Deathlok - Fait pour la guerre - Marvel

Deathlok est véritablement l'ancêtre de Robocop et de Terminator. Crée en 1974 par le scénariste Doug Moench et le dessinateur Rich Buckler pour la première fois dans la série Astonishing Tales chez Marvel Comics, Deathlok est une sorte de Frankenstein futuriste qui abrite les restes d'humanité du capitaine Luther Manning, un génie de la stratégie formé dès l'enfance aux Kriegspiels par son grand-père.

Dans l'album Deathlok - Fait pour la guerre de Charlie Huston et Lan Medina, on revient sur une réecriture des origines du cyborg. La société - voire même le monde - est contrôlé par les mégacorporations et donc l'argent ! Des affrontements militaires entre mercenaires contrôlés par ces firmes sont autant d'occasions de bénéfices publicitaires et de merchandising.

C'est sur un de ces terrains de guerre que le capitaine Luther Manning et le lieutenant Mike Travers sont tués et leurs organes récupérés selon un contrat avec une filiale de Roxxon. Manning et Travers fournissent les tissus pour le cyborg Deathlok, le dernier alphamec et le premier d'une nouvelle génération conçue par le savant fou Hellinger.

Ce comics donne un aperçu de ce que l'on nomme en SF la transhumanité, l'humanité reconfigurée par la cybernétique, un être humain augmenté en un humain 2.0. Le docteur Hellinger, lui, parle de singularité, moment où la machine dépasse l'homme. La BD possède un vocabulaire pseudo-technologique un peu abscons mais qui fait toute sa spécificité.

Mais contre toute attente, le cyborg Deathlok du fait des personnalités de Manning et Travers en lui, se montre plus humain que l'humanité - ou plutôt pour les intérêts économiques de Roxxon - pour laquelle il se bat. Des réminiscences lui viennent de son passé - sa femme Janice et son fils - et il va devenir le porte-flambeaux des exclus de ce monde qui reprennent le contrôle démocratique de New York à la fin de l'histoire.

Bref, c'est une BD assez sanglante - pour lecteurs avertis - qui tranche assez avec le côté enfantin des anciens comics Marvel mais un comics qui n'est pas déplaisante, qui livre une réflexion humaniste quand toute humanité semble perdue !

Bref, j'ai plutôt aimé cette lecture !

A bientôt !