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Mystères d'écrivains - 50 histoires secrètes et insolites - Elise Costa

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Vous le savez sans doute, je suis un amoureux de littérature(s) ! Les livres, c'est ma vie ! Je ne pouvais donc pas ne pas repérer dans les rayonnages de ma bibliothèque municipale et passer à côté du livre d'Elise Costa, Mystères d'écrivains - 50 histoires secrètes et insolites où l'auteure nous livre avec un vrai sens de la narration, et avec humour, cinquante anecdotes croustillantes sur ces pourvoyeurs d'évasion !

Dans autant de  chapitres thématiques, on aura donc des récits sur les genèses des oeuvres, sur l'identité (ou la fausse-identité) d'un écrivain, sur les aléas pour le moins rocambolesques de plusieurs auteur(e)s connu(e)s, sur leurs compagnons de route (qu'il s'agisse d'humains ou d'animaux !), bref tous leurs secrets !

On remarque toutefois que ce sont préférentiellement des auteurs du XXème siècle et contemporains, d'Agatha Christie, à Michael Crichton, de Virginia Woolf à Stephen King, en passant par Roald Dahl,  Edgar Allan Poe (XIXème siècle il est vrai !), Anaïs Nin, Romain Gary/Emile Ajar, Franz Kafka ou encore Brett Easton Ellis, John Steinbeck, James Joyce ou William Faulkner !... A côté de ces auteurs très connus, il y en a d'autres qui le sont moins, comme Tim O'Brien ou Anne Perry, et que je vous laisse découvrir !

C'est donc à un voyage littéraire auquel nous sommes conviés. Recenser toutes ces histoires a du demander pas mal de travail à Elise Costa même si pour ma part je connaissais certaines de ces histoires (pour ne citer qu'un seul exemple, celle de l'exécuteur testamentaire de Kafka qui est très connue !).

On se rends compte que souvent la réalité dépasse la fiction comme cette écrivaine rattrapée par ses personnages, cette autre, criminologue, qui écrivait des polars et qui côtoya sans le savoir Ted Bundy le tueur en série d'étudiantes ou encore cet écrivain qui commit un meurtre et fut trahi par le roman qu'il signa de sa plume !

Bref un livre qui permet de se cultiver à peu de frais tout en s'amusant et qui se lit très vite ! Le genre de lecture qui font bien passer le temps !

Amoureux de livres, il ne reste plus qu'à vous le faire offrir !

 A bientôt !

Mystères d'écrivains - 50 histoires secrètes et insolites - Elise Costa

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Salammbô - 1er Livre - Flaubert & Druillet

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Que donne un auteur du XIXème siècle revisité par un créateur du XXème siècle ! On peut en avoir une petite idée avec Gustave Flaubert revu par Philippe Druillet !

En 1980, Druillet, auteur de SF réputé, cherche de nouveaux sujets. Son ami Philippe  Koechlin, grand initiateur du magasin "Rock & Folk" lui suggère alors de relire Salammbô de Flaubert ! Le graphiste émérite y trouve son inspiration !

Pour tout vous dire, si j'ai lu L’Éducation sentimentale, Bouvard et Pécuchet et commencé Madame Bovary, je n'ai jamais mis le nez dans le roman de Flaubert qui ne se passe pas à l'époque où il vécut - qui commençait alors à lui faire horreur, l’écrivain détestant la bêtise de ses contemporains, mais qui se déroule deux siècle avant J.-C. sur les côtes de l'Afrique du Nord, autour de Carthage, alors impliquée dans les Guerres puniques contre Rome !

Je ne vous résumerais pas ici le roman de Flaubert qui fera l'objet un jour d'un autre article, ni ne détaillerais la carrière de Philippe Druillet ! Entrons directement dans le vif du sujet de cette BD!

Salammbô, la BD, s’étend sur trois tomes - dont hélas, je ne possède pour l'instant que le 1er Livre ! Je l'ai trouvé dans une benne de livres qu'on avait jeté, encore en assez bon état !

Druillet effectue une transposition de ce récit antique sous la bannière de la SF !  Mâtho, le personnage de Flaubert, obsédé par Salammbô, la fille d'Hamilcar et princesse de Carthage, est en réalité ici associé à Lone Sloane, le personnage célèbre de Druillet ! Celui-ci a quitté l'Empire de Shaan, après la chute du tyran, et qui es devenue une République ! Il parcourt l'espace avec son vaisseau et son équipage, se livrant au pillage !

Mais un jour, Mâtho/Sloane découvre Carthage et décide de s'y établir, trucidant alors son équipage et faisant exploser son vaisseau ! C'est à ce moment que Sloane devient véritablement Mâtho ! Il se rends alors à Carthage !

La ville, qui vient de mener une guerre,  est animée par de grandes festivités ! Les mercenaires s'enivrent et se livrent à la débauche ! Se pose le problème de les payer et bien vite, ils en viennent à piller Carthage ! Surgit alors Salammbö - dont la grâce et la beauté époustouflante, calment les esprits ! Les mercenaires finissent par repartirent avec la promesse d'être payés !

Mâtho, lui, a été soufflé par l'apparition de la jeune femme et n' a pour rivale que Narr'Havas, un prince numide ! Il partage ses impressions avec Spendius, un esclave qui a tout fait dans sa vie et se languit de revoir Salammbô !

Le tome 1 s'arrête sur le héros qui endure mille souffrances !

Que dire ? Même si c'est une libre adaptation, Druillet demeure fidèle au texte original de Flaubert qu'il reproduit avec quelques légères modifications dans un contexte de SF - allusions aux planètes et galaxies !

Niveau graphismes, c'est superbes ! Avec de magnifiques illustrations, très riches et chargées, en pleines pages voire sur deux pages entières ! Ça se lit bien ! Il faut apprécier le texte de Flaubert et aussi de scruter le dessin virtuose de Druillet !

Voilà pour ce 1er Livret !  Il n'est hélas pas certain que je mettes un jour la main sur les tomes 2 et 3 mais essayerais dans les bibliothèques municipales de ma bonne ville ! Mais comme cette album date un peu et que je ne sais pas quel place ou importance il a dans la bibliographie de Druillet ?

A bientôt !

Salammbô - 1er Livre - Flaubert & Druillet

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La Messe de l'athée - Honoré de Balzac

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En cet été 2018, ai décidé de lire Platon mais aussi une bonne partie de La Comédie humaine  d'Honoré de Balzac !

je vous parlerais aujourd'hui d'une nouvelle assez courte de l'auteur, parue en 1836 dans La chronique de Paris ! L'année 1836 est une année très prolifique pour Balzac et il affirma notamment dans une lettre à Madame Hanska avoir "conçu, écrit et imprimé [La Messe de l'athée] en une seule nuit" ! Le café, ça aide !

Par la suite, ce récit fut publié au tome XII des Études philosophiques en 1837 - avec une dédicace à son ami Auguste Borget, peintre  - puis dans le tome X des Scènes de la vie parisienne  de l'édition Furne de La Comédie humaine en 1844. Dans le Furne corrigé de 1855, il est placé dans les Scènes de la vie privée !

De quoi s'agit-il ? D'un récit assez édifiant et poignant qui repose sur un paradoxe : comment  un athée peut-il faire donner une messe ?

On y suit le chirurgien Desplein, brillant homme de médecine et véritable génie, qui prends sous aile Horace Bianchon (le médecin qui apparaît le plus souvent dans La Comédie humaine) et qui représente le point d'entrée du lecteur/ le point de vue dans le texte.

Desplein est un athée convaincu et particulièrement violent dans ses griefs contre la religion ! Or voilà que Bianchon le surprends par hasard un jour en train d'assister à une messe dans l'église Saint -Sulpice ! Desplein n'est donc pas cohérent entre ses paroles et ses actes ?

Bianchon va suivre plusieurs fois le célèbre médecin à l'église - le récit s'étale sur plusieurs années  - et finira par lui demander le pourquoi du comment ! Commence alors le récit principal !

Le fait que Desplein viennent systématique en aide à tous les porteurs d'eau auvergnats aurait du mettre la puce à l'oreille à Bianchon ! Son maître lui parle alors de ses jeunes années désargentées quand il apprenait la médecine et logeait à la rue des Quatre-Vents ! Il connaissait en effet le plus grand dénuement et mourrait de faim (mais avait la "niak" pour parle comme aujourd'hui !).

C'est alors que Desplein rencontra Bourgeat, un  porteur d'eau auvergnat, qui était dans la pauvreté comme lui ! Ce dernier vit alors tout le potentiel du futur chirurgien, devint son ami voire un deuxième père et, trouvant quelques économies, sacrifia tout pour que le jeune homme réussisse !

C'est au final une histoire de bonté et de reconnaissance ! Bourgeat finira par décéder malgré les efforts de Desplein pour le soigner et, comme le porteur d'eau auvergnat était très croyant, le médecin fera donner une messe pour lui quatre fois par an ! On ne sait pas, interroge le texte si le porteur d'eau auvergnat fit rentrer le religieux dans le cœur du chirurgien !

J'ai trouvé ce texte assez intéressant et plaisant à lire - même si on pourra s'agacer du côté un peu démonstratif et de la manie de Balzac de vouloir tirer des leçons de vie et de morale de chaque fait du récit !

Cette nouvelle est donc le premier texte que je lis cet été (mais certainement pas le premier que je lis de Balzac de ma vie !).

A bientôt !

La Messe de l'athée - Honoré de Balzac

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Zola - Henri Troyat

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J'ai déjà eu l'occasion de vous parler de la biographie d’Émile Zola sur ce blog - dans une dizaine de billets entre 2009 et 2013 et vais cette fois, vous entretenir à nouveau du travail érudit d'Henri Troyat sur cet écrivain important du XIXème siècle, fondateur d'un courant littéraire, le "naturalisme" et auteur du célèbre J'accuse ! lors de l'Affaire Dreyfus !

Penchons nous sur Zola, biographie concoctée par Henri Troyat !

Comme dit Michel Onfray, "la vie éclaire l'oeuvre !".

Comme pour sa biographie de Balzac - chroniquée il y a peu ! - Troyat nous montre ici l'écart entre la vie littéraire, la vie publique, et les efforts de l'homme Émile Zola pour se bâtir un bonheur privé ! On commence avec les amitiés de jeunesse de l'auteur des Rougon-Macquart, dans le sud de la France, notamment avec Cézanne - avec qui il se brouillera par la suite, et on continue et on termine avec la constitution petit à petit, au fil des succès d'édition d'un "petit confort bourgeois" !

Zola est surtout connu pour son engagement - auprès de la plèbe et du peuple, inaugurant une littérature assez crue, réaliste et descriptive, montrant le monde avec une précision chirurgicale dans toute sa cruauté ! C'est pourquoi l’œuvre de Zola fut vivement critiquée de son temps et qualifiée même de "littérature de caniveau" ! Zola montre la misère, la violence, la prostitution, l'alcoolisme, l'exploitation des ouvriers !... On comprends que ce genre de littérature pouvait inquiéter le bourgeois à une époque où les classes pauvres étaient assimilées à des "classes dangereuses" !

En quelque sorte, Zola est un sociologue avant l'heure, s'appuyant pour chacun de ses romans sur une grosse documentation ! Zola a brillé notamment dans le journalisme !

Zola est très vite considéré comme un boute-feu, notamment par ses prises de position abruptes ! il est clair que Zola fait scandale à chaque nouveau roman, sans vraiment l'avoir cherché !

Les prises de position de Zola donnent aussi dans l'anticonformisme dans le domaine de la critique d'art où il est l'un des rares à défendre Manet de son temps !

Cette biographie est un panorama d'un monde d'antan ! A côté du Zola qui provoque le scandale, il y a le Zola bourgeois tranquille qui fait des promenades à bicyclette, gambade entre sa femme pesante et sa jolie maîtresse et goûte à la paternité clandestine !

J'ai toujours en projet de vous parler de chaque tome des Rougon-Macquart dans l'ordre chronologique ! Mais c'est un travail de longue haleine et avec mes études de philo et d'Histoire !...

A bientôt !

PS : Ceci est par ailleurs le 2000ème billet que je réalise si l'on tient compte des billets "privées"/ "secrets" de mes Skyblogs !

Zola - Henri Troyat

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L'Homme au sable - E.T.A. Hoffmann

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Si on veut remonter aux origines de la littérature fantastique, on doit passer par Frankenstein ou le Prométhée moderne de Mary Shelley mais il y a une autre référence reconnu, ce sont les contes d'E.T.A. Hoffmann !

L'Homme au sable est un récit de 1817, paru à l'origine dans le recueil des Contes nocturnes. Une certaine lecture freudienne peut s'appliquer aux récits fantastiques et en particulier à L'Homme au sable. Ces histoires reposent d'une part sur ce que le psychiatre viennois  appelait "L'inquiètante étrangeté" où quand les éléments du quotidien prennent une teinte inhabituelle ! Mais d'autre part, il y  ale traumatisme dans l'enfance du héros du récit, le très tourmenté Nathanaël !

L'Homme au sable est donc un conte ! Nathanaël a été marqué dans l'enfance par l'avocat Coppelius, un ami de son père auquel il attribue la mort de ce dernier ! Le jeune homme identifie de plus l'homme de loi à l'Homme au sable, une sorte de croquemitaine qui menace de lui arracher les yeux !

L'angoisse du principal protagoniste de ce conte resurgit lorsqu'il voit arriver en ville l'opticien ambulant du nom de Coppola qu'il confond avec Coppelius.

Se faisant voyeur, Nathanaêl achète une longue-vue à Coppola pour épier Olympia, la fille de son professeur de physique, Spalanzani dans la maison d'en-face.

On voit ici l'importance du regard - qui évalue le monde - et des apparences ! Olympia est en réalité un automate conçu par Spalanzani avec l'aide de Coppelius ! La folie guette Nathanaël et seule Clara, sa fiancée, pourrait le ramener à la raison !

L'intrigue est assez alambiquée et compliquée me direz-vous ! Je trouve aussi ! Mais c'est sans doute pour faire partager au lecteur la confusion du héros du récit !

Il est donc aussi question d'alchimie et de la fascination pour les automates !

J'ai étudié, pour ma part, ce texte en études littéraires, en littérature comparée et avait même produit un exposé dessus - qui doit encore traîner quelque part ? Du côté d'inlibroveritas !

A bientôt !

L'Homme au sable - E.T.A. Hoffmann

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Bouvard et Pécuchet - Gustave Flaubert

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Gustave Flaubert avait un fort tempérament et il ne craignait pas de s'attaquer à, de dénoncer la bêtise de ses contemporains. Bouvard et Pécuchet est un roman inachevé de sa plume paru à titre posthume en 1881.

Ce livre, c'est la rencontre de deux promeneurs par un beau dimanche d'été près d'un canal ! Ils ont des traits communs - ce sont deux copistes - et les deux vont aussitôt se trouver des affinités et décider de partir se retirer à la campagne !

Mais que vont-ils y faire ? Et bien, œuvrer pour la science et la connaissance en bons autodidactes ! Le problème, c'est que ce sont des autodidactes bornés et sans méthodes !

Nos deux "héros" se lancent en effet à corps perdu dans des ouvrages de vulgarisation - c'est l'époque des premières universités populaires ! - et glanent des informations de çi de là ! Ils vont successivement aborder tous les domaines : agriculture, médecine, sciences diverses, littérature, politique, archéologie, astronomie,etc - la liste est longue - mais avec à chaque fois le même résultat : ils ne retiennent et ne comprennent rien faute de recul et se montre de parfaits crétins ! Leur formation est trop superficielle en effet !

C'est donc en quelque sorte à, une critique du pédantisme et aux opinions courantes que se livre Flaubert qui pour rédiger Bouvard et Pécuchet a lui-même feuilleter plus d'un millier d'ouvrages !

Le roman est suivi de l'excellent Dictionnaire des idées reçues qui comme son nom l'indique s'attaque à quelques poncifs et les tourne en dérision ! Indéniablement, Flaubert avait le sens de la répartie et de la dérision !

Flaubert est décidément un excellent auteur - un classique de plus ! - que je vous recommande tout aussi décidément fortement !

A bientôt !

Bouvard et Pécuchet - Gustave Flaubert

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La Guerre des mondes - H. G. Wells

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H.G. Wells est, avec Jules Verne, un des "grand-pères" de la science-fiction moderne. Il est né le 21 septembre 1866, à Bromley dans le Kent au Royaume-Uni et mort le 13 août 1946 à Londres. Outre ses récits d'anticipation : La machine à remonter le temps, L'île du docteur Moreau et L'Homme invisible, H. G. Wells réalisa des ouvrages de vulgarisation, des essais sur l'éducation et s'intéressait à la condition des plus pauvres en Angleterre.

La Guerre des mondes est un roman de SF de 1898 qui s'est développé dans le contexte d'un débat scientifique sur la découverte de "canaux" sur Mars. Le livre est aussi imprégné de l'esprit de conquête, de domination et du colonialisme de l'époque !

1894 : des astronomes sont témoins d'étranges activités sur la planète Mars. En réalité, de gigantesques canons sont en train d'expédier des cylindres vers la Terre ! Le premier s'écrase en Angleterre, dans la Surrey, provoque d'abord la curiosité puis l'effroi lorsque des tripodes en sortent. Les machines de guerre martiennes vont tout dévaster sur leur passage avec leur rayon de la mort et leur brume létale. La marine britannique ainsi que l'armée sont vite mises en déroute.

Très vite, les hommes n'ont plus rien à quoi se raccrocher et sombrent dans la folie ! Même la religion ne les protège plus ! C'est finalement un ennemi invisible qui aura raison des Martiens !

Le roman La Guerre des mondes est un grand classique du genre qui a donné lieu à pléthores d'adaptations : à la radio, en bande-dessinées, au cinéma ! Parlons des plus marquantes !

La Guerre des mondes fut donc aussi une émission radio, diffusée le 30 octobre 1938 sur le réseau CBS aux Etats-Unis, écrite et racontée par Orson Welles.

L'émission restera marquante car elle aurait causé un vent de panique à travers les États-Unis, des dizaines de milliers d'auditeurs croyant qu'il s'agissait d'un bulletin d'informations et qu'une attaque extraterrestre était en cours. Mais il s'agit d'une légende forgée par les journaux de l'époque et encore davantage exagérée au fil du temps.

Des adaptations ciné furent aussi produites ! Je ne m'attarderais pas dessus ici - car leur consacrerait probablement des articles dédiés un jour ! On a le film de 1953, La Guerre des mondes de Byron Haskin et enfin le War of The World de Steven Spielberg en 2005 avec son acteur fétiche, Tom Cruise !

Vous l'aurez compris, ce roman de SF est donc un pilier de l'anticipation ! Il faut l'avoir lu ! Comme tous les livres d'H. G. Wells !

A bientôt !

La Guerre des mondes - H. G. Wells

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Vie d'Emile Zola - VIII - La fin des Rougon : de "L'Oeuvre" au "Docteur Pascal"

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Nous allons maintenant nous attarder sur la période 1886 - 1893 de la vie de l'écrivain Zola, toujours en me basant sur les travaux d'Henri Mitterrand, grand spécialiste de cette personnalité littéraire.

Zola a été accusé, au cours de sa carrière, de "remuer l'égout". Il a aussi été confronté à la censure. C'est le cas au retour d'un voyage au Mont-Dore à l'été 1885 au sujet de l'interdiction de l'adaptation de Germinal au théâtre. Il faudra attendre trois ans pour que la pièce soit finalement jouée au Châtelet et ce sera un échec !

Zola achève L'Oeuvre, roman sur les peintres en février 1886. Ce roman a d'ailleurs déjà fait l'objet d'un billet de ma part. Rappelons que Zola a été critique d'art (Mes Salons, Mes Haines), a soutenu les impressionnistes. Dans ce tome des Rougon-Macquart, il lance des passerelles entre les arts, art du roman et art pictural et reprend la figure de son ami Cézanne (en partie) pour composer son personnage de Claude Lantier, peintre génial mais incompris et finalement maudit. Ceci lui vaudra une brouille avec son ami de Provence. De fait, c'est plutôt Cézanne qui croit s'être reconnu dans le personnage mais Lantier est en fait une mosaïque de plusieurs peintres réels.

En mai 1886, Zola voyage en Beauce pour faire le travail préparatoire sur La Terre, achevé en août 1887 : nouvelles polémiques menées entre autre par Anatole France qui parle des "Géorgiques de l'ordure". Zola tient là son roman paysan. Cinq jeunes écrivains de l'entourage de Goncourt signent un manifeste de reniement du naturalisme de Zola. Mais déjà Zola s'attaque à son livre suivant : Le Rêve. Il est à quatre romans d'achever son cycle des Rougon-Macquart.

Sa vie personnelle connaît une révolution ! Il s'éprend d'une jeune lingère bourguignonne engagée par Alexandrine Zola, en fait sa maitresse en décembre 1888 : Jeanne Rozerot lui donnera deux enfants, Denise (en 1889) et Jacques (en 1891). il se voit alors obligé de mener une double vie avec ses contraintes. Il réussit à se préserver des ragots et à faire accepter cet état de fait à Alexandrine, après une crise douloureuse ! Zola rajeunit, à 50 ans, avec les joies de la paternité !

Bien qu'il ai retrouvé la vitalité de sa jeunesse, La Bête humaine n'en reste pas moins un roman très sombre et très violent.

En décembre 1889, nouveau et dernier déménagement, 21 bis, rue de Bruxelles, près de la place Clichy. Zola prendra sa maison en photo sous tous les angles car il se découvre par ailleurs une véritable passion pour la photographie.

Il pose pour la première fois sa candidature à l'Académie française, le 1er mai 1890 mais il n'y entrera jamais. Par contre, il sera président de la Société des gens de lettres où il va promouvoir activement la protection des droits des écrivains. Rappelons que les premières avancées dans ce domaine furent le fait de Beaumarchais puis de Balzac.

En 1891, il fait paraitre L'Argent. En juin de la même année, on joue Le Rêve à l'Opéra-Comique. Zola se tourne alors vers le théâtre lyrique et écrit des livrets, mis en musique par Alfred Bruneau.

La Débâcle parait en 1892 et la dernière ligne du Docteur Pascal est écrite le 5 mai 1893. Zola célèbre l’achèvement de sa somme romanesque en donnant un grand banquet (voir la récurrence du motif du banquet dans ses romans).

Le 13 juillet 1893, déja Chevalier, il est fait Officier de la Légion d'honneur. En septembre, il est invité au congrès international de la presse à Londres mais échoue encore à l'Académie française.

Mais la carrière de Zola ne s’arrête pas là... C'est ce que nous verrons la prochaine fois !

A bientôt !

Vie d'Emile Zola - VIII - La fin des Rougon : de "L'Oeuvre" au "Docteur Pascal"

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Vie d'Emile Zola IV - Le journalisme littéraire

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La période qui nous intéresse aujourd'hui couvre les années 1866 - 1868.

Zola quitte la Librairie Hachette le 31 janvier 1866. La Confession de Claude, paru en novembre 1865, provoque un tapage depuis lors, déclenchant une enquête du procureur général. il y a aussi une polémique qui oppose Zola à Barbey d'Aurevilly et au journal Le Nain jaune.

Ces remous gênent le successeur de Louis Hachette et pour sa part, Émile Zola décide de lancer sa carrière. Pour cela, il a besoin d'un emploi du temps plus libre.

Le 1er février de cette même année, Zola devient courriériste littéraire du journal L’Événement et collabore toujours au Salut public de Lyon. Il publie un roman feuilleton, Le Vœu d'une morte, dans L’Évènement.

 côté, il donne une étude sur Taine à La Revue contemporaine et des contes à L'Illustration.

Ses préférences littéraires, qu'il affiche, vont aux Goncourt, à Balzac à Flaubert et en peinture, il défend, dans son Salon, Manet et Courbet contre la peinture académique.

La peinture est un des grands centres d'intérêt de Zola, ami de Cézanne, de Guillemet. il découvre Bennecourt et fait plusieurs séjours sur les bords de la Seine. il publie successivement Mon Salon et Mes Haines.

A cette époque, Émile Zola est débordant d'optimisme, ce qui ce ressent dans sa correspondance.

Pourtant, les choses ne vont pas durer ainsi et la fin de l'année 1866 et 1867 sont plus sombres car des collaborations sont résiliés avec Zola par ses employeurs des journaux. Bien vite, les difficultés financières se font sentir bien qu'il arrive toujours à placer quelques textes (dans La Situation et dans La Rue de Jules Vallès)

Bien que 1867 soit une année noire, c'est aussi l'année où l'écrivain publie son premier chef-d’œuvre, Thérèse Raquin,.

En parallèle, il publie Les Mystères de Marseille dans Le Messager de Provence.

A cette époque, Zola fait la connaissance des Goncourt, correspond avec Taine et Sainte-Beuve. Il lit des ouvrages sur l'hérédité, sur la physiologie, ce qui posera les bases des Rougon-Macquart. Le premier projet se nomme alors L'Histoire d'une famille en dix volumes. Dès lors, il cherche un éditeur pour pouvoir mener à bien son projet et s'assurer une sécurité matérielle.

A bientôt !

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La peau de chagrin - Honoré de Balzac

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La peau de chagrin. Voici un classique que j'ai lu il y a quelques années et qui m'avait marqué ! Je pensais en avoir rédigé un billet et bien non ! Chose réparée désormais !

Pour ceux qui s’intéressent à Balzac (Honoré de Balzac et non Guez de Balzac !), je renvoie à mes précédents billets sur Le père Goriot, Le colonel Chabert, Ferragus et Les chouans.

Par ailleurs, dès que j'aurais achevé ma série de billets "vie de Zola", je commencerais une série " Vie de Balzac" et il y a beaucoup à dire !

Enfin, ne cherchez pas ce billet dans la catégorie "littérature XIXème" sur biblio-drizzt , je l'ai en effet classé dans "coups de coeur" !

La peau de chagrin est un récit fantastique de Balzac, faisant partie du sous-ensemble de la Comédie Humaine intitulé "Études philosophiques" à coté de Melmoth réconcilié ou Jésus Christ en Flandre entre autres.

Le roman débute par la description d'un milieu - un sociotope dirait-on savamment - celui d'une salle de jeu. Le protagoniste principal du récit, qui a ce stade n'est pas nommé, va perdre ses derniers sous et en désespoir de cause se décidera en bout de course à se jeter dans la Seine (l'intrigue se passe en partie à Paris).

Enfin, nous découvrons l'identité du personnage lorsque celui-ci est interpelé par ses amis : il se prénomme Raphael et renonce du même coup à son suicide.

Très rapidement, par la suite, il va errer dans les rues et plus sombres de Paris et découvrir la boutique d'un antiquaire aussi mystérieux qu'inquiétant dont la description que nous donne l'auteur est un morceau d'anthologie à lui seul. Balzac pratique la description comme un maître , passant du vêtement, au physique puis au mental. L'apparence est pour ce romancier une manifestation de l'intériorité.

Raphael va passer avec cet homme -mais est-ce un homme ou un diable? - une sorte de pacte qui n'est pas sans rappeler Faust. Il acquiert une peau de chagrin (le chagrin est une espèce d'âne). Dès lors tous ses souhaits vont se réaliser. Mais cela a un coût ! A chaque vœu réalisé, la peau de chagrin se rétréci et malheureusement pour Raphael, elle représente sa durée de vie.

On retrouve là une des théories émises par Balzac. Chaque homme possède un capital de vie ou d'énergie et plus il fait d'efforts, plus il donne cours à ses désirs, plus il entame ce capital. Donc l'alternative est la suivante : soit l'on consume la chandelle en ayant une vie intense et riche mais qui sera courte, soit on mène une vie longue mais morne. On sait par ailleurs que Balzac mourut à 51 ans et était un bourreau de travail. Quel meilleure illustration de ses idées !

Finalement, Raphael en viendra à essayer de ne plus rien désirer mais c'est impossible, nul ne peut faire taire sa volonté et il connaitra le trépas dans les bras de la brave Pauline !

Deux choses me restent encore à dire. D'une part la peau de chagrin fut publié en 1831 et, encore plus que les chouans, marquent la reconnaissance de Balzac comme romancier. D'autre part, l'édition Folio (numéro 555) comporte une préface d'André Pieyre de Mandiargue !

Voila ! Rideau !

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