Overblog
Follow this blog Administration + Create my blog

histoire contemporaine

L'économie de la vie - Jacques Attali

Posted on

On va maintenant donner dans le flou artistique et les perspectives réjouissantes avec Jacques Attali et son  essai de 2020, L'économie de la vie, ouvrage sur le Covid, écrit au milieu de cette année-là et selon moi bien trop tôt pour avoir suffisamment de recul sur cette période et cette crise !

On ne présente plus Attali, conseiller de Mitterrand et des autres puissants, supposément doté d'une vaste culture et ayant un avis sur tout.

L'ouvrage commence par un exposé sur l'Histoire des grandes pandémies puis vient un rappel du déclenchement de la pandémie de Coronavirus, partie de Chine. Attali montre comment en Europe, on a mal géré cette crise en prenant exemple sur le modèle chinois - qui a dissimulé bien des choses - plutôt que sur le modèle sud-coréen. On aimerait qu'il ait le courage de citer des noms de dirigeants par chez nous mais bon non, car faudrait pas se fâcher avec Macron et Veran. Ca s'appelle "manger à la gamelle" !

Puis Attali présente son "économie de la vie", ce qu'il aurait fallu ou faudrait faire : "les activités qui, dans la santé, l’alimentation, l’habitat, par la formation et la culture, protègent nos conditions d’existence, en assurant le respect de la nature, de nos libertés, de notre dignité, de nos droits.". Il craint que nos démocraties ne résistent pas à de futures pandémies. Mais là je dirais qu'il a trois trains de retard car en France, sous Macron appuyé par BFMerde, on est déjà dans une "démocrature" !

L'essayiste dit "ceci provoquera cela" (qu'en sait-il ?) ou "il faudrait faire ceci" mais n'interroge pas sur le fond ! On reste dans le flou ! Pourquoi nos pays occidentaux sont-ils animés d'une telle inertie, contre les pandémies, contre le réchauffement climatique, contre l'inflation et le chômage ? Je me permets de donner un indice à Attali : parce qu'on est gouverné par des incapables et des corrompus soumis aux ordres de l'oligarchie qui a intérêt à ce que rien ne bouge.

C'est ce que je reproche au livre, il ne va pas au fond des choses, ne condamne pas les politiques menées depuis 40 ans et fait au contraire appel à plus de mondialisation, ce qu'en tant que souverainiste convaincu m'est inaudible ! On voit à quel point Attali s'illusionne quand il dit que l'Union européenne est appelée à devenir la grande puissance de demain, pas les USA ou la Chine. Je suis plus de l'avis d'un Michel Onfray ou d'un Pierre-Yves Rougeyron sur le déclin de la France et plus généralement de l'Occident !

Néanmoins l'ouvrage est intéressant pour les nombreuses données qu'il contient - même si elles ne concernent que le début de la pandémie (on n'était alors même pas encore à la deuxième vague pour vous donner une idée !). Attali donne pas mal de chiffres et il y a une annexe à la fin avec des tableaux et des graphiques.

Mais bon au final, je ne suis pas un partisan d'Attali et du monde qu'il représente !

A bientôt !

L'économie de la vie - Jacques Attali

See comments

La guerre au XXème siècle - Pierre Vallaud

Posted on

Le XXème siècle a été le siècle des conflits par excellence et pas un jour ne s'est écoulé sans qu'il y ait la Guerre en au moins un point du globe ! Pierre Vallaud est un historien spécialiste de ces questions qui dans son ouvrage La guerre au XXème siècle fait une sorte de synthèse de tout ses travaux précédents. Petit tour d'horizon !
 
Ce livre mériterait une série d'articles mais je vous renvoie à ma série commencée il y a quelques années et en suspend pour le moment sur la Deuxième Guerre mondiale ! Synthétisons le propos à outrance ici !
 
Le XXème siècle commence avec déjà des conflits qui sont la prolongation de ceux du siècle précédent  - on a par exemple la Guerre russo-japonaise. Le contexte est particulier car les Grandes Nations rivalisent avec leurs empires coloniaux et l'ère est à l'expansionnisme. Des traités d'alliances se forment qui vont nous entrainer dans la Première Guerre mondiale. Les deux conflits des Balkans en 1912 - 1913 en sont un peu la répétition générale. Le monde est une poudrière et il ne manque que l'étincelle qui fera tout exploser et ce sera l'assassinat de l'héritier d'Autriche-Hongrie par un Serbe !
 
La suite on la connait, deux blocs se forment et s'opposent et la guerre de mouvement se transforme vite en une guerre de position qui s'enterre dans des tranchées sur le front ouest, de la Suisse à la Mer du Nord. On connait la figure du Poilu, l'enfer que ce fut de 1914 à 1918. A l'Est, le conflit conduira à la Révolution Russe et verra l'arrivée des Bolcheviques et de Lénine au pouvoir. Je ne détaille pas, pourrais parler de Verdun, de la Bataille de la Somme, mais j'en parlerais dans des articles plus détaillés en temps voulu.
 
La fin de la Grande Guerre ne marque pas la fin des combats car les frontières étant redessinées à l'Est, cela entraine tout un tas d'affrontements nationalistes. Mais surtout, le Traité de Versailles est perçu comme un "Diktat" par les Allemands et va menacer la paix, entrainera dans un contexte de crise économique, l'arrivée au pouvoir d'Hitler et des nazis et la Seconde Guerre mondiale ! Concernant ces deux conflits majeurs du siècle, le Général De Gaulle qui était visionnaire parlera de "Guerre de Trente Ans".
 
Le livre de Vallaud détaille très bien ce conflit de 1939 - 1945 : Invasion de la Pologne, Bataille de France ("la Drôle de Guerre"), Front de l'Est et Bataille de Stalingrad après la rupture du Pacte Germano-soviétique, Bataille d'Angleterre, campagne en Afrique du Nord avec Rommel, Bataille de l'Atlantique, Guerre du Pacifique entre Américains et Japonais ! Un conflit qui fut très meurtrier et bien sûr, il est question de la Shoah puis du Procès de Nuremberg. Et d'Hiroshima et Nagasaki !
 
Après 1945, on observe deux phénomènes : la bipolarisation du monde entre USA et URSS et la période de la Guerre froide qui va se faire par conflits interposé sous la menace nucléaire - et le phénomène de décolonisation. On pense à la Guerre de Corée, la Guerre d'Indochine, la Guerre d'Algérie ou la Guerre du Viet-Nam.
 
On évoque aussi plus généralement la géopolitique avec l'URSS, les tensions au moment de la Crise des Missiles de Cuba, la "Révolution culturelle" de Mao en Chine, l'Amérique latine, l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud, pré carré des Américains qui par le biais de la CIA vont y instaurer plein de dictatures de Droite pour contrer les Rouges. Pas ce qu'ils ont fait de mieux !
 
On pourrait multiplier les conflits ! Les conflits répétés au Proche-Orient entre le nouvel Etat d'Israel et les Pays arabes, toujours par résolus à l'heure actuelle, la Guerre Iran/Irak, le conflit des Malouines, l'Invasion du Koweit et la Première Guerre du Golfe en 1991, le génocide du Rwanda, les deux conflits en Yougoslavie puis au Kosovo. Doit-on voir une logique dans tout cela ? Un mécanisme délètère ?
  
Aujourd'hui, on est sorti de la Guerre Froide avec la Chute de l'URSS mais les problèmes majeurs demeurent le terrorisme islamique, la guerre économique (entre USA et Chine) et le réchauffement climatique.
 
Une chose est sûre, c'est que si l'argent dépensé à se battre avait été utilisé pour le bien social, la médecine, la recherche en temps de paix, l'Humanité n'en serait pas où elle est actuellement et s'en porterais sans doute mieux ! Je suis d'accord avec cette conclusion de Pierre Vallaud.
 
Un bon gros pavé très instructif de presque 450 pages paru chez Perrin. A lire !
 
"Défi Lecture N°20".
  
A bientôt !
La guerre au XXème siècle - Pierre Vallaud

See comments

Le liseur - Bernhard Schlink

Posted on

Bernhard Schlink est un écrivain allemand né à la fin de la Seconde Guerre mondiale qui est surtout connu pour son roman, paru en 1995, Le liseur qui parle de la Shoah mais aussi de l'acte de lire qui est ici à l'origine de l'intrigue; On eut une adaptation au cinéma de ce livre, en 2008, avec Ralph Fiennes et Kate Winslet.

Le récit se déroule sur plusieurs époques durant les années 1950 et 1960. Michael Berg est un adolescent de 15 ans qui rencontre par hasard une femme plus âgée, Hanna Schmitz, contrôleuse de tramway, dont il ne sait pas grand chose mais dont il devient l'amant. Ils ont alors le même rituel : ils font l'amour mais auparavant, il lui lit de grandes oeuvres de la littérature. Mais un jour, subitement, cette femme de 35 ans disparait brusquement sans laisser d'adresse !

Des années plus tard, Michael étudie le Droit. Le roman pose la question du passé nazi de l'Allemagne et d'une génération entière qui s'est compromise avec Hitler. Je rappelle au passage que l'antisémitisme est plus une  conséquence de l'arrivée du dictateur au pouvoir qu'une cause ! En effet, les Allemands "crevaient de faim" et Hitler leur avait promis le "plein-emploi", ce qu'il parvint à faire en réarmant l'Allemagne ! Tout ça pour dire que le problème, ce n'est pas #Blacklivesmatter de nos jours, mais les inégalités sociales ! Le Libre Marché conduit à la fin de la Démocratie et notre dirigeant actuel, le petit Macron, incapable et irresponsable aura des comptes à rendre si il amène le RN au pouvoir ! Voilà c'est un peu hors-sujet (pas tout à fait !) mais voulait caser cela quelque part !

Michael recroise la route de Hanna, au banc des accusées, car elle a un passé de géôlière dans les camps de la mort nazi ! Le procès se déroule et l'ancien amant y assiste, voit comment Hannah se défend mal, n'exonère pas son passé de tortionnaire et est plutôt comme "anesthésié" par l'horreur des chefs d'accusations ! Il se demande "avoir aimé une criminelle fait-il de moi un criminel ?".

Mais en réalité, Hanna a un secret que notre narrateur, le jeune Berg, fini par découvrir ! Il comprend que la femme qu'il a aimée est analphabète et a préféré devenir une criminelle - en renonçant à une formation chez Siemens pour entrer dans l'administration des camps - pour ne pas que sa "tare" soit découverte . Michael a-t'il alors le droit de révéler ce secret au juge ?

Michael découvre aussi que Hanna se faisait lire des romans par les prisonnières juives les plus faibles ! Etait-ce pour les sauver ou pour les manipuler ? Le doute demeure !

Une église en feu, des prisonnières incinérées, Hannah, ne sachant ni lire, ni écrire, n'a pu rédiger le rapport mais préfère se taire pour ne pas révéler son secret et même s'accuser !

Par la suite, le narrateur envoie de nouvelles cassettes audios de lectures à Hanna en prison à perpétuité où elle apprend finalement à lire et écrire.

Un bon roman que j'ai lu en une nuit, d'une seule traite ! Ca pousse à la réflexion, çà interroge que ce qu'est la liberté, les déterminismes et la responsabilité !

Devenu rapidement un best-seller mondial, Le Liseur (Der Vorleser) fait entendre la voix des Allemands nés immédiatement après la guerre. Le livre est à la fois un roman d’amour et un roman qui pose des problèmes d’éthique, ceux de la culpabilité et du rapport entre comprendre et juger. Il évite l'écueil de la banalisation des crimes de guerre nazis qui aurait pu lui être reproché.

Peut-on retranscrire l'Indicible - la Shoah  - par le langage ? Et qu'adviendra-t'il de la Mémoire lorsque le dernier rescapé des camps aura disparu ?

"Défi Lecture N°2"

A bientôt !

Le liseur - Bernhard Schlink

See comments

Front Populaire #1 - Eté 2020 (1ère partie)

Posted on

Cet été, Michel Onfray et Stéphane Simon ont lancé à grand bruit leur nouvelle revue / MOOK, "Front Populaire" qui veut rassembler toutes les initiatives des souverainistes de Droite et de Gauche pour trouver une alternative à une Europe qui nous a menti et qui est même en faillite ! Il s'agit de reprendre la main sur nos destins ! Vilipendée et calomniée alors qu'elle n'était même pas encore dans les kiosques par les merdias aux ordres de l'Hydre Maastrichienne, "Front Populaire" a rencontré un vif succès et un vaste écho ! Je me propose ici d'en faire le compte rendu, article par article, en deux ou trois billets !

Dans son édito, Michel Onfray pointe du doigt cette Europe du marché - et non une Europe sociale, qui veut nous amener vers un Etat Universel gouverné par les oligarques et les GAFAM nourris au Transhumanisme qui auraient droit de vie et de mort sur quiconque ! Un cauchemar à la Orwell en voie de réalisation !

Le discours des tenants de l'Europe néolibérale pose les Etats comme terreau du nationalisme et donc de la Guerre ! Car ils ne sont pas à un mensonge près les Attali, Minc, BHL et autres courtisans des puissants ! Une belle bande de pseudos-intellectuels corrompus !

Avec l'Europe, on a eu en réalité la Guerre au Kosovo, le terrorisme, la destruction des services publics, le chômage de masse, le communautarisme, l'insécurité... L'Etat Maastrichien oeuvre, selon Onfray, dans la lignée de son livre Décadence, à la destruction de la civilisation judéo-chrétienne ! On a cru à la fin de l'Histoire avec le livre de Francis Fukuyama et la Chute du Mur de Berlin, on assiste plutôt au Choc des Civilisations de Samuel Huntington ! La logique de l'ensemble européen obéit au principe saint-simonien qui est de livrer les Etats aux techniciens et aux experts !

La Constitution française de 1958 établit comme principe que "la souveraineté émane du peuple qui l'exerce par ses représentants et par le référendum." Pourtant le peuple est méprisé comme lorsqu'il vota non au Traité européen de 2005 qui fut  adopté contre l'avis du peuple par les parlementaires en 2008.

Il y a de plus une pensée maastrichienne, qu'on peut qualifier de propagande, servie par des merdias aux ordres et les "intellectuels" corrompus dont le parlais plus haut !

On a ensuite un article de Thibault Isabel, philosophe et Historien des civilisations qui prend acte de la destruction de la puissance publique, des services de proximité, de l'entraide entre générations ou encore du démantèlement de l'école et de l'hôpital. Tout ça pour dire que l'Etat français ne protège plus, ne respecte plus sa part du contrat et que l'on a le droit de s'insurger et de reprendre notre liberté et notre souveraineté.

On a ainsi eu la Crise des Gilets jaunes, les manifs contre la Réforme des Retraites (syndicats) et le Covid-19 qui ont montré la faillite et l'impéritie de l'Etat avec un Emmanuel Macron, "comédien" et qui manie la corde de l'émotion dans ses discours, larmes de crocodiles pour cacher une grande brutalité dans ses actes !

Dans une société mondialisée, une société de flux, il faut réapprendre le sens du voisinage .

L'opposition au Mondialisme ? Pas dans la fausse alternance Gauche-Droite au pouvoir depuis 40 ans et on a vu que Sarkozy et Hollande faisaient la même politique au service de l'argent, pour les riches et ne laissant que des miettes au peuple ! Pour le néolibéralisme de Maastricht et la mondialisation ! Un monde dérégulé et sans foi ni loi, hormis celle du plus fort, en l'occurrence du plus riche !

En réalité, l'opposition à ce système délétère est dispersée et a été longtemps affaiblie (et la revue de Onfray se propose de la fédérer !). Les Maastrichiens sont rusés ! Ainsi le Mariage pour Tous, dans cette lecture, n'a pas tant été proposé pour donner de nouveaux droits aux gays mais pour affaiblir l'opposition de Droite sur des questions sociétales - et à vrai dire assez "annexes" ! - en faisant passer ces contestataires pour de gros réactionnaires ! La manoeuvre est assez perfide et Hollande n'est pas le dernier dans ce domaine lui qui qualifie les gens du peuple de "sans-dents" ! OK, rien ne prouve qu'il a vraiment utilisé ce terme mais connaissant la malhonnêteté du personnage !...

Mais cette opposition s'est tout de même renforcée ces dernières années car la faillite du modèle européen et du modèle néolibérale deviennent un peu trop visibles et les gardiens de ces modèles tentent un baroud d'honneur en  fusionnant Droite et Gauche de cette fausse alternance en la personne de Macron, le président dévoyé et illégitime, arrivé au pouvoir sur un coup de bluff !

Je vous dis à très bientôt pour la seconde partie de cette review !

Front Populaire #1 - Eté 2020 (1ère partie)

See comments

L'identité de la France - Tome 2 : Les hommes et les choses - Tome 1 - Fernand Braudel

Posted on

Fernand Braudel fut un historien français, un des représentants les plus populaires de "l'Ecole des Annales" et il a marqué durablement la discipline historique par la définition de concepts qui sont typiquement "braudéliens" à savoir la longue durée ou la civilisation matérielle. L'Ecole des Annales se caractérise notamment par la prise en compte d'une Histoire globale, holiste, qui considère les faits de société dans leur ensemble. Ses fondateurs sont Marc Bloch et Lucien Febvre.

L'identité de la France est une étude en 2 volets dont le second volet, " Les hommes et les choses" est lui-même divisé en 2 tomes. C'est le tome 1 de ce second volet que j'ai lu et dont je vais vous parler ici.

Ce second volet étudie les populations de la France selon deux axes, à savoir la démographie et l'économie mais c'est essentiellement de démographie dont il est question dans ce tome 1. Braudel y décrit l'évolution du nombre des hommes, fait apparaître une série de France successives, au fil des temps, différentes mais avec des points communs, heureuses ou tourmentées.

Au fil des siècles, les masses vivantes de notre Histoire ont connu des remous et des variations. L'étude va de la préhistoire jusqu'à nos jours, avancées et reculs, essors et rechutes, de la Gaule celtique jusqu'à la fin du Moyen âge où surviennent les catastrophes que sont la Peste Noire et la Guerre de Cent Ans qui fit, entre 1350 et 1450 disparaître la moitié voire plus de la population !

Mais aux ères moderne et contemporaine, ces maux, telles les famines, vont disparaître et la démographie s'envole avec la Révolution industrielle ! C'est désormais une montée constante de la population malgré les guerres qui subsistent au XXème siècle, montée plus ou moins rapide et régulière mais ininterrompue.

De nos jours, on constate une dénatalité et le recours à l'immigration se fait sentir ce qui n'est pas sans être un problème brûlant !

Mais je vous laisse lire le livre de Braudel dont je dresse ici un résumé à grands traits pour vous faire une idée plus précise ! C'est érudit, documenté et précis mais ça reste accessible !

Sortez couverts (de votre dérogation de sortie !) pendant le confinement !

A bientôt !

L'identité de la France - Tome 2 : Les hommes et les choses - Tome 1 - Fernand Braudel

See comments

Chernobyl - Minisérie HBO

Posted on

En 2019, la série Chernobyl  fut un événement dans le monde des séries, largement plébiscité et obtenant des notes critiques jamais vues ! Il s'agit d'une coproduction entre HBO (la chaîne de Rome, Deadwood et surtout Game of Thrones !) et Sky Atlantic UK. C'est une minisérie qui ne comporte qu'une Saison et cinq épisodes, produits par Craig Mazin et réalisés par Johan Renck.

Le 26 avril 1986, l'impensable - et impensé ! - se produit, une explosion dans  le réacteur N°4 de la Centrale Nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine ! L'URSS, dirigée alors par Mikhail Gorbatchev, est sur le déclin et cette catastrophe est bien emblématique du déclin du régime.

La minisérie a des allures de documentaire et le propos est saisissant et très angoissant ! On voit ce qu'il se produit quand l'idéologie s'immisce dans les affaires publiques. On est frappé du fait que tout d'abord les autorités, du chef ingénieur au haut responsable ont minimisé la catastrophe - déni total donc du pouvoir qui a toujours trois temps de retard et prend toutes les mauvaises décisions.

Quelques spécialistes russes du nucléaire, tel Boris Shcherbina - joué par Stellan Skarsgärd, ou la physicienne de l'institut de Minsk, Ulana Khomyuk - jouée par Emily Watson, vont enfin prendre l'ampleur des dégats mais quelques jours après seulement ! Devant les réactions à l'International, le pouvoir soviétique est obligé de prendre des mesures ! Il ne s'agit plus d'ignorer les signaux d'alertes et de condamner le messager.

Le pouvoir de Vladimir Poutine n'a pas beaucoup apprécié la minisérie Chernobyl, là où les médias russes l'ont encensé ! Les autorités l'ont alors qualifiée de "propagande anti-russe" et prévoient de réaliser leur propre série mettant en cause un sabotage fantasmé de la CIA. Je ne trouve pas que la série soit anti-russes car si elle montre l'incurie des dirigeants, elle mets en avant le sacrifice du peuple, les pompiers, les techniciens, les mineurs qui ont donné leurs vies, endurant d'atroces souffrance pour confiner l'enceinte et éviter le pire, la fusion du réacteur qui aurait transformé la moitié de l'Europe en désert radioactif ! Glaçant je vous dis ! Mais héros ou martyrs !?

La radioactivité est d'autant plus effrayante que c'est une "mort invisible" !

Des différences toutefois entre la réalité et la série ! Ainsi, selon Serguii Parachine, un responsable du Parti communiste : “En réalité, les spécialistes tentaient de comprendre quoi faire et dans la série, ils ne font que rejeter les informations”

La série comporte aussi des images insoutenables comme ces corps de victimes irradiés qui se décomposent ! Au-delà des gesticulations vaines des dirigeants, c'est avant tout un drame humain, des morts atroces par dizaines de milliers, des populations déportés, à commencer par celle de la ville de Prypiat, devenue ville-fantôme depuis plus de 30 ans ! On n'imaginait alors pas que tel désastre pu se produire et on n'était pas équipé en procédures pour réagir !

Je ne peux m'empêcher de faire des parallèles avec la crise sanitaire du COVID-19 aussi, quand on voit Macron et Philippe faire passer l'économie avant la santé ! #onnoublierapas !

Au casting, on trouve aussi Jared Harris qui joue Valery Legasov, un haut responsable qui prendre les mesures qui s'imposent ! Ce Legasov révelera des secrets d'Etat - concernant un incident à une Centrale à Léningrad en 1975. Il sera en conséquence ostracisé, son nom rayé de la liste des "liquidateurs" et ne travaillera plus jamais ! Le film est dédié à ceux qui "ont souffert et se sont sacrifiés" !

Une série à voir si vous avez le coeur bien accroché ! Une oeuvre très réaliste aussi ! Chernobyl a reçut en outre quatre Emmy Awards 2019 (meilleure mini-série, meilleur scénario et meilleures réalisation et musique) et deux Golden Globes 2020 (meilleure mini-série et meilleur acteur pour Stellan Skarsgärd) et plein d'autres nominations un peu partout !

On espère une série similaire sur Fukushima bientôt, autre drame, du côté de l'Occident qui a aussi été rapidement "glissé sous le tapis" je trouve !

A bientôt !

Chernobyl -  Minisérie HBO

See comments

Pratiques d'archives à l'époque moderne - Europe, mondes coloniaux

Posted on

La publication d'articles est un passage obligé pour le chercheur, de même que les communications lors de séminaires. Articles et prises de paroles sont ensuite regroupés en gros volumes, comme des contributions collectives sous l'égide d'un directeur de publication.

Les coordinateurs de Pratiques d'archives à l'époque moderne, sous-titré Europe, mondes coloniaux sont Maria Pia Donato, directrice de recherche au CNRS, ce grand organisme "opaque" et Anne Saada, chargée de recherche dans la même institution. Il va donc s'agir ici des services d'archives, de leurs fonctionnements, de comment y rendre les documents venant des administrations publiques, comment ils sont conservés et à qui on y donne accès ?

Trois parties composent ce recueil, regroupant chacune en moyenne une demi-douzaine d'articles, tantôt en français, tantôt en anglais. C'est assez pointu, spécialisé et ardu à la lecture. Disons-le tout de suite, ce livre s'adresse à ceux qui envisagent de faire profession dans les archives comme moi dans les bibliothèques !

La première partie regroupe des études sur la pratique des historiens dans les services d'archives, que ce soit pour flatter le pouvoir ou faire un travail avec plus de recul. Les archives s'ouvrent véritablement au XIXème siècle. En France, la Révolution a beaucoup fait évoluer les choses !

La consultation des dépôts d'archives joue sur les pratiques savantes et la production historiographique. Les articles étudient les conditions matérielles d'accès aux sources que ce soit dans le Royaume d'Aragon,  à la Renaissance, dans la République de Venise ou au XVIIème siècle, dans les State Paper Office anglais. On parlera aussi du transfert d'archives européenne par les armées de Napoléon Ier ou encore le rapport des historiens de l'art à ces ressources.

La seconde partie évoque les archives comme "capital social" et "outil du métier". Quelles informations contiennent les archives, comment les exploiter, les faire parler ?

Les rôles complémentaires des archives et des bibliothèques sont pointés ici. Qui conserve les Chartes royales ? Les registres judiciaires ? Le cas de la Bibliothèque Royale de Paris est intéressant. Les articles se penchent successivement sur les archives du ministère des Affaires étrangères, les archives de la police, celles du Saint-Empire Romain Germanique et les minutes notariales.

La troisième et dernière partie aborde la question des changements d'échelle et aussi de la taille des archives, sur ce qu'elles regroupent. Le cas des archives de pays colonisateurs intéresse les études post-coloniales car elle montre le rapport de domination sur les dominés. Les archives permettent d'asseoir le pouvoir comme celui de Ferdinand II d'Aragon sur la Sicile ou encore de la mise en place de l'Empire hispanique en Amérique. Un autre article s'intéresse à l'Empire hollandais.

Tout ceci est fort éclairant et intéressant ! Des travaux solides et très théoriques qui montre l'importance des archives dans le travail des historiens dont elle sont peut-être la principale ressource si on exclut le témoignage de personnes vivantes et l'archéologie ! Une lecture toutefois à réserver à des Universitaires (dont je suis ! Etudiant en double cursus !).

A bientôt !

Pratiques d'archives à l'époque moderne - Europe, mondes coloniaux

See comments

Le Printemps des Quais - Génot, Pradelle & Thomas

Posted on

L'Histoire du cinéma possède aussi son lot de "films maudits" et Le Rendez-vous des Quais fait partie de cette catégorie, film de 1955, réalisé par Séraphin - "Paul" - Carpita, un instituteur de Marseille, militant communiste et féru de cinéma. Le film mêle documentaire et fiction et raconte les amours d'un docker et d'une ouvrière sur fond de grève dans la Cité Phocéenne !

Séraphin Carpita, "Paul" étant son nom de résistant durant la Seconde Guerre mondiale, est né en 1922. Il découvre le 7ème Art lors d'une projection organisée par son instituteur et chope dès lors de le virus. Il va créer après la guerre sa propre boite de production, Ciné-Pax, et tourne d'abord des documentaires, suivant notamment le mouvement de grèves des dockers en janvier 1950, en pleine Guerre d'Indochine.

Très vite, il va s'orienter vers la fiction et commence la réalisation du Rendez-vous des Quais  qui s'intitule d'abord Le Printemps a besoin des hommes et qui se tourne un peu à l'arrachée dans des conditions techniques, économiques et esthétiques pas toujours optimales d'autant qu'il faut déjouer les Renseignements Généraux car le tournage n'a pas reçu l'autorisation du pouvoir !

Carpita peut compter sur son équipe, les habitants du quartier et de vrais dockers. Il  est épaulé par Marguerite Tonietto, une jeune infirmière, qui deviendra sa femme et par ses acteurs principaux,  Roger Manunta, André Maufray,  Jeannine Moretti, Georges Pasquini et Florent Munoz. Mais il doit aussi composer avec les désidérata du PCF qui a sa propre ligne directrice sur l'Art !

Mais le "drame" de ce film, c'est que son exploitation se verra interdite par la censure, une interdiction totale, suivie d'une saisie des pellicules ! La réalisation de Carpita fut accusé de tenir des propos anti-coloniaux, dans un contexte de nouvelles grèves en France. Pendant 35 ans, le film ne sera pas visible et il faudra attendre l'élection de François Mitterrand en 1981 et l'intervention de son ministre de la culture, Jack Lang, pour que Le Rendez-vous des Quais  soit exhumé et encensé par la critique, lors de ses projections en 1988 et 1989, qualifié de "chainon manquant entre le Réalisme poétique à la Renoir des années 1930 et la Nouvelle Vague de Truffaut et Godard des années 1960".

Paul Carpita montre l'esprit de lutte des ouvriers dans son film. En tant qu'instituteur, il pensait qu'on devait donner sa chance même aux cancres et il était donc véritablement un humaniste. Les évènements de Budapest en 1956 entamèrent sa foi dans le Parti communiste mais il ne renia pas ses idéaux et ne démissionna pas !

Mais je ne suis pas ici pour vous parler du film mais plutôt de la BD que lui ont consacré Pascal Génot, scénariste,  Bruno Pradelle, scénariste et coloriste et Olivier Thomas, dessinateur, BD qui s'intitule Le Printemps des Quais et qui est assez classique dans sa réalisation, bien carré et reposant sur un gros travail de documentation. Le récit alterne le présent de la réalisation du film, des flash-backs sur la Guerre contre Hitler et tire ensuite une ellipse jusqu'à la "renaissance" du film ! La passion de Paul Carpita pour le cinéma et les gens modeste est bien mise en avant !

Ce récit montre aussi que la République n'a pas attendu Macron pour être scélérate et se moquer du combat des gens !

A la fois divertissant et instructif !

Séraphin Carpita s'est éteint en 2009. il a continué à tourné après 1955 jusqu'à sa mort !

A bientôt !

PS : Je dédie ce billet à Didier A. notre "réalisateur raté" !

Le Printemps des Quais -  Génot, Pradelle & Thomas
Le Printemps des Quais -  Génot, Pradelle & Thomas

See comments

Nos jeux vidéo 70 - 90 - Marcus & Philippe Kieffer

Posted on

Encore une "encyclopédie" des jeux vidéo me direz-vous ? Et bien oui mais celle-ci est l'oeuvre de Marcus, un véritable expert dans le domaine, journaliste jadis à Tilt (la référence !),  à Consoles Plus,  sur l'émission Micro Kids, sur la chaîne NoLife, sur Level One  sur Game One et sur Jeuxactu.com ! Le gars a connu les débuts de ce loisir qui est aussi une industrie et un art ! Il en retrace la chronologie, dans ce premier tome consacré à la période allant des années 1970 aux années 1990, en huit chapitres qu'il nomme comme autant de "Level"

Entre 1951 et 1984, c'est le temps des précurseurs ! Je vous renvoie à mes nombreux articles sur les jeux vidéo pour des points spécifiques. Je vous ai ainsi déjà parlé des premiers jeux, fruit des bricolages de ces chercheurs qui jouaient avec des oscilloscopes : Tennis for Two, Spacewar puis Computer Space. La première borne d'arcade est l'oeuvre de Nolan Buschnell, qui va fonder Atari - et il s'agit du célèbre Pong. Par la suite, Steve Jobs et  Steve Wozniak programmerons pour Atari Breakout, le premier casse-brique.

Ce sont d'abord les firmes d'électroménagers qui se lancent sur le marché neuf des consoles et ai été ébahi de voir que même la société SEB, plus habituée des friteuses, des cocottes-minutes et des sorbetières, avait crée sa console Telescore ! Les premiers jeux vidéo de ces consoles sont des clones ou des variations de Pong, ce qui donne des jeux de sport comme le squash.

Entre 1978 et 1981, les bornes d'arcade et les jeux d'arcade sont un véritable champ d'expérimentations pour cette nouvelle industrie ! Je passe vite sur le phénomène : Space Invaders, Galaxian, Galaga, Defender, Scramble, Centipède, Astéroids, Berserk, l'iconique Pac-Man et le non moins célèbre Donkey Kong  qui introduit "JumpMan", bientôt rebaptisé Mario.

Le jeu vidéo commence, comme le cinéma en son temps, comme une attraction de foire et ce sont les fabricants de flippers, de billards, de distributeurs de boissons japonais qui s'engouffrent dans la brèche : Namco, Konami et Taito, face àux Américains, Bally et Midway. Sega et Nintendo ne tardent pas à suivre, le premier avec Zaxxon et le second, donc, avec Donkey Kong. Mario est un peu le Charlie Chaplin du jeu vidéo !

Il devient bien vite aussi possible de jouer à la maison ! Après la mode des jeux électriques - comme Docteur Maboul - et électronique, comme Merlin ou Simon, ce sera la grande mode des "Game & Watch" ! Puis en 1978, les premières consoles de salon dont l'Interton VC 4000 et le Videopac de Philips.  Mais en 1981, c'est le raz-de-marée de l'Atari 2600 ! Suivront ensuite les consoles concurrentes : l'Intellivision de Mattel (avec des jeux comme Pitfall, d'Activision, inspiré vaguement d'Indiana Jones), la CBS Colecovision et la Vectrex de MB, le fabricant de jeux de société !

Début des années 1980, certains comme Jordan Mechner (créateur de Karateka et de Prince of Persia) comprennent vite que l'on peut faire autre chose que des trucs sérieux sur les ordinateurs professionnels. Entre temps, Steve Jobs a crée Apple et Bill Gates a fondé avec Paul Allen, Microsoft en 1975 qui a vendu le système d'exploitation MS-Dos à IBM. On aura droit à des jeux emblématiques comme Choplifter, Lode Runner, Boulder Dash ou encore les séries des King's Quest par Ken et Roberta Williams ou les jeux de rôles Ultima par Lord British.

Beaucoup ont aussi débuté à programmer des petits jeux sur le très frustre et limité ZX81 - avec son 1 Ko de mémoire, puis suivirent le ZX Spectrum, le Commodore 64 et l'Amstrad CPC. Laurent Fabius, alors Premier Ministre, inaugurait en 1985 le plan "Informatique pour tous" et les écoles se virent dotées de T07 et M05, les fleurons du français Thomson (avec des jeux comme L'Aigle d'Or et Sapiens tous les deux d'une autre société française, Loriciels !)

Des ordinateurs finalement très joueurs et je pourrais aussi mentionner des softs comme International Karate Plus  - ou il était possible de faire tomber le pantalon de kimono des combattants en appuyant sur la touche "T" comme "Trousers"  - aussi le jeu mélant jeu d'échecs et arcade, Archon ou les premiers jeux d'aventures "Point & Click" de chez Lucasfilm Games ! L'Amstrad CPC lui avait aussi Gryzor, Ikari Warriors, Green Beret, Renegade et/ou Barbarian. Ainsi que Cauldron et Sorcery, jeux assez similaires à tel point qu'il m'arrive de les confondre !

Mais en 1984, va se produire un krach dans le monde des consoles et celles-ci, supplantées par les ordinateurs, vont s'éclipser quelques années, jusqu'à l'apparition de la rivalité entre Sega et Nintendo, principalement entre 1985 et 1994.

C'est alors le temps des duels ! Duel entre Sega et Nintendo et entre Atari ST et Amiga 500. 

Dans cette période, la seconde moitié des années 80, trois genres surdominent le jeu vidéo : la plateforme, le shoot-them up et le beat them all. Dans la seconde catégorie, on évoquera R-Type ou Xenon 2 : Megablast. C'est une "époque de gros bras" et on peut mentionner Chase H.Q,  Ikari Warriors (déjà cité !), Operation Wolf et Commando  (c'est aussi l'apogée de la violence au cinéma avec Stallone et Schwarzenegger !). Des bons représentant du beat them all sont Kung Fu Master, Double Dragon, Golden Axe, Shinobi et Vigilante.

D'un côté du ring, nous avons la Master System de Sega avec des hits comme After Burner, Out Run, space Harrier et Ghost'n'Goblins, tous issus des salles d'arcade. Sega se trouve aussi une mascotte à mettre en face de Mario en la personne de Sonic le Hérisson bleu.

De l'autre côté du ring, on a la NES de Nintendo avec Super Mario World, Ninja Gaiden, Super Off Road,  Metroid et Castlevania ! Mais son deuxième gros succès demeure The Legend of Zelda.

Sega et Nintendo dominent le marché renaissant des consoles et les autres marques, avec des machines comme la NEC PC Engine ou la Lynx d'Atari, ne peuvent être que spectateurs. La Lynx, console portable a vite été supplantée par la légendaire Game Boy de Nintendo, longtemps console la plus vendue.

Côté ordinateurs, c'est alors le duel entre Atari 520 ST et Amiga 500 ! Je me contenterai de citer quelques jeux légendaires comme Prince of Persia, Sim City, Populous, SilkWorm, Dungeon Master, Nebulus, Kick off (ancètre rudimentaire de PES et Fifa), Bubble Bobble, etc,...

Les Français ne s'en tirent alors pas mal sur ce marché des ordinateurs voués au  jeu (autre que PC et Apple) avec notamment L'Arche du Capitaine Blood du génial Philippe Ulrich ou les jeux Delphine Software tels Les Voyageurs du Temps et Operation Stealth. Le Manoir de Mortevielle est un des premiers jeux à avoir une synthèse vocale et aura aussi une suite, Maupiti Island (n'ai joué qu'au premier !). Curieusement, au moment de la Chute du Mur de Berlin, et la précédent, le casse-brique, derrière Arkanoid, revient à la mode !

Ces années-là voient aussi l'explosion du piratage et les échanges de disquettes hors-la-loi dans les cours de lycées (merci à toi Pierre P. !) ainsi que la progression de média spécialisés tant presse (Tilt, Console Plus, Gen 4, MicroNews - avec Danbiss et Danboss et les filles nues - et Hebdogiciel - que me prétait Moise G., le frère ainé d'un pote du collège !) qu'à la télé avec Micro Kids et Hugo Délire - avec Karen Cheryl ! Il faut bien se rendre compte qu'à l'époque Internet n'existait pas hors de certaines universités et que pour avancer dans les jeux, les lecteurs de cette presse spécialisée envoyaient par courrier soluces, codes et tips !

Le duel entre Sega et Nintendo va se poursuivre alors que les deux fabricants lancent de nouvelles machines plus sophistiquée et plus puissante, la Megadrive chez Sega et la Super Nintendo en face ! On voit apparaitre des jeux plus poussés en termes de conception : Street Fighter II, Mortal Kombat (qui conduira à une forme de censure et de réglementation des jeux !) Wolfenstein 3D... C'est finalement Nintendo qui l'emportera (avec ensuite la Gamecube et la Wii et des jeux comme Mario Kart ou les Final Fantasy) tandis que de son côté, Sega se fourvoiera avec la Mega-CD, la Saturn et la 32X ! De nos jours, Nintendo produit encore des consoles alors que Sega développe des jeux pour ces machines, les deux ennemis réconciliés ! Mais en réalité, le grand gagnant sera Sony avec sa PlayStation ! Enfin signalons la contre-attaque technologique d'alors de Nintendo avec le Mode 7 de sa Super  Nintendo qui permets de manipuler des sprites en 3D !

On arrive à la fin de notre période, le début des années 90 qui voit l'avènement du PC en parallèle au marché des consoles, là encore avec des jeux emblématiques tirant profits des évolutions technologiques qui ont été fulgurantes en 30/40 ans ! Il faut dire que le jeu vidéo, de manière générale, permets de bien éprouver les capacités techniques des machines ce que ne fait pas un traitement de texte ! Parmi ces jeux significatifs, signalons Doom, Alone in the Dark, Lemmings, Warcraft, Command & Conquer. C'est aussi l'arrivée du CD-Rom qui va remplacer les disquettes et permettre de stocker de la vidéo et du son !

Mais déjà la PlayStation se profile à l'horizon... Mais ce sera, nous promets Marcus, l'objet d'un volume 2 (que je vais m'empresser de rechercher sur le net et dans ma bonne Bibliothèque Alexis de Tocqueville !).

A bientôt !

PS : Et donc rendez-vous sur mes autres articles "Jeux vidéo" car ai déjà chroniqué la quasi totalité des jeux mentionnés dans l'article ! Et bien d'autres !

PPS : Ce billet est mon 500ème billet dans la catégorie "Coups de coeur" sur Overblog !

Nos jeux vidéo 70 - 90 - Marcus & Philippe Kieffer

See comments

Modernité et désenchantement du monde

Posted on

Dans le cadre de mes concours de bibliothécaire et de ma Licence de Sociologie, je m'intéresse à des problèmes de société. Je vais vous parler maintenant de la Modernité qui s'accompagne de la transformation des valeurs de l'individu.

On assiste en effet, au XXème siècle, à un changement dans la hiérarchie des valeurs avec la montée en puissance de la bourgeoisie depuis le XIXème siècle. A la vaillance et à la bravoure aristocratique, on préfère désormais les valeurs marchandes. Un sens moral affecte aussi la notion de valeur en rapport avec le Bien et le Juste.

Nietzsche va faire de la philosophie "au marteau" et montrer qu'on est entré ans l'Ere du Nihilisme et attaque le Christianisme qui sous couvert de Charité, promeut en fait les "passions négatives" : orgueil des prêtres qui veulent contrôler les fidèles ou haine de soi - et du corps ! Ere de décadence donc ! Le XXème siècle confirmera un net déclin du religieux.

Le XXème siècle verra l'apogée de l'individualisme ! Selon moi, l'individualisme n'est pas mauvais en soi - car il est un prolongement de l'Humanisme qui mets l'Homme au centre. Il ne doit pas être confondu avec l'égoïsme !

La fin du XIXème siècle est l'"Ere du Soupçon". Freud et Marx contribuèrent à cette entreprise de démolition ! L'Ere moderne est aussi le moment de l'avènement de la science dans la lignée du Positivisme - le XXème siècle voit arriver la Physique quantique et la Relativité et en Biologie, la structure de l'ADN est découverte ! C'est à Max Weber que l'on doit l'expression "Désenchantement du monde" reprise bien plus tard par Marcel Gauchet, en 1985 comme titre d'un de ses ouvrages - pour traduite notamment le recul du religieux.

Après la Seconde Guerre mondiale, l'individualisme se mue en égoïsme. On assiste à une course à la consommation durant les Trente Glorieuses. Avec Mai 68, l'Individu s'affirme haut et fort ! Puis la Crise des années 1970 ne va pas recentrer les individus sur plus de solidarité ! Au contraire, chacun veut "sauver sa peau" et dans les années 1980, avec Reagan, Thatcher le tournant de l'austérité par Mitterrand, on est en plein Néolibéralisme et c'est la compétition entre les personnes qui est valorisé !

Je vous renvoie aussi à mon récent billet sur un ouvrage de Gilles Lipovetsky et vous propose de guetter ma prochaine série de billets sur l'ouvrage de Jean Baudrillard, La société de consommation, ouvrage que je trouve si riche que j'en ferais plusieurs articles et comme je dois l'étudier et en faire une fiche lecture pour ma Licence de Sociologie !...

La Post-Modernité se caractérise aussi par l'opposition entre valeurs religieuses et valeurs laïques, de nouvelles valeurs du couple, une montée en puissance du féminisme, la mise en avant des revendications LGBT,  une préférence accordée au jeunisme, une reconnaissance des droits des animaux et le respect de la nature, l'apparition des Bobos - Bourgeois-Bohêmes, la mise en valeur du corps et de nouvelles solidarités !

Voilà, je développerais davantage dans de prochains articles !

A bientôt !

Modernité et désenchantement du monde

See comments

1 2 3 4 5 6 > >>