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Nouvelles histoires extraordinaires - Edgar A. Poe

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J'avais déjà eu l'occasion d'écrire un billet sur les Histoires extraordinaires de Poe, voici maintenant un article sur un autre recueil dont la traduction est aussi dû à Charles Baudelaire.

Bien sûr, j'aurais pu revenir sur certains aspects biographiques de la vie de l'auteur, son enfance, la mort de ses parents, ses rapports difficiles avec son beau-père Allan, son renvoi de West Point pour indiscipline, sa carrière journalistique, ses écrits théoriques sur l'art de la nouvelle...

Au lieu de cela, je vais présenter très succinctement chaque texte de ce recueil sous une certaine perspective,celle de Thanatos, l'omniprésence de la Mort, du funeste et du morbide dans l’œuvre.

Le Démon de la perversité raconte comment un homme commet un assassinat et finit, poussé par une étrange force, par tout avouer sans même s'en souvenir.

Le Chat Noir

Un individu passe de la souffrance qu'il fait endurer à des chats au meurtre de son épouse qu'il enterre dans la cave, derrière un mur. Mais il est trahi par un animal.

William Wilson est a ranger dans la catégorie de ces textes fantastiques qui traitent du double.

L'Homme des foules Le narrateur consacre sa journée à suivre un curieux individu à travers la ville.

Le Cœur révélateur Un nouveau meurtre est commis et comme dans Le démon de la perversité ou Le Chat Noir, le criminel se trahit lui-même!

Bérénice Un homme viole une sépulture pour s'emparer d'un bien de la défunte. Un texte très connu de Poe. Tout comme le suivant...

La Chute de la Maison Usher

Une histoire à trois protagonistes. Une femme enterrée vivante sort de son caveau. La Maison Usher finira par se fissurer puis s'écrouler.

Le Puit et le Pendule

Un homme, enfermé dans une cellule de l'Inquisition, voit un pendule aiguisé osciller au dessus de lui, le menaçant de sa lame. Un supplice de torture.

Hop-Frog

Un bouffon se joue d'un roi malfaisant lors d'une fête qui se termine mal pour le roi.

La Barrique d'Amontillado reprend et mêle les thèmes de l'emmurement et de l'enterré vivant.

Le Masque de la Mort Rouge

Une fête royale. Une étrange figure fait son apparition funeste tandis que chacun est obsédé par les coups de l'horloge. La Peste en arrière fond.

Le Roi Peste Encore le thème de la Peste. Deux marins font face à une étrange assemblée dans une nouvelle qui se veut conte loufoque. Tout la panoplie de la danse macabre est présente.

Le Diable dans le Beffroi

La thématique de la Mort est indissociable de celle du Temps. Ici, tout se dérègle ! Un univers clos comme dans la Maison Usher.

Lionnerie : Traité de nosologie - Naseaulogie?

Où l'auteur a du nez!

Quatre bêtes en une se déroule en Syrie durant l'antiquité et met en scène un souverain.

Petite discussion avec une momie

Une nouvelle, qui comme souvent chez Poe, mêle burlesque, dérision et grande érudition. N'est pas sans rappeler l’œuvre de Mary Shelley.

Puissance de la Parole, Colloque entre Monos et Una; Conversation d'Eiros et de Charmion sont des dialogues improbables entre des défunts, des anges? Le dernier texte met en scène la fin du monde, la Mort ultime.

Ombre se déroule durant l'antiquité et met en scène de nouveau la Peste.

Silence est une sorte de parabole biblique.

L’île de la Fée raconte l'écoulement d'une vie, la fuite du temps, succession d'étés et d'hivers sous une forme allégorique.

Le Portrait Ovale pose la question de l'Art, de la Mimésis, de la vie réelle et de sa représentation, de l'artiste fou et maudit. Le Tout dans un décor à la Ann Radcliffe.

Bref, une étude plus poussée s'imposerait. Les textes sont tous différents mais il est possible de dégager des thématiques communes. Le mieux est de lire soi-même le recueil pour se faire un avis.

A bientôt !

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Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates - Mary Ann Shaffer & Annie Barrows

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Bon entamons maintenant une nouvelle série de 100 billets avec un excellent livre !

Le Cercle peut intriguer par son titre original. Il est l'unique livre écrit par une ancienne bibliothécaire et libraire, Mary-Ann Shaffer, née en 1934, Américaine, et décédée en février 2008, juste après avoir appris que son ouvrage serait publié. Le livre rencontre partout un immense enthousiasme public et critique.

C'est un roman épistolaire. Les lettres des protagonistes s'intègrent dans une construction souple et recherché et on ne peut qu'être frappé par la grande cohérence de l'ensemble, les caractères des personnages et les situations finement élaborés.

C'est l'histoire de Juliet Ashton, jeune écrivain, qui cherche un nouveau sujet de roman au sortir de la Seconde Guerre Mondiale. Londonienne, elle a écrit des billets pour la presse durant le conflit.

Un éleveur de porc de l’île de Guernesey va entrer en contact par le biais du courrier avec elle car il détient un livre qui lui a appartenu et aimerait en savoir plus sur Charles Lamb, son auteur.

Petit à petit, Juliet va se prendre d'amitié pour le communauté de Guernesey qui pour résister aux difficultés de l'occupation a crée le Cercle littéraire et des amateurs de tourtes aux épluchures de patates de Guernesey.

Il y a Amelia, Dawsey, Eben, Kit, Isola et tout un tas d'autres gens. Et aussi Elizabeth, l'absente, la généreuse, déportée à Ravensbruck. Le livre alterne la description des horreurs de la guerre - mais tout n'est pas blanc ou noir - et un humour incisif qui fait mouche.

Juliet se lie également avec un magnat de la presse mais lui préférera la figure généreuse de l'éleveur de porc.

Bref un roman à offrir pour les fêtes - et à ne surtout pas revendre sur eBay, quelle pratique inqualifiable ! - et l'on peut regretter que ce soit demeuré l’œuvre unique d'une auteure talentueuse !

A bientôt !

Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates - Mary Ann Shaffer & Annie Barrows

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Centième billet !

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Pour ce centième billet,

UN JOYEUX NOEL 2009 A TOUS ET TOUTES !!!

Pour marquer le coup de ce centième billet et aussi du centième fichier publié sur ILV, je mets, sur ILV justement, comme centième fichier, un "petit guide à l'usage de mes nouveaux lecteurs".

Voici le lien :

http://www.inlibroveritas.net/lire/oeuvre27503.html

Et voici l'accroche !

" L’air de rien, cela fait maintenant près d’une centaine de fichiers publiés par mes soins sur inlibroveritas depuis mon inscription en janvier 2007. Certes, il y a des doublons, des textes figurant en solo et dans des recueils et des recueils regroupant des textes inédits mais véritablement un cap est franchi.

J’estime, par ailleurs, que mon style a évolué depuis mes débuts. Et c’est heureux !

J’ai donc décide de guider mes nouveaux lecteurs. En effet, celui qui découvre aujourd’hui ma page sur ILV peut être surpris voir découragé par l’abondance de textes.

C’est pourquoi, j’ai décidé de procéder dans ce petit livret à une présentation, accompagné d’un classement de l’ensemble de mes textes. Des thématiques se dégagent. Si des lecteurs entreprenants veulent par ailleurs se livrer à des analyses en profondeur de mon corpus, j’en serais très heureux et flatté. Mais je m’estime encore débutant dans le domaine de l’écriture alors la postérité attendra ! En tout cas, merci à tous ceux qui ont laissé, laissent et laisseront des commentaires et des notes.

Trois parties dans ce livret :

Tout d’abord, un petit texte autobiographique où je reviens sur mon parcours vis-à-vis de l’écriture.

Ensuite, le classement et les résumés de tous mes textes, recueils, poèmes, chroniques, essais etc. Le gros morçeau ! A lire en priorité pour ceux qui sont perdus.

Enfin, des « dossiers préparatoires et ébauches » concernant une demi-douzaine de textes. Ces documents sont bien sûr incomplets car je prends aussi des notes manuscrites et il existe plusieurs versions sous Word qui n’ont pas toutes été conservées. De plus, je tiens un journal, des carnets de rêves, des carnets de citations, une liste de mes lectures (qui comprend à ce jour, depuis octobre 2005, 270 ouvrages en grande partie des romans - mais pas seulement - dans lesquels je puise la matière !) qui n’ont pas vocations à être publiés.

Voila, bonne lecture à tous !"

A bientôt pour le cent-unième billet qui portera sur Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates de Mary-Ann Shaffer ! Un coup de coeur comme je n'en avais pas eu depuis L'élégance du Hérisson de Muriel Barbery !

Centième billet !

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Comment je vois le monde - Albert Einstein

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Ce blog parle plus particulièrement de littérature mais je ne m'interdit pas de vous présenter des ouvrages scientifiques. Avant Darwin et Claude Bernard, abordons aujourd'hui une série d'articles, de conférences, de lettres, de déclarations diverses de celui qui passe pour le plus grand cerveau du XXème siècle, Albert Einstein.

Comment je vois le monde est un recueil paru dans la collection Le Monde-Flammarion "les textes qui ont changé l'Histoire".

En 1905, à l'âge de 26 ans, Einstein a, par une série d'articles, bouleversé les fondements de la physique; en 1915, il parvient à la première formulation de la théorie de la relativité générale.

Le 7 novembre 1919, le Times annonce "une révolution scientifique. Une nouvelle théorie de l'Univers. Newton détroné."

Dans l'Histoire de la physique, Il y a d'abord Galilée puis Newton et enfin Einstein.

Dans des articles, Einstein expose sa démarche et celles de ses prédecesseurs auxquels il rend hommage : Kepler, Max Planck et la théorie des quanta, Maxwell-Lorentz et l'électromagnétisme, les mathématiques Riemanniennes...

Il reçoit le prix Nobel de Physique en 1921 et se sent dès lors chargé d'une mission de porte-parole, pas seulement des scientifiques. Il s'engage pour le respect des idéaux démocratiques (en pleine montée du nazisme d'où des affrontements avec l'Académie de Prusse - il finira par s'exiler).

Par ailleurs, Einstein se distingue par un sionisme original; il s'engage pour l'établissement des Juifs en Palestine et se montre très sensible au devenir de la cohabitations entre Juifs et Arabes.

L'ouvrage Comment je vois le monde contient cinq parties : Comment je vois le monde, Politique et pacifisme, Lutte contre le national-socialisme, Problèmes juifs et Etudes scientifiques. Einstein n'était pas seulement un cerveau mais aussi un homme de coeur et de convictions.

Je souhaite un joyeux Noel à tous, et avec une petite pensée en particulier pour les personnes isolées, malades et les sans-abris.

Par ailleurs, j'ouvrirais un troisième blog à caractère scientifique - car c'est ma formation initiale - en juillet 2010 ! A bientôt !

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L'Appel de Cthulhu - 6ème édition

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Aujourd'hui, après la littérature en tout genre, après la bande-dessinée et les séries-télé, je vous parlerais de jeux de rôles.

Je ne rappellerais pas les principes de ce loisir sinon brièvement : un maitre de jeu réunit des joueurs autour d'une table et leur expose des situations qui impliquent les personnages que ceux-ci interprètent (ils disposent de fiches avec les statistiques de ces personnages) et les joueurs doivent collaborer pour résoudre des énigmes, des combats. Il s'agit bien de simulation puisque les actions décrites sont résolues au moyen de jets de dés comparés aux pourcentages de caractéristiques.

Il ne faut pas confondre le jeu de rôle avec le Grandeur-nature, le jeu de cartes (tel Magic the Gathering) ou le jeu vidéo encore appelé MMORPG (comme World of Warcraft).

Historiquement, le précurseur des jeux de rôles est "Donjons et Dragons" crée en 1974 par Gary Gigax.pour simplifier un mélange entre Le Seigneur des Anneaux et Conan le Barbare.

Un des plus grands succès dans ce domaine est L'Appel de Cthulhu, publié en 1981 par Sandy Petersen d'après les écrits d'Howard Philip Lovecraft, le maitre de l'horreur de Providence.

Basé sur un système de jeu rôdé et efficace, c'est donc un jeu d'ambiance à l'atmosphère oppressante, fondé sur l'horreur indicible des créatures du Mythe de Cthulhu.

Le jeu en est à sa sixième édition, traduite par les très professionnelles Editions Sans-Détour. Citons au passage le site Tentacules.net pour tous les aficionados. Voici une présentation de la gamme.

D'abord le livre de base qui expose le système de jeu et les bases de l'univers ainsi qu'une campagne pour les débutants : le Ressac de Bryn Cell Dhul. C'est indispensable pour jouer.

Passons aux suppléments !

Il y a la gamme "les Secrets de" qui s'attardent sur une ville ou un pays dans les années 1920. Sont parus "les Secrets de New-York" qui vous montreront l'état des lieux de Manhattan, Brooklyn, Harlem, à l'époque de la Prohibition. C'est un lieu intéressant car proche du Massachusetts où se déroulent la plupart des nouvelles de Lovecraft.

Il y a ensuite "les Secrets de Marrakech" sur le Maroc à l'époque de la guerre du Rif. Rabat et Fez sont également présentées. Un brin d'exotisme donc tout comme dans "les Secrets du Kenya" la dernière parution en date. Sont annoncés "les Secrets de San Francisco" et "Miskatonic University".

Vient ensuite un guide spécialisé toutes époques "Forensics, Profilers and serial-killers" qui s'adresse à un public averti et comme le titre l'indique se penche sur les techniques criminologiques depuis Sherlock Holmes jusqu'aux Experts. Le chapitre qui présente les serials-killers américains est assez gratiné! Le "Malleus Monstrorum" rassemble lui plus de 300 monstres, divinités et créatures du Mythe.

Parlons enfin des campagnes et scénarios. Sont parus "les oripeaux du Roi" où les personnages doivent empêcher le retour du Roi en Jaune. La campagne débute à Londres et se clôt en Asie.

Une grosse campagne "Par delà les montagnes hallucinées" est annoncée. C'est un sacré morceau, un périple pensé dans ses moindres détails jusqu'à l’Antarctique. Aussi annoncé "Terreurs de l’au-delà", recueil de scenarii sans liens entre eux.

Voilà un bon jeu, connu de la plupart des rôlistes, voire de tous les vétérans qui permet de passer de bons moments!

A bientôt et joyeuses fêtes !

L'Appel de Cthulhu - 6ème édition

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Héloise et Abélard

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Abélard est un intellectuel du Moyen-Âge et donc, l'un des premiers intellectuels, même si le mot a ici un peu valeur d'anachronisme.

Avant de parler de sa relation tumultueuse avec Héloïse, présentons le personnage brièvement: Né en Bretagne, en 1079, appartenant à la petite noblesse, Pierre Abélard laisse le métier des armes à ses frères et s'oriente vers une vie consacrée aux études. Il deviendra le chevalier de la dialectique. Éveilleur d'idée, il se porte partout où il y a matière à débats et fait naitre des discussions passionnées.

A Paris, il ressent le besoin de démolir les idoles en s'attaquant au plus illustre des maîtres parisiens, Guillaume de Champeaux.

Des problèmes de santé l'amèneront à se retirer en Bretagne. Il revient à Paris et renverse Guillaume de Champeaux et s'établit sur la montagne Sainte-Geneviève.

Il étudie ensuite la théologie, le plus haut niveau de l'enseignement dans cette société dominée par le Christianisme, redevient étudiant à Laon et suit les cours de l'illustre Anselme. Abélard porte alors un jugement cinglant et sans concession sur le vieil érudit.

Abélard traverse la gloire et c'est durant cette période, à la pleine apogée de sa carrière qu'il va rencontrer Héloïse. L'amour entre Abélard et Héloïse est racontée dans L'Historia Calamitatum - L'Histoire de mes malheurs, sorte de confession.

A 39 ans, Abélard qui n' a connu l'amour qu'a travers les livres d'Ovide, est assailli par le démon de Midi. il s'éprend d’Héloïse, jeune femme de 17 ans hautement cultivée. Abélard prend en main l'éducation de la jeune fille contre le gîte et le couvert. Elle est la nièce d'un confrère, le chanoine Fulbert. L'amour réciproque nait bien vite mais va tourner au drame.

Premier ennui : on les surprend. Abélard doit quitter la maison de l'hôte trompé. Puis, de furtives, leurs relations s'étalent bientôt.

Second ennui : Héloïse est enceinte. Profitant d'une absence de Fulbert, Abélard envoie Héloïse chez sa soeur en Bretagne. Elle met au monde un garçon, prénommé Astrolabe.

Troisième ennui : le problème du mariage. Abélard craint que cela mette un frein à sa carrière, qu'on se glose de lui. Il va pourtant s'y résoudre pour apaiser Fulbert. Les noces ont lieux dans la discrétion, Fulbert y assiste et veut publier le mariage. Abélard, importuné, fait faire retraite à Héloïse au couvent : c'est en réalité un stratagème pour couper court aux racontars.

Fulbert se croit joué. il s'imagine qu'Abélard se débarrasse d’Héloïse en la faisant rentrer dans les ordres, que le mariage est rompu. Il organise une expédition punitive au domicile d'Abélard : mutilation, attroupement le lendemain matin, le scandale.

Ainsi devait se terminer l'histoire des deux amants. La passion intellectuelle va guérir Abélard , devenu eunuque. Il se retire, comme Héloïse, dans une abbaye. Plus tard, il reviendra enseigner et se disputera avec Saint Bernard qui le fera excommunier. Il meurt le 21 avril 1142. Le grand abbé de Cluny lui avait envoyé une absolution écrite et la fera remettre avec délicatesse à Héloïse, abbesse du Paraclet.

A bientôt !

Source : Jacques Le Goff, les Intellectuels au Moyen-Âge

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Ji-Herp - Yggdrasil

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Ji-Herp  est un jeu de rôles un peu atypique, sorti en 1999, publié par Yggdrasil. Il décrit un univers médiéval-fantastique - avec les Anciens Peuples (Fées, Dragons, Nains, Elfes,...)  qui cotoient les Humains. Mais ces Humains sont vus comme "les Enfants de Dieu" car Ji-Herp puisse autant sinon plus, son inspiration dans la Bible que dans les écrits de Tolkien !

J'ai joué à Ji-Herp brièvement à l'époque, au tournant du millénaire et avais été frappé par son côté fourre-tout ! Le jeu se veut spirituel et tourné vers le mysticisme. Un peu comme l'ont fait avant lui des jeux comme Nephilim  mais la comparaison s'arrête là !

Selon le Grog : "Au commencement, l'univers n'était qu'Ordre et Chaos, Lumière et Ténèbres. De la Lumière jaillit la pensée, et, pour donner un sens à son existence, elle créa la vie. Du conflit entre le Chaos et l'Ordre naquirent les Anciens Peuples. La pensée décida alors de créer sa propre descendance, et du Feu naquit le premier de ses enfants. Satan était son nom et comme il était bien trop fort, Dieu lui interdit tout contact avec les autres peuples. Puis, de la Terre, Dieu créa Adam et Eve. Devant leur faiblesse Satan se rebella et défia son créateur. Il fut banni, et ce conflit éveilla une conscience dans les Ténèbres ; elle avait 5 visages, chacun représentant une facette du mal absolu.". La conséquence est que chaque personnage a une orientation : Ordre, Chaos, Lumière et Ténèbres. On est dans le contexte de la Genèse.

L'aspect fourre-tout se traduit notamment par le grand nombre de races et classes et toutes les combinaisons que ça autorise (5 races humanoïdes, 4 races elfes, nains, fées, lutins, klotians, vampires, loup-garous, homme-dragon, anges et esprits, incarnés, etc.). En termes de jeu, les orientations mystiques des personnages-joueurs donneront toutes sortes d'avantages et d'inconvénients.

Le jeu est varié et autorise aussi bien les traditionnels porte/monstre/trésor que les intrigues politiques à large échelle !

Le système de jeu repose sur des caractéristiques déterminées semi-aléatoirement et l'attribution de points de compétences (selon la race) et de points d'orientation spirituelle. Il y a des compétences primaires, secondaires et interdites selon les races toujours.

Le système de magie est relativement complexe et comprend des catégories telles que Sphères, Essence  ou Invocation.

je n'ai pas joué assez à Ji-Herp pour me faire un avis tranché mais le peu que j'ai testé ce jeu de rôles papier me semblait assez intéressant et pleins de possibilités ! Mais après, on peut trouver un gout sulfureux et blasphématoire/irrespectueux dans un univers qui s'inspire des textes religieux. Ji-Herp a eu une trop courte vie même si un supplément numérique a continué à être publié au début des années 2010. Ca manque de suivi !

A bientôt !

Ji-Herp - Yggdrasil

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Jayce et les Conquérants de la lumière

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Un bon moyen de vendre des jouets est encore de produire un dessin animé. On a ainsi eu le cas des séries Transformers, Maitres de l'Univers  ou Mask qui ont permis d'écouler beaucoup de produits !

Jayce et les Conquérants de la lumière  - qui se nomme en VO Jayce and The Wheeled Warriors - n'a pas vraiment atteint ses objectifs. A l'origine ce dessin animé de Jean Chalopin et Haskell Barkin a été créé pour faire de la pub pour des jouets de la société Mattel, des jouets déjà commercialisés par la firme de Barbie et Big Jim, les "Wheeled warriors".

Par contre, diffusé entre septembre 1985 et mai 1986, sur TF1 en fin d'après-midi en semaine après l'école, la série de 65 épisodes calibrés sur 22 minutes a été un vrai phénomène d'audience, un gros succès qui a fait les belles heures de "Salut les petits loups" - en 2022, la série est visible sur Prime Vidéo !

On suit le jeune Jayce, garçon courageux qui tente de retrouver son père Audric. Audric a été particulièrement malchanceux car en essayant de créer une plante pour résoudre la famine dans la Galaxie, il a donné naissance aux Monstroplantes, menées par Diskor ! Les Monstroplantes se répandent vite et veulent contrôler tout l'Univers !

Jayce est accompagné par le magicien Gillian, la jeune créature-plante Flora (et Brock, son poisson-volant), l'écuyer de métal Oon et le contrebandier Herc (qu'on peut voir comme un sous-Han Solo) et l'équipe voyage dans "Gloire de l'Univers". Ils composent la Force Lumière du nom de l'anneau magique de Jayce. Il faut retrouver Audric pour relier les deux fragments de la Racine, que possèdent le père et le fils, remède contre les Monstroplantes !

Jayce et ses compagnons pilotent des engins motorisés et affrontent des Monstroplantes eux aussi motorisés. On est dans le registre du space-opéra matinée d'heroic-fantasy et les héros voyagent d'un monde à l'autre et vivent de nombreuses aventures !

Je me suis toujours demander pourquoi les héros, qui ont accès à une technologie de téléportation, ne l'utilisent par pour retrouver le père ! Parce que la série serait résolue dès le premier épisode !

Ce dessin animé m'évoque ma dernière année de collège et mon adolescence, j'adorais regarder ça et imaginer des prolongements aux aventures de Jayce ! J'avais même le 45 Tours je crois du générique emblématique interprété par Nick Carr et qui est resté classé pendant 10 semaines au TOP 50 !

Hélas, la série ne permettant pas de remplir les objectifs de ventes de jouets a été abandonnée au 65ème épisode et l'intrigue ne présente pas de conclusion ! Jayce ne retrouve pas Audric !

Il y eu tout un merchandising autre que les jouets autour de cette série - dont une BD dans Pif  Gadget et "Poche Junior" dans Télé Poche.

Le projet fut abandonné, mais J. Michael Straczynski avait écrit un scénario qui aurait servi de conclusion à la série :Jayce et son équipe se seraient rendus sur la planète des premiers Conquérants de la lumière où ils auraient retrouvé Audric et suivi un entraînement spécifique.

Selon J. Michael Straczynski, Audric aurait trouvé la mort des mains de Diskor lors du dernier assaut des Monstroplantes contre la galaxie tout entière. Jayce aurait uni les deux Racines, tué Diskor et mis fin à la menace des Monstroplantes pour toujours.

Moment nostalgie !

A bientôt !

Jayce et les Conquérants de la lumière

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Socrate, le père de la philosophie

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La connaissance que nous avons de Socrate, on la doit à Platon. En effet, Socrate a la particularité, parmi les philosophes les plus connus, de n'avoir laissé aucun écrit.

Contrairement aux présocratiques (voir le billet sur ce sujet), Socrate est un philosophe sans cosmologie. il ne s'intéresse pas à la Nature car il juge que l'on ne peut pas la connaître. De fait, il resserre son discours sur l'Homme. C'est l'Homme qui est au centre de ses préoccupations.

La méthode de Socrate s'appelle la maïeutique, c'est "l'art d'accoucher les esprits", en ayant recours au dialogue et à l'interrogation.

"La seule chose que je sais, c'est que je ne sais rien." disait le philosophe. En ce sens, le savant, celui qui dit savoir est le plus ignorant des hommes car il ne sait même pas qu'il ne sait rien tandis que l'ignorant sait au moins qu'il ne sait rien. Etrange paradoxe ! C'est cela l'ironie socratique.

Socrate sait manier les paradoxes. En voici quelques uns :

- Pour apprendre, il faut déjà savoir.

- Il est meilleur de subir l'injustice que de la commettre.

- Le tyran est le moins libre de tous les hommes.

On trouve une allusion à Socrate dans le Gargantua de Rabelais (là encore voir le billet sur ce livre). Platon , qui batira sa philosophie sur la dualité contradictoire du sensible et de l'intelligible, compare Socrate aux silènes, ces petites boites d'aspect hideux (comme Socrate) mais qui renferme des choses précieuses (la sagesse du philosophe).

Quelques mots d'Histoire pour terminer. Socrate se donna la mort en absorbant de la ciguë après avoir été jugé par Athènes.

La cité venait de traverser la Guerre du Péloponnèse (à la fin du Vème siècle avant JC), l'avait perdu contre Sparte et le parti démocratique revenait au pouvoir.

Le procès de Socrate fut un procès politique. On l'accusa de ne pas reconnaitre les dieux de la cité, de vouloir en introduire de nouveaux et de corrompre la jeunesse.

Socrate accepta le jugement et ainsi disparu le plus grand penseur de son temps.

A bientôt !

 

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L'oeuvre - Emile Zola

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Dans l'avant-projet des Rougon-Macquart que Zola remet en 1869 à l'éditeur Lacroix, l'auteur développe le sujet de son "roman sur l'art" : "Un roman qui aura pour cadre le monde artistique et pour héros Claude Dulac, autre enfant du ménage ouvrier. Effet singulier de l'hérédité transmettant le génie à un fils de parents illettrés. Influence nerveuse de la mère."

Le roman est publié en feuilleton dans le Gil-Blas de fin 1885 - début 1886 et en volume cette même année 1886.

Le héros en est Claude Lantier, frère d'Etienne Lantier (le héros de Germinal) et de Jacques Lantier (celui de La Bête humaine).

Zola s'inspire de ses relations avec les peintres, en particulier de son ami Cézanne , pour documenter ce roman. Il s'est fait le défenseur de Manet et des Plein-airistes, qui vont devenir les impressionnistes. Mais par la suite, Zola jugera que ces derniers manquent d'achèvement dans l'éxecutiion de leurs toiles. L'auteur des Rougon-Macquart est aussi l'auteur des Essais sur l'Art, de Mon Salon et de Mes Haines.

On a longtemps vu dans L'oeuvre un roman à clés, ce qui vaudra d'ailleurs une brouille entre Zola et Cézanne, mais en réalité la situation est plus complexe. Par exemple, il y a certes dans Claude un peu de Cézanne mais Cézanne n'est pas un artiste raté comme Claude et il y a aussi dans le peintre héros de L'oeuvre un peu de Zola.

Claude ne veut pas imiter la nature, il veut créer la vie. D'ailleurs,dans le roman, l'oeuvre picturale de Claude est en concurrence avec l'oeuvre de chair du peintre, le petit Jacques qui finira par en mourir.

Claude sombre peu à peu dans la folie et finira par se pendre devant son tableau inachevé, ne laissant aucune toile et une femme éplorée. Ce qui fait dire à Sandoz, l'ami écrivain en qui on reconnaît Zola, que c'est le fond de romantisme en lui qui l'a tué. L"oeuvre, c'est aussi pour Zola l'occasion de peindre Paris ainsi qu'un milieu, celui de l'art, à travers les peintres, les critiques, les modèles, les collectionneurs, les marchands d'art et les salon, l'officiel et le salon des refusés. Tout cela en accord avec la théorie naturaliste.

Pour approfondir, lire l'ouvrage de Belinda Cannone en Foliothèque (n°104) sur le roman de Zola.

A bientôt.

L'oeuvre - Emile Zola

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