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Les Echelons de l'Être - Michel Lefeuvre

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J'ai toujours pensé que la démarche pluridisciplinaire était la plus fertile. Dans Les Echelons de l'Être - De la molécule à l'esprit, Michel Lefeuvre adopte une telle démarche lui qui est à la fois philosophe et biologiste.

Dans ce livre, l'auteur s'interroge sur le chemin qui mène des composés organiques, les molécules qui composent nos cellules, à l'être pensant qu'est l'Homme. Doit-on y voir le retour d'un certain matérialisme ?

Car nous, les humains sommes ambivalents, constitués à la fois de chair et d'esprit. En conséquence, nous possédons deux faces, l'une extérieure qui est régit par l'apparence car elle est observable et l'autre intérieure, notre "monde intérieur" précisément, nos idées, face qui demeure elle voilée.

Il y a une complexification évidente lorsqu'on s'élève du support moléculaire à des structures telle que notre cerveau. A partir de ce cerveau, l'Homme va rechercher la vérité et la justice, notions intangibles et immatérielles ! C'est la naissance du mental avec les animaux supérieurs.

Et avec cette élévation dans la hiérarchie des organisations, naissent de nouvelles sciences, la chimie, la biologie, la psychologie...

Un essai qui fait un peu le bilan et ouvre des pistes de réflexions de recherche ! Ce sont des thématiques, le Vivant, l'Evolution, la Conscience, sur lesquelles j'aurais l'occasion et l'envie de revenir à l'avenir !

A bientôt !

Les Echelons de l'Être - Michel Lefeuvre

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Kong : Skull Island - Jordan Vogt-Roberts

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En 2017, le légendaire King Kong, icône du Septième Art, refait une apparition sur les écrans avec Kong : Skull Island, un film signé Jordan Vogt-Roberts ! Le gorille géant est devenu célèbre en 1933 lorsqu'il escaladait l'Empire State Building dans un film alors en N&B ! On le retrouva par la suite, en couleurs, dans d'autres longs-métrages dans les années 1970 et 1980 et enfin dans les années 2000 sous la caméra de Peter Jackson !

Mais désormais, sous l'égide de Legendary Pictures, les monstres ont droit aux meilleurs effets 3D !  Le film Kong : Skull Island s'inscrit dans un projet plus vaste des producteurs, un univers partagé sur le modèle du Marvel Cinematic Universe, le "MonsterVerse", et ses films de Kaijus, initié en 2014 avec le film Godzilla.

Les monstres régnaient autrefois sur la Terre et sont sur le point de revenir ! C'est pourquoi le projet MONARCH les traque. C'est la raison de vivre de William "Bill" Randa, joué par le débonnaire John Goodman.

Au casting, on retrouve aussi la délicieuse Brie Larson (Captain Marvel par la suite !) qui joue une reporter- photographe de guerre, nommée Mason Weaver, hostile à la violence. Et Samuel L. Jackson dans le rôle du Colonel Preston Packard, le vrai "méchant" du film qui règle tout par le feu !

De la violence, de la fureur, du feu et de l'acier, il y en aura lorsque, l'action se déroulant en 1973, dans le contexte de la Guerre du Viet-Nam, les héros débarquent dans un défilé d'hélicoptères, façon "Apocalypse Now", sur l'Île du Crâne, déstabilisant tout l'écosystème et l'équilibre des lieux !

Ce lieu, isolé du reste du monde, depuis la nuit des temps, est sous la protection du dieu Kong qui veille sur les indigènes et combat les "Rampants" venus des profondeurs de la Terre Creuse. Le scénario mets donc en place toute une mythologie de l'Ïle !

L'endroit est en effet infesté de divers monstres outre Kong et les "Rampants" : buffles préhistoriques géants, araignées et phasmes géants, nuées de ptérodactyles, kraken... L'horreur et l'action culminent lors du combat final entre Kong et le Mastodonte !

Pour compléter le casting, signalons aussi la présence dans le film de Tom Hiddleston, Jonh C. Reilly ou Corey Hawkins ! Mais j'ai trouvé que pas mal de personnages étaient sous-exploités dans ce film (comme la biologiste, personnage secondaire, là c'est évident mais même des personnages principaux !).

Et à la fin, Kong sauve la Belle ! Kong est donc un "gentil" mais comme l'Homme a peur de ce qu'il ne connait pas !...

Voilà, un film avec de gros moyens mais pas sur que la sauce du "MonsterVerse" de Legendary Pictures prenne ? On aura par la suite Godzilla 2 : Roi des monstres en 2019 et Godzilla vs Kong, prévu pour 2020 !

A bientôt !

Kong  : Skull Island - Jordan Vogt-Roberts

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L'Enfer - Claude Chabrol

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Claude Chabrol peut être considéré comme un maitre français du polar, dans la lignée d'un Alfred Hitchcock. Il excelle aussi dans les études de moeurs et quand il s'agit de filmer les comportements avec une caméra qui emprunte une posture clinique.

Sartre disait "L'Enfer c'est les autres", or force est de constater que dans L'Enfer, film de 1994 de Claude Chabrol, c'est le personnage principal qui se créer son propre enfer, sa propre prison mentale, s'enfermant peu à peu dans la jalousie maladive et la paranoïa jusqu'aux hallucinations !

De manière plus pragmatique, L'Enfer peut être considéré comme la description d'un tableau clinique, entre bouffée délirante et schizophrénie !

Paul - magistralement interprété par François Cluzet - réalise enfin ses rêves ! Il devient propriétaire d'une auberge et épouse Nelly - interprétée par la non moins belle Emmanuelle Béart, la femme la plus belle de la région. Mais très vite les nuages s'accumulent ! Paul subit la concurrence, est au bord du burn-out, se mets à boire et ne voit pas d'un bon oeil ce playboy - joué par Marc Lavoine - qui tourne autour de son épouse ! Première bouffée délirante ! Première alerte !

On ne sait jamais réellement si Nelly trompe son mari dans ce film mais on peut supposer que non ! On suit les événements à travers le point de vue déformé de Paul et Claude Chabrol est sans pitié avec son personnage.

Au fond, ce film est assez glacant car Paul semble, au dénouement, sombrer définitivement ! Plusieurs fins se succèdent et on ne sait pas ce qui relève du rêve, de l'hallucination ou du cours réel des évènements ! Au choix, soit Paul se suicide en s'ouvrant les veines, soit les infirmiers viennent sonner en bas de sa porte ! En tout cas, l'attitude du médecin à la fin qui laisse repartir un patient en pleine bouffée délirante et potentiellement dangereux est irresponsable et irréaliste ! Mais bon, il faut ça pour le scénario et la démonstration de Chabrol !

A priori, Chabrol n'est pas un réalisateur que je suis mais son Enfer est un film qui m'a subjugué ! La descente aux enfers d'un homme en contraste avec l'affiche idyllique du long-métrage qui est une peinture d'un mariage heureux !

A bientôt !

L'Enfer - Claude Chabrol

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P47 Thunderbolt - Jaleco

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Traditionnellement, les shoot-them-up mettent en scène des batailles de vaisseaux spatiaux dans l'espace intergalactique ! L'alternative est offerte par la Seconde Guerre mondiale et cette fois, telle une "Tête brûlée", vous piloterez un chasseur allié pour occire du Teutons ou du Nippon !

Dans cette tradition du shoot-them-up de guerre, j'ai déjà présenté ici Flying Shark et 1942, je vais maintenant vous parler brièvement d'un autre jeu - brièvement car il n'y a pas grand chose à en dire même si le jeu n'est pas mauvais ! - un jeu vidéo dont j'avais oublié le titre jusqu'à très récemment, il s'agit de P47 Thunderbolt du nom d'un célèbre chasseur américain.

D'abord sorti en bornes d'arcades, en 1988, du fait de Jaleco et NMK, P47 Thunderbolt  a ensuite été porté sur les machines familiales, de salon, notamment sur les PC MS-DOS, sur Atari ST, Amiga, Commodore 64, ZX Spectrum ou Amstrad CPC !

Vous dirigez votre P47 depuis la gauche de l'écran dans un scrolling horizontal, les ennemis arrivant en face, généralement par la droite, des chasseurs ennemis japonais, les hélicoptères, les bombardiers. Vous devez alors les abattre avec la possibilité de collecter des power-up qui accroissent votre vitesse et votre puissance de tir, vous donne accès à des missiles ou des bombes par ailleurs ! Mais il y a aussi des tanks, des trains ou des navires ! Ce jeu me fait un peu penser à Silkworm par certains aspects sauf que dans Silkworm, vous pouvez jouer à deux en même temps et je ne sais plus si vous avez cette possibilité dans le jeu du présent billet ?!

Un jeu assez frénétique avec bien sur des boss de fins de niveaux ! Avec aussi une musique entrainante tout le long du jeu (du moins sur la version borne d'arcades !) !

Combattez dans les airs, sur les océans, devant des couchers de soleil ou encore en Egypte !

Il eut droit à une suite en 1995 nommée P47 Aces !

A bientôt !

P47 Thunderbolt - Jaleco

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On a retrouvé la septième compagnie - Robert Lamoureux

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Suite au succès, en 1973 de Mais où est donc passée la septième compagnie ?, le comédien et réalisateur Robert Lamoureux s'atelle à une suite qui sortira deux ans plus tard, en 1975 et qui s'intitule  a retrouvé la septième compagnie. L'action repart pile au moment où elle s'était arrêté dans le premier film !

On retrouve Pierre Mondy et Jean Lefebvre qui reprennent leurs rôles de bidasses, respectivement le sergent-chef Chaudard et le soldat Pithivier. Dans le rôle du soldat Tassin, Henri Guybet remplace Aldo Maccione.

Nos "héros" improbables ont dérobé une dépanneuse allemande et continuent leurs exploits ! Ils parviennent, contre toute attente, à faire s'échapper la septième compagnie. Par la suite, l'explosion d'un pont provoque la destruction de la dépanneuse et nos trois pieds-nickelés se retrouvent habillés par la mère Crouzy en officiers français.

Les mésaventures et les quiproquos continuent et les trois nigauds se retrouvent prisonniers dans un château en compagnie de l'Etat-Major français. Ils sont alors sur le point de faire s'évader tous ces officiers par un souterrain déserté mais un éboulement a lieu et nos officiers se retrouvent bien contrit.

On rigolera dans ce film de ce qui arrive à Chaudard, Tassin et Pithivier, "haros malgré eux" qui bénéficient d'une chance insolente ! Le film se déroule pendant la Débâcle et parvient à faire rire sur ce qui demeure un moment noir de l'Histoire de France. Avec le recul des événements, passés dès lors depuis trente ans, il est permis de rire de tels sujets. On remarquera que ce n'est pas toujours le cas, par exemple la Guerre d'Algérie demeure encore tabou !

En réalité, ce second film de ce qui constitue une trilogie, s'insère entre l'action principale et la scène de toute fin du premier film qui a trait au Débarquement en Normandie ! Le troisième film, La septième compagnie au clair de lune, expliquera d'ailleurs comment nos trois protagonistes se retrouvent en Angleterre ! On comble les vides !

Le scénario de ce deuxième film est de Robert Lamoureux et de Jean-Marie Poiré qui signent là une bonne vieille "comédie à la française" !

Ca reste un classique qui a fait les beaux jours de la télévision ! Comique de situations ! Avec des scènes cultes comme "le fil rouge sur le bouton rouge et le fil vert sur le bouton vert" ! Les initiés comprendront !

A bientôt !

On a retrouvé la septième compagnie - Robert Lamoureux

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One Piece - Saison 14 : Marine Ford

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La Saison 14 de l'anime One Piece s'annonce comme une conclusion et un nouveau départ et nous promets des moments épiques. Il s'agit de l'arc "Marine Ford" qui s'étends des épisodes 457 à 489, une bataille titanesque au QG de la Marine et de l'arc "Post-Marine Ford", des épisodes 490 à 516 qui s'attarde sur les conséquences du conflit et revient aussi sur la jeunesse de Luffy et de son frère Portgas D. Ace ! Tout ceci fait aussi partie de la Saga "Guerre au Sommet" qui commence à l'épisode 385 avec l'arc "Archipel de Sabaody" - qui correspond à la Saison 11 !

Précédemment, Ace, qui était à la poursuite de Teach, le redoutable Barbe Noire, a été capturé par celui-ci et livré à la Marine ! Il a été alors décidé qu'il serait exécuté ! De son côté, Luffy et ses compagnons ont été séparés par le pouvoir de téléportation de Bartholomew Kuma. Notre jeune héros qui veut devenir "Roi des pirates" apprends alors la capture de son frère Ace et décide d'aller le délivrer dans la forteresse de la prison d'Impel Down dont on ne s'échappe pas !

Barbe Blanche décide de réunir ses armées de pirates et donne l'assaut sur le quartier général de la Marine, Marine Ford ! S'ensuit alors une bataille extraordinaire qui s'étale sur plus de 30 épisodes avec nombres de retournements pendant des combats épiques qui réunit le gratin de la piraterie et des autorités ! Presque tous sont là, les Grands Amiraux, les sept Grands Corsaires, Barbe Blanche, Garp le grand-père de Luffy et Ace - contraint de faire son devoir ! - Sengoku le Bouddha le chef de la Marine, Luffy et sa bande d'évadés d'Impel Down (Baggy le Clown, Crocodile, Jinbe et une bande de travelos !). Les pouvoirs rivalisent et sont tous très impressionnants ! Ce chapitre est aussi l'occasion d'introduire des protagonistes pour le futur !

Mais "Chapeau de paille" ne parviendra pas à sauver Ace qui mourra dans ses bras en protégeant son jeune frère de l'attaque de l'amiral Aikanu ! Barbe Blanche succombe aussi et Barbe Noire devient une menace encore plus inquiétante ! Les cartes sont rebattues et une nouvelle Ere s'ouvre ! Seule l'arrivée de Shanks le Roux, un des quatres Empereurs du Nouveau Monde et mentor de Luffy mets fin aux hostilités !

L'arc "Post-Marine Ford" montre Luffy blessé qui ne se remets pas de la mort de Ace et se repose sur l'Île des Femmes ! On a alors droit à un flashback qui nous raconte sur plus d'une dizaine d'épisodes la rencontre de Luffy, fils de Dragon, et Ace, fils de Gol D. Rogers, tous les deux petits-fils de Garp, sur l'Île de Goa et leur amitié naissante partagée avec un autre garçon, un jeune noble en rébellion nommé Sabot ! A ce stade, la série se présente comme un réquisitoire contre l'injustice sociale dans un monde ou une certaine noblesse arrogante écrase les peuples et les nations, les Dragons Célestes !

Luffy, Ace et Sabot ont tous les trois  juré de devenir des pirates et ils partent à tour de rôles à l'aventure sur les mers ! Ca nous ramène au début de la série dans le cas de Luffy !

Retour dans le présent où Luffy décide finalement d'envoyer un signal à son équipage pour leur ordonner de se réunir dans le futur ! Tandis qu'on assiste aux premiers bouleversements dans le Nouveau Monde !

Une série épatante ! J'adore cette oeuvre d'Eiichiro Oda qui sait se renouveler, nous réserve des surprises sans arrêt ! Pour ma part, j'alterne entre l'anime et le manga - et vous parlerais du manga One Piece en d'autres occasions !

Ca sent l'aventure ! A bientôt !

PS : Si vous êtes fan de mon Overblog et eklablog, je vous conseille de revenir sur les anciens articles dès 2009 car j'intercale de nouveaux billets à ces dates, afin qu'aucune journée n'ait pas son article !

One Piece - Saison 14 : Marine Ford

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Trajectoires Eclectiques N°9 : Vivre avec la Schizophrénie

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Bonjour à toutes et tous !

Je vais maintenant aborder un point délicat de mon existence et vous faire quelques révélations ! En effet, depuis le début de ma vie d'adulte, je dois pactiser avec une pathologie qui a très mauvaise presse : la Schizophrénie !

J'entends d'ici ma psychiatre dire "ne dites pas, je suis schizophrène !" mais "Je souffre de schizophrénie" ! Subtilités rhétoriques dont les psys, pas payés pour faire dans la nuance, ont le secret ! Seulement non, docteur, je ne souffre pas vraiment, sinon de l'exclusion sociale et de la stigmatisation qu'engendre la pose de l'étiquette "schizophrénie" !

Je précise que cela fait 20 ans que je suis comme on dit "stabilisé" ou en "état de rémission" d'une maladie dont on est supposé ne jamais guérir, ma dernière hospitalisation remontant à janvier 2000 ! Nous serons bientôt en janvier 2020 ! Cela parce que je prends consciencieusement mes médocs.

Déjà enfant, j'étais un peu particulier ! Déjà, j'étais un enfant précoce pas détecté, enfin si détecté par le psychologue de l'Ecole primaire mais sans que cela soit réellement suivi d'effets ! On ne m'a pas fait sauter de classe alors qu'il aurait fallut ! Je m'ennuyais alors terriblement à l'école. Mais bon, il y avait un quota d'élève autorisés à sauter des classes et valait mieux privilégier les deux filles d'une conseillère municipale étiquette RPR de la mairie d'arrondissement - c'était la fin des années 1970. Au lieu de cela, on me mis dans une classe d'enfants à problèmes. Problématique, ma situation familiale l'était aussi avec un père distant et autoritaire.

Je développais alors ce que dans le jargon on appelle une personnalité schizoïde. J'étais maladivement timide et peu sur de moi mais aussi très intelligent et sensible.

Au collège puis au lycée, ce ne fut pas simple non plus mais j'avais d'excellents résultats. Un déménagement en cours de scolarité n'aida pas non plus mon intégration sociale.

Les "premiers symptômes" de ma maladie se déclenchèrent au sortir de l'adolescence - mais déjà ado, il y avait quelques signes comme notamment à un moment la présence de T.O.C. (Troubles Obsessionnels Compulsifs) - de plus, j'étais perfectionniste à l'école ! J'avais tendance à faire des listes d'idées mentalement, réunis en groupes de 4 ou 8 éléments  - une sorte de pense-bête de mes préoccupations ! L'été avant le Bac, je craquais nerveusement chez mes grands-parents à cause des tensions familiales et fondais en larmes sans raison ! Mais j'eus mon Bac D - Biologie - avec Mention !

Ce fut un burn-out qui déclencha la maladie ! L'aspect "névrose obsessionnelle" est une sorte de mécanisme d'auto-défense qui se mets en place pour maintenir la psychose à distance ! Donc en début de deuxième année de DEUG, je travaillais 18 heures par jour, ne dormant que 6 heures par nuit, durant trois semaines, sans même mettre le nez à la fenêtre ou sortir de la maison ! Le Soir de Noel, j'avais un manuel sur le coin de la table ! Evidemment, j'eus quasiment 18/20 de moyenne mais les semaines suivant l'examen, je devais m'effondrer !

J'arrivais en retard à mes cours, toujours une idée parasite en tête, n'arrivait plus à suivre les profs, perdais mes affaires, cavalais entre les salles, manquais des cours, n'arrivais plus à dormir ou même faire un break ! Dans un état de panique totale, une psychiatre décida de m'hospitaliser !

A l'hôpital, on me fit faire une cure de sommeil ! Je récupérais, prenait de la distance par rapport à la fac et parvins ensuite à me remettre au boulot dans de bonnes conditions ! De manière anecdotique, je tombais amoureux - mais cette amourette devait s'avérer un désastre et faire partie des éléments qui me firent rechuter de manière bien plus grave l'année suivante !

J'eus mon DEUG, là encore avec mention et les vacances passèrent mais je n'en profitais pas attendant des lettres de la fille dont je m'étais épris, lettres qui n'arrivaient pas ! A la rentrée, me pensant guéri et étant tombé sur une psychiatre complétement idiote qui m'avait fait chercher le mot "amour" dans le dictionnaire, j'avais arrêté mon traitement anxiolytique (le diagnostic était alors "névrose obsessionnelle") et je tombais dans une profonde dépression ! Je n'avais plus goût à rien  et je sombrais au moment des examens de Licence de Biochimie, accumulant une belle série de zéros !

Le réveil fut brutal et je paniquais ! Des profs me firent des réflexions désobligeantes sur mon non-travail, moi l'élève si prometteur, ne comprenant pas ce que je traversais ! Mort de honte, je n'osais plus aller en cours ! Si quelques étudiants, heureux de me voir chuter, se moquèrent de moi, je fus pris de paranoia et m'imaginais que toute l'université m'en voulais ! Je pleurais  en cours, en amphi, et me mis à avoir des hallucinations auditives : "t'es con !" disaient ces voix ! Mes parents durent me trainer contre mon gré, de nouveau à l'hôpital !

Je parvins à me remettre mais plus difficilement ! Cette fois, j'abandonnais la fac et ne devais reprendre que l'année suivante - c'était en 1993 ! - et je changeais de filière, biologie au lieu de biochimie ! Les psychiatres m'avaient coupé de force de mes cours et ne comprenaient pas que je nourrissais une phobie pour les épreuves orales ! J'avais fait ma première "bouffée délirante" !

Les années suivantes, de 1993 à 2000, furent marquées par mes réticences envers la psychiatrie. Contre avis médical, je stoppais plusieurs fois mon traitement neuroleptiques et à chaque fois rechutais, en général entre 6 mois et un an plus tard ! Côté fac, je mis quatre ans pour décrocher deux licences (diplômes en un an !) et par contre, une seule année pour avoir deux maitrises en même temps en double cursus ! Ma psy d'alors me révéla que j'étais atteint de schizophrénie en 1995, ce qui me choqua profondément ! Je parvins à surmonter ma peur des oraux quand ceux-ci furent supprimés !

Des rechutes parfois impressionnantes - mais sans acte médico-légal heureusement ! - avec des délires très élaborés ! Moi, je ne fais pas dans les extra-terrestres, le FBI ou les démons mais plutôt dans la mafia thailandaise et le kidnapping ! Je devais m'apercevoir plus tard que ces délires étaient souvent alimentés par des films ou des scénarios de jeux de rôles et comme j'ai une imagination débordante !

Arrivé aux portes du Troisième Cycle Universitaire, je fut victime de discrimination et compris dès lors que ma maladie était mal perçue par les gens, généralement mal informés !

2000 fut l'année de ma dernière hospitalisation car dès lors je pris toujours scrupuleusement mon traitement, une injection mensuelle dans la fesse de neuroleptique retard ! Depuis, je mène une vie à peu près normale dans le sens où je n'ai pas de "symptômes positifs" tels les délires ou les hallucinations mais ai des "symptômes négatifs" comme une difficulté à faire les choses qui se traduit par un certain retrait social que le"système" n'aide pas trop non plus ! Il est clair que je suis en déclassement social par rapport à mon niveau d'études !

Les études justement, j'en refais depuis 2007, dans les Lettres et les Sciences humaines, domaines que j'ai choisis, contrairement à la biologie et à la biochimie où c'était un choix par défaut.  J'écris des nouvelles, publie des recueils, tient ce blog depuis plus de 10 ans ! Je travaille en ESAT depuis à peu près la même durée et vit dans un appartement T2 dans un Foyer où je suis autonome !

Evidemment, mon rêve serait de vivre de ma passion, les livres, en devenant bibliothécaire ! Je fais des efforts et suis sur la bonne voie !

En espérant que ce témoignage vous servira à mieux comprendre cette pathologie et ne vous donnera pas l'envie de ne plus venir sur ce blog ! Car quand on est "schizo", notre parole perds souvent de sa crédibilité et on n'est plus pris au sérieux, dussions nous marcher sur la Lune ou trouver le remède contre le cancer ! Regardez le cas de John Nash, le mathématicien dont on se souvient plus de la maladie que de ses travaux sur la Théorie des Jeux !

A bientôt !

Trajectoires Eclectiques N°9 : Vivre avec la Schizophrénie

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Pour une anthropologie des mondes contemporains - Marc Augé

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A la rentrée, je me lance dans un nouveau cursus en Sociologie ! Je vous ai déjà proposé ici des billets concernant cette discipline et vous en proposerais davantage en 2019 - 2020, à commencer par de l'anthropologie.

Marc Augé est un anthropologue réputé qui a publié, en 1994, dans les remous de la Chute du Bloc de l'Est, son essai, Pour une anthropologie des mondes contemporains. C'est un ouvrage qui interroge sur cette discipline dans un monde qui s'accélère de plus en plus, une période que l'on a qualifiée de "Post-Modernité" où après la déroute du culte du Progrès devenu raison calculante, un certain Fukuyama a parlé de "fin de l'Histoire" !

Dans ce contexte, Marc Augé commence par interroger l'anthropologie au regard de l'Histoire. Là où l'Historien interroge le passé, l'Anthropologue étudie le présent - mais le présent "lointain", voire exotique.

La contemporanéité est une chose complexe. Augé signe ici un ouvrage d'épistémologie en cinq chapitres. Faut-il dépasser l'acte interprétatif dans un monde où tout est symbolisme ici de la relation entre les hommes, par les actes de langage notamment ? Un Empirisme étroit va-t'il venir faire démentir la théorie ? Il faut aussi se méfier du relativisme culturel et mettre l'observateur et l'observé au même niveau.

Notre érudit note qu'à notre époque, on assiste à une confrontation entre des théories du "consensus" et des théories du "désenchantement". Il existe aussi différents niveau de "rationalité", "claire" ou "épaisse".

Augé montre aussi l'importance des rites et leurs liens avec le mythe, soit que le rite l'englobe totalement ou que le mythe le dépasse. Le rite, qu'il ne faut pas entendre ici que dans un sens religieux, est un moyen de ramener l'accidentel à une situation normale, et de faire identité.

Notre anthropologue montre les liens entre pluralité, altérité et identité. Il y a ainsi un langage de l'identité (identité toujours relative à quelque chose, uhe famille, un peuple, une nation,...) et des langages de l'alterité qui privilégie le rapport avec l'Autre ! Aujourd'hui, langage de l'identité à pris le pas sur langage de l'altérité d'où un repli sur soi, communautaire ! On construit pourtant l'identité à travers les "altérités médiatrices" !

Dans le dernier chapitre, l'auteur aborde quelques uns de ces "nouveaux mondes" en évoquant les prophètes-guérisseurs ivoiriens ou le phénomène des villes.

Un essai qui aborde des questions variées ! Il est aussi question du discours politique, qui emprunte à des mythes fondateurs (1789, la Commune de Paris, la Résistance,...). Un ouvrage très intéressant, compréhensible et qui constitue une bonne entrée en matière ! De plus profonds développements seraient nécessaires pour en rendre compte ici de toute la richesse !

A bientôt !

Pour une anthropologie des mondes contemporains - Marc Augé

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Alix Senator - Tome 6 : La Montagne des Morts

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Dans le tome 6 de la série de BD Alix Senator, Valérie Mangin continue de développer son intrigue plus dans la veine réaliste d'un Game of Thrones que dans l'esprit de l'oeuvre originale de Jacques Martin, sans renier évidemment cette dernière ! Khephren, le fils adoptif d'Alix se rêve toujours aussi puissant qu'Alexandre le Grand dans "La Montagne des Morts", titre de ce volume 6 !

Le jeune garçon trop impétueux et qui l'a payé dans le tome précédent, en devenant eunuque, souhaite toujours mettre la main sur la Statue de Cybèle tandis que Titus a ramené les livres Sybillins à Auguste à Rome, lequel les fait brûler pour protéger l'Empire ! Mais, se tenant en retrait, Livie compte bien, comme son protégé Kephren, trouver la Statue et le pouvoir qu'elle est supposée donner ! Elle peut compter pour ca sur son fidèle serviteur Barbarus à Alexandrie !

Alix, Khephren et quelques soldats romains de leur garde personnelle décident de se rendre à l'Oasis de Zeus-Ammon, principalement pour plaire à Kephren qui pense y trouver la Statue de Cybèle tandis qu'Alix est conscient que l'artefact précieux n'y est probablement plus et qu'il s'agit d'une légende ! Enak les rejoints peu après leur départ d'Alexandrie.

Dans le désert, la troupe essuie l'attaque des Siwis, un peuple barbare qui occupait ses lieux avant les Romains et même avant les Grecs et les Egyptiens et qui révèrent la forme originale du dieu Amon. Puis le groupe arrive à l'Oasis qui est harcélée par ces mêmes Siwis et Alix rencontre Ounas le Grand Prêtre.

Tout de suite, Kephren s'intéresse à la Nécropole, sous l'Oasis, lieu interdit et qui est l'objectif véritable des Siwis car leurs ancêtres y sont enterrés. Alix tente de quérir des renforts à Cyrène mais les Siwis le contrent et les habitants égyptiens de l'Oasis sont massacrés par les barbares.

Finalement, nos héros fuient par la Nécropole et apprennent la vérité ! Les Siwis les capturent et les enterrent vivants et ils ne doivent leur survie que par l'arrivée impromptu de Barbarus qui avait un accord secret avec les Siwis. Cependant, Enak semble destiné à connaitre un sort funeste lors de ces événements tragiques !

Une ultime révélation a lieu et il semble que la Statue de Cybèle soit en fait détenue par un autre protagoniste de l'histoire de manière assez inattendue ! A suivre dans le Tome 7 !

Un scénario palpitant, des rebondissements, servis par un dessin  - toujours du à Thierry Démarez - toujours aussi superbe ! Bref, c'est mené de manière magistrale sur tous les tableaux ! Je recommande cette BD même si vous n'êtes pas fan de l'oeuvre originale de Martin ! Gautier si tu me lis !

A bientôt !

Alix Senator - Tome 6 : La Montagne des Morts

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Arthur & Janet - Jean-Luc Cornette & Karo

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Arthur & Janet est un album de bandes dessinées érotique avec une approche résolument moderne, notamment dans sa description d'un jeune couple libertin, qui s'aime mais n'hésite pas à vivre d'autres expériences et à pratiquer l'échangisme. "Amours libres" comme on dit !

Arthur et Janet forment donc un couple libre et très porté sur la chose. Ils font l'amour de façon décomplexée, partout, dans des couloirs d'hôtel, dans des parcs, etc,...et tout le temps ! En vacances, avec des amis, des amies et même à distance lors d'un échange téléphonique que n'aurait pas détesté Emmanuel Carrère !

C'est là un album au dessin assez '"mignon" de la jeune illustratrice Karo, qui fait un peu penser au manga ! Le scénario de Jean-Luc Cornette qui se donne à voir dans de courtes histoires de 4 ou 5 pages laisse une grande place à l'humour - toujours pour dédramatiser le sexe et le rendre ludique.

Arthur & Janet a été conçu en 2008 pour la revue d'humour cochon L'Echo des Savanes (dont j'étais particulièrement fan du "Strip-tease des copines" !). Les épisodes de la série sont d'abord sous -titrés "A fleur de peaux" puis sont repris sous la forme d'album dans la collection "Drugstore" aux Editions Glénat en 2009.

Karo et Jean-Luc Cornette se sont rencontrés par l'entremise d'Yvan Delporte dont on connait les travaux, entre autre sur Les Schtroumpfs. La dessinatrice d'origine belge a alors tout juste une vingtaine d'année et sort à peine diplômée de l'Institut Saint-Luc de Liège. Elle commence sa carrière au sein du Journal de Spirou.

Les premières collaborations entre Cornette et Karo ne sont pas dans le domaine de l'érotisme mais dans la bande dessinée d'humour pour la jeunesse : Ouistitiland, Pépito  ou encore Cucaracha. Mais très vite, Karo s'aventure dans les "domaines interdits" avec Osez le Kâmâ-Sutrâ  et Osez pimenter votre sexualité aux Editions La Musardine, nourris de ses propres expériences en la matière ! Elle livre aussi une exposition licencieuse dans le cadre de "Fleur de femmes".

Cornette a lui débuté dans la BD dans les années 1990, comme coloriste puis en illustrant ses propres scénarios. On lui doit en tant qu'auteur la série des Enfants terribles, Visite guidée ou encore La Nuit du papilllon.

Mais Cornette écrit surtout pour les autres comme lorsqu'il conçoit Chlorophylle et le monstre des trois sources illustré par René Hausman ou encore la série Démons et son chercheur névrosé adepte de plantes carnivores.

En 2006, Karo et Cornette assure la rédaction en chef de Spirou pour un numéro spécial sur le Viet-Nam intitulé "Nhoc". L'année suivante les deux produisent leur premier album érotique. Cornette écrit en effet Calinée sous X pour Karo. Publié aux Editions Carabas en 2007, c'est le premier album de la dessinatrice. En 2008, L'Echo des Savanes  est racheté par Glénat et Didier Tronchet nommé rédacteur en chef qui propose alors à notre duo de réfléchir à une BD érotique. C'est ainsi que naîtra Arthur & Janet qui paraissent en épisodes dans la revue dès juin 2008.

Une des particularités de cette BD est aussi le rôle attribué aux femmes qui sont ici mise en avant et assument leurs personnalité, leurs corps et leurs sexualité ! Une approche résolument moderne et progressiste comme je disais en entame !

A bientôt !

PS : Rendons à César... L'essentiel de cet article à été rédigé en m'appuyant sur les infos données dans le dossier en fin du tome Arthur & Janet de la collection "Les Grands Classiques de la BD érotique" (dont c'est l'un des derniers albums), dossier que l'on doit à Vincent Bernière, Lauren Triou et Aurore Jannin.

Arthur & Janet - Jean-Luc Cornette & Karo
Arthur & Janet - Jean-Luc Cornette & Karo

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