversion sur la ville de Khé Sanh, le long de la frontière. Westmoreland dirige alors 6000 Marines pour sa défense. Préalablement à l'assaut, le général Weyand s'inquiète de capter des communications ennemies parlant d'invasion et de ne voir aucun mouvement entre Saigon et le Cambodge. Il demande alors à sa hiérarchie de redéployer ses troupes.

20000 soldats du Nord, soutenus par un pilonnage intensif, attaquent Khé Sanh. Le brouillard empêche - les premiers jours - les Américains d'effectuer un bombardement aérien. Lorsque le sol est à nouveau visible, les Américains constatent que l'offensive s'étend en fait à des centaines de village. Le commandement US ne veut pas d'un nouveau "Dien Bien Phu". Pourtant à Saigon, 4000 ennemis surgit de nulle part attaquent le quartier général de l'armée et de la marine, la radio nationale, le palais présidentiel et l'ambassade US.

Au lever du jour, les assaillants de l'ambassade sont à terre. Les combats de rue font rage et l'Associated Press retransmet des images du sceau des États-Unis à terre. Ceci aura une influence déplorable - comme toute la suite - sur l'opinion publique américaine et les mouvements contestataires au pays vont redoubler.

Mais très vite, les petits groupes de combattants isolés Viet-congs sont tour à tour vaincus. Les renforts que devait apporter une supposée et espérée insurrection populaire ne viendront jamais. Dans le delta du Mékong, les soldats du Nord n'ont pas de plan de repli et la bataille y devient apocalyptique ! Des îlots de résistance se constituent dans les campagnes et les Américains, au prix de lourdes pertes, les reprennent et lancent leur contre-attaque.

Le 13 février 1968, l'assaut final est lancé, les lignes de ravitaillement du Nord sont coupées. Après 8 jours de combats acharnés, on compte 2000 soldats Sud-Vietnamiens et 1500 Américains blessés ou tués contre près de 5000 morts et moins de 100 prisonniers dans l'autre camp. Le plus lourd tribut est encore une fois payé par les civils avec près de 6000 victimes parmi les "contre-révolutionnaires" !

L'Offensive du Têt demeurera une victoire américaine mais les retombées médiatiques sont tellement désastreuses, l'image de l'Oncle Sam tellement écornée que ceci conduira peu à peu - jusqu'en 1975 - au retrait progressif des États-Unis.

Ces événements ont laissé une trace indéniable dans l'esprit américain !

A bientôt !

La Guerre du Vietnam - L'Offensive du Têt

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Les Hommes du Président - Alan J. Pakula

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Les Hommes du Président est un thriller politique réalisé par Alan J. Pakula et sorti en 1976, soit deux ans après la démission de Nixon - suite au Scandale du Watergate - qui est l'affaire au centre de ce film.

En 1972, cinq cambrioleurs se font surprendre et arrêtés au sein des locaux du Parti Démocrate à Washington, locaux dans lesquels ils étaient en train de poser des micro !

Deux journalistes du Washington Post - mis au courant des secrets de l'affaire par un mystérieux informateur, Deep Throat, vont déterrer les liens entre les cambrioleurs et leur commanditaire, remontant à la Maison Blanche et à Richard Nixon !

Le film d'Alan J. Pakula montre comment nos deux journalistes, Bob Woodward (interprété par Robert Redford) et Carl Berstein (interprété par Dustin Hoffman) vont effectuer leur travail d'enquête, épluchant la moindre piste, redirigé par leur source dans l'ombre dès qu'ils piétinent !

Un film assez complexe - qui demande d'être attentif et un peu au courant de l'Histoire américaine des années 1970. C'est tout un pan de cette histoire des USA qui est révélée. Le film se base sur le livre qu'ont écrit les deux journalistes, personnages réels, à la suite de leur enquête !

Et Deep Throat servit de source d'inspiration par la suite dans la série X-Files, basée aussi sur la théorie du complot qui doit beaucoup aux exactions de Nixon !

Alan J. Pakula continua de réaliser des thrillers politiques, jusque dans les années 1990, notamment avec L'Affaire Pélican - qui comporte cependant davantage de scènes d'actions !

Et puis, Robert Redford séduira toutes ces dames en pourfendeur de l'injustice !

A bientôt !

Les Hommes du Président - Alan J. Pakula

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La malédiction d'Edgar - Marc Dugain

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La malédiction d'Edgar est le quatrième roman de Marc Dugain, écrivain français né au Sénégal en 1957 - qui s'est fait connaitre avec La chambre des officiers dont a été tiré un film par François Dupeyron.

Ce quatrième roman est une sorte de biopic sur John Edgar Hoover construit à partir de mémoires supposées de Clyde Tolson, son bras droit et plus qu'ami au FBI que Hoover dirigea de 1924 à 1972.

Dans le prologue du roman, un écrivain - alter-ego de Dugain - récupère de mystérieux manuscrits et enregistrements dans un bureau de New York. Dès lors la reconstitution de 50 ans de l'Histoire des États-Unis se mets en place !

Hoover était au coeur du pouvoir ! Usant d'écoutes à la légalité douteuse, il constituait des dossiers de près de 400 pages sur toutes les personnalités montantes, politiques en tête ! Il disposait alors de moyens de pression pour se maintenir à son poste.

Notre homme était un névrosé qui se postait en pourfendeur du communisme et des "comportements déviants", bouclier des bonnes mœurs de la société disparate des États-Unis. Mais il avait aussi un secret qui est plus ou moins sous-entendu dans ce récit : il était homosexuel - qui ne l'assumait pas - et entretenait une relation suivie avec le fidèle Tolson. Il y avait en conséquence conflit entre son fort surmoi et ses pulsions profondes cachées qui représentait des "valeurs" qu'il combattait par sa fonction.

On croise aussi dans ce roman des personnalités politiques appelées aux plus hautes fonctions : Roosevelt, Truman, Eisenhower, le clan Kennedy et Nixon. On traverse l'Histoire de l'Amérique du Nord, à travers la Prohibition, le New Deal, la Seconde Guerre mondiale, la Guerre Froide etc...Et des évènements plus précis : l'Affaire des époux Rosenberg et le Maccarthysme, le Débarquement de la Baie des Cochons et la Crise des Missiles de Cuba !

De longs chapitres sur le clan Kennedy - dont on nous montre les liens de la famille avec la Mafia - Mafia à laquelle Hoover refusait de s'attaquer par prudence - et l'addiction sexuelle de John F. Kennedy - à côté de laquelle les affaires Clinton et DSK font pâle figure. On nous montre aussi les relations avec le régime de Castro, la gestion de la CIA. La question qui vient à l'esprit est donc : qui a voulu assassiner Kennedy et là rien de nouveau à l'Ouest ! Le livre semble privilégié une implication de la mafia dans un imbroglio mafia/ CIA/Cubains.

Bref une lecture aussi instructive que prenante ! Le style est acerbe et montre le caractère du directeur du FBI - qu'on qualifierait de cynique mais que lui même jugerait pragmatique.

Le livre a par ailleurs été adapté en BD et en docu-fiction.

Une lecture à faire donc !

A bientôt !

La malédiction d'Edgar - Marc Dugain

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Lincoln - Steven Spielberg

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En 2013, Daniel Day-Lewis reçoit l'Oscar du Meilleur Acteur pour son interprétation magistrale du président Abraham Lincoln qu'il incarne dans le film éponyme de Steven Spielberg. Le film Lincoln a, en réalité, été nominé douze fois aux Oscars 2013 et a aussi remporté celui du Meilleur Film. On retrouve John Williams à la bande originale. Parmi les acteurs, il y a en outre la vétérante confirmée Sally Field et Tommy Lee Jones en Thaddeus Stevens, ardent défenseur de l'égalité de toutes les "races".

On est loin ici des films d'actions à grands renforts d'effets pyrotechniques. On ne verra pas les champs de bataille, mais plutôt les discussions feutrées de salon pour faire passer des textes de lois et des traités de paix !

Le film s'attarde sur les derniers mois de la vie de Lincoln - vers la conclusion de la Guerre de Sécession qui dura de 1961 à 1965. Le président doit négocier âprement pour faire passer le XIIIème Amendement de la Constitution Américaine sur l'abolition de l'esclavage - au risque de voir le conflit se prolonger !

D'autant que le Grand Homme y a des enjeux personnels. Son fils aîné, Robert, désire s'engager les armes à la main et donc Lincoln fait passer l'intérêt général avant celui des siens au grand désespoir de sa femme (jouée par Sally Field, torturée).

Une reconstitution historique soignée et un film à projeter dans les écoles ! Néanmoins on peut polémiquer sur une certaine vision idéalisé de l'Histoire. L’intérêt du Nord était-il tant que les Noirs aient les même droits que les Blancs ou de priver le Sud de leur main d'oeuvre gratuite et assurer ainsi la domination du Nord en matière économique ? Cela a été écrit par nombre d'Historiens et est loin d'être une ineptie ! La réalité est toujours très compliqué et il y avait sans doute des intérêts financiers sous un alibi humaniste ! Les deux motivations devaient être présentes en part variable selon les législateurs !

Bref, je n'en dirais pas plus sur ce film magistral. Je ferais sans doute un billet plus précis sur les événements historiques relatés dans de métrage - à l'occasion de ma série d'articles "Histoire des Etats-Unis" ou de mes chroniques sur les "Blueberry" !

Quoi qu'il en soit, Lincoln a payé le prix fort des libertés qu'il a autorisé à un grand nombre d'individus jusque là dans les chaînes !

A bientôt !

Lincoln - Steven Spielberg

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Les Français au Nouveau-Monde

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Quelle fut l'Histoire des Français dans la découverte des Amériques ?

Giovani de Verrazzano est envoyé en exploration en 1523 par François Ier. Les Français sont au Nouveau-Monde pour explorer, répertorier, cartographier.

Jacques Cartier part de même de Saint-Malo, le 20 avril 1534, sur ordre de François Ier. Il s'embarque sur deux navires et une soixantaine d'hommes et va cartographier méthodiquement le Golfe du Saint-Laurent. Mais officieusement, il a ordre de remplir les caisses royales et ramène deux indiens qui affirment l'existence vers l'ouest du Saguenay, fabuleux royaume, ceci va justifier une deuxième expédition purement scientifique.

Cartier explore jusqu'à Hochelaga (Montréal). Il dépense des fortunes pour nourrir ses marins. En 1541, Cartier appareil avec le titre de Capitaine et Pilote général des navires du Roi vers la Saguenay. A Cstodakoney (Québec), on découvre de l'or et des diamants à la pelle. Le retour en France est alors joyeux et rapide mais les joyaux se révèlent être du mica et de la pyrite, d'où l'expression qui est restée "faux comme diamants du Canada" !

La colonisation française dans le nord va péricliter et tarder à s'organiser. Québec sera fondé en 1608. Les missions d'explorations vont au Saint-Laurent, aux Grands Lacs, jusqu'au Bassin du Mississippi (plus clément et plus prometteur !). Louis XIV devient en 1682, parrain et roi des Territoires Conquis (Canada et Louisiane) proclamés par Cavalier de la Salle.

La Louisiane inscrit le sceau français en Terre Américaine. Cela est confirmé en 1718 lors de la fondation de la Nouvelle-Orléans. La France est maître de deux grands fleuves : le Saint-Laurent et le Mississippi - pour le commerce et le placement des colonies. Mais cela possède une certaines fragilité : les deux territoires sont éloignés et difficiles à gérer en profondeur.

La colonisation française vise moins à établir des colons qu'à commercer avec les indiens : les Français établissent des relations amicales avec les autochtones. Les Coureurs des Bois français établissent les contacts entre les indiens et les négociants. Les Français épousent des indiennes et il se produit un métissage caractéristique des territoires français. Le commerce concerne les peaux de castor et des produits tropicaux.

On peut à ce stade de l'exposé indiquer une filmographie sélective : Le Dernier des Mohicans ou Pocahontas.

Les Français ne cherchent ni épices, ni matériaux précieux. L'entente avec les indiens va leur assurer une solidité en Amérique et les Français s'étendent aux grandes plaines centrales de la Louisiane.

Mais au XVIII siècle - avec les guerres - puis avec Napoléon, la France va perdre ses territoires en Amérique.

A bientôt !

Les Français au Nouveau-Monde

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Histoire des Etats-Unis : les Quakers

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Les Quakers sont une communauté religieuse ayant occupé une place dans les origines des États-Unis d'Amérique. Le mot signifie "trembleur" (en l’occurrence devant Dieu !).

C'est un groupe religieux non violent qui refuse le pouvoir des Églises et doute sur la nécessité des prêtres. Le quaker est appelé à une liberté radicale. On retrouve certaines idées du protestantisme sur la lecture personnelle de la Bible sans la médiation du prêtre.

En 1624, George Fox est à l'origine de ces thèses révolutionnaires et "subversives" (du temps de l'Inquisition Espagnole !). Ce surnom, "Quaker" leur a été donné par moquerie. On les appelle également la Société des Amis.

William Penn, né en 1644, est fils d'une famille très aisée qui possède beaucoup de terres en Irlande et en Angleterre. A 13 ans, William rencontre Thomas Loé, un quaker. il quitte tout et le suit, ne gardant que sa tenue de gentilhomme et son épée qu'il déposera par la suite avec son vœu de non violence et son vœu d'égalité.

En 1668, alors qu'il a 24 ans, William Penn a ses premiers ennuis. Il est jeté en prison dans la Tour de Londres et persécuté !

William Penn publiera 140 livres et brochures et plus de 2000 lettres et documents affirmant ses convictions religieuses, ainsi en 1669 : Sans croix, point de couronne.

A la mort de son père, William devient lord Shannahhgary et met sa fortune au service de ses coreligionnaires. Avec cet argent, les quakers, persécutés au Royaume-Unis, fuient vers le Nouveau-Monde. Il existe en effet des lois anti-quakers !

En 1680, Penn obtient du roi Charles II, en remboursement de sommes que l'Angleterre devait à son père, le droit de fonder une colonie : la PENNsylvanie (alors qu'habituellement, l’État éliminait ses usuriers !).

Les indiens de Pennsylvanie se nomment les Nill Lepape. On les nommera les Delaware ou les Algonqil.

En prenant le modèle français, Penn va établir des relations d'amour fraternel avec les indiens. Philadelphie est la "ville de la Fraternité".

William Penn apprend l'indien et les dialectes. Il n'y a pas de ségrégation dans sa maison. Des indiens viennent armés et peints et cela n'effraie personne ! Tant que les principes quakers dominent, les deux communautés vivent en parfaite harmonie.

Tous les indiens n'auront pas cette chance et dans la deuxième partie du XIXème siècle connaitront les Guerres Indiennes !

A bientôt !

Histoire des Etats-Unis : les Quakers

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Angela Davies

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Durant l'année 2010, le tube Angela de l'album "Frontières" de Yannick Noah a inondé les ondes. Le chanteur parle notamment d'une "Amérique qui est figée", ce sont les USA ségrégationnistes contre lesquels lutta Angela Davis !

Qui est donc cette dame ? Elle est une figure de la lutte pour les droits des noirs et des minorités aux États-Unis et ailleurs.

Angela Davis est née dans une famille afro-américaine de l'Alabama dans les années 1940. Ses parents étaient des gens éduqués qui bénéficièrent d'une tentative de mixité sociale en se voyant allouer un logement dans les quartiers blancs. Mais toute petite, Angela Davis devait souffrir du racisme. Ses parents sont aussi des militants de grande date pour l'égalité des droits entre blancs et noirs.

La petite fille va par ailleurs fréquenter l’École de Birmingham qui est un lieu d'enseignement réservé aux noirs. Ce qui permet à ses pensionnaires de développer une Identité Noire, autour de personnages historiques noirs, d'hymnes, de lectures et de chansons.

Après ses études secondaires, optant pour des métiers en rapport avec la pédiatrie, elle choisit d'intégrer l'école de Greenwich Village à New York en vue de développer l’Éducation Nouvelle.

Ses années new-yorkaises sont marquées par des rencontres tel le pasteur William Howard Melish, opposant du maccarthysme et des lectures comme celle du Manifeste du parti communiste, les courants politiques du socialisme et des utopies.

Lors de ses études universitaires, elle s’intéresse à l'existentialisme de Jean-Paul Sartre. Elle est aussi une des trois premières étudiantes noires à intégrer son université !

Ce sont ensuite, après la crise des missiles de Cuba, les débuts d'un long engagement politique qui dure encore aujourd'hui. Elle se réclame clairement du marxisme, s'oppose à la Guerre du Viet-Nam et s'engage pour la cause des noirs.

Mais dans ce domaine, elle se démarque du séparatisme de certaines organisation du Black Nationalism ainsi que de l’intégrationnisme de Martin Luther King.

Marxiste, elle hésite pourtant à se rallier au communisme. Elle rejoindra le Black Panthers Party et affichera aussi son féminisme. La libération des noirs passe en effet par la fin de toutes les sortes de domination !

Ces engagements avec les Black Panthers et le communisme lui valent d'être surveillée par le FBI à partir de 1969. Une prise d'otage lors d'un procès de trois prisonniers noirs accusés d'avoir assassiné un gardien en représailles au meurtre d'un codétenu tourne mal et fait 4 morts. Elle se retrouve accusée d'avoir organisé cette action, emprisonné pendant seize mois puis jugée et acquittée. Son procès est largement suivi dans le monde notamment en France par les intellectuels.

Après sa sortie de prison Angela Davis se met à écrire des essais : la paix au Viet-Nam, l’antiracisme, le féminisme constituent son crédo.

En 1980 et 1984, elle se présente à des élections. De nos jours, elle est professeur d'Histoire de la conscience à l'Université de Californie.

C'est donc une figure essentielle des combats pour les libertés dans le monde dans la seconde moitié du XXème siècle !

A bientôt !

Angela Davies

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Les origines de New York

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Nous revenons sur la série de billets sur l'histoire des États-Unis et cette fois sur la ville de New York.

En 1524, Giovanni Da Verrazano débarque à New York. Mais il faudra attendre 1625 pour que les premiers trappeurs hollandais s'installent dans un comptoir baptisé Nouvelle Amsterdam. Le site de Manhattan est alors un terrain boisé peuplé d'indiens Algonquins.

Les premières maisons sont construites de manière anarchique, ce qui explique le tracé sinueux de certaines rues, dans Lower Manhattan, de nos jours !

En 1626, Peter Minuit achète l'île aux indiens contre des colifichets d'une valeur de 24 dollars ! C'est sur le Strand (aujourd'hui Whitehall Street) que fut bâtie la première maison de briques. A cette époque, en 1626, la pointe sud de Manhattan, avec son moulin à vent, et plus tard son fort, ressemblait à un village hollandais avec dans sa baie des navires au mouillage.

En 1625, les premiers esclaves noirs arrivent d'Afrique. Ils joueront un rôle contraint et forcé dans l'édification des colonies.

En 1643 - 1645, des escarmouches se produisent avec les indiens qui se terminent pas un traité de paix. Des Iroquois se rendent fréquemment dans la région.

En 1653, est construit un mur d'enceinte et la rue attenante est nommée Wall Street.

En 1654, les premiers colons juifs arrivent.

En 1660, est construit le premier hôpital de la ville.

Mais la ville va changer de nationalité ! Le dernier gouverneur, Peter Stuyvesant, qui par ailleurs était une sorte de tyran qui imposait des couvres-feu, cède la ville de Nouvelle Amsterdam aux Anglais qui la rebaptisent New York en hommage au Duc d'York. C'est en effet en 1664 que les forces britanniques expulsent les Hollandais sans rencontrer de résistance !

Vers 1680, des lois donnent à New York, l'exclusivité de la minoterie et du commerce du grain. Tandis qu'en 1676 voit la construction du grand dock sur East River. La minoterie et les chantiers navals sont alors les deux principales activité économiques de la ville.

En 1683 est établie la première charte de la ville.

En 1689, le marchand Jacob Leisler conduit la révolte contre les impôts et dirige la ville pendant deux ans. Mais il est condamné à mort, en 1691, pour trahison.

En 1693, quatre-vingt-douze canons sont installés pour défendre la ville à l'endroit dit la Battery.

Le siècle s'achève avec en 1898, la consécration du Trinnity Church.

Le New York colonial va pouvoir s'épanouir au siècle suivant !

A bientôt !

Source : Guide Hachette Voir

PS : Et un petit coucou - et une pensée - à ma famille qui vit là-bas !

Les origines de New York

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La Colonie de Roanoké (1ère partie)

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Les premières tentatives d'implantation sur le continent nord-américain remontent au XVIIème siècle.

L'explorateur vénitien Giovanni Caboto, encore nommé John Cabot, et vivant à Bristol, cherche un passage vers l'orient et suit le long de la côte est (de là la technique du "cabotage") et parvient jusqu'à Terre-Neuve en 1520. Trois quart de siècle plus tard, l'Angleterre connaît la prospérité. Les tensions politiques vont s'apaiser.

Elizabeth Iere règne depuis 1558. elle a des vélléités sur l'Amérique.

Sir Humphrey Gilbert lui propose d'installer une colonie en Amérique : le continent serait un relais pour les marins allant en Chine.

La reine lui accorde une charte mais la colonie ne verra jamais le jour. Sir Humphrey Gilbert et son demi-frère Walter Raleigh atteignent Saint-John en Terre-Neuve, le 5 août 1583.

Mais le temps est exécrable et il y a des désertions de marins et de colons. Gilbert se noie durant le voyage de retour.

Raleigh est marqué par cette aventure. Il va demander une nouvelle charte à la reine.

Il y aura deux tentatives successives d'implantation

-A Roanoké, en terre de Virginie (surnom d’Elizabeth Iere).

                            A cause d'un hiver rigoureux, les colons rentrent en Angleterre.

- Un an plus tard, en 1587, une deuxième tentative a lieu.

                          Cent-vingt colons vont débarquer. Il y aura deux événements marquants :

Tout d'abord la naissance de la première américaine : Virginia Dare.

Ensuite, Raleigh et John White vont rentrer en Angleterre; à leur retour, la colonie aura disparue !

C'est pourquoi on nomme Roanoké, l’île de le Colonie Perdue.

Cette seconde tentative de colonisation comptait des hommes et des femmes ainsi que des enfants (chasseurs, bûcherons, boulangers, ferronniers...).

L'administration de cette colonie était moins militaire que la précédente : un gouverneur et deux adjoints.

La colonisation devient moins individuelle et plus corporative : ce qui allait devenir les compagnies du Nouveau-Monde.

Raleigh a payé les colons pour qu'ils deviennent agriculteurs mais on ne connaît pas le montant de la prime.

Raleigh a distribué ses terres et a aussi offert du matériel à cette expédition.

Il y avait au moins dix planteurs avec leurs familles (dix-sept femmes et neuf enfants). Ceci anticipait la future colonie de James Town.

Raleigh a donné des instructions pour qu'un fort soit établi a Chesapeake Bay, pour les bateaux et pour protéger les colons.

Le départ de la seconde tentative d'implantation a lieu en 1587. Trois bateaux partent de Plymouth et accostent en Virginie.

Pour faire la continuité avec les expéditions précédentes, celle de Gilbert et celle de 1585, on retrouve des personnes comme le gouverneur John White, Simon Fernandino et le capitaine Stafford. Comme en 1885, l'itinéraire passe par Mosquito.

Cette même année 1585, Grenville, un militaire anglais brûle les forts espagnols.

Raleigh ne peut donc pas se ravitailler auprès de ces derniers.

De plus, Grenville a laissé quinze de ses hommes à Roanoké.

Les bateaux accostent à Roanoké Island en 1587 (le troisième navire arrive avec un peu de retard sur les deux premiers, le 25 juillet 1587).

Raleigh et le gouverneur White vont sur l’île s'entretenir avec les quinze colons déposés par Grenville. Ils trouvent les restes de l'un d'entre eux, tué par les indiens mais aucune trace des quatorze autres.

Le fort construit par Grenville est rasé mais les petites maisons des quinze colons sont intactes.

On a voulu détruire un symbole militaire : les Espagnols se sont peut-être vengé des actions de Grenville ?

Parce que la saison était tardive, les cent-vingt colons s'établissent à Roanoké plutôt qu'à Chesapeake Bay.

Avec White, les colons remontent le fort et s'installent dans les maison intactes.

Les indiens se montrent hostiles mais pas violents.

George Howe, un des adjoints de White, est tué.

On fait appel à Montéo, un sang-mêlé de l'ile Croatoane, pour servir d’interprète. Grâce à lui, il y a rétablissement de rapports normaux avec les indiens croatoanes. Les autres tribus indiennes se tiennent à distance.

Le 8 août 1587, John White et Stafford, avec vingt-cinq hommes, attaquent le village de Dasamonquepeak avec fusils et épées. Les indiens Roanoke vont prendre la fuite. Les indiens croatoanes vont venir voir ce qui se passe.

L'interprète Montéo les apaise et les croatoanes semblent pardonner aux blancs.

Le 13 août 1587, Montéo est baptisé et décoré de l'Ordre de Roanoké et de Dasamonquepeak.

La fille du gouverneur White, Eleanor, donne naissance à une fille : Virginia Dare. Un autre enfant naît peu après.

Le gouverneur White repart avec la flotte pour chercher des approvisionnements pour la colonie.

Mais durant son absence, les événements à la colonie vont devenir mystérieux et tragiques.

Des dispositions ont été prises en cas de problèmes pendant l'absence du gouverneur. il était question de placer la colonie cinquante miles à l'intérieur des terres.

Qu'est-il advenu ? C'est ce que nous verrons dans la seconde partie !

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