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Walking Dead - Tomes 1 & 2 - Robert Kirkman & Charles Adlard

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Walking Dead est une série de comics publiée en France sous forme d'albums par Delcourt. Le tome 15 vient d'ailleurs de paraitre il y a peu !

L'histoire est menée de main de maitre par le scénariste Robert Kirkman et le dessinateur attitré est Charles Adlard.

Pour ma part, avec cet article sur Walking Dead, je commence une série de billets sur les univers de zombies. Je vous parlerais plus tard de World War Z, un roman et de Z-Corps, un jeu de rôles !

Walking Dead est donc une série dans la lignée de films du grand Romero, un récit apocalyptique de zombies. Mais, à la différence de La Nuit des morts-vivants ou de Zombies, Walking Dead n'a pas pour but de faire dans la surenchère de l'épouvante mais plutôt de s'attarder sur les personnalités des survivants et les relations qui se tissent entre eux. Le contexte n'est ici que prétexte à une série de portraits remarquables.

Pourtant, la série n'est pas exempte de scènes qui vous donneront le frisson, servies par un dessin en noir et blanc qui met bien en avant la noirceur (sans mauvais jeu de mots !) de cet univers dévasté.

Je parlerais dans ce billet des tomes 1 - "Passé décomposé" - et 2 "Cette vie derrière nous". Je ferais plus tard un autre texte sur les tomes 3 à, 8 qui constituent ce que j'appelle la "période de la prison".

Avant de rentrer dans le vif du sujet, j'ajoute enfin que Robert Kirkman est aussi célèbre pour sa série de super-héros : "Invincible" - le Spider-man du XXIème siècle ! il existe par ailleurs une série télé Walking Dead, adaptée de la BD et en cours de diffusion à l'heure actuelle dont je ne pourrais rien vous dire car je ne l'ai pas encore vu !

Rick est un policier qui est tombé dans le coma suite à une altercation. Il se réveille un jour à l’hôpital d'Atlanta, dans un monde qui a basculé dans l'horreur ! Il échappe aux zombies et retrouve un petit groupe de rescapés à l'extérieur de la ville, par l'intermédiaire du jeune Glenn. Il retrouve, dans ce groupe, sa femme Lori, son jeune fils Carl et son collègue Shane. Le petit groupe va entamer sa lutte pour la survie. Certains personnages mourront, d'autres les remplaceront et les interactions vont se densifier ! L'équipe, sous l'égide de Rick, va prendre la route dans un camping-car, s'installer un temps dans un lotissement, découvrir un fermier qui cache un lourd secret dans sa grange, puis finalement découvrir une prison abandonnée mais infestée de zombies !

J'adore cette série passionnante ! Les dialogues sonnent toujours très justes, la traduction est excellente et il y a des situations chocs, des personnages attachants. Bref, c'est un incontournable qui est en train de s'imposer comme la nouvelle référence du récit de zombies !

A bientôt !

Walking Dead - Tomes 1 & 2 - Robert Kirkman  & Charles Adlard

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Vie d'Emile Zola - VII - Le chef d'école : de "L'Assommoir" à "Germinal"

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Reprenons la biographie de Zola où nous l'avions laissée, en 1877 et poussons jusqu'en 1885 ! Comme pour les précédents billet sur ce sujet, je me base sur les travaux d'Henri Mitterand, spécialiste de cet écrivain.

C'est le 28 mai 1878 que Zola acquiert sa propriété de Médan, grâce aux droits d'auteur de L'Assommoir. La batisse se trouve en bord de Seine, à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Paris. Zola y passera une partie de l'année et fera agrandir cette demeure dès 1880.

Rappelez vous ces scènes du Horla de Maupassant où le narrateur (non-fiable) voit passer les bateaux en provenance d'Amérique du sud, sur la Seine, depuis sa maison. On peut y reconnaitre la vue que devait avoir Zola depuis sa nouvelle maison où il réunissait à partir de ces années-là un petit groupe d'écrivains se réclamant du naturalisme dont Maupassant.

Maupassant a par ailleurs offert un bateau à Zola, bateau baptisé Nana du nom de l’héroïne du roman que prépare le propriétaire de Médan.

En avril 1878 a paru Une page d'amour. En juillet de la même année, Zola conserve sa chronique hebdomadaire non plus au Bien public mais dans Le Voltaire qui lui succède. Il poursuit, en parallèle aux Rougon-Macquart, ses activités de journaliste et chroniqueur notamment dans Le Messager de l'Europe où il envoie des reportages (sur l'Exposition Universelle), des souvenirs ou des analyses sociales.

En mai 1878, il écrit un vaudeville, Le Bouton de Rose, qui fait un four au Palais-Royal. Par contre, il obtient le succès en 1879 avec l'adaptation de L'Assommoir à l'Ambigu.

Dans la même période, les théories naturalistes de l'écrivain commencent à être discutées, commentées, critiquées, voir raillées. Zola théorises ses écrits dans Le Roman expérimental en 1880 qui rattache délibérément sa pensée, sa méthode d'écriture aux courants scientiste et positiviste. A côté de ces aspects, son œuvre continue néanmoins de puiser dans des thèmes mythiques : vie, nature, travail, rut, fécondité, mort, ruines, meurtre, bêtise, stérilité, agonie, absurdité ainsi que dans leurs pendants, les fantasmes : machine, bête, sang, or, alcool, fournaise, mort de l'enfant, femme amie et ennemie. Flaubert dira du personnage de Nana en 1880 qu'elle "tourne au mythe sans cesser d'être une femme".

Le naturalisme va rencontrer l'opposition de la critique académique qui éreinte Zola. L'auteur de Nana répond avec énergie à cette critique hostile dans ses articles du Voltaire puis du Figaro.

Comme mentionné plus haut, la demeure de Zola va devenir le lieu de réunion des naturalistes au cours des Soirées de Médan (avec Alexis, Céard, Huysmans,Hennique et Maupassant). Mais bientôt, Zola abandonne le journalisme.

L'année 1880 est marquée par les deuils : les amis Duranty et Flaubert et sa mère le 17 octobre. La joie de vivre en 1884 porte la trace du désarroi de l'auteur. Le passage de la quarantaine est difficile pour lui. L'oeuvre constitue alors un refuge et il multiplie les recueils critiques, d'articles et les romans. On a dans cette période la parution de Les Romanciers naturalistes, Le Naturalisme au théâtre et Documents littéraires pour les recueils critiques. En 1882, Zola donne Une campagne, recueil des articles du Figaro et Pot-Bouille.

En 1883, c'est la parution d'Au Bonheur des Dames sur la vie d'un grand magasin. Zola reçoit ses amis à Médan, ceux cités précédemment auxquels viennent se joindre Daudet, Goncourt, Cézanne.

Du 23 février au 3 mars 1884, fidèle à sa méthode de documentation préalable, Zola enquête dans les mines de charbon d'Anzin, en pleine grève, pour son "roman ouvrier". Ce sera Germinal qui parait en 1885, dans la foulée du retour des Communards exilés et la législation des syndicats. Germinal va constituer le chef d’œuvre, le point culminant des romans de Zola, à la fois descriptif et prophétique. Zola rejoint ainsi le cercle des grands écrivains, après Balzac, Stendhal, Flaubert et avant Proust !

A bientôt !

Vie d'Emile Zola - VII - Le chef d'école : de "L'Assommoir" à "Germinal"

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Star Wars : The Clone Wars - Saison 3

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Revenons à nouveau dans le monde des séries télé, pour vous parler cette fois-ci d'une série d'animation en rapport avec la licence Star Wars, conçue par le département Lucasfilm Animation à Singapour.

C'est donc une série qui prolongera chez les fans (chez la plupart du moins !) le plaisir des deux trilogies en proposant d'abondantes et riches heures supplémentaires dans la galaxie "lointaine, très lointaine". Cette œuvre est produite par George Lucas himself et chapeautée par David Filoni. La série a débuté avec un film en salles et une saison 1 en 2008 et actuellement, pour la période 2011 - 2012, nous en sommes à la Saison 4 et il est prévu qu'il y ait en tout 5 Saisons !

L'intrigue de la série revient sur les heures sombres de la Guerre des Clones (donc entre les épisodes II et III au cinéma).

On suit les aventures d'Anakin Skywalker, d'Obi-Wan Kenobi et de la jeune Togruta Ahsoka Tano ainsi que d'une poignée de soldats clones. Du côté des méchants, on retrouve le comte Dooku, Asaaj Ventress, Grievous, Boba Fett, Aurra Sing et de nouveaux personnages : Cad Bane, Ziro le Hutt ou encore Savage Opress !

Une des principales critiques formulées par les fans les plus pointilleux (critique à laquelle je me joint) à l'égard de la série est de ne pas respecter l'Univers Étendu de Star Wars et tout ce qui avait été mis en place dans la storyline concernant la Guerre des Clones entre 2002 et 2008. Certes, c'est un peu gênant de trouver de grosses contradictions entre les romans, les comics et cette série. Cependant, ou peut espérer la mise en place de retcons ("retrocontinuités" ou fictions mettant les pendules à l'heure de manière rétrospective) une fois la série achevée. On peut compter sur Leland Chee, le responsable de la continuité à Lucasfilm pour cela !

Parlons maintenant de la Saison 3 pour elle-même ! Je n'ai pas été convaincu par les premiers épisodes de cette saison qui demande sans doute un temps d'imprégnation. Les premiers arcs mettent en scène les soldats clone pendant leur entraînement puis lors d'une attaque de leur centre de formation, la planète Kamino. En effet, les épisodes "Clone Cadets" et "Arc Troopers" viennent former un triptyque avec l'épisode de la Saison 1 nommé "Les Bleus" (c'est une particularité de la série de ne pas proposer les histoires dans l'ordre chronologique, ce qui en soi n'est pas totalement dénué d'intérêt !).

L'intérêt va crescendo avec les épisodes suivants qui introduisent des nuances et montrent qu'il y a "des héros dans les deux camps" : République et Séparatistes. On revient sur les planètes Ryloth et Mandalore, on montre en même temps que le quotidien de la galaxie, la corruption des instances politiques et on découvre qu'il y a un Sénat séparatiste.

Puis la saison décolle vraiment et s'emballe avec deux arcs : un sur les Sorcières de Dathomir et leur arme dans cette guerre, le redoutable guerrier Savage Opress (qui n'est autre que le frère de Dark Maul de l'Episode I - et à ce sujet une ÉNORME révélation !), l'autre arc faisant évoluer de manière conséquente le concept de la Force avec des allégories incarnées et où Anakin aura une vision de son avenir (Qui-Gon Jinn fait également une apparition sous forme fantomatique, du moins semble-t-il ?!).

Que dire de l'avant-dernier arc de cette saison,"L'évasion de la Citadelle" sinon qu'il est bourré d'action et ne nous laisse aucun répit !?

Mais le meilleur souvenir que je garde de cette Saison est le visionnage des épisodes 21 et 22 - les deux derniers épisodes de la Saison 3 - qui sont peut-être les meilleurs de la série jusque à ce point ! "La chasse au Wookiee" qui marque le retour de Chewbacca ! Cela pourrait suffire à notre bonheur mais en plus l'histoire est magnifiquement bien écrite, bien dosée, émouvante et épique servie par une réalisation impeccable où l'on sent un travail de storyboarding au carré et des tas de petits plus comme un cadrage réussi, un éclairage calculé. Bref une perle où l'on mesure les progrès accomplis par Lucasfilm Animation.

Mon bilan : après un début de Saison un peu mou, les intrigues et la réalisation deviennent de plus en plus dignes d'intérêt et ces 22 épisodes se concluent par un final (provisoire) grandiose et marquant !

A bientôt !

Star Wars : The Clone Wars - Saison 3

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La confusion des peines - Laurence Tardieu

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J'ai choisi de vous parler cette fois-ci d'un livre de 2011 de Laurence Tardieu dans le registre autobiographique.

Attardons-nous d'abord sur le sens du titre et la polysémie du mot "peines". il s'agit à la fois de la peine, de la souffrance morale et du chagrin mais aussi de la peine de prison. La confusion des peines revient sur les relations entre la narratrice et son père.

Ce père donnait jusque là une image de lui irréprochable, une figure étouffante sur sa fille qui devait toujours "lever les yeux" pour le regarder. Or voici qu'un jour il est accusé et condamné dans une affaire de corruption impliquant des marchés publics et des partis politiques. Dès lors, ce père modèle n'apparait plus tout blanc et une frontière est franchi : on est passé du camps des bons à celui des méchants.

La narratrice parle aussi avec tendresse de sa mère, condamnée dans la même période que le scandale politico-financier par une tumeur cérébrale. Cette mère est d'origine italienne, austère mais aimante, refusant les faux-semblants du XVIème arrondissement parisien !

Ce livre est un livre sur le silence, les non-dits d'une famille (les secrets que l'on retrouve dans toutes les familles). La fille s'interroge sur la culpabilité du père. Écrire lui permet de se retrouver, de devenir une femme et de renouer avec son paternel. Et bien entendu, il y a aussi au coeur de ce parcours une "scène primitive"

Ce livre est aussi un livre sur la vie et sa complexité. L'auteur- narratrice récuse les "histoires vraies" car la vie n'est pas une histoire avec un début, un milieu et une fin mais la vie procède par cahots, clopin-clopant, toujours imprévisible. Laurence avait été confronté à la noirceur du monde par la littérature mais lorsque le malheur la frappe elle et sa famille, elle redécouvre le réel. De là la genèse de ce livre !

Un ouvrage intéressant qui fait s'interroger le lecteur sur son propre contexte familial et permet de prendre du recul. Bref rien que pour cela, c'est une lecture à conseiller !

A bientôt !

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Introduction à la méthode de Léonard de Vinci - Paul Valéry

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Paul Valéry est un personnage fascinant ! J'ai déjà eu la possibilité de vous parler de lui à l'occasion de Variété I et II.

Cette fois-ci, je vais revenir sur sa méthode.

Valéry fut d'abord poète, émule de Mallarmé et des symbolistes. Mais il prend ensuite ses distances par rapport à la poésie car il recherchait un tel niveau de perfection qu'il jugeait qu'il était difficile d'atteindre cet idéal. De plus, Valéry avait un profond mépris pour le roman qu'il jugeait arbitraire.

Ses œuvres poétiques les plus connues sont Le Cimetière marin et La jeune Parque (qu'il publie en 1917 à la demande d'André Gide).

Le grand dessein de Paul Valéry était de se débarrasser de la sentimentalité dans l'écriture. il ne croyait pas à l'inspiration et aux muses mais visait plutôt une poésie qui serait réfléchie, un vrai travail de l'esprit.

Mais il faut pointer à ce stade les contradictions du personnage : à la fois perçu comme un penseur reclus (qui rédigeait chaque matin ses Cahiers) et un mondain qui fréquentait les plus hautes sommités philosophiques,littéraires et scientifiques de son époque, le penseur adepte de la cérébralité totale et l'amoureux transi qui écrivait des lettres pleines de passions à la fin de sa vie.

Valéry a donc consacré la majeure partie de sa vie dans l'investigation de l'esprit, de son esprit dans une longue introspection. L'essai dont il est question ici repose sur une comparaison entre la méthode de notre penseur et celle de celui de la Renaissance, le génial Léonard de Vinci, touche à tout et visionnaire dans de nombreux domaines.

Je ne parlerais pas longtemps de Léonard (je vous renvoie à un autre billet sur le Musée du Louvre où il est notamment question de la célèbre Joconde dont le sourire énigmatique a fait couler tant d'encre).

L'essai comporte trois parties, trois textes qui se prolongent écrits respectivement en 1894, 1919, 1929. Inutile de vous le cacher, l'approche de cet ouvrage n'est as facile et demande de l'érudition. Mais cela permet d'entrer dans les questionnements d'un esprit brillant. Je ne tenterais pas vainement de paraphraser les propos de Valéry dans le cadre exigu de ce billet - dire avec des mots moins pertinents une pensée élaborée -cependant dans le cadre de mes études universitaires,je travaille cette année sur les Cahiers et j'aurais donc dans les mois à venir l'occasion d'en reparler de manière plus rigoureuse et exhaustive.

Je voudrais cependant revenir sur un point. Valéry établit à la fin de l'essai que Léonard n'était pas un philosophe. En effet, contrairement aux philosophes, De Vinci n'a pas laissé de doctrine écrite mais des peintures, des schémas, des notes. C'est là la doctrine du savant de la Renaissance, partir de l'observation du vivant, du monde puis retranscrire tout ceci dans des dessins. Valéry n'était pas en reste concernant le crayon et le dessin : c'était aussi un dessinateur hors-pair.

Sur ces mots, je vous dis à bientôt !

Introduction à la méthode de Léonard de Vinci - Paul Valéry

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Rahan Fils des âges farouches - Roger Lécureux & André Chéret

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Rahan est une BD ayant pour cadre la préhistoire et qui a connu son heure de gloire dans les années 1970 et 1980 dans le magazine Pif Gadget. Elle est l'oeuvre de Roger Lécureux au scénario et d'André Chéret au dessin.

Le jeune lectorat pouvait suivre de manière régulière les aventures de "Cheveux-de-feu", Rahan dont les parents ont trouvé la mort en affrontant des tigres-aux-dents de sabre. Le jeune Rahan fut recueilli par ceux du Mont Bleu et adopté par Crao le sage. L'enfant devait grandir au sein de la tribu et montrer autant de qualités physiques (endurance, dextérité) que mentales et morales (générosité, curiosité, courage...).

Malheureusement un jour tragique, le volcan du Mont Bleu entra en éruption et toute la tribu fut anéantie. Rahan se retrouva le seul survivant. Il décida alors de suivre la course de soleil et de rencontrer la grande tribu des hommes. Cependant, à sa mort, Crao, agonisant, lui légua le collier aux cinq griffes qui symbolisent courage, bonté, générosité, loyauté et ténacité. Rahan déroba par la suite le coutelas d'ivoire au cruel chef du clan de la rivière et ses aventures commencèrent.

Rahan fait en effet preuve d'une rare curiosité et d'une intelligence peu commune pour la préhistoire. Il observe la nature et en tire des leçons qui lui permettent d'inventer des objets utilitaires : piège à poissons, gaine pour son coutelas, catapulte, loupe etc...

Le périple de Rahan mêle aventure, découverte, exploration, exotisme et constitue une leçon édifiante d'humanisme et d'écologie avant l'heure.

Concernant les produits dérivés, on a pu trouver en gadget dans Pif Gadget, ou dans des hors-séries Rahan, le coutelas et le collier à cinq griffes. Ce sont deux objets très recherchés des collectionneurs. Il existe également des statuettes Rahan, des posters, des lithographies et même une adaptation en dessin animé dans les années 1990.

La première aventure de Rahan parait dans le Pif Gadget numéro 1 daté du 3 mars 1969, journal qui succède à Vaillant, l'organe jeunesse du PCF. Cette histoire se nomme "Le Secret du soleil" et curieusement ne révèle pas les origines de Rahan (il faudra attendre encore un peu pour cela...).

André Chéret se révèle un dessinateur hors pair quand il s'agit de croquer la nature et les animaux. Il sert parfaitement les scénarii imaginatifs de Roger Lécureux.

Pour en venir à mon expérience personnelle, j'ai découvert Rahan à l'âge de 5 ou 6 ans. Les histoires qui m'ont le plus impressionné à l'époque sont celles, impossibles (pré)historiquement ou Rahan croisait la route de monstres préhistoriques, animaux géants et autres dinosaures improbables. .On sait la fascination qu'ont toujours exercé les tyrannosaures, tricératops et autres diplodocus sur les enfants !

Aujourd'hui, je redécouvre cette merveilleuse série qui ressort en intégrale en kiosque chez Altaya et c'est comme une madeleine de Proust !

A bientôt !

Rahan Fils des âges farouches - Roger Lécureux & André Chéret

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Revue XXI - Numéro 17 - Hiver 2012

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Je vais maintenant vous parler de la revue XXI. On le sait, la presse papier est en perte de vitesse face à internet ! Néanmoins, un certains nombres de journalistes méritant encore ce titre ont opté pour le choix d'une presse de qualité en éditant des revues de haut standing comme XXI, France Culture Papiers ou dans une moindre mesure, L'éléphant !

Ces titres proposent des reportages de qualité, ayant nécessité un vrai travail de fond, dans un format luxueux et avec une périodicité trimestrielle pour ces revues ! Il y a du contenu dans XXI.

J'ai découvert XXI en 2018 - à la Bibliothèque Universitaire de ma ville - et me suis mis en tête de tous les lire rétrospectivement - à partir du plus ancien numéro disponible, le numéro 17 de l'hiver 2012 ! Je publie ces recension du contenu de la revue à la date de publication - et pas de lecture ! - quand c'est possible (c'est à dire sur Overblog et eklablog mais pas sur Skyblog !).

Passons en revue les articles - longs et étoffés ! - de ce numéro ! Je passe sur les mini-rubriques du début de ce XXI  - pour en arriver directement au dossier du numéro : (trois) "histoires de Justes".

"Au bout de la défense" nous raconte les démarches et la plaidoirie de maître Moyart pour défendre un certain Ahmed, accusé d'avoir assassiné sa femme. L'avocat persuadé de l'innocence de son client va le défendre bec et ongles. Un deuxième homme aurait du être sur le banc des accusés, un dénommé Roger, mais qui s'est entre temps suicidé en cellule ! Tout accable Roger et Ahmed se défends mal ! Que s'est-il passé cette nuit là où Geneviève l'épouse acariâtre et alcoolisé d'Ahmed - lequel l'aimait sincèrement - a été retrouvé sur le bord d'une route, dans le fossé, morte au petit matin !?

Au bout du compte, Ahmed est condamné mais de peu ! Et ultime rebondissement, il avoue à son avocat qu'il a vraiment tué sa femme - et l'homme de loi apprendra quelques temps plus tard que c'était pour la faire taire car elle s’apprêtait à témoigner des attouchements du mari sur ses enfants ! A vous désespérer de la nature humaine !

Une des particularités de XXI est de faire suivre chaque article d'une sorte d'éclairage qui reprends certains points - ici par exemple le rôle des jurés - complété par une bibliographie et une filmographie pour aller plus loin !

"Une vie suspendue" nous parle de l’alpiniste Erhard Loretan, gloire nationale en Suisse, qui avait la particularité d'avoir escaladé les quatorze sommets de 8000 mètres du monde. Mais la vie de cet homme est brisée par la mort de son jeune enfant, victime du syndrome du "bébé secoué" et sa condamnation à quatre ans de prison avec sursis ! Loretan ne s'en remettra jamais et sera victime des années plus tard d'un accident mortel au cours d'une ascension, une chute en cours de cordée avec Xenia Minder - qui elle survivra !

"Cécilia si fragile" est un récit poignant et véridique qui raconte le calvaire d'une jeune métisse de 21 ans, élève-infirmière, très belle et très timide, qui est tombée dans un traquenard tendu par quatre racailles des quartiers nord de Marseille qui l'ont soûlé à mort et violé à tour de rôle ! Il s'agit ici de réhabiliter une jeune fille qu'on a dit à tort "facile" et de condamner quatre sales types qui n'ont jamais cesser d'être dans le déni ! Néanmoins, Cécilia Gueye était une fille fragile et les quatre jeunes en ont profité ! Un récit tragique qui vous fera de la peine

"La Novice du New Jersey" est beaucoup plus léger par rapport à ce qui précède puisque c'est un reportage photo de Toni Greaves qui raconte l'entrée dans les ordres de Sœur Lauren, à 21 ans, et ses moments de joie au couvent !

"Chine, le Grand Mensonge" revient sur un des plus grands scandales du XXème siècle qui concerne la Chine communiste du "Grand Bond en avant" de Mao Zedong ! Il fut décidé à la fin des années 1950 de confisquer les récoltes aux paysans, de tout collectiviser et de truquer à la hausse les chiffres des récoltes, taxant les paysans sur cette base !

Le résultat en fut plusieurs dizaines de millions de morts suite çà la "Grande famine" - une réalité honteuse qui est encore occultée aujourd'hui ! Pendant que les paysans mourraient de faim, les greniers étaient plein et on exportait vers l'URSS pour rembourser les usines métallurgiques que l'autre puissance communiste avait livré clés en main ! Les archives du Parti recensèrent même de nombreux cas de cannibalismes ! L'horreur !

"Afrique, la chevauchée fantastique" est plus léger d'une certaine façon et nous fait changer de continent ! La reporter Sophie Bouillon a suivi Thandiwe, une femme qui vit en Afrique du Sud et conduit un quarante tonnes de vingt roues jusqu'aux mines du Congo -Kinshasa. On la suit au cours des 3500 kilomètres du périple !

"Le Cambodge sur un plateau" est l'histoire d'une pièce de théâtre qui évoque L'Histoire terrible mais inachevée de Norodom Sihanouk, roi du Cambodge, retraçant la guerre civile initiée par les Américains dans un contexte de conflit au Viet-Nam voisin et l'avènement des terribles Khmers rouges qui a suivi éliminant un quart de la population en moins de cinq en poussant une autre partie à l'exil ! La pièce a été jouée pour la première fois le 11 septembre 1985 à la Cartoucherie de Vincennes, écrite par Hélène Cixous.

Un quart de siècle plus tard, Ariane Mouchkine, du Théâtre du Soleil, et George Bigot montent la pièce au Cambodge, avec des amateurs locaux, dans le cadre du "projet Sihanouk" ! Ou comment aborder les traumatismes du passé à travers l'art !

"Vous êtes servis" adopte la forme de petites vignettes qui raconte la vie difficile des femmes indonésiennes qui se font exploiter comme domestiques à Dubaï ou en Arabie Saoudite et autres pays du Moyen-Orient ! Une vision de l’esclavage moderne !

"L'inconstant de Damas - Enquête sur Bachar El-Assad" raconte le parcours du dictateur syrien. Parvenu au pouvoir au tournant des années 2000, succédant à son père Hafez El-Assad, le nouveau dirigeant a pu un moment faire croire au "printemps de Damas", la "parenthèse enchantée" où l'étau de l’État syrien, comparable à la Corée du Nord a semblé se relâché et le pays se réformé ! Mais Bachar, chef de la minorité alaouite, laquelle occupe tous le postes clés de l’administration et de l'armée change son fusil d'épaule à partir d'avril 2001, en déclarant "le changement ne saurait être que graduel" et prendre plusieurs générations ! L'article veut prédire, écrit fin 2011 alors que la Guerre de Syrie a commencé et n'a pas encore pris les dimensions qu'on connaît, une prochaine destitution et chute de Bachar El-Assad, certainement  bien avant 2014 ! En 2018, grâce aux Russes, il est encore en place et gaze ses populations !

"La force de suggestion des mots et des objets" est une interview de l'écrivain turc Ohran Pamuk, Prix Nobel de Littérature en 2006 qui s'exprime sur sa pratique de l'écriture et nous parle de son projet de musée "de l'innocence", collection d"objets autour desquels s'est concentré sa pratique du récit ! Il parle aussi de ses démêlés judiciaires dans une Turquie autoritaire qui n'a toujours pas soldé le Génocide arménien ou la guerre contre les Kurdes !

On a ensuite une BD d'une trentaine de pages " Les enfants de Kinshasa" signé par Hippolyte qui intègre d’authentiques photos entre les cases de dessins  ! On est dans la lignée de Tintin au Congo en beaucoup moins condescendant ! L'auteur associe le phénomène des "enfants-sorciers" à la recrudescence des Églises de Réveil ! Ces deux éléments vont de paire dans un pays très superstitieux, en totale déliquescence étatique et en grande pauvreté ! Des milliers d'enfants servent de bouc-émissaires et se voient jetés à la rue, abandonnés par leur familles, accusés d'être des sorciers responsable des malheurs !

A côté de cela se développent des églises évangéliques qui font de fausses promesses et donnent de faux espoirs à une populace déboussolée ! En réalité, ces pasteurs n'ont souvent d'autres buts que d'extorquer de l'argent à leurs fidèles !

Ce numéro 17 se termine par "Les mille et une nuits de Tahrir" qui parle évidemment, comme le titre l'indique, du "Printemps arabe" en Égypte et se présente sous la forme d'une nouvelle de Carine Fernandez qui fait se rencontrer Fathi, un  tailleur pour dame - qui se désespère de la recrudescence des niquab, et Salma, une jeune trentenaire, réalisatrice de films qui occupe la fameuse place où se déroule la révolution !

Voilà pour le contenu de ce numéro 17 ! Je vous donne rendez-vous en mai 2012 ( sur Overblog et eklablog !) pour le détail du numéro 18 ! Il doit être possible de commander ces numéros ou de les trouver d'occaz ! (?)

A bientôt !

Revue XXI - Numéro 17 - Hiver 2012

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