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histoire contemporaine

L'Anschluss ou le coup de force d'Hitler sur l'Autriche

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Au début de 1938, les démocraties occidentales s'inquiètent fortement des manœuvres militaires du Japon et de l'Italie en Chine et en Éthiopie. Mais l'Allemagne nazie - qui pourtant jusque là n'a fait que remilitariser la Rhénanie, les préoccupe également.

La SDN est bien impuissante à éviter la marche tragique de l'Histoire et l'Occident paie encore les conséquences prévisibles du Traité de Versailles !

Lorsque que l'Empire des Habsbourg s'est effondré, à la fin de la Grande Guerre, les Autrichiens ont commencé à souhaiter leur rattachement à l'Allemagne - la langue du pays étant l'Allemand. La nouvelle République autrichienne comptait 6 millions d'âmes. il y avait aussi des Austro-Allemands en Tchécoslovaquie et dans le Tyrol du Sud.

La nouvelle Autriche n'était plus fiable économiquement ou politiquement et en 1918, dans son premier projet de Constitution, le chancelier social-démocrate Karl Renner pouvait déclarer l'Autriche comme partie intégrante de la République Allemande. Cette union n'aurait pas dû poser ce problèmes mais les vainqueurs s'y opposèrent. Il s'agissait alors d'affaiblir autant que possible l'Allemagne. De même, ces pays s’opposèrent à l'union douanière austro-allemande en 1931.

En 1933, les sociaux-chrétiens dirigés par Engelbert Dollfuss étaient au pouvoir en Autriche. Celui-ci craignait, dans un contexte de crise économique, l'ascension des socialistes et des nazis. En mars 1933, il gouverne par décret et interdit la branche autrichienne du nazisme et les milices socialistes. Il crée un parti unique, le Front patriotique. Les troubles intérieurs se multiplient et Dollfuss crée des camps d'internement. Assauts, insurrections s'ensuivent et des opposants entrent dans la clandestinité et l'action terroriste !

Le chancelier autrichien écrase les socialistes et consolide sa propre dictature dès février 1934 en proclamant une nouvelle Constitution et l'abolition du Parlement. Mais ce régime ne doit de se maintenir que grâce au soutien extérieur. La France qui craignait le nazisme soutenait Dollfuss de même que l'Italie.

En juillet 1934, les nazis tentèrent un soulèvement pour renverser Dollfuss, soulèvement qui échoua mais Dollfuss fut assassiné. Kurt von Schuschnigg lui succéda et voulu restaurer la dynastie des Habsbourg avec l'archiduc Otto. Là où la République avait échoué, l'ancien Empire monarchique devait réussir ! C'était le vœu du nouveau dirigeant mais cela ne se passa pas ainsi !

La Guerre Civile Espagnole vit l'alliance de l'Allemagne et l'Italie. En conséquence, Mussolini cessa son soutient à l'Autriche.

En juillet 1936 furent signés les "Accords de Juillet" où Schuschnigg s'engagea à atténuer la répression contre les nazis autrichiens. 17000 d'entre eux furent libérés de prison. L'Autriche se déclara "État allemand". L'Allemagne promit de ne pas intervenir dans sa politique intérieure mais n'en fit rien !

Les nazis autrichiens persistèrent dans leur opposition à Schuschnigg et Hitler, par ailleurs, s'impatientait !

En novembre 1937, le Führer avait décidé de recourir aux armes ! Il voulait créer la "Grande Allemagne" en quête de l'"espace vital". Mais son pays n'est pas encore prêt ! Hitler envisage alors la satellisation progressive des voisins de l'Allemagne. Des collaborateurs d'Hitler, opposés à ces projets, sont contraints de démissionner au début de 1938.

Hitler invite alors le chancelier autrichien dans sa résidence bavaroise et exerce de fortes pressions sur lui afin de l'adjoindre à adopter une politique plus bienveillante à l'égard des nazis autrichiens. Schuschnigg semble alors céder et fait même entrer des nazis dans son cabinet.

Le 20 février 1938, Hitler déclare que 10 millions d'Allemands souhaitaient s'unir au Reich, vivant dans des états frontaliers. il dit ne plus tolérer cette situation. L'Autriche et la Tchécoslovaquie sont dans la ligne de mire

Hitler prononce un nouveau discours dans la même veine le 29 février 1938. Schuschnigg change alors de position et réclame, le 9 mars, un plébiscite pour une Autriche indépendante. La date en est fixée au 13 mars 1938. en réalité, une fraude pour le "oui" se prépare ce qui enrage Hitler !

Pour ne pas perdre la face, Hitler ordonne l'invasion de l'Autriche le 10 mars, à 10 heures du matin, pour le 12 mars à l'aube. Les militaires sous les ordres du Führer considère alors ce plan comme une folie !

Le général von Bock fut placé à la tête d'une armée crée l'après-midi même, la "VIIIème armée" et chargé de mener à bien l'opération. Les divisions sont mobilisées en Bavière et on utilise une des rares divisions Panzer. L'opération fut donc menée dans la précipitation. Peu d'Autrichiens en face étaient prêts à se battre et l'ordre de mobilisation des réservistes autrichiens fut annulé.

Schuschnigg avait présenté sa démission au président de la République Wilhelm Miklas mais celui-ci refusait à nommer un dirigeant nazi, Seyss-Inquart au poste de chancelier. Personne d'autre n'accepta la charge ! Finalement Seyss-Inquart fut nommé au poste moins de 24 heures plus tard !

Finalement, le 12 mars, les douaniers autrichiens levèrent eux-même les barrières des postes-frontières et les soldats allemands, fort surpris, furent accueillis avec effusions et lancer de fleurs par les populations. Hitler entra en Autriche sans délai.

La première campagne militaire de la Wehrmacht fut un triomphe. Devant un tel enthousiasme, les démocraties de l'ouest n'osèrent parler d’invasion. Hitler était l'homme providentiel adulé par les populations allemandes et il avait eu raison contre ses chefs militaires. Renforcé, il regardait déjà à l'est vers les Sudètes !

A bientôt !

L'Anschluss ou le coup de force d'Hitler sur l'Autriche

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Les origines du cinéma - Le Film Primitif

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Dans le domaine cinématographique, la période dite du "Film Primitif", appelée ainsi rétrospectivement à la fin des années 1920, englobe la période 1895 - 1914.

On peut faire une analogie avec la "peinture primitive" ou sans perspective et ce cinéma des débuts se caractérise par un aplatissement de la vision du monde, par une vision frontale. On citera l'exemple de Méliès et ses toiles peintes.

Deux mouvements vont diverger : d'une part, le fantastique de Méliès, d'autre part le réalisme des Frères Lumières. En réalité, c'est plus complexe !

Le cinéma est l'héritier d'une tradition fantasmagorique, produit de créations bien antérieures, de l'ordre du mirage et qui s'appuie sur l'imaginaire enfantin.

Dans cette tradition fantasmagorique, on peut citer la "Caverne de Platon", les formes de fantastiques du XVIIIème siècle (Théâtre d'ombre de Séraphin, la lanterne magique citée par Proust).

1892 voit l'apparition du dessin animé français, avec, au Musée Grévin, les premières bandes animées (Emile Reynaud, Autour d'une cabine, 1893).

Le cinéma naissant est la proie d'attaque, de critiques, notamment de l’Église : lecture fantasmagorique, attraction de foire...

Mais le cinéma est aussi l'héritier d'une tradition scientifique : travaux sur l'analyse et la décomposition du mouvmeent, travaux d'Etienne-Jules Marey, invention du chromatographe.

Les Frères Lumières (Auguste et Louis) se livrent aussi à des expériences - Le Cinématographe voit le jour en décembre 1895 au Salon Indien du Grand Café. C'est une apogée scientifique - dans une Ère de Progrès qui ne sera démentie que par la Grande Guerre - qui ramène de vieilles croyances populaires.

Il y a surtout une indécision quant au statut des images. Les Lumières organisent le réel en fiction par la suite et le public impose ce contrat de fiction. Cette construction fictionnelle implique ses propres figures de style et l'art cinématographique va naitre !

C'est aussi la construction d'un espace (éclatement de l'espace, figures plastiques) : profondeur de champ (Arrivée du train en gare de la Ciotat), effets de mouvements de caméra, Trucages (Démolition d'un mur), effets de lumière et visions stéréoscopiques.On a aussi recours aux toiles peintes. Enfin, il faut mentionner le Naturalisme théâtral d'Antoine.

A partir de 1910 - 1920, une grande partie de la production Lumières est perdue ! Par la suite, un autre cinéma plus industriel se met en place. Des intellectuels s'emparent du cinéma...

J'aurais l'occasion de revenir plus en détail sur ces débuts du cinéma: Méliès, le comique, le Film d'Art etc...

Le propos de ce billet s'appuie sur le cours de cinéma - et mes notes- dispensé par Noël Herpe en 2007 à la fac de Caen.

A bientôt !

Les origines du cinéma - Le Film Primitif

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La Guerre Civile Espagnole - Introduction

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Dans le cadre de mes chroniques sur la Seconde Guerre mondiale, je me propose d'aborder la Guerre Civile Espagnole. Mais au vu de l'importance des faits, je me contenterais d'une présentation générale !

La Guerre Civile Espagnole éclate le 18 juillet 1936 - soit quatre mois à peine après la remilitarisation de la Rhénanie. Elle n'est pas causée par le Traité de Versailles mais a des origines endogènes, l'incapacité des forces sociales et politiques espagnoles à mener à bien le processus de modernisation du pays dans un cadre démocratique.

C'est un coup d'état de l'armée contre la IIème République, instaurée en 1931, après la chute de la monarchie. L'arrivée du Frente Popular en 1936 débouche sur une Guerre Civile qui sera l'occasion pour les dictateurs Hitler, Mussolini et Staline d' y prendre part afin de tester leurs armes et leurs soldats - une sorte de confrontation indirecte -comme entre USA et URSS plus tard par théâtres interposés au cours de la Guerre Froide - une répétition générale avant le grand conflit !

Pour les Espagnols, cette Guerre Civile fut un véritable traumatisme - qu'on en juge aux questions d'amnistie posées encore à l'aube du XXIème siècle dans ce pays ! Il y eut alors véritablement "deux Espagnes" vouées à se détruire ! Il y eut évidemment contamination par des idées étrangères : communisme en 1917 en Russie et fascisme en Italie en 1922.

Dans ce contexte, les partis de gauche européens dans leur grande majorité accordèrent leur sympathie au régime bolchévique. Ceci inquiétât vivement la droite espagnole mais aussi d'autres pays, ce qui explique l'arrivée d'Hitler et Mussolini au pouvoir soutenus par le capitalisme et le militarisme réactionnaire. L'Europe se scinde en deux blocs !

Lors des élections de février 1936, la Phalange, parti fasciste espagnol, n'obtint aucun poste de député alors que le Parti communiste espagnol gagne lui plusieurs sièges , ce qui lui vaut sa place au Frente Popular constitué entre juin et août 1935. L'idée que ce Front Populaire est téléguidé depuis Moscou court alors dans les partis de droite, les partis catholiques et monarchiques.

Il y avait eu des précédents d'entrée du fascisme dans d'autres pays d'Europe (Hitler en Allemagne, Dollfuss en Autriche) avant que la gauche espagnole n’interprète, en 1933, l'entrée au gouvernement de ministres de la Confédération des droites autonomes comme le signe de l'arrivée du fascisme en Espagne. En réaction, la gauche organise la "révolution d'octobre" en Catalogne et aux Asturies. Deux ans plus tard, le Frente Popular s'assigne pour tâche de stopper le fascisme en Espagne.

Dans ce contexte, les élections de février 1936 furent un moment de grande tension ! Dans certaines casernes militaires, on commence à organiser la rébellion contre la République. A gauche, on compte sur une mobilisation populaire massive.

Les militaires rechercheront alors le soutient de la Phalange. Ils pensaient qu'un coup d'état aurait un dénouement rapide. Il n'en fût rien et ce fût une guerre civile !

Sur le sol d'Espagne devait se dérouler une bataille décisive entre communisme et fascisme et le conflit s’internationalisa. Les militaires putschistes reçurent très vite l'appui de l'Italie fasciste et de l'Allemagne Nazie. Pour Mussolini et Hitler, il s'agit d'étendre leur influence sur la Méditerranée et d'ouvrir un deuxième '"Front" avec la France.

Le Front Populaire français accorda dans un premier temps son aide à son homologue espagnol. Mais la marge de manœuvre politique est faible. La France fit marche arrière à cause de l'Angleterre qui recommande une "politique de non-intervention". C'est au final, l'Union soviétique qui va accorder son plus grand soutien contre les putschistes. Les dirigeants communistes avaient par ailleurs fortement étudié Mein Kampf qui expose les thèses expansionnistes du Führer.

A la tête des putschistes, on trouve bien entendu le Général Franco. Le conflit est par ailleurs resté célèbre par la toile de Picasso : Guernica qui dépeint le tristement célèbre bombardement de civils. Sans oublier les Brigades Internationales et l'engagement de nombreux intellectuels européens : Maurice Thorez, Ernest Hemingway, André Malraux...

Voilà, j'aurais sans doute l'occasion un jour de m'étaler davantage dans une série de billets dédiée !

A bientôt !

La Guerre Civile Espagnole - Introduction

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Les famines en URSS sous la dictature Stalinienne

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La famine en Ukraine en 1931 - 1933 fit plus de 3 millions de morts et a été reconnue, à ce jour, comme génocide par 24 pays (mais pas par l'ONU ou le Parlement européen). Revenons sur cette tragédie.

L'Ukraine ne fut pas la seule région touchée par la famine. il y eu aussi le Kazakhstan, des régions de la Volga ou de Sibérie occidentale qui grossissent le chiffre des décès. Au total 6 millions de victimes ! En 2013, on commémore le 80ème anniversaire de la tragédie occulté durant l'existence de l'URSS. On commémore en Ukraine mais pas dans les autres régions dans un quasi-silence de l'administration de Poutine.

L'ouverture des archives soviétiques a montré le rôle du Politburo, de Staline et de ses collaborateurs Molotov et Kaganovitch.

Ces famines découlent d'une intention politique, la collectivisation des kolkhoze et des sovkhoze, la "mise au pas" des koulaks (paysans "riches" où s'opposant au projet agricole du régime) et le prélèvement d'une bonne partie des récoltes à des fins d'exportations.

Cette collectivisation forcée des campagnes est mise à l’œuvre au début de l'année 1930. Pour Staline, il s'agit de transformer une culture paysanne "rétrograde" et "archaïque", un système "féodal" en supprimant l'exploitation agricole privée. Les paysans sont regroupés dans de grandes exploitations - les kolkhozes - et ceux qui résistent sont spoliés, déportés. Les émeutes se multiplient mais sont vite réprimées par des mesures de rétorsion.

Les éleveurs nomades du Kazakhstan sont par ailleurs forcés à se sédentariser : il faut libérer des terres et parquer de la main-d’œuvre. De nombreux éleveurs décident d'émigrer plus à l'est après avoir abattu leur troupeau. Près de 90% du bétail de ces régions disparaît ainsi ! Avec les confiscation de récoltes pour les besoins extérieurs, l'armée, le ravitaillement des villes, les causes de la famine se mettent en place !

Mais les rendements des kolkhozes ne sont pas ceux que l'on attend ! Les paysans, spoliés des biens agricoles, adoptent des attitudes de travail indolentes. Ils ne sont pas suffisamment qualifiés avec les nouveaux équipements mécaniques (tracteurs etc...). Donc, la productivité baisse ! Entre 1930 et 1932, le cheptel soviétique baisse de 40%.

En 1931, l'Ukraine est ponctionnée de 43% de sa récolte globale qui finit de désorganiser tout le système agricole. Le plan de 1931 est difficile à remplir et entraîne de lourds sacrifices.

Les premiers signes de famine apparaissent dès le printemps 1931. La situation est aggravée par des épidémies. Les fonctionnaires locaux, essentiellement russes, servent leurs propres intérêts et font peser un poids sur les populations réfractaires, notamment au Kazakhstan.

Les disettes se multiplient rapidement. Les paysans semblent condamner à mourir de faim ! Certains cachent du grain ou fauchent les récoltes clandestinement mais Staline prend des mesures et envoie ses proches collaborateurs, notamment en Ukraine en 1932, pour mater les "saboteurs koulaks". Les archives du Politburo attestent d'une politique active de rétorsion du système stalinien.

Pourtant, à Kharkov, capitale de l'Ukraine, les 3 - 6 juillet 1932, la majorité des délégués s'oppose au plan décrété par Moscou affirmant qu'il est "irréaliste". Moscou persiste néanmoins ce qui entraîne la catastrophe. Les envoyés de Staline font céder les délégués.

Dans les campagnes, c'est l'horreur ! Cette grande famine a été nommée Holodomor ("laisser mourir de faim") par les Ukrainiens. Les cas de cannibalisme se multiplient. Les populations tentent de rallier les villes qui ont mises en place des cartes de ravitaillement mais les paysans sont arrêtés dans les gares et reconduit dans les campagnes, condamnés à mourir de faim.

Ces famines de 1931 - 1933 ne constituent pourtant qu'une petite partie des crimes de l'URSS Stalinienne !

A bientôt !

PS : ce billet a été rédigé d'après l'article de Nicolas Werth, Directeur de recherche à l'Institut d'histoire du temps présent (CNRS) dans le numéro 394 - Décembre 2013 - de la revue l'Histoire -article accompagné de cartes, de photos, de lettres et d'une bibliographie. Je vous y renvoie pour plus de précision !

Les famines en URSS sous la dictature Stalinienne

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Vie de Ian Fleming - II - La carrière d'espion

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Quatre mois avant la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, Ian Fleming est invité par l'amiral John Henry Godfrey, directeur de la Naval Intelligence Division à déjeuner au Carlton de Londres. Ce dernier lui propose un "poste très spécial" durant le conflit. Fleming réponds positivement. et sa vie prends les allures d'un roman d'espionnage !

Quelques temps après, Fleming reçoit davantage d'informations : il devra servir d'adjoint à l'amiral et d'agent de liaison entre les différences services de renseignement et à élaborer des plans contre les nazis.

Fleming est ravi de cette nouvelle opportunité - fasciné qu'il est depuis toujours par les espions ! Il regrette de ne pas mettre les pieds sur le terrain et de se contenter d'une tâche d'administration et de planification étant un élément trop important pour qu'on risque sa vie. Il prépare mais jamais n'accomplit ! A l'exception d'une mission auprès de l'amiral Darlan au printemps 1940 pendant la débâcle française. Il s'aventure ainsi à Tanger en février 1941 pour vérifier l'état des services sur ce front.

En juin 1941, Fleming accompagne l'amiral Godfrey aux États-Unis pour mettre en place une coopération. Son premier contact avec J. Edgar Hoover, le chef du FBI est plutôt décevant ! Il rencontre aussi sir William Stephenson, le millionnaire canadien à la tête des services secrets britanniques en Amérique du Nord et du Sud, rencontre qui se passe mieux. Fleming considère ce dernier, un homme très méticuleux et très organisé comme l'un des plus "grands agents secrets" de cette guerre. Par la suite, au cours d'un second séjour en Amérique du Nord, Fleming va suivre des cours de "sabotage" au Canada : maniement d’armes à feu, crochetage de serrures et ouvertures de coffres-forts, emploi d'explosifs et de mines...

De retour en Angleterre à l'été 1941, Fleming fait montre d'encore plus d'efficacité. Il est lieutenant puis capitaine de frégate et prends la tête du 30th Assault Unit en 1942, unité qui est chargé de s'emparer de documents et de matériels sur le continent occupé par les Allemands. Il planifie des opérations incroyables mais n'exécute toujours pas. Le frisson pour le futur papa de James Bond, ce sera dans ses romans dont il commence à mûrir le projet.

Parmi les missions mises en chantier par Fleming, il y a le scénario Ruthless qui vise à approcher un sous-marin Allemand en se faisant passer pour un bombardier de l'Axe en difficulté afin de s'emparer de la machine à codage Enigma et de ses clefs. Ce projet, ne sera pas mis en œuvre et Alan Turing, un brillant mathématicien craquera le code dans d'autres circonstances !

La guerre se termine et Fleming s'achète un terrain à la Jamaïque pour y vivre. Démobilisé, il travaille dès lors pour un magnat de la presse, Lord Kemsley. 007 va bientôt voir le jour !

A bientôt !

Vie de Ian Fleming - II - La carrière d'espion

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La remilitarisation de la Rhénanie

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Je reprends ici la série de billets sur la Seconde Guerre mondiale commencée en 2010 et longtemps laissée en friche !

Nous avons vu précédemment qu'Hitler avait été porté au pouvoir par les urnes, en raison de l'exaspération des Allemands face au "Diktat" de Versailles et aux conséquences de la crise de 1929.

Successivement, Hitler va tenter une série de "coups d'éclats" particulièrement osés pour voir si les autres pays d'Europe, en tête la France et l'Angleterre, vont s'opposer à lui. Devant l'absence de réactions franche, le Führer se croira tout permis et déclenchera la Seconde Guerre mondiale qui plongera le monde dans la catastrophe !

Le premier de ces coups osés est la remilitarisation de la Rhénanie. En effet, suite au Traité de Versailles, l'Allemagne ne peut que conserver une armée symbolique de très faible effectif. La Ruhr est occupée par les alliés qui, incapables de s'entendre sur le règlement des indemnités de la Grande Guerre par l'Allemagne et entre eux, vont abandonner le terrain. En Rhénanie, la France avait l'idée de créer un état satellite de l'Allemagne, une sorte d'état tampon.

Hitler passe outre les interdictions imposées par l'Entente et crée la Wehrmacht en 1935 mais, à ce moment, il s'abstient encore d'édifier des garnisons militaires en Rhénanie.

Il va ensuite profiter du chaos diplomatique autour de l'invasion de l’Éthiopie par l'Italie pour remilitariser la Rhénanie. La France - dont l'armée était alors supérieure - aurait pu à elle seule s'opposer à cette occupation. Elle ne fit pourtant rien prise dans l'instabilité politique d'un gouvernement provisoire début 1936 avant la prise de pouvoir par le Front Populaire.

Les troupes allemandes entrent en Rhénanie le 7 mars 1936. Le pari était osé ! Les cadres de l'armée françaises dressèrent un tableau très noir de la situation, surévaluant la puissance de l'armée allemande à ce moment précis, établissant ses effectives 790000 hommes toutes forces allemandes confondues. En réalité, ces calculs étaient très alarmistes. L'Entente était très réticente, après la Grande Guerre, la "der des der", a entamer un bras de fer qui, risquait de s'enliser à nouveau ! De fait, tous les soldats potentiels allemands n'était pas encore mobilisés ! La situation sera différente par la suite et la Wehrmacht deviendra vraiment l'armée la plus puissante grâce à la mobilisation enfin réalisée, à l'annexion de populations supplémentaires de souche allemande, à la signature de traités et d'alliances (avec l'Italie, le Japon.. et un temps, l'URSS !) et un programme industriel orienté vers la production de matériel militaire (chars, avions...) en quantités.

L'armée allemande disposa lors de cette remilitarisation de trois grandes unités du nord au sud : les armées C,D et E, ce qui n'échappa guère aux diplomates et agents de renseignements français. Les armées C et E occupèrent le Rhénanie septentrionale (frontalière de la Hollande, la Belgique et le Luxembourg) avec de petits effectifs car le risque était minimal. L'armée D occupa le Rhénanie méridionale, voisine de la France, avec plus de moyens. D'autres troupes devaient rester cantonnées à la frontière, en retrait, en cas de besoin.

Dès le début de l'opération, les forces de police de la Landespolizei devaient se mettre au service de l'armée allemande. Il y avait également une poignée d'avions de chasse.

Mais au final, rien de sérieux et si l'armée française, forte de 425000 hommes - contre 22000 soldats allemands - aurait pu facilement stopper ces mouvements. Les généraux allemands avaient les nerfs à fleur de peau pensant que le Führer allait trop loin pourtant le seul ordre que reçurent les français fut d'occuper leurs postes de combat sur la ligne Maginot.

Au total, en comptant les policiers, les forces allemandes d'occupation comptaient 60000 hommes si on exclut les militants des SA et d'autres organisations paramilitaires du parti nazi.

Les soldats qui pénétrèrent en Rhénanie furent accueillis par les populations locales par des volées de fleurs. Ces civils désiraient oublier l'occupation étrangère qui fut longue et humiliante. Hitler remporta une victoire, d'abord sur ses propres chefs militaires d'abord réticents et ensuite il vit sa popularité croitre de façon spectaculaire. L'Allemagne avait opté pour la force et Hitler tenterait bientôt d'autres coups stratégiques !

La suite de cette chronique bientôt !

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Angela Davies

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Durant l'année 2010, le tube Angela de l'album "Frontières" de Yannick Noah a inondé les ondes. Le chanteur parle notamment d'une "Amérique qui est figée", ce sont les USA ségrégationnistes contre lesquels lutta Angela Davis !

Qui est donc cette dame ? Elle est une figure de la lutte pour les droits des noirs et des minorités aux États-Unis et ailleurs.

Angela Davis est née dans une famille afro-américaine de l'Alabama dans les années 1940. Ses parents étaient des gens éduqués qui bénéficièrent d'une tentative de mixité sociale en se voyant allouer un logement dans les quartiers blancs. Mais toute petite, Angela Davis devait souffrir du racisme. Ses parents sont aussi des militants de grande date pour l'égalité des droits entre blancs et noirs.

La petite fille va par ailleurs fréquenter l’École de Birmingham qui est un lieu d'enseignement réservé aux noirs. Ce qui permet à ses pensionnaires de développer une Identité Noire, autour de personnages historiques noirs, d'hymnes, de lectures et de chansons.

Après ses études secondaires, optant pour des métiers en rapport avec la pédiatrie, elle choisit d'intégrer l'école de Greenwich Village à New York en vue de développer l’Éducation Nouvelle.

Ses années new-yorkaises sont marquées par des rencontres tel le pasteur William Howard Melish, opposant du maccarthysme et des lectures comme celle du Manifeste du parti communiste, les courants politiques du socialisme et des utopies.

Lors de ses études universitaires, elle s’intéresse à l'existentialisme de Jean-Paul Sartre. Elle est aussi une des trois premières étudiantes noires à intégrer son université !

Ce sont ensuite, après la crise des missiles de Cuba, les débuts d'un long engagement politique qui dure encore aujourd'hui. Elle se réclame clairement du marxisme, s'oppose à la Guerre du Viet-Nam et s'engage pour la cause des noirs.

Mais dans ce domaine, elle se démarque du séparatisme de certaines organisation du Black Nationalism ainsi que de l’intégrationnisme de Martin Luther King.

Marxiste, elle hésite pourtant à se rallier au communisme. Elle rejoindra le Black Panthers Party et affichera aussi son féminisme. La libération des noirs passe en effet par la fin de toutes les sortes de domination !

Ces engagements avec les Black Panthers et le communisme lui valent d'être surveillée par le FBI à partir de 1969. Une prise d'otage lors d'un procès de trois prisonniers noirs accusés d'avoir assassiné un gardien en représailles au meurtre d'un codétenu tourne mal et fait 4 morts. Elle se retrouve accusée d'avoir organisé cette action, emprisonné pendant seize mois puis jugée et acquittée. Son procès est largement suivi dans le monde notamment en France par les intellectuels.

Après sa sortie de prison Angela Davis se met à écrire des essais : la paix au Viet-Nam, l’antiracisme, le féminisme constituent son crédo.

En 1980 et 1984, elle se présente à des élections. De nos jours, elle est professeur d'Histoire de la conscience à l'Université de Californie.

C'est donc une figure essentielle des combats pour les libertés dans le monde dans la seconde moitié du XXème siècle !

A bientôt !

Angela Davies

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Les manuscrits du Mont Saint-Michel

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Durant la période animée de la Révolution Française, suite à l’abolition des privilèges, on procéda à la confiscation des biens de la noblesse et du clergé. Parmi ces biens, il y avait des terres, des châteaux, des meubles, de l’argent mais aussi des bibliothèques et des livres.

C’est ainsi que les bibliothèques des communautés religieuses de l’Avranchin, dont celle du Mont Saint-Michel furent saisis et stockées dans des dépôts. Parmi les livres de nombreux manuscrits de grandes valeurs ainsi qu’une grande quantité d’imprimés du XVIème au XVIIIème siècle.

Malheureusement, dans ces dépôts de livres constitués un peu partout en France, on déplora des pertes de biens dues à l’humidité, aux moisissures, insectes et rats et aux incendies. Mais néanmoins à partir de ces stocks d’ouvrages, des lieux tels la bibliothèque de France, appelée à devenir la BnF, allaient constituer leurs fonds.

Les manuscrits du Mont Saint-Michel furent conservés au dépôt du district à Avranches jusqu’à nos jours. Le fond compte actuellement 14000 livres anciens imprimés qui font l’objet de restaurations constantes. La Bibliothèque du fond ancien se trouve au deuxième étage de l’Hôtel de Ville d’Avranches, rangés par formats et classés selon la méthode Debure. La salle est dans le style XIXème aménagée avec goût par l’architecte François Cheftel.

La bibliothèque « moderne » du Mont Saint-Michel en elle-même compte 3000 volumes dont une première édition complète de l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert avec ses planches illustrées. Cette encyclopédie connu un vif succès dès le début de sa parution en 1751 mais fut saisie par les autorités de l’époque peu après. Malesherbes le directeur de la censure alla tout de même jusqu’à cacher plusieurs exemplaires chez lui.

Les manuscrits du Mont Saint-Michel font l’objet d’une exposition permanente au scriptorial où le visiteur peut tout apprendre sur la fabrication des parchemins, des encres et pigments et la conception des magnifiques enluminures.

A bientôt !

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Le Japon envahit la Chine

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Continuons notre série de billets sur la Seconde Guerre mondiale !

Dans la première moitié du XXème siècle, le Japon est l'unique nation de culture non occidentale à s'être résolument modernisé aussi bien socialement qu'économiquement.

Dès lors, ce pays rêve lui aussi d'avoir son propre empire.

La Chine voisine était déja soumise à l'autorité des Britanniques, des Français et des Russes. Le Japon va aussi prendre sa part du gâteau chinois en mettant la main sur Taïwan et la Corée en les incorporant à son empire respectivement en 1895 et 1910.

En 1904, le Japon entre en guerre contre la Russie au sujet de la Mandchourie. C'est une victoire du Japon. C'est à ce moment que nait l'idée du "péril jaune" (que l'on retrouve notamment dans les histoires de Fu Manchu par Sax Rohmer).

Au cours de la Première Guerre mondiale, le Japon combat au coté de l'Entente, ce qui lui permet à la fin du conflit de mettre la main sur les iles possession allemandes dans le Pacifique.

Mais en 1912, le régime impérial chinois sombre et la nouvelle République chinoise est proclamée. Le pays se désagrège aux mains des seigneurs de la guerre. Le Kuomintang, parti nationaliste chinois combat ces seigneurs de la guerre et reçoit à partir de 1923 le soutien de l'URSS. Les Soviétiques espèrent que la Chine deviendra la deuxième nation communiste mais en 1927, Tchiang Kai-chek, le nouveau dirigeant du Kuomintang rompt avec les partis communistes locaux.

Commence alors l'opposition armée entre les forces de Tchiang Kai-chek et celle de Mao Tsé-toung. Lire à ce sujet La Condition humaine d'André Malraux.et regarder le film Le dernier Empereur de Bernardo Bertolucci.

Le Japon va profiter de ces dissensions pour envahir l'Empire du Milieu. La crise de 1929 a fermé des débouchés économiques aux industriels japonais et, de plus, la population de l'Empire du Soleil Levant n'a cessé de croitre.

Les Japonais envahissent la Mandchourie en 1931 et crée un état fantoche, le Mandchoukouo, dirigé par un de leur pantin, l'empereur Xuantong, connu des Occidentaux sous le nom de Puyi.

En 1932, les Japonais attaquent la ville de Shanghai sans succès mais l'année suivante, ils occupent la province chinoise de Jehol située entre la Mandchourie et Pékin. La déconfiture chinoise s'explique en partie par la guerre civile.

En 1933, la société des Nations condamne l'invasion japonaise. Dès lors, le Japon quitte la SDN et se rapproche de l'Allemagne en signant le pacte anti-Komintern en 1936.

A partir de 1933, en créant l'état satellite du Mandchoukouo, le Japon espérait obtenir l'appui du Kuomintang contre les communistes mais c'est le contraire qui se produisit. Communistes et nationalistes chinois vont s'allier contre les Japonais dès 1937.

Après "l'accident du pont Marco-Polo", le conflit reprend. L'armée japonaise est mieux équipée et plus instruite et disciplinée. Elle va occuper d'immenses territoires au nord-est de la Chine, prendre les ports par des opérations amphibie et se livrer à des exactions sur les civils.

Mais les campagnes restent le lieu d'une intense guérilla contre les forces japonaises. La Chine va recevoir un fort soutien international : le Royaume-Uni, la France, les États-Unis, et la Russie se lancent dans une politique prochinoise. L'Urss se rend mettre du Turkestant chinois et le Royaume-Uni occupe le Tibet. Les États-Unis envoient des armes modernes et des volontaires .

En août 1937, l'URSS signe un pacte avec Tchang Kai-chek avant de faire parvenir à son tour de grandes quantités de matériel militaire. Le Royaume-Uni et la France, eux, sont trop occupées avec la question allemande.

En 1938, les Japonais occupent Canton et essaient de briser les alliances qu'ont liées les Chinois. Entre juillet et août 1938, les troupes nippones et soviétiques s'embourbent dans des combats dans la zone frontalière entre la province maritime russe et les possessions japonaises de Corée et de Mandchourie. Les Japonais n'en sortent pas victorieux. D'autres accrochages plus violents ont lieu près de la République de Mongolie, satellite de l'URSS : "l'accident de Nomonhan" de mai à août 1939. Les japonais ne s'attendaient pas à ce que l'armée soviétique se montra si forte malgré les purges opérées par Staline.

Dès lors, l'alliance avec le IIIème Reich devenait une nécessité...

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L'ascension des nazis au pouvoir - Biographie d'Adolf Hitler

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L'humiliation ressentie par l'Allemagne suite au Traité de Versailles, la crise des années 30, vont permettre aux extrémistes d'extrème-droite d'accéder aux responsabilités et conduire l'Europe à la catastrophe.

A l'origine, il y a la vision folle et les débordements antisémites d'un homme : Adolf Hitler.

Adolf Hitler est né dans une petite ville de Haute-Autriche, Braunau am Inn, le 20 avril 1889.

Le jeune Adolf, se destinait comme son père à entrer dans la carrière de fonctionnaire d'état mais à la mort de celui-ci, il abandonne ses études pour suivre des cours de dessin. Il ne fut cependant pas admis à l'Académie des beaux-arts, échouant à l'examen d'entrée.

A partir de 1907 et la mort de sa mère, il s'installe à Vienne et vit en vendant des aquarelles aux touristes et en dormant dans une auberge pour indigents.

La Première Guerre Mondiale survint et il s'engage comme volontaire dans l'armée bavaroise et obtient le grade de caporal. Il combattit vaillamment, fut blessé au cours d'une attaque au gaz puis décoré de la Croix de fer.

A sa sortie de l’hôpital, il devient informateur infiltré dans les groupuscules politiques et paramilitaires. Il entre ainsi en contact en 1919 avec le DAP (Parti des Travailleurs allemands). il en devient membre et en prend la tête en 1921, attiré par ses idées.. Il change son nom en NSDAP (Nationalsozialistiche Deutsche Arbeiterpartei). C'est la naissance du parti nazi.

En novembre 1923, Hitler et les siens tentent un putsch, le putsch de la brasserie ou putsch de Munich qui échoue et Hitler est arrété et incarcéré à la prison de Landsberg pendant 14 mois. C'est durant cette période qu'il rédige Mein Kampf, brûlot antisémite où il expose notamment sa théorie de l'espace vital.. Il bénéficie d'une amnistie en 1924.

C'est alors qu'il décide d'accéder au pouvoir par des moyens légaux, c'est à dire par la voix des urnes. il réorganise le parti et commence à obtenir des résultats aux élections. Après la Crise de 1929, le NSDAP devient le premier parti d'Allemagne.

Hitler est nommé chancelier le 30 janvier 1933 par le président Hindenburg, après avoir remporté les élections.. Il interdit le parti communiste et les syndicats, restructure le Parlement pour que le NSDAP y obtienne la majorité absolue puis établit une dictature du parti unique.

En 1935, il amorce le réarmement de l'Allemagne, réinstaure le service militaire, présente une armée et une marine puissante ainsi que l'armée de l'air, la Luftwaffe. Tout ceci est évidemment effectué dans le mépris du Traité de Versailles..

Les jeux olympiques de Berlin de 1936 montrent une Allemagne glorieuse et cache l'envers du décor, la mise en place des persécutions contre les minorités notamment les Juifs et la création de camps de concentration.

A la mort d'Hindenburg en 1934, Hitler prend le titre de Führer et détient tous les rênes du pouvoir.

En 1937, il effectue une purge au sein des forces armées et s'autoproclame commandant en chef des armées.

Puis en 1938, c'est le début de l'escalade, après l'occupation de la Rhénanie, il annexe l'Autriche et la régions des Sudètes. Les autres pays d'Europe n'ont pas su faire alors preuve de la fermeté nécessaire pour arrêter le dictateur. Ce sera bientôt la guerre !

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