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Les Chevaliers du Zodiaque - Masami Kurumada

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Bonjour ! On reste dans le monde des mangas et des animes avec cette fois-ci une série qui fait partie de la seconde vague du genre en France, en 1988, Les Chevaliers du Zodiaque - en VO Saint Seiya - qui débarqua à l'époque dans le Club Dorothée à une période où pour ma part, je me désintéressais de ce genre de programme, quittant le collège pour le lycée ! Cette série marque la fin de mon adolescence et suit une première vague au début des années 1980 où les dessins-animés japonais -qu'on ne désignait pas encore comme mangas ou animes - s'appelaient Goldorak, Albator ou Candy !

Je vais vous parler dans ce billet à la fois du manga et de l'anime. Le manga fait 28 tomes qui se lisent de droite à gauche - chez Kana et Panini en France. L'anime comprend plusieurs saisons : Le Sanctuaire, la Bataille du Sanctuaire, Asgard (qui est un filler), Poséidon, des films (La Bataille de la Pomme d'Or...) et des OAV (Hadès et Elysium). Par la suite, on vit diverses séries dérivés : Saint Seiya G, Lost Canevas, Next Dimension et Saint Seiya Omega. Mais je vais me limiter ici à des considérations générales sur la création de la série et du récit jusqu'au 41ème épisode de la série, juste avant le début de la Bataille des 12 Maisons ! Je ne parlerais pas non plus des figurines !

Lorsqu'il crée Saint Seiya, en 1986, pour le célèbre hebdomadaire Weekly Shônen Jump, Masami Kurumada est déjà un mangaka reconnu, notamment avec sa série sur un boxeur, en vingt-et-un tomes Ring ni Kakero. Kurumada est en effet un spécialiste des sports de combat. Mais comme il est également un féru de mythologie, il a bien vite l'idée d'une série tournant autour des mythes grecs (puis par la suite nordique). Il mixe ces aspects avec la spiritualité typiquement japonaise - allié à un style graphique classique mais efficace et donne naissance à la série dont il est question ici.

On suit les aventures des Chevaliers de Bronze, dix post-adolescents recrutés par Mitsumasa Kido, un important homme d'affaire, pour suivre un entrainement spartiate -ils étaient au départ 100 candidats - afin d'être dignes de recevoir des armures correspondants à des constellations. En fait, précédemment lors d'un voyage en Grèce, dans un lieu appelé le Sanctuaire, Mitsumata a été mêlé à une conspiration du Grand Pope contre la réincarnation d'Athéna. Le vieil homme prend alors sous sa coupe celle qu'il considère dès lors comme sa petite fille Saori Kido et l'armure d'or du Sagittaire qui lui sont confiés par le Chevalier Aiolos.

Mitsumasa Kido, par le biais de sa fondation, organise alors la garde rapprochée de Saori/Athéna en sélectionnant les dix Chevaliers de Bronze qui s'affrontent ensuite au cours du Grand Tournoi Galactique pour mériter l'Armure d'Or du Sagittaire. Mais l'armure est dérobée par Ikki le Chevalier du Phénix avant la fin du tournoi.

Cinq chevaliers se détachent du lot : Seiya, Chevalier Pégase, Shiryu, Chevalier du Dragon, Hyoga, Chevalier du Cygne, Shun, Chevalier Andromède et finalement Ikki qui se joint à eux !

Le Grand Pope ne reste pas sans réagir et envoie bientôt ses Chevaliers d'Argent pour récupérer l'Armure d'Or. A la fin des 40 premiers épisodes, Saori et sa garde rapprochée se rendent en Grèce pour affronter le Grand Pope protégé par ses 12 Chevaliers d'Or !

Un récit épique, des batailles de héros qui assènent des coups de poings à la vitesse du son ou de la lumière capables d'ébranler des montagnes... La bataille promet d'être rude !

Je regarde depuis peu à nouveau les premiers épisodes. Cela reste assez épique mais par rapport à des séries plus récentes (comme Bleach ou One Piece par exemple), cela a quand même vieilli ! On est dans le genre de la série japonaise pour ados et jeunes adultes mâles avec combats à la clé.

Dans l'avenir, je vous concocterais un billet spécialement sur la Bataille des 12 Maisons !

Faites exploser votre cosmos et à bientôt !

Les Chevaliers du Zodiaque - Masami Kurumada

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Bleach - Saison 6

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On retourne déjà dans le monde de Bleach avec cette fois la Saison 6 qui introduit Vizards et Arrancars ! Tant il est vrai que j'enchaine le visionnage des épisodes ces deux dernières semaines !...

Les épisodes 110 à 131 sont particulièrement riches en rebondissements, en nouvelles intrigues, développements et personnages !

Cela commence avec nos deux héros, Ichigo et Ishida dont on découvre que les géniteurs -leurs pères en l’occurrence - ne sont pas de simples figurants ou des ressorts comiques mais sont bels et bien impliqués dans la Soul Society ou le clan des Quincy. Tandis qu'Ishida tente toujours de récupérer ses pouvoirs, Ichigo s'interroge de même sur sa capacité à protéger ses amis et surtout à contenir son côté sombre, le Hollow qui est en lui !

C'est là qu'apparait Hirako Shinji ! Ce mystérieux et inquiétant jeune homme aborde Ichigo conscient que ce dernier abrite un Hollow en lui et lui propose de le rejoindre dans son groupe, les Vizards qui sont en fait des ex-shinigamis qui ont maitrisé un Hollow qui se trouve en eux. Dans un premier temps, Ichigo refuse mais sa situation devenant intenable, le shinigami suppléant de Karakura finit par s'entrainer avec ce groupe pour augmenter sa puissance personnel - afin de contrer la menace des Arrancars !

En effet, Aizen refait parler de lui et envoie ses Arrancars, des Hollows surpuissants qui ont arraché leurs masques et possèdent l'équivalent d'un Zanpakuto. La première rencontre entre Ichigo et ses amis et deux Espadas d'Aizen, crées par le Hogyoku, la Perle de la Destruction, Ulquiorra et Yami se passent mal pour nos héros. C'est là qu'Ichigo décide de réagir ! S'ensuit une diatribe sur la détermination du guerrier !

Puis d'autres Arrancars, cinq en tout menés par un sixième, Grimjow, apparaissent au dessus de la ville mais n'étant pas les plus puissants des Arrancars, ils sont contrés, cependant de justesse, ce qui laisse imaginer l'ampluer de la menace de la vingtaine d'autres Arrancars qui attendent d'attaquer depuis le Hueco Mundo !

D'autant que la Soul Society découvre enfin le véritable but d'Aizen, se procurer une Oken une Clé Sacrée et pénétrer dans le domaine du Roi spirituel des Shinigamis pour le tuer, rien de moins qu'un déicide donc ! La bataille finale doit avoir lieu l'hiver prochain et c'est la ville de Karakura qui est menacée - on retrouve la thématique des villes maudites japonaises telles Hiroshima et Nagasaki !

A la fin de la Saison, tous nos héros s'entrainent donc d'arrache-pied pour augmenter leur niveau de puissance !

Et après chaque générique de fin, on a droit à "L'Encyclopédie illustrée des shinigamis" qui comprends la présentation des capitaines, une aventure de Kon, le Grand Livre des Arrancars et l'Edition Gold notamment !

Une série que j'aime de plus en plus : l'humour, les dialogues bien écrits, des génériques péchus, une BO sympa et dynamique, des combats de plus en plus spectaculaires et incertains !

Bref, je continue l'aventure Bleach !

A bientôt !

Bleach - Saison 6

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Le Montespan - Jean Teulé

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On retrouve dans Le Montespan le style acerbe et si particulier propre à Jean Teulé. L'auteur a une prédilection pour les monstres physiques et moraux, les dégénérés en tout genre ou les tortionnaires qui s'acharne toujours sur des victimes qui sont des parangons d'innocence. Je vous renvoie à mon billet sur Charly 9 avec l'autre caractéristique de l'écrivain, son goût pour les récits historiques et documentés traité de manière décalée.

Dans l'écriture de Jean Teulé, on retrouve sans cesse l'attrait pour le cocasse, la bouffonnerie, l'absurde, le carnavalesque. Personnellement, j'adore ! Son style décapant ne peut guère heurter que certaines oreilles chastes et prudes de plus en plus rares de nos jours.

Le Montespan relate l'histoire d'un cocu - on est aussi dans la veine rabelaisienne - l'époux d'Athénais de Rochechouart, dite marquise de Montespan. Celui-ci tente d'obtenir la renommée dans un premier temps par des victoires militaires, à Marsal puis à Gigeri mais ce sont des fiascos retentissants où le pauvre diable se ruine et se ridiculise.

En fin de compte, c'est sa femme, qu'il aime tant, qui parvient à s'intégrer à la cour de Louis XIV (voir mon billet sur "les amours de Louis XIV"). Elle devient vite la favorite du roi et change du tout au tout !

On assiste à la succession de deux époques au sein de la monarchie française dans ce roman : l'ancien temps où la gloire s'obtenait militairement et le nouveau à l'heure de Versailles et des courtisans. Les deux folies - très dépensières - de Louis XIV, la guerre et la parade.

Le pauvre marquis de Montespan est inconsolable du départ de sa femme. Il est très amoureux jusqu'à la fin ! Tour à tour, il est malheureux, ridicule, offusqué, défie le roi, est contraint à l'exil, fait monter des bois de cerfs sur son carrosse, bref un personnage truculent. Une histoire tragique traitée sur le mode tragi-comique !

Athénais, elle, en revanche est une mère indigne, qui engendre des monstres avec le Roi et qui finit par être mêlée à l'Affaire des Poisons, assassine par ce moyen une jeune rivale et célèbre des messes noires. Elle sera, comme on le sait, remplacée par la bigote Madame de Maintenon !

Bref un roman qui sous ses airs de grosses bouffonnerie recèle une vraie intelligence narrative ! Plus subtil qu'il n'y parait et que ne le laisse penser son recours ua registre grivois.

A noter des illustrations sur certaines pages car Jean Teulé touche aussi au monde de la BD ! Il existe d'ailleurs une adaptation de ce roman sous ce format.

A bientôt !

Le Montespan - Jean Teulé

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Histoire de la Cosmologie : un univers parmi d'autres

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Nous allons maintenant clore cette série de billets sur la cosmologie avec la période actuelle, le XXIème siècle qui ne fait que débuter et qui s'annonce riche en théories fascinantes !

Notre horizon ne cesse en effet de s'élargir avec la notion de multivers. Ainsi en 2005, Leonard Susskind défend l'idée d'un paysage cosmique comprenant un multivers-bulle.

Du côté de l'astronomie et de l'observation spatiale, la première découverte directe d'exoplanètes autour de l'étoile Formahault a lieu en 2008. Depuis, on a dénombré plus d'une centaine d'exoplanètes - certaines semblables à la Terre mais sans pouvoir démontrer si elles abritaient la vie !

Dans mon article récent sur le livre des Frères Bogdanov, Le visage de Dieu, je vous ai parlé des satellites les plus sophistiqués dans l'exploration du Big Bang, depuis Cobe. Le plus récent et le plus performant, Planck, est lancé en 2009 et ses premières observations sur l'âge et les premiers moments de l'univers nous parviennent à partir de 2011 !

Une étape de plus a été franchie. Tandis qu'un multivers vertigineux a succédé à l'Univers infini, la place de l'homme sur Terre est remise en question par les bouleversements écologiques. Le récent typhon de novembre 2013 aux Philippines nous l'a encore montré !

Le modèle du multivers connait plusieurs variantes et des développements philosophiques divers. De 1998 à 2004, Peter Sloterdijk, philosophe allemand de son état, dans sa trilogie Sphères fait éclater les barrières et multiplie les horizons. Il préfère les bulles et les écumes à la perfection de la "boule".

Enfin, en écho aux crises écologiques, James Lovelock dans La Revanche de Gaïa, soutient l'"hypothèse Gaïa" de la Terre comme un vaste organisme aux propriétés vitales fragiles. La planète survivra en procédant à des "petits changements", faisant des humains les victimes de la "révolte d'une planète outragée".

Trois thématiques donc se dégagent au XXIème siècle, la place de l'homme sur une Terre en crise écologique, l'exploration des origines de l'Univers et la possibilités d'autres univers au sein d'un multivers (théorie découlant du paradoxe du Chat de Schrödinger notamment) !

Ceci clôt cette série - pour l'instant ! Je laisse aux prochaines générations le choix d'écrire la suite dans 100 ans !

A bientôt !

Histoire de la Cosmologie : un univers parmi d'autres

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Bleach - Memories of Nobody

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Les séries japonaises - les animes - se composent généralement de plusieurs saisons mais aussi souvent d'OAV et de films -qui sans être du niveau du Voyage de Chihiro, des films de Myazaki, réservent parfois quelques bonnes surprises. Pour les adeptes des séries du Club Dorothée, il n'est pas utile de signaler ainsi l'existence de films dérivés pour les séries Les Chevaliers du Zodiaque, de même qu'une quinzaine d'OAV pour DragonBall et DragonBall Z !

Je vais de ce pas vous rédiger un billet sur l'univers de Bleach - dont j'ai déjà chroniqué les cinq premières saisons - et dans la foulée donner mon premier article dans le temps sur un film d'animation pour mes "Chroniques cinéphiliques".

Le premier des quatre films de Bleach à ce jour se nomme Bleach : Memories of Nobody. Il est effectivement plus fignolé que la série dans sa réalisation - je trouve par ailleurs les dialogues excellents - tout comme dans la saison 6 que je visionne actuellement et dont je vous parlerais aussi bientôt. Il se dégage aussi une certaine poésie - comme les japonais savent en faire à propos d'histoires de fantômes - de ce récit !

Ichigo et Rukia mènent leur mission de shinigami dans la ville de Karakura lorsque des âmes errantes, nommées des Blanks, font leur apparition, de même qu'une nouvelle dimension, la Vallée des Cris entre le monde des humains et la Soul Society.

Ce phénomène a eu lieu régulièrement au cours de l'histoire de shinigamis mais cette fois-ci, un groupe nommé les Dark Ones mené par Ganryu, bref un clan de shinigamis déchus il y a 1000 ans cherche à utiliser la Vallée des Cris pour provoquer une collision entre les dimensions afin d'assouvir leur vengeance. Pour cela, ils doivent mettre la main sur la Shinenju, la mémoire collective des Blanks, réunie en une seule entité.

Par ailleurs, Ichigo rencontre Senna, une étrange jeune fille shinigami - sur laquelle le récit déploie tous ses efforts pour nous la rendre attachante - et y réussit fort bien !

Car le ressort dramatique de cette histoire repose sur Senna. On devine assez vite qu'elle est la Shinenju et les Dark Ones mettent la main dessus alors qu'Ichigo - suivant une thématique de plus en plus récurrente au fil des saisons - a juré de la protéger.

La suite est assez classique ! Les méchants mettent la main sur Senna, Ichigo et ses amis se prennent une correction, le péril de cataclysme est de plus en plus imminent et finalement les héros se rendent dans la Vallée des Cris pour sauver Senna et éviter le pire !

Ils y parviendront - évidemment - la seule inconnue étant le sort de Senna !

Un excellent additif à la série régulière !

Je vous dis à bientôt pour un billet sur la saison 6 qui introduit Vizards et Arrancars !

Bleach - Memories of Nobody

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Vie de Ian Fleming - II - La carrière d'espion

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Quatre mois avant la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, Ian Fleming est invité par l'amiral John Henry Godfrey, directeur de la Naval Intelligence Division à déjeuner au Carlton de Londres. Ce dernier lui propose un "poste très spécial" durant le conflit. Fleming réponds positivement. et sa vie prends les allures d'un roman d'espionnage !

Quelques temps après, Fleming reçoit davantage d'informations : il devra servir d'adjoint à l'amiral et d'agent de liaison entre les différences services de renseignement et à élaborer des plans contre les nazis.

Fleming est ravi de cette nouvelle opportunité - fasciné qu'il est depuis toujours par les espions ! Il regrette de ne pas mettre les pieds sur le terrain et de se contenter d'une tâche d'administration et de planification étant un élément trop important pour qu'on risque sa vie. Il prépare mais jamais n'accomplit ! A l'exception d'une mission auprès de l'amiral Darlan au printemps 1940 pendant la débâcle française. Il s'aventure ainsi à Tanger en février 1941 pour vérifier l'état des services sur ce front.

En juin 1941, Fleming accompagne l'amiral Godfrey aux États-Unis pour mettre en place une coopération. Son premier contact avec J. Edgar Hoover, le chef du FBI est plutôt décevant ! Il rencontre aussi sir William Stephenson, le millionnaire canadien à la tête des services secrets britanniques en Amérique du Nord et du Sud, rencontre qui se passe mieux. Fleming considère ce dernier, un homme très méticuleux et très organisé comme l'un des plus "grands agents secrets" de cette guerre. Par la suite, au cours d'un second séjour en Amérique du Nord, Fleming va suivre des cours de "sabotage" au Canada : maniement d’armes à feu, crochetage de serrures et ouvertures de coffres-forts, emploi d'explosifs et de mines...

De retour en Angleterre à l'été 1941, Fleming fait montre d'encore plus d'efficacité. Il est lieutenant puis capitaine de frégate et prends la tête du 30th Assault Unit en 1942, unité qui est chargé de s'emparer de documents et de matériels sur le continent occupé par les Allemands. Il planifie des opérations incroyables mais n'exécute toujours pas. Le frisson pour le futur papa de James Bond, ce sera dans ses romans dont il commence à mûrir le projet.

Parmi les missions mises en chantier par Fleming, il y a le scénario Ruthless qui vise à approcher un sous-marin Allemand en se faisant passer pour un bombardier de l'Axe en difficulté afin de s'emparer de la machine à codage Enigma et de ses clefs. Ce projet, ne sera pas mis en œuvre et Alan Turing, un brillant mathématicien craquera le code dans d'autres circonstances !

La guerre se termine et Fleming s'achète un terrain à la Jamaïque pour y vivre. Démobilisé, il travaille dès lors pour un magnat de la presse, Lord Kemsley. 007 va bientôt voir le jour !

A bientôt !

Vie de Ian Fleming - II - La carrière d'espion

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Histoire de la Folie - II - Le Moyen-Âge

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Le visage de la Folie au Moyen-âge est pluriel et souffre de lieux communs.

Il y a tout d'abord l'image du fou possédé par le démon et qu'il faut exorciser. Il y a ensuite le cas du fou amuseur et révélateur de vérité tel le fou du roi, le bouffon qui porte un bonnet à grelots et manipule une marotte en livrée bariolée à losanges jaunes et verts.

On a donc deux opposés : une image inquiétante et une image amusante ! Mais cela reste des stéréotypes et la réalité est - comme toujours - bien plus complexe. D'autant que le Moyen-âge est une période assez étendue.

En réalité, donc, le sort du fou oscille entre l’Église, l'hospice et la prison.

Parlons tout d'abord du fol à la marotte ! Le fou apparait dans la littérature vernaculaire (en langue française) dans la deuxième moitié du XIIème siècle. Citons l'exemple de Tristan, de Lancelot ou d'Yvain.

En effet, dans Yvain ou le chevalier au lion de Chrétien de Troyes, le héros est déchu de son statut de chevalier, abandonne son épée pour la massue et se réfugie tel un sauvage dans la forêt. Le fou apparait aussi dans le Psaume 52 avec ses attributs : massue, tonsure et fromage. La tonsure est un signe d'humiliation - appliqué notamment à la femme adultère. Mais ce premier signe s'inscrit aussi dans une optique pénitentielle (figure biblique de Job), marque du clerc et du renoncement. Fou et clerc sont à leurs façons des marginaux, oscillant entre malédiction et bénédiction.

La deuxième image est celle d'une folie-possession, l'aliéné, qui doit recourir au prêtre.

Mais la médecine continue de s'intéresser à la folie et c'est toujours la théorie des quatre humeurs, héritée de l'Antiquité, qui a cours. Il y a par ailleurs de nombreux sanctuaires au Moyen-âge, consacrés à la guérison de la folie où les malades se rendaient en pèlerinage, comme Saint - Dizier - l’Évêque près de Belfort ou Saint-Acaire d'Haspres dans le Nord. On croit au pouvoir de guérison des reliques. La petite localité de Geel, à côté d'Anvers, est un autre exemple de lieu de pèlerinage où se réfugia au VIème siècle, Dymphne, fille d'un roi Irlandais violentée par son père et ayant perdu la raison.

Le Moyen-Orient, Bagdad, sont des centres de connaissances médicales à cette époque, de même dans le traitement des maladies mentales. Parmi les médecins arabes les plus renommés, il y a le perse Ibn Sina (980 - 1037) connu en Occident sous le nom d'Avicenne. Parmi les acquis de la médecine arabe, on trouve la construction d'hospices, ainsi à Damas, en 800, une institution spécialisée dans les pathologies de l'esprit. Plus tard, le mouvement de construction de ce genre de lieu se poursuivra à l'Ouest dans les églises. Ce fut le cas chez les Bénédictins. Mais, on a gardé, jusque dans les années 1970 - et l' antipsychiatrie - , l'image d'un fou au Moyen-âge, d'un fou considéré comme dangereux et enfermé dans une cage en fer suspendue au plafond.

Voilà, nous continuerons prochainement cette histoire de la Folie avec la Renaissance et le début de l'époque moderne !

A bientôt !

Histoire de la Folie - II - Le Moyen-Âge

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La Maison des Traditions Normandes de Saint Maclou La Brière

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J'ai mis à profit ce jour férié du 11 novembre pour faire une fois de plus un peu de tourisme local ! Escapade qui m'amena à Etretat - là où a grandi mon paternel - dans le Pays de Caux.

Nous allons donc une fois de plus explorer la Normandie des temps anciens et des traditions - quelque part entre 1800 et 1950.

La Maison des Traditions Normandes de Saint Maclou La Brière s'est bâtit autour de la collection d'un particulier avide de connaissances (Mr Bernier si j'ai bien compris !) et est gérée par une association Loi 1901 - de bénévoles donc - rassemblant des passionnés du patrimoine. C'est un musée qui ne paie pas de mine mais beaucoup plus intéressant que pas mal d'endroits plus tape à l’œil. De plus, les guides et les encadrants sont très accueillants et compétents !

Que peux-t-on voir dans cette bâtisse du XVIème siècle, sur un espace de 700 mètres carrés ?

Plusieurs choses - en 4 ou 5 salles plutôt vastes et bien remplies - au sein de scènes du temps jadis reconstituées !

Il y a d'abord une riche collection de voitures à cheval - une d'entre elle a d'ailleurs été utilisé récemment pour le tournage d'un film d'époque ! C'était au temps de Maupassant que ces véhicules français aux noms anglais arpentaient les rues des grandes villes. C'était avant les années 1870, la Seconde Révolution industrielle, les premiers prototypes de voitures à moteur, l'exploitation de l'or noir (jusque là sous-utilisé pour l'éclairage) puis la production en masse début 1910, la Bataille de la Marne gagnée grâce aux taxis...

On peut aussi voir des ustensiles pour ramasser les pommes, des pressoirs et apprendre la fabrication du cidre et du calvados, bien que le terme soit réservé à la Basse-Normandie et non à la vallée de Seine ou on doit parler plutôt d'alcool de pomme ! Distilleurs, alambics, pressoirs... les bouilleurs de cru ne sont pas loin !

Il y a ensuite deux types de reconstitutions.

D'une part, l'habitat au XIXème siècle d'une famille modeste : cuisine et chambre.

D'autre part, les métiers traditionnels tels que bucheron, tonnelier, la collecte du lait et la culture du lin, certes pratiquée depuis la Haute-Antiquité mais dont la Normandie produit la meilleure qualité au monde.

Vous l'aurez compris, il est possible - sur renseignements - de faire des visites guidées où maintes explications vous seront fournies !

Bref un très bon moment ! Et non loin de là passez saluer l'Aiguille d'Etretat qu'on dit creuse et abritant le trésor d'Arsène Lupin !

A bientôt !

La Maison des Traditions Normandes de Saint Maclou La Brière

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Différente - Sara Lovestam

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Voici un roman, Différente, d'une auteur suédoise, Sara Lovestam, qui comme vous vous en doutez au titre parle d'altérité, principalement lorsque cette altérité pose problème.

Tant il est vrai que nous existons d'abord par le regard des autres et les rapports en société... Faut-il s'en réjouir ?

L'écrivaine à l'origine de ce roman connaît bien son sujet - et à quel point la société peut exclure puisqu'elle vient en aide -par le biais de cours de suédois- à des immigrés et écrit dans un magazine gay. il sera aussi question d'homosexualité dans ce livre.

Les protagonistes sont Martin, Paula et Léo (qui est une femme qui aime les femmes) dans un triangle amoureux dont vous devinez la configuration.

Tout part du fétichisme de Martin, une obsession bien particulière pour les femmes amputées - qui a une origine dans l'enfance que l'on découvre vers la fin du roman. Il rencontre Paula, née sans jambes et tombe amoureux d'elle. Là encore la question du regard de l'autre...

Mais Martin aime-t-il Paula pour sa particularité physique ou pour elle-même. C'est évidemment la question que celle-ci se pose ! Le lecteur comprend alors que cette histoire à deux n'aboutira pas.

Et puis, il y a Leo, la lesbienne "brute de décoffrage", pas toujours diplomate - qui s'éprend de Paula et réciproquement. Paula se rends compte alors qu'elle a toujours aimer les autres femmes non pas parce qu'elles sont son équivalent avec un corps "complet" mais pour leur féminité. Elle se découvre alors homosexuelle.

A cela s'ajoute une intrigue sur le mystère des origines de Paula, son abandon à la naissance et l'identité de sa mère naturelle? C'est un peu compliqué à démêler et il faut être attentif à la lecture !

Un roman dont je ressort très mitigé ! Il y a des choses intéressantes que j'ai évoqué précédemment mais quel est ce besoin qu'on les auteurs actuels de truffer leurs écrits de scènes de sexe osées. C'est à croire qu'ils sont dans une totale misère sexuelle pour en parler avec autant de crudité. il y a des des magazines et des DVD spécialisés pour cela. déjà que quand je lis ce genre de passage -pourtant je ne suis pas prude ! - chez Houellebecq entre partenaires hétéros, ça m'agace tant c'est gratuit (encore que chez Houellebecq cela se discute car ça participe d'une réflexion sur la misère des temps), alors là des scènes éroticopornographiques entre deux lesbiennes , cela me laisse encore plus froid ! Mais bon après tout, tout ceci n'est qu'un détail et Sara Lovestam n'est pas une dépravée ! Mais bon, c'est une mode générale, une sorte de surenchère dans le sexe (et aussi la violence) !

Bonnes lectures et à bientôt !

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Chroniques de World of Warcraft III - La Chute de Dar'Khan

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La Nation des elfes de sang, pour prouver qu'elle est digne de faire partie de la Horde, se doit de résoudre ses problèmes toute seule. Le principal de ces problèmes est celui du Fléau. Toutefois, il y en a d'autres !

c'est donc pour le bien de son peuple déchu qu'Elyraswann, mon elfe de sang mage continue de parcourir les Terres Fantômes et de surmonter les difficultés : éradiquer des bêtes nuisibles, reprendre des Sanctums et des Flèches etc... ne sont pas le moindre des embarras !

Les elfes de la nuit devraient, dans le futur, se dresser contre leurs cousins elfes de sang. En effet, il a été démontré que ces membres de la faction opposée, l'Alliance, originaires de Kalimdor avaient envoyé des espions, des druides darnassiens notamment pour s'approprier un cristal de lune pour surveiller toutes les activités sur les Terres Fantômes. Heureusement, notre héros mage a mis un terme à cette entreprise en désactivant le mécanisme magique.

Ceci fait, Elyraswann peut se préoccuper exclusivement du Fléau, de la Malebrèche, des troupes morts-vivants et de leur chef, l'elfe de sang rebelle, Dar'Khan, qui siège à la Forteresse de Mortholme au bout de la Malebrèche.

Elyraswann commence par exterminer le gros des troupes constitués de diverses créature zombies mais dont les plus fortes et coriaces sont les Oeil de Dar'Khan, les Centurions Nérubis et les Pleureuses (des banshees !). Elle s'introduit au cœur de Mortholme, délivre trois personnalités de Tranquillien qui ont été faites prisonnières (l'apothicaire Enith, l'apprenti Varnis et le forestier Verdoran) et assassine de manière ciblée les capitaines qui sont au nombre de quatre : Masophet le Noir, Jurion le Menteur, Borgoth le Saigneur et Mardoran le Déchu. L'armée maudite se retrouve ainsi privée de sa tête et Elyraswann peut alors régler son compte au leader suprême de cette entreprise de mort.

Pour cela, notre elfe de sang mage s'associe avec une elfe de sang qui a embrassé la carrière de voleuse de l'ombre, la nommée Aetherae. Les deux femmes viennent à bout de Dar'Khan et le décapitent - sa tête servant de trophée et de preuve de sa mort ! Les deux machines de guerre du Fléau que sont les ogres zombies, Putrepoing et Luzran ne tardent pas à subir le même sort funeste et connaissent enfin une mort définitive et un repos éternel !

Elyraswann se présente ensuite - enfin ! - devant le Seigneur régent de Quel-Thalas, le puissant Lor'Themar Theron, chef des Sin'Dorei. Celui-ci évoque la trahison de Karl'Thas et les méfaits d'Arthas. Enfin, il charge Elyraswann de remettre une lettre à Sylvanas, la régente des Réprouvés, la faction rebelle des morts-vivants, qui s'oppose au Roi-Liche.

Les elfes de sang, se faisant, ont prouvé leur valeur ! La route vers Orgrimmar - ou elle doit par ailleurs rencontrer le célèbre mage Ureda - est ouverte pour Elyraswann

Elle ne tarde pas à se mettre en chemin, traverse la Passe Thalassienne et les Maleterres de l'Est mais n'atteint pas les Maleterres de l'Ouest car elle se perd dans Pestebois, tout près de Stratholme !

Mais la prochaine fois, nous verrons de quoi il retourne du côté des humains de l'Alliance, pendant ce temps...

A bientôt en Azeroth !

Chroniques de World of Warcraft III - La Chute de Dar'Khan

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