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litterature etrangere

La Fille de l'ethnographe - Timour Muhidine

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Pour mieux voir les choses, un regard décentré est souvent nécessaire. Dans la longue tradition des Lettres persanes, l'ethnographe turc Oktay va venir étudier la France des années 1960 et 1970. Tel est le sujet de La Fille de l'ethnographe, roman de Timour Muhidine.

On va alterner entre deux narrateurs dans ce roman. On a d'abord Nedjla, une jeune femme musulmane, voilée, et qui cherche sa place dans cette société turque qui s'occidentalise. Ce roman est le livre de la rencontre de deux cultures et pour comprendre l'Occident, la jeune narratrice va se lancer sur les traces de son père et lire les carnets où il relate son séjour d'une quinzaine d'années en France.

Car Oktay,  son père, mène une thèse d'ethnographie, espérant ainsi percer dans les milieux universitaires turcs, et vit en France dans le petit village de D., observe les habitants, dans la rue, au café du coin, chez l'habitant, prend des photos, fait des croquis, accumule la documentation et essaie d'en tirer des conclusions. Mais il n'est pas tendre avec l'Hexagone, note le déclin alors déjà amorcé de notre civilisation, l'obsession de la France pour un passé idéalisé et révolu.

Mais l'ethnographe se prend en réalité d'amitié pour la France notamment à travers sa langue. Il va même rencontrer une Française avec qui il aura une petite fille qui est donc la demi-soeur de Nedjla.

Le père meurt dans le roman et Nedjla décide de se rendre en France pour comprendre la démarche de son père. Des voyages entre découverte d'un pays et découverte de soi !

Un roman dans un bon français car l'auteur écrit directement dans cette langue ! Un roman social décalé ! Deux générations et deux manières de penser et de regarder l'autre ! L'humour noir est aussi présent.

L'auteur Timour Muhidine est né en 1959 à Koweit City d'un père syrien issu d'une famille turque et d'une mère française. Il est écrivain et traducteur et enseigne la littérature turque contemporaine à l'Inalco à Paris. Il dirige la collection "Lettres turques" chez Actes Sud. Un auteur intéressant et à découvrir !

A bientôt !

La Fille de l'ethnographe - Timour Muhidine

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Les enfants s'ennuient le dimanche - Jean Stafford

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Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu de fiction romanesque et étais resté sur des essais de Sciences humaines ! Mais la fiction est tout autant un moyen de s'instruire sur le monde et l'âme humaine que le plus docte des exposés de philosophie !

C'est notamment le cas avec l'écrivaine américaine Jean Stafford, née en 1915 et décédée en 1979 qui a publié un certain nombre de romans mais était surtout connue pour la qualité de ses nouvelles dans le plus pur style d'un Henry James ou d'un Mark Twain, ses auteurs favoris. Dans Les enfants s'ennuient le dimanche, on peut apprécier, par le biais d'une excellente traduction, le travail stylistique de Stafford. Elle obtint d'ailleurs le Prix Pulitzer en 1970 après une vie marquée de joies et de drames (comme trois mariages, le suicide devant elle d'une amie et son addiction pour l'alcool).

Dans ses nouvelles, Jean Stafford prend principalement le partie de femmes. Les personnages de ce recueil sont toutes des femmes et les récits sont menés à travers leur point de vue. On suit ainsi des vieilles filles, des femmes qui ont traversé des désillusions et des déceptions. C'est très bien écrit et on devine que l'auteur a une vaste connaissance de la Psyché humaine !

Dans "Le Coffre aux Espérances", une vieille femme un peu acariatre et vieille fille s'adoucit en achetant une guirlande de Noel à un jeune garçon. Dans "Le Traineau" du nom d'un ornement trainant dans leur jardin, un couple se disloque peu à peu suite à la maladie dont souffre le mari. Et dans "Le jour le plus beau", le bonheur d'une jeune femme qu'on a demandé en mariage est gaché par la mort par noyade des deux servantes dublinoises de sa grand-mère.

"Le Château intérieur" suit une opération du nez et du visage dont bénéficie une accidentée de la route et décrit avec une précision toute chirurgicale sa traversée des différentes étapes de la douleur sur la table d'opération ! "Au Zoo" est ma nouvelle préférée du recueil où la narratrice et sa soeur évoquent leur enfance miséreuse entre une vieille femme austère et un alcolo au grand coeur et au milieu des animaux !

Dans "Les enfants s'ennuient le dimanche" qui donne son titre au recueil aux Editions Do, on suit celle qui se qualifie de "rustaude" qui se retrouve à New York et ne se juge pas à sa place dans ce milieu d'intellectuels mais fini par se sentir proche d'une sorte d'artiste "paumé de la vie" ! Et dans "J'aime quelqu'un", on évoque le suicide d'une amie de la narratrice, celle-ci se rendant compte qu'elle a vécu pour les autres et que son existence est vide ! "Il n'y a rien à manger !".

Le recueil se termine sur "La Fin d'une carrière" qui raconte l'existence d'Anjelica, femme d'une grande beauté, idolatrée par ses ami(e)s et qui ne connait pas véritablement l'amour ! Obsédée par son apparence, elle ne vit pas et sera rattrapée par la vieillesse !

Voilà ! Des histoires parfois cruelles et pleines d'amertume mais pas déprimantes ! Le ton est juste et on se prend dans ces portraits. Jean Stafford maitrisait vraiment l'art de la nouvelle et j'ai hâte d'en lire d'autres de sa main tant l'expérience m'a été plaisante ! C'est fin et raffiné ! Je conseille cette lecture !

A bientôt !

Les enfants s'ennuient le dimanche - Jean Stafford

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Howard Phillips Lovecraft - Intégrale - Tome 1

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J'ai déjà fait une demi-douzaine de billets sur H.P. Lovecraft, cet écrivain fort sous-estimé de son vivant mais vais vous parler maintenant de son Intégrale disponible en trois tomes dans "la Pléiade du Pauvre" à savoir la collection Bouquins chez Robert Laffont ! Mais aujourd'hui, je me bornerais au tome 1, celui qui parle des "Mythes de Cthulhu" ("Les Contrées du Rêve" étant dans un autre tome ainsi que les collaborations et les travaux de "nègre").

Petite présentation rapide car je reviendrais plus dans le détail dans de futurs articles !  Cette édition, mise en forme par Francis Lacassin, débute par une biographie de Lovecraft qui mentionne, outre les dates de publication dans des pulps et des fanzines de ses textes, les nombreuses amitiés qu'il entretenait, amitiés littéraires et d'esprit, autour d'un cercle d'écrivains, ses voyages et sa correspondance !

Puis on attaque le vif du sujet à savoir ce que, je vous l'ai déjà mentionné par ailleurs, ce que August Derleth a désigné comme le "Mythe de Cthulhu" ici conjugué au pluriel ! Je vous prépare une série de billets nommée "Les Mythes de Cthulhu" dont je vous ai d'ores et déjà livré la première occurrence !

Je connaissais la plupart des textes de cette section, ceux de la main de Lovecraft, à l'exception de quelques uns. Les récits qui appartiennent au Mythe poulpique proprement dit sont aux alentours d'une vingtaine selon les sources et les éxègètes ! il faudrait demander confirmation à ma copine Mescalinette, "grande prêtresse de Nyarlathotep" !

On retrouve donc dans cette section - je ne vais pas tous les citer ! Seuls ceux qui me viennent là à l'esprit sans regarder le sommaire de l'Intégrale ! - "L'Appel de Cthulhu" (qui a donné son titre à un jeu de rôles célèbrissime !), "La Couleur tombée du ciel", "L'Abomination de Dunwich", "Le Cauchemar d'Innsmouth", "Les Montagnes hallucinées" ou "La Maison de la Sorcière".

Ensuite, on passe à la section "Légendes et Mythes de Cthulhu" qui présente des travaux des continuateurs (mais pas ceux d'August Derleth, réservés pour un autre tome, hormis deux nouvelles du gars ici présentes !). Ca permets d'élargir le Bestiaire du Mythe avec notamment les Chiens de Tindalos ou les Lloigors pour ne citer que deux des plus célèbres ! Mentionnons ces contributeurs : Frank Belknap Long (2 récits), Clark Ashton Smith (3 récits), Robert E. Howard, le Papa de Conan (3 récits), le facétieux Robert Bloch (3 récits), Henry Kuttner (1 récit), August Derleth (les 2 récits sus-évoqués), J. Vernon Shéa, J. Ramsey Campbell, Brian Lumley, James Wade et Colin Wilson (1 récit chacun). Même Stephen King a produit des histoires lovecraftiennes mais elles ne sont pas dans cette Intégrale. Et à la fin de la section, on a une courte présentation de chaque auteur !

J'ai eu l'occasion de faire un article sur les "Premiers Contes" de Lovecraft, ses récits pas si maladroits que ça, rédigé pendant son enfance et ses jeunes années . Je vous y renvoie !

On aborde ensuite une section importante mais qui ne représente que 200 pages sur les 1200 pages de ce tome 1 - mais qui sera précieuse à tout chercheur en littérature : "L'Art d'écrire selon Lovecraft", elle-même divisée en plusieurs sous-section !

On a droit aux inévitables "Brouillons et notes" avec notamment une note sur le "canular littéraire" qu'est le Necronomicon !

Puis c'est "le Livre de Raison" qui est une sorte de petit Vade-mecum du Maître de Providence où il expose ta technique pour composer ses récits d'épouvante, des "recettes" en quelques sortes, suivit d'une liste d'idée et d'ébauche d'histoire et recension d'éléments fantastiques.

"Sur la Fantastique" réunit des articles de Lovecraft sur la théorie de ce genre littéraire : sur la fiction interplanétaire (si typique des pulps), sur les Fées, sur Lord Dunsany, sur un texte de Clark Ashton Smith et des lettres de courrier des lecteurs à des directeur/rédacteur en chef de pulps célèbres dans lesquels Lovecraft sera par ailleurs publié (Weird Tales en premier lieu évidemment !) !

On est presque à la fin et on a d'autres articles dans la section "Lettres et écrivains" plus généraux sur la littérature dans son ensemble, sur le vers libre, sur la littérature de Rome (Lovecraft était assez de culture classique !), un hommage à Edgar Allan Poe à travers l'évocation de ses lieux d'habitation, à une poétesse et à un autre auteur aujourd'hui oubliés et enfin une nécrologie de son ami Robert E. Howard !

J'ai particulièrement apprécié le dernier texte du tome où en une trentaine de pages, Lovecraft dresse l'inventaire des lectures recommandé pour acquérir une très bonne culture dans tous les domaines aussi bien littéraires que scientifiques et je garde cette liste sous le coude !

Voilà, il va sans dire que si vous êtes fan de Lovecraft, ces Intégrales, pas si chères que ça, sont une acquisition indispensable !

Poulpiquement vôtre !

 A bientôt !

Howard Phillips Lovecraft - Intégrale - Tome 1

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Premiers Contes - H. P. Lovecraft

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Si l'on veut faire la critique génétique d'un auteur, à côté de l'étude de ses brouillons, il peut être intéressant de se pencher sur ses premiers écrits, notamment scolaires. La passion pour l'écriture fut très précoce chez le jeune Howard Phillips Lovecraft et le premier texte que l'on connaît de lui date de ses six ans et s'intitule " La Petite Bouteille de Verre" !

L'Intégrale du Maître de Providence parue en collection Bouquins chez Robert Laffont - et qui comprend trois tomes - inclut, dans le tome 1, ce qui a été rassemblé sous l'appellation "Premiers Contes" à savoir les écrits de jeunesse de l'auteur, de l'enfance jusqu'à l'adolescence !

Des textes qui témoignent donc d'une certaine maladresse et pour les plus anciens, les premiers, de la naïveté touchante de l'enfance. Rappelons que Lovecraft est né en 1890 et les textes ici réunis datent de 1896, 1898, 1899 et 1902 alors que le petit Howard avait douze ans ! Ca parle de grottes, de vaisseaux pirates et de détectives.

A l'âge de douze ans, Lovecraft pensait déjà en termes d"édition et parmi ces quatre premiers textes sauvegardés par sa mère, il y avait en effet celui de 1902, "Le Vaisseau mystérieux" sous le titre duquel il avait écrit "Presses royales, 1902". Ce texte, entièrement dactylographié, se présente, dans son état de conservation original, sous la forme d'un petit livret relié à couverture entoilée, comportant sur la couverture une illustration à la plume de la main de Lovecraft.

Les deux autres textes sont "La Caverne secrète" et "Le Mystère du cimetière". L'ensemble est actuellement conservé, comme  la plupart des manuscrits de Lovecraft à la John Hay Library de la Brown University à Providence.

On observe chez notre jeune écrivain un attrait certain pour le passé et celui-ci se montre en outre très anglophile. Dans "La Caverne secrète", si on peut déceler un certain moraliste typique de la société WASP américaine, on peut aussi y voir un prémice du "matérialisme cosmique" qui caractérisera Lovecraft dans son oeuvre de la maturité par rapports aux Horreurs innommables du Mythe de Cthulhu (terme forgé par August Derleth et non de Lovecraft). Dans cette même nouvelle, écrite à huit ans, et qui voit la mort d'une petite fille, on a le motif de la descente dans la caverne qui annonce celle de Dyer et Danforth dans les galeries de la cité des Anciens dans "Les Montagnes hallucinées" ou celle de Peaslee dans "Dans l'abîme du temps".

La section "Premiers Contes" de l'Intégrale Bouquins contient en plus deux autres textes plus "tardifs", sauvegardé par Lovecraft lui-même et datant pour le premier de 1905 et pour le second de 1905 ou 1908 selon des sources contradictoires (et déjà nettement plus aboutis !) à savoir "La Bête de la Caverne" et "L'Alchimiste" (parus respectivement en 1918 dans The Vagrant et en 1916 dans The United Amateur, des magazines amateurs).

Dans "La Bête de la Caverne", un homme qui se dit philosophe, bref un érudit, perd la trace du guide et s'égare dans une caverne où dans l'obscurité la plus totale, il va blesser une bête dont il s'apercevra à la fin en revenant avec le guide que sous des aspects simiesques, la créature avait été un homme jadis ! Déjà le thème de la dégénérescence chez notre auteur !

Dans "L'Alchimiste", le dernier descendant d'une lignée maudite se confronte au sorcier immortel ayant lancé la malédiction condamnant tous les mâles de cette généalogie à mourir à trente-deux ans !

Voilà pour ces textes ! En réalité, ça reste d'un intérêt limité car cela ne change pas la vision que l'on a de l'oeuvre de Lovecraft - mais bon, ça permet à la limite de briller en société !

A bientôt !

Premiers Contes - H. P. Lovecraft

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Les Mythes de Cthulhu - H.P. Lovecraft (1ère partie)

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J'ai décidé de lire par le menu tout le contenu des mes cinq bibliothèques, ce qui risque de me prendre plusieurs années et j'ai commencé par "L'Intégrale Lovecraft" - Tome 1 sur le coin en haut à gauche de mon premier meuble ! J'ai déjà eu l'occasion de vous parler de "L'Appel de Cthulhu", notamment du jeu de rôles paru chez Sans-Détour (qui en a perdu les droits depuis), nous allons ici aborder quatre premières courtes nouvelles du Maître de Providence, à savoir "Dagon", "Nyarlathotep", "La Cité sans Nom" et "Le Molosse" !

Lovecraft est véritablement un maitre de l'épouvante ! Il fut hélas pour lui méconnu de son vivant, publiant essentiellement dans des pulps tel Weird Tales et des journaux ou des fanzines de sa main. Mais il ne vit jamais de livre publié sous son nom de son vivant ! On doit sa renommée à l'acharnement d'un de ses premiers continuateurs, dès les années 1930 et sa mort, August Derleth qui organisa notamment la Cosmologie des Grands Anciens à grosses doses de réécritures !

En France, Lovecraft devient connu dans le tournant des années 50 dans la vague pour l'ésotérisme inaugurée par Jacques Berger et Lucien Pauwels (marqués très à Droite) et leur Matin des Magiciens qui lança la mode de l'archéologie alien, notamment autour des pyramides d'Egypte, dont le film et la série Stargate, la Porte des Etoiles  et Stargate SG-1 - avec le Docteur Samuel Jackson - s'inspireront !

Commençons par la très coutre nouvelle "Dagon", écrite en 1917, le premier récit qui inclut des éléments du Mythe à savoir le Seigneur des Profonds, Dagon. L'histoire est celle d'un naufragé de la Grande Guerre, qui échoue sur un île inconnue avec des constructions de pierre impies et se retrouve face à une large créature ichtyoïde et blasphématoire qui lui fait perdre la raison !

Des critiques ont pointé que Lovecraft avait du s'inspirer de la nouvelle de Irvin Cobb, "Fishhead" qui introduit une créature mi-homme, mi-poisson. En tout cas, cette apparition cauchemardesque de Dagon préfigure celle de Cthulhu lui-même, dans un peu près les mêmes conditions mais dans un récit plus élaboré, dans sa nouvelle la plus connue, "L'Appel de Cthulhu" de 1926. Comme vous le savez peu-être, on retrouvera les Profonds et leur culte pour Père Dagon et Mère Hydra dans le récit "Le Cauchemar d'Insmouth" !

"Nyarlathotep" est un texte encore plus court, de 1920, qui est un poème en prose. Un texte que j'ai trouvé d'abord difficile et que je ne suis pas sûr d'avoir compris et qui semble parler d'une figure de mage, Nyarlathotep qui se rend de ville en ville de par le monde pour donner des représentations qui transportent les gens à la fin des temps, parmi les ruines ! Il faut sans doute y voir une allégorie !?

"La Cité sans Nom" me fait penser à cette imagerie des aventuriers dans les années 20 et 30, matinée ici d'horreur ! C'est un texte un peu plus conséquent et qui date de 1921 et a été publié dans le fanzine The Wolverine. Le narrateur - qui est peut-être aussi celui du récit ultérieur "Le Descendant", explore l'antédiluvienne "Cité sans Nom" au delà des sables d'Arabie et est le premier humain à s'y aventurer au prix de sa santé mentale !

On retrouve ici ces éléments de la géographie imaginaire de l'auteur qui comprends des villes mystérieuses et inquiétante comme Irem, la "Cité des Piliers", Ib, Sarnath ou Kadath ! Notre "archéologue" s'enfonce, dans les profondeurs de la Terre, sous les sables et découvre une civilisation de Non-Humains ressemblant à des crocodiles pour qui l'homme est un bétail !

Terminons pour ce premier billet de la série sur le Bouquins avec "Le Molosse", récit de 1924, de Weird Tales. Ici, le narrateur acculé, qui s'apprête à se tirer une balle dans la tête au terme de son récit est un "Décadent", un "Vampire", comprenez non un suceur de sang mort-vivant mais bien un humain dégénéré moralement qui pille les sépultures pour en extraire les cadavres et se constituer un musée morbide dans son château ! Il officie avec son acolyte, Saint-Jean et il vont mal tomber !

En effet, lors d'un périple en Hollande, ils vont déterrer le corps d'un sorcier et volé son amulette qui s'avéra maudite ! Dès lors, un monstre à l'allure de chauve-souris, colossal et surnommé "le Molosse" va les poursuivre, évidemment, et c'est là le talent de Lovecraft, plus suggéré que montré et qui finira par déchiqueter Saint- Jean !

A la fin, le narrateur réouvre le caveau du sorcier pour y redéposer l'amulette et a une horrible surprise qui le remplit d'effroi et le pousse au suicide !

Voilà ces textes sont de petits bijoux qui valent le détour et qui sont devenus des classiques du genre !

A bientôt !

Les Mythes de Cthulhu - H.P. Lovecraft (1ère partie)

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La musique de la pluie - Silvina Ocampo

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Après la lecture d'Un siècle de philosophie 1900 - 2000, gros pavé de 700 pages, il me fallait un livre plus léger dans ma PAL (Pile à Lire). Mon choix s'est porté sur un Folio à 2 euros le recueil de nouvelles de Silvina Ocampo, La musique de la pluie - et autres nouvelles qui est en fait une sélection de textes tirés d'un autre recueil lui-même nommé Mémoires secrètes d'une poupée, paru dans la collection L'Imaginaire chez Gallimard.

Silvina Ocampo est une écrivaine argentine, née en 1903 et décédée en 1993, qui s'est illustrée dans la poésie et la nouvelle. Ces nouvelles sont empreintes de fantastiques, comme l'illustrent plusieurs nouvelles qui sont dans le recueil dont je parle ici. Elle était l'épouse de l'autre célèbre écrivain argentin Adolfo Bioy Casares.

Il y a six nouvelles dans ce petit recueil d'une centaine de pages. On commence avec "Rêveuse persuasive" qui est là nouvelle que j'ai le plus apprécié et qui raconte le quotidien de Luz, une gamine d'une dizaine d'années qui a des dons de voyance. Ces rêves lui montrent des brides de futur pour peu qu'elle puisse les interpréter. La petite est toutefois en bute avec sa mère qui ne reconnaît tout d'abord pas son don puis finit par l'accepté ! Dès ce premier texte, on voit la tonalité fantastique !

Tonalité fantastique encore plus affirmé dans le second texte, " Okno, l'esclave" avec une femme qui entend un chien dans le voisinage et, dessinatrice, entreprend de le représenter, avant elle-même de se changer en chien. On n'est cependant pas dans La Métamorphose de Kafka avec son Gregor Samsa qui se change en cafard géant ! Ce récit m'a laissé dubitatif, et n'ai pas vraiment compris ou l'auteure voulait en venir (mais n'ai pas vraiment essayer de décoder !) - Tout cela est sans doute métaphorique !

"L'inauguration des monuments" est aussi ma nouvelle préférée du recueil, peut-être même plus que l'histoire de la petite voyante à bin y réfléchir ?! C'est le récit de la vengeance posthume d'un général qui avait peur des chevaux ! Le général Drangulsus a été précipité dans une crevasse par un cheval peureux que lui avait fourni à dessein un certain Domingo Alopex à qui le militaire avait jadis  piqué la fiancée ! L'ironie du récit est que la statue équestre du général va tuer Domingo en se dévissant et en l'écrasant ! Toujours la subtile touche fantastique !

La nouvelle suivante, "La musique de la pluie" dresse le portait d'un pianiste atypique, Octavio Griber, qui joue avec ses gros orteils et a pour habitude de désaccorder ses pianos avec ses petits papiers. Dans le récit, il donne un concerto par une nuit d'orage en interprétant seulement des morceaux ayant pour thèmes l'eau et la pluie !

Une nouvelle transformation a lieu dans "L'automobile" où une femme, Mirta, folle de voiture, finit par se transformer en une de ces mécaniques ! Du moins, c'est ce que pense le narrateur, son mari lors d'un séjour à Paris ! a moins qu'elle ne soit partie avec son amant français ! L'alternative entre l'explication rationnelle et l'explication fantastique propre au genre !

Le recueil se termine par "Le Destin" où Lily, la narratrice n'a d'yeux que pour Roque, un boulanger. Mais elle est invisible à ses yeux et le jeune homme emmène Silvio, un collègue boulanger, mauvais garçon, dans un supposé rendez-vous galant avec deux jeunes femmes sur un terrain vague ! Mais Silvio cède à la colère quand il voit que les deux donzelles ne sont pas là et que Roque s'est moqué de lui ! Lily, devenue invisible, a suivi le duo et assiste à l'assassinat de son amour secret poignardé par le mauvais Silvio ! Ainsi se termine le recueil !

Quelques bons récits mais ce recueil me laisse sur ma faim ! Je n'ai pas trouvé grand relief à ces histoires mais suis prêt à donner une seconde chance à Silvina Ocampo car il y a quelques bonnes idées et la traduction laisse supposé un style littéraire intéressant ! Ca vaudrait le coup de lire en Espagnol, si seulement je lisais cette langue, pour se faire une meilleure idée !

A bientôt !

La musique de la pluie - Silvina Ocampo

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Londres - Virginia Woolf

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Virginia Woolf est une grande figure de la littérature moderniste anglaise du XXème siècle. Elle est surtout connue pour avoir  fait partie du Groupe de Bloomsbury et s'être suicidée par noyade à 59 ans.

Mais les écrits de cette écrivaine de grand talent sont aussi célèbres par la façon dont ils retranscrivent la société britannique. C'est dans ce cadre que se situe Londres, un recueil de textes réunis par Mario Fortunato, écrivain et ancien directeur de l'Institut culturel italien de Londres pour une édition italienne.

Dans cet ouvrage, on trouve des articles de presse, des conférences, des extraits du journal intime de Virginia Woolf, rédigés entre 1909 et 1932. Faisons-en maintenant une revue de détails si vous me le permettez !?

Le premier texte raconte une sortie de Virginia durant l'hiver pour s'acheter un crayon et est l'occasion de nous décrire l'ambiance des rues londonienne, l'allure des passants interlopes, de nous brosser le tableau d'une librairie, le destin des ouvrages obscurs et de nous faire rencontrer le papetier et son épouse.  Bref "partir à l'aventure" !

Il y a ensuite deux textes qui nous décrivent l'intérieur de la maison des époux Carlyle, Thomas l'essayiste et sa femme  Jane. Si le premier texte est assez court, le second propose une "réflexion" sur les tâches ménagères, l'entretien d'une maison qui n'a pas l'eau courante et comment ça forge le caractère des individus fussent-ils célèbres, plus parlant que l'oeuvre elle-même et les biographies.

Après nous avoir présenté un "Salon moderne" puis le "Tribunal des Divorces" - où il s'agit pour ce second lieu de maintenir les apparences puritaines, Virginia Woolf nous parle longuement, dans un texte de conférence, de ses membres, des lieux et de l'effervescence intellectuelle qui s'y déroulait, parlant du beau, du bien, etc,... Puis dans un second temps, on y vint à parler ouvertement de sexe et l'ambiance y fut réputée sulfureuse. Mais ce récit ne dit pas ce qu'il en était vraiment sur ce dernier point, se contentant de relever les rumeurs ! On aurait pourtant aimé savoir !

Le texte suivant, "Orage sur Wembley" parle de l'Exposition coloniale qui s'y est tenue en 1924  - 1925 et utilise ces conditions climatique qui causèrent apparemment des dégâts aux pavillons comme une métaphore judicieuse pour le déclin de l'Empire colonial britannique. Bien à propos et prophétique !

"Les Docks de Londres" nous décrit à la fois la saleté des docks et l'effervescence qui y règne, l'intense activité qui voit des tonnes et des tonnes de marchandises y transiter tous les jours pour alimenter le coeur de l'Empire, en provenance de ses Dominions. Le texte suivant sur Oxford Street nous parle du commerce fin qui se tient une fois que les matières brutes des docks ont été transformées en produits de luxe.

L'écrivaine nous parle ensuite des Abbayes et des Cathédrales de Londres ! D'abord la Cathédrale Saint-Paul qui célèbre les vertus des morts du commun, puis l'Abbaye de Westminster réservée aux Rois et Reines et aux aristocrates. Il semble y avoir chez Virginia Woolf un certain rejet de la démocratie au profit de la monarchie, fut-elle parlementaire comme en Angleterre. Un autre texte sur la Chambre des Communes - où le pouvoir est délégué aux comités et où plus aucune figure n'a la stature pour être immortalisée dans le marbre - confirme cette impression.

Le "portrait d'une Londonienne" est celui de Madame Crowe, qui a tenu Salon pendant soixante ans, de  cinq heures à sept heures afin de collecter toutes les rumeurs ou ragots à la manière d'une commère mondaine. Mais nulle condamnation ici de la part de Virginia Woolf qui insiste au contraire sur le fait que la vieille Dame reconstituait les morceaux épars de la vie de Londres en un  tableau cohérent et était la mémoire vivante de la ville !

Dans le dernier texte, l'auteure nous raconte son baptême de l'air au-dessus de Londres, comment l'Humanité nous parait alors insignifiante depuis le ciel et comment le sentiment de finitude et de mort semble imminent, le pilote de l'avion se transformant alors en figure de Charon  - pour avouer à la fin que le baptême de l'air n'a pas eu lieu ce jour là et que tout s'est fait en imagination, retranscrit par la magie des mots et le miracle de l'écriture !

Un excellent recueil dans une très belle traduction d'une certaine Chloé Thomas. A priori, j'aime beaucoup le style et la prose de Virginia Woolf et renouvellerai l'expérience, peut-être avec Mrs Dalloway ?

J'ai emprunté ce livre avant le confinement à la Bibliothèque de Caen, la BAdT, et remercie au passage le lecteur ou la lectrice érudite qui a ajouté des indications biographiques (dates de décès, noms de famille,..) dans les marges au crayon à papier de manière fort pertinente et utile ! Eh oui, c'est aussi ça la vie d'un livre !

A bientôt !

Londres - Virginia Woolf

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Mystères d'écrivains - 50 histoires secrètes et insolites - Elise Costa

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Vous le savez sans doute, je suis un amoureux de littérature(s) ! Les livres, c'est ma vie ! Je ne pouvais donc pas ne pas repérer dans les rayonnages de ma bibliothèque municipale et passer à côté du livre d'Elise Costa, Mystères d'écrivains - 50 histoires secrètes et insolites où l'auteure nous livre avec un vrai sens de la narration, et avec humour, cinquante anecdotes croustillantes sur ces pourvoyeurs d'évasion !

Dans autant de  chapitres thématiques, on aura donc des récits sur les genèses des oeuvres, sur l'identité (ou la fausse-identité) d'un écrivain, sur les aléas pour le moins rocambolesques de plusieurs auteur(e)s connu(e)s, sur leurs compagnons de route (qu'il s'agisse d'humains ou d'animaux !), bref tous leurs secrets !

On remarque toutefois que ce sont préférentiellement des auteurs du XXème siècle et contemporains, d'Agatha Christie, à Michael Crichton, de Virginia Woolf à Stephen King, en passant par Roald Dahl,  Edgar Allan Poe (XIXème siècle il est vrai !), Anaïs Nin, Romain Gary/Emile Ajar, Franz Kafka ou encore Brett Easton Ellis, John Steinbeck, James Joyce ou William Faulkner !... A côté de ces auteurs très connus, il y en a d'autres qui le sont moins, comme Tim O'Brien ou Anne Perry, et que je vous laisse découvrir !

C'est donc à un voyage littéraire auquel nous sommes conviés. Recenser toutes ces histoires a du demander pas mal de travail à Elise Costa même si pour ma part je connaissais certaines de ces histoires (pour ne citer qu'un seul exemple, celle de l'exécuteur testamentaire de Kafka qui est très connue !).

On se rends compte que souvent la réalité dépasse la fiction comme cette écrivaine rattrapée par ses personnages, cette autre, criminologue, qui écrivait des polars et qui côtoya sans le savoir Ted Bundy le tueur en série d'étudiantes ou encore cet écrivain qui commit un meurtre et fut trahi par le roman qu'il signa de sa plume !

Bref un livre qui permet de se cultiver à peu de frais tout en s'amusant et qui se lit très vite ! Le genre de lecture qui font bien passer le temps !

Amoureux de livres, il ne reste plus qu'à vous le faire offrir !

 A bientôt !

Mystères d'écrivains - 50 histoires secrètes et insolites - Elise Costa

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Les Ragazzi - Pier Paolo Pasolini

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Pendant que le confinement continue, moi je poursuis mes lectures avec notamment le premier roman du cinéaste Pier Paolo Pasolini, Les Ragazzi, paru pour la première fois en 1955. Le récit faut adapté au cinéma, sous le titre Les Garçons,  en 1959 par Pasolini et Jacques-Laurent Bost.

Le cadre des Ragazzi est la Rome de l'après-Seconde Guerre mondiale où on suit des adolescents du sous-prolétariat urbain qui vivent au jour le jour d'expédients et de combines plus ou moins légales ! Ils revendent notamment toute sorte d'objets comme de la ferraille pour gagner de quoi manger. Entre deux larcins, les gamins se décrassent de la saleté  ambiante dans les eaux polluées du Tibre ou des fontaines.

Le roman nous dresse toute une cartographie de Rome avec ses quartiers et les protagonistes parlent une sorte d'argot/dialecte local, le romanesco. On suit plusieurs adolescent mais surtout le personnage de Riccetto, dit le Frisé, depuis sa première communion et les années qui suivent. On voit ainsi son évolution, passant de vol en escroquerie, allant même jusqu'à se prostituer, tandis que ses compagnons sont tués, meurent ou sont envoyés en prison !

Nos adolescents sont dépeints par Pasolini comme des pauvres gamins errant sans but. Nos "héros" sont "hors de la modernité", "vestiges d'un monde disparu", rebuts de la société, voleurs, amoraux, marginaux et joueurs... Pasolini dépeint le monde de l'après-guerre, dévoré par la misère et c'est assez poignant ! Les familles sont décomposées, pères ivrognes, mères soumises, frères repris de justice, soeurs qui se prostituent dans une ville sinistrée après les combats ! C'est aussi un monde clandestin. Et c'était pourtant la réalité que l'auteur décrivait ici ! Mais d'une certaine façon, ces jeunes ont survécu et résisté à la corruption issue de la modernité et de l'industrialisation et sont les seuls à être véritablement libres !

Ces jeunes sont abandonnés par la société, classe inférieure délaissée même par le Parti communiste alors surpuissant ! L'ennui domine leur quotidien.

Les personnages ne sont aussi jamais nommés par leurs noms propres mais par leurs surnoms, leur état-civil dans cette sorte de société parallèle.

A sa sortie, le livre fut victime de censure et écarté des sélections de plusieurs prix littéraires car il décrivait notamment la prostitution masculine homosexuelle ! Il y eu donc aussi une plainte pour le "caractère pornographique" supposé du livre ! Les communistes reprochèrent à l'ouvrage son manque de "perspective" ! Ce ne fut pas la première ni la dernière fois que Pasolini fut cloué au pilori, et on sait qu'il finira assassiné sur une plage d'Ostie !

En attendant, c'est une lecture qui vous prends aux tripes ! A découvrir ! Pasolini est certes un auteur sulfureux mais Ô combien intéressant !

A bientôt !

Les Ragazzi - Pier Paolo Pasolini

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Nightingale (L'Amour du rossignol) - Timberlake Wertenbaker - 2500ème article

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Nous allons maintenant parler théâtre avec une oeuvre que j'ai lu en une heure de temps et qui se présente sous la forme d'un mythe grec. Il s'agit de Nightingale (L'Amour du rossignol), pièce écrite par Timberlaje Wertenbaker, dramaturge d'origine américaine, partie vivre en Angleterre et autour d'une douzaine de pièces de théâtre. Certaines de ses oeuvres ont été montées par le Théâtre National ou la Royal Shakespeare Company ! Là, pour Nightingale, elle a reçu le Prix Eilenn Andersen en 1989 et c'est sa première pièce traduite et jouée en France.

J'ai, pour l'anecdote, sauvé ce livre du pilon car dans le cadre de mon job alimentaire, nous recyclons des livres dans une gigantesque benne. Je m'apprête toutefois à me défaire de cet ouvrage à l'occasion d'un déménagement et en fais une recension comme acte de mémoire ici.

Philomèle et Procné sont deux soeurs très liées ! Philomèle est par ailleurs intéressée par les philosophes mais reste naïve vis-à-vis des hommes. Or Athènes, la cité dirigée par son père, le Roi Pandion, est en guerre et est sauvé de la ruine par l'arrivée d'un allié venu du Nord, Tereus, le Roi de Thrace, pays aux moeurs sauvages, ne connaissant ni le théâtr, ni la philosophie.

Pour remercier son "sauveur", Pandion offre sa fille ainée Procné à Tereus. Celle-ci doit alors partir pour la Thrace et quitter sa jeune soeur Philomèle. Le temps passe et un fils nait de cette union. Procné supporte mal l'absence de sa soeur et supplie son époux d'aller la chercher à Athènes et de la ramener dans le Nord.

Cette pièce est en fait l'histoire d'une femme abusée. Tereus va chercher Philomèle mais tombe amoureux d'elle ! Il s'agit plus d'un désir violent et incontrôlable que d'un amour pur et sincère. Le Roi de Thrace fait croire à la jeune Athénienne que sa soeur ainée a eu un accident et est tombée d'une falaise, afin de conquérir la jeune fille !

Mais Philomèle reste fidèle à la mémoire de sa soeur alors Tereus la viole ! Cette tragédie va parfaitement dans l'air du temps #MeToo en dénonçant des hommes de pouvoir qui abusent de leur pouvoir pour forcer des femmes ! Harvey Weinstein et Tereus, même combat !

Mais comme Philomèle menace de tout révéler et de faire chuter Téreus de sa position de roi, celui-ci lui arrache la langue ! Mais la vérité sera tout de même révélée !

Il est intéressant de noter une mise en abyme dans cette pièce avec du théâtre dans le théâtre ! On a ainsi plusieurs formes de représentations dans la pièce : la tragédie de Phèdre et Hippolyte et une représentation avec des poupées !

Le Nightingale du titre est en réalité Philomèle car d'une part, Tereus la mets dans une cage dorée et d'autre part, son chant risque de révéler la vérité !

C'est une pièce que j'ai assez aimé ! C'est inventif et la thématique est intéressante ! Ca doit être intéressant à voir sur scène !

Ce billet constitue par ailleurs mon 2500ème billet/article véritablement - sur Overblog et eklablog ! -  si on exclu les 178 articles secrets interdits aux moins de 18 ans de mon Skyblog secret ! Je mène ce blog depuis plus de 10 ans maintenant qui est le reflet de mon bagage culturel ! Je conçois en effet la culture comme un vaste puzzle en abordant les auteurs de proche en proche, en découvrant petit à petit des corpus complets et en complétant donc des séries d'oeuvres au fut et à mesure !

J'aime bien aussi vous révéler des détails de ma vie, par petites touches, dans ces billets !

A bientôt !

Nightingale (L'Amour du rossignol) - Timberlake Wertenbaker - 2500ème article

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