Amistad - Steven Spielberg
Steven Spielberg a centré une partie de son œuvre sur l'Histoire des États-Unis d'Amérique. Un autre aspect de ses films est qu'il traite presque toujours de droit à la liberté, ce qui en fait une œuvre profondément humaniste !
Dans Amistad, film de 1997, Spielberg aborde la cause abolitionniste et le scandale de la Traite Négrière. Ce drame historique s'inspire d'un fait réel survenu en 1839.
La Amistad est un navire espagnol qui transporte des Africains raflés en Sierra Leone et destinés à être vendus comme esclave à Cuba. Or durant le trajet dans l'Atlantique, une mutinerie a lieu et la "marchandise" prend le contrôle du navire. Enfin presque car les membres survivants de l'équipage vont profiter de leur ignorance et les emmener sur le Nouveau Monde au lieu de les ramener en Afrique ! Les Noirs sont arrêtés et un procès a lieu qui doit, outre déterminer si on doit les punir pour meurtre, les rendre à leur "propriétaire" !
C'est un film procédurier - j'entends qui tourne autour d'un procès genre dont les Américains sont friands (voir Kramer contre Kramer et Mission Évasion sur ce blog par exemple). L'enjeu est de reconnaitre aux Africains victimes de l'esclavage le statut de réfugiés - et donc d'hommes libres - et non de "bétail" !
Il s'agit de prouver que ces Africains ne sont pas nés esclaves dans une plantation cubaine mais bel et bien kidnappés sur les côtes d'un continent éloigné !
L'avocat qui défend la juste cause se nomme Roger Baldwin et est interprété par Matthieu McConaughey Morgan Freeman est aussi dans le film dans le rôle d'un abolitionniste. Anthony Hopkins est également au casting dans le rôle de John Quincy Adams, sixième président des Etats-Unis, en faveur de l'abolition de l'esclavage mais marchant sur des œufs !
Les Africains dans le film - en toute logique - ne parlent ni anglais, ni espagnol mais un dialecte de Sierra-Léone, le mendé. Or Djimon Hounsou - qui incarne Cinqué - est du Bénin et a donc du faire des efforts linguistiques pour ce film - performance à saluer ! L'avocat Baldwin va aussi apprendre le dialecte en question dans le film.
Enfin, les séquences qui montrent le traitement des "esclaves" dans le navire des négriers sont proprement insoutenables mais hélas très vraisemblablement en dessous de la réalité !
Un film qui est une leçon de droit et un appel à la liberté ! On y retrouve le côté "bons sentiments" des films de Spielberg !
A bientôt !