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histoire contemporaine

Essor de la Presse et de l'Edition au XIXème Siècle

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Le XVIIIème siècle, sous l'impulsion des philosophes des Lumières, avait vu l'émergence d'une pensée critique et de l'opinion publique, d'une pléthore de journaux critiques (essentiellement protestants) en provenance de Hollande (Pierre Bayle; Nouvelles de la République des Lettres ou Jean-Frédéric Bernard; Bibliothèque universelle) et la vogue des encyclopédies (Chambers en Angleterre, Diderot et D'Alembert en France).

La censure demeurait la règle mais était largement inefficace. Elle diminua à la révolution pour s'accentuer sous la Terreur, le Directoire et l'Empire. Puis arrive le mouvement romantique avec Balzac, Chateaubriand, Vigny, Hugo, Musset, Sand...

Au cours du XIXème siècle, la production de livres va exploser. On passe de 2000 ouvrages publiés par an en France à plus de 15000. Ceci est du à l'amélioration des moyens de production (nouvelles presses mécanisées, chemins de fer pour la diffusion) et à la demande du public qui s'accroit.

En effet, au long du XIXème siècle, on passe de 50 pourcents d'alphabétisation à presque 100 pourcents en 1914 (d'après les registres des conscrits). La Loi Guizot en 1833 crée une école primaire dans chaque commune. La Loi Falloux en 1850 crée des collèges et la Loi Ferry en 1882 rend l'enseignement gratuit et obligatoire.

L'accès au livre est facilité. La première moitié du siècle voit l'apparition du cabinet de lecture et l'année 1862 sont crées les premières bibliothèques municipales (voir mon billet sur le sujet).

L'année 1836 est un tournant pour les journaux. Emile de Girardin crée La Presse et y insère de la publicité. Le prix des abonnements baisse de moitié. C'est aussi l'apparition du roman feuilleton ou s'illustreront Balzac (La vieille Fille) et surtout Eugène Sue (Les Mystères de Paris). Le roman feuilleton qui remplace le feuilleton critique se trouve en bas de première page. Les lecteurs peuvent donc découper ce bas de page et se constituer un livre à bon marché.

L'éditeur Ladvocat innove dans la publicité : il crée l'affiche. En quatrième page des journaux, on trouve les réclames.

Le monde de l'édition se divise entre libraire-éditeur et libraire-commissionnaire. Les fonctions de libraires et d'imprimeurs se séparent.

Dans la première moitié du siècle, les romantiques se montrent hostile à la logique du livre comme objet commercial. Ils considèrent les libraires comme de vulgaires épiciers qui fabriquent des livres de mauvaises qualités et exploitent les écrivains. Cette vision évoluera avec la notion d'éditeur à la fois homme d'affaire et homme de goût à la fin du siècle, citons par exemple Hetzel.

En 1838, Gervais Charpentier change le format in-octavo pour le in-18 plus petit (un feuillet donne18 pages). La qualité du papier s'améliore et il y a plus de texte. Le prix baisse également. Il crée "la Bibliothèque Charpentier" dont le tome 1 regroupe La physiologie du goût de Brillat-Savarin et La physiologie du mariage de Balzac.

Louis Hachette en 1852 obtient le monopole des librairies dans les gares et en 1853, il lance la "Bibliothèque des Chemins de fer" pour une littérature de haute-tenue.

Le développement du procédé de la lithographie, en Allemagne à la fin du XVIIIème siècle et de celui de la gravure sur bois en 1830 permet le développement du livre illustré et du livre d'art. Pour l'anecdote, Gustave Flaubert était opposé au principe de l'illustration pour ses livres.

On le voit, le monde de l'édition est en pleine essor au XIXème siècle et les choses vont encore s'intensifier jusqu'à nos jours.

J'y reviendrais ! A bientôt !

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Du Traité de Versailles à la Crise de 1929

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Bonjour à tous !

Je commence avec ce billet une longue série sur la Seconde Guerre Mondiale qui sera complétée ultérieurement par d'autres billets sur des points plus précis.

Les causes de la Seconde Guerre Mondiale sont peut-être à rechercher dans le règlement de la Grande Guerre. Le Traité de Versailles n'apporte véritablement aucune solution et laisse les puissances centrales vaincues dans une situation qu'elles jugent humiliante.

L'Empire Allemand, l'Empire Austro-hongrois alliés à l'Empire Ottoman et à la Bulgarie sont jugés responsables du conflit et largement démantelés. L'Allemagne voit le départ de Guillaume II et l’avènement de la bien fragile République de Weimar, son empire colonial est confisqué. L'armistice est, rappelons le, signée le 11 novembre 1918. L'Allemagne capitule alors que les combats ne se déroulent même pas sur son sol. Les "Quatorze Points" proposés par le président des États-Unis, Woodrow Wilson devaient constituer la base des accords de paix, sans diktats unilatéraux. Mais la réalité fut autre!

La carte de l'Europe fut redessinée. Par ailleurs, l'Empire russe avait disparu en 1917 dans une révolution. De nouveaux états furent crées, ce qui entraina des problèmes de frontières mettant en jeu des minorités ethniques.

Les pays vainqueurs étaient la France, l'Angleterre et la Russie. Le Japon et l'Italie avaient fait partie de l'Entente et se jugèrent désavantagés par les clauses du Traité de Versailles. Ils s'estimaient en droit de recevoir bien davantage. Ce mécontentement devait porter Mussolini au pouvoir en Italie Le Japon, pour sa part, voulait que la toute nouvelle Société des Nations inclut une clause sur l'égalité raciale mais n'obtint pas gain de cause.

Par la suite, en Allemagne, au cours des années 20, une bonne partie de la population nourrissait des pensées revanchardes. Le pays ne parvenait pas à rembourser les dettes de guerre que l'on exigeait de lui et la situation économique devint rapidement impossible. Ce fait devait être aggravé par la crise de 1929.

Par ailleurs, la Grande Guerre avait creusé la pyramide des ages. Il y avait de nombreux morts et blessés et la foi dans le progrès qui jusque là avait prévalue était ébranlée.

Dans ce contexte, un homme, Adolf Hitler, devait profiter du mécontentement national qui avait cours en Allemagne pour accéder au pouvoir.

A bientôt !

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Toute l'Histoire du Monde - Jean-Claude Barreau & Guillaume Bigot

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Voici un ouvrage, Totue l'Histoire du Monde, de Jean-Claude Barreau et Guillaume Bigot, qui n'est pas un ouvrage d'érudition mais une tentative pour réhabiliter l'Histoire, à l'heure où il est question de supprimer son enseignement pour les terminales scientifiques !

Et quelle Histoire veut-on éluder ? Pas celle de Charlemagne, mais celle de ces soixante dernières années. Déjà que les jeunes n'ont souvent que la perspective du chômage comme avenir, voila qu'on veut les priver du passé. En fait de bons consommateurs quoi !

Revenons à notre livre. Les auteurs ont l'esprit de synthèse. ils utilisent des formules bien tournées. La perspective est plutôt européenne et française.

On commence par la Préhistoire : les premières civilisations se sont formées près des grands fleuves (Nil, Tigre et Euphrate, Gange et Fleuve Jaune), pour permettre l'Agriculture, puis on passe à l'antiquité méditerranéenne et Rome.

Les auteurs conduisent leur propos jusqu'aux événements du 11 septembre 2001.

Tout au long des chapitres, ils font des comparaisons avec le présent, s'efforcent de tirer des enseignements pour notre époque.

L'Histoire, traditionnellement, se découpe en quatre périodes : Antiquité, Moyen¨Âge, période Moderne et période Contemporaine. Certains historiens poussent le Moyen-Âge jusqu'au XIXème siècle et la Révolution industrielle.

L'ouvrage ne contient pas de bibliographie, ni de cartes, car elles auraient tenus trop de place.

Un ouvrage qui vise a réconcilier avec une matière et vous poussera peut-être à approfondir avec d'autres livres !

A bientôt !

Toute l'Histoire du Monde - Jean-Claude Barreau & Guillaume Bigot

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Les Guerres d'Indépendance de la Serbie - 1ère Partie

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Au début du XIXème, l'Empire Ottoman, qui terrorisa jadis tout l'Europe, est entré dans une phase de déclin et devient "L'Homme malade de l'Europe", dont les puissances occidentales se demandent si elles ont intérêts à le maintenir "sous perfusion" pour maintenir l'équilibre des Puissances entre elles !

Déjà, le bel édifice du Sultan avait été ébranlé par les assauts des armées russe de Catherine II, à la fin du siècle des Lumières, puis avait du reculer face à Napoléon et sa campagne d'Egypte ! Dans les Balkans, alors sous domination de la Porte, un autre problème allait se faire jour, la montée des Nationalismes !

En effet, dans les Balkans, en majorité slaves et orthodoxes, proches de l'Autriche, pays à majorité peuplés de paysans organisés en knez - des conseils locaux, on disposait déjà d'une petite forme d'autonomie notamment en matière religieuse. Dans ce contexte, la société serbe - qui était un pasalik (une province d'administration directe) était assez homogène ! Les fonctionnaires y étaient islamo-ottomans. Enfin, c'était une zone de combats entre la Porte et l'Autriche voisine !

En 1791, l'Autriche signe avec le Sultan, le Traité de Sistova, qui laisse la Serbie dans l'Empire ottoman. Mais les Janissaires, ces soldats au service de la Porte, allaient compliquer la situation en faisant main-basse sur la Serbie !

En 1796, le sultan Selim III autorise les Serbes (chrétiens) à s'armer et se constituer en milices pour contrer les Janissaires rebelles ! Le 2 février 1804, après que ces Janissaires eurent exécuté de nombreux knez en représailles, 300 de ces conseils décidèrent un soulèvement général et élirent George le Noir de la famille Petrovitch, d'origine fort modeste et qui avait combattu dans les rangs autrichiens, pour mener cette révolte contre les Janissaires ! En quelques mois, le problème que posaient ces derniers fut réglé !

Par la suite, Georges Petrovitch et les knez, grisés par leurs victoires, vont plus loin et transforment leur combat en lutte pour l'indépendance vis-à-vis de la Porte ! Le Nationalisme Serbe était né ! En novembre 1806, ils s'emparent de Belgrade, la capitale ! C'est la Première Guerre d'Indépendance Serbe ! Une Principauté independante est alors proclamée qui se maintient jusqu'en 1812 ! A cette période, en effet, le Sultan est engagé dans des conflits contre la Russie et l'Autriche qui tentent toutes les deux de rallier les Serbes de leur côté !

Mais il y a des dissensions entre George le Noir et les knez. En mai 1812, la Russie signe le Traité de Bucarest avec la Porte. Les Serbes devront alors accepter à nouveau des garnisons ottomanes, à la présence limitée aux grandes villes et dans des forteresses ! Les Serbes devront en outre payer un tribut au Sultan en échange d'une amnistie générale mais, lâchés par les Russes, les nationalistes sont battus par les troupes ottomanes et la répression - à l'égard des populations civiles ! - est très sévère (vendues comme esclaves !) ! En octobre 1813, George le Noir s'enfuit dans l'Empire autrichien.

Mais de cette première phase vers l'indépendance de la Serbie, entre 1806 et 1813, on retiendra la mise en application d'un programme politique et culturel inspiré des Lumières, via les Serbes ayant été en contact avec les élites autrichiennes ! On mentionnera le seul cas de Dositej Obradovitch (1742 - 1811), intellectuel né dans le Banat, issu d'une famille d'artisans, fut d'abord moine puis étudiant dans une Université allemande avant de séjourner à Vienne de 1789 à 1806 et enfin de gagner Belgrade lorsque la ville est prise en 1806. Il a toujours milité pour un soulèvement des Serbes "ottomans" Par la suite, il devient précepteur des enfants de Georges Petrovitch et meurt avant l'échec de cette première expérience d'indépendance ! Il est considéré comme un des pères de la littérature serbe et va réformer grandement la langue serbe ! Il rêve à une grande union des Serbes de l'Europe du Sud-Est !

Mais l'Histoire ne s'arrête pas là et un deuxième soulèvement national des Serbes va avoir lieu dès 1815 - 1816 ! Mais ce sera pour un prochaine article !

A bientôt !

Les Guerres d'Indépendance de la Serbie - 1ère Partie

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La Belle Epoque - 2ème partie

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Pour ce second billet, sur la Belle Époque, je commencerais à vous entretenir sur les arts : d'abord de littérature, puis dans d'autres billets de peinture, sculpture, musique, photographie, cinéma, chanson populaire et mode. Je ne vise pas l'exhaustivité. Je ne donne que des pistes visant à orienter votre curiosité.

Dans le billet précédent, je montrais que la fin du XIXème siècle était marquée par une foi absolue dans le progrès scientifique. La Belle Époque voit en effet le développement des techniques, et aussi des sciences sociales. C'est de ces sciences sociales que s'inspire Zola et le courant naturaliste (qui suit le courant réaliste de Flaubert) pour composer sa saga des Rougon-Macquart. Avant chaque roman, l'auteur se livre en effet à un énorme travail de documentation, allant même jusqu'à tracer des généalogies et dresser des cartes. Cela se ressent particulièrement dans des romans tel Germinal qui décrit le fonctionnement d'un puit de mine.

Zola fut aussi connu pour sa prise de position en faveur de Dreyfus dans son célèbre édito J'accuse.

Toujours du coté de cet essor de la pensée scientifique, il ne faut pas oublier Jules Verne et ses Voyages extraordinaires. Considéré à tort comme un auteur pour les enfants, Jules Verne est une sorte de visionnaire. Tout le monde a à l'esprit le Nautilus, les steppes de Sibérie de Michel Strogoff, les voyages en ballon, en obus lunaire et autour du monde !

Un autre monument de la Belle Époque et qui a laissé une énorme marque sur toute la littérature occidentale est certainement l’œuvre de Marcel Proust, A la recherche du temps perdu, constitué de sept tomes, écrits entre 1908-1909 et 1922 et publiés entre 1913 et 1927. Très liée à la Belle Époque, on retrouve dans l’œuvre la philosophie de Bergson, l'impressionnisme, la musique de Debussy ou encore des éléments de l'affaire Dreyfus. Cette somme, c'est en quelque sorte l'histoire d'un individu qui devient écrivain. Une part très importante est faite à la réminiscence mais il serait faux de réduire les sept tomes à la petite madeleine. Pour en commencer la lecture, je vous conseille de débuter par un amour de Swann.

La fin de la décennie 1910 voit la naissance de la Nouvelle Revue Française. Si André Gide n'en est pas le directeur, il en est toutefois le chef de file. En 1911, le groupe s'associe à Gaston Gallimard pour fonder la maison d'édition que l'on sait. Concernant André Gide, il faut citer son roman d'avant-guerre : L'Immoraliste (1902), D'ailleurs Gide eut entre les mains le manuscrit de Proust et lui réserva un accueil défavorable, ce qu'il regretta par la suite.

En poésie, on ne peut pas passer à coté de Guillaume Apollinaire (voir photo ci-contre). Alcools, recueil de poèmes composés entre 1898 et 1913 parait cette dernière année. Citons aussi Mallarmé et les poètes symbolistes...

En théâtre, je ne mentionnerais que Ubu roi, pièce décapante, mise en scène en 1896, d'Alfred Jarry.

Citons en guise de conclusion provisoire les courants artistiques de cette époque, littéraires et picturaux.

Il y a le futurisme de l'italien Marinetti et aussi l'unanimisme de Jules Romain. Je consacrerais des billets propres à ses mouvements ultérieurement.

Le prochain billet Belle Époque, toujours dans ce volet des arts, sera consacré à la peinture et à la sculpture.

La Belle Epoque - 2ème partie

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Le non de Klara - Soazic Aaron

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Après la Shoah, s'est posée la question de savoir si une littérature était encore possible ! L'humain avait en effet atteint les sommets de l'horreur en assassinant de manière planifiée six millions de Juifs et beaucoup de Tziganes, de Roms, d'handicapés, d'homosexuels et de communistes ! Bref on était devant l'Indicible !

Soazig Aaron nous livre, en 2002, son roman Le non de Klara  - qui est un roman sur la déportation - encore un me direz-bous ? Je vous répondrais que le devoir de mémoire est indispensable ! Cet ouvrage a par ailleurs obtenu le Prix Goncourt du premier roman.

Il s'agit ici du journal intime d'Angélika, la belle-sœur de Klara. Cette dernière revient des camps de la mort et fait un passage obligé par l'Hôtel Lutétia qui était historiquement le lieu de transit des déportés qui arrivaient à Paris.

Il y  a par ailleurs un jeu de mots dans le titre entre le "nom" - celui de Klara dont on a privé la protagoniste. On lui a en effet pris son identité et on l'a réduite à un matricule tatoué sur elle. Mais aussi le "non", le refus de mourir puis ensuite de vivre dans ce qui s'apparente à de la survie ! Il faut réapprendre à vivre ! Avec un regard sur le monde qui a changé une fois qu'on en a vu toute la barbarie !

Angélika se servira de son journal intime comme d'une thérapie, une expression d'un intimité douloureuse ! Elle se sent couler avec Klara ! Le lecteur fait ici office de voyeur.

Le point de vue d'une déportée ayant survécu au camp est un angle pas si fréquemment adopté en littérature ! J'ai évidemment entendu parler du Si c'est un homme de Primo Levi - qui reste la référence et emprunte aussi le point de vue du survivant. Rappelons que Primo Levi, l'auteur, souffrait de dépression et se serait suicidé en se jetant dans les escaliers !

Dans le roman de Soazic Aaron - qui est une fiction plausible ! - la voix de Klara parait désincarnée et toute en froideur ! Mais c'est indubitablement une voix forte et puissante qui fait résonner en nous tout le drame du XXème siècle !

La poésie n'est pas non plus absente de ce livre !

A bientôt !

Le non de Klara - Soazic Aaron

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L'histoire des images en cinq étapes

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Notre époque contemporaine est saturée d'images ! Que ce soit les journaux, le cinéma, la télévision, la publicité, ou encore internet, l'image est partout ! Avec différentes fonctions, de divertissement, d'éducation ou encore d'édification.

Ce ne fut pas toujours le cas et il fut un temps où les icônes étaient rares - et les gens n'en croisaient jamais sinon à l'église ! A l'origine, l'image a une fonction symbolique et un rôle politique et religieux. Revenons sur ces évolutions en cinq grandes périodes en nous basant sur un article d'Achille Weinberg, dans le numéro 52 des "Grands Dossiers des Sciences Humaines" intitulé "le pouvoir des images" !

1 - Images de la préhistoire

 Les premières images date du Paléolithique supérieur et sont tracés sur des parois rocheuses (en Indonésie ou en Europe à la Grotte Chauvet). Elles sont de trois types : des représentations d'animaux, essentiellement de grands herbivores, rarement des oiseaux, des reptiles ou des insectes, des représentations de femmes à travers leurs organes sexuels (seins, fesses, vulves) et enfin des figures géométriques, lignes, courbes, spirales...

Ces représentations sont très stylisées et on sait très peu de choses de leurs fonctions réelles : chamanisme, totémisme, magie, mythologie mais il est indubitable qu'elles ont une utilité magico-religieuse (symbolisme) et non simplement décorative !

2  - Protohistoire : Néolithique et âge des métaux

Au Néolithique, les humains se sédentarisent, développent l'agriculture et l'élevage, la pêche, occupent des villages et inventent aussi la poterie puis instaurent l'usage des métaux. Des individus se spécialisent. Cette évolution a lieu un peu partout dans le monde.

L'art rupestre va alors montrer des scènes collectives (scènes de chasse, scènes mythologiques avec des personnages humains plus élaborés,...) Des figures nouvelles apparaissent sur des supports nouveaux : grandes variétés d'animaux sur des céramiques chinoises, stèles de pierre en Anatolie (Göbleki Tepe), peut-être associées à des clans.

Les sociétés se hiérarchisent et donnent lieu à l'édification de monuments (images de seigneurs de guerre sur des menhirs...).

A l'âge du bronze, la diversité s’accroît encore (idoles de marbre de Cyclades, masques funéraires retrouvés dans les sépultures,...) ! On représente alors les ancêtres et les esprits dans ces sociétés agraires.

3 - Antiquité et grandes civilisations

Vient ensuite le temps des grandes civilisations : en Orient (Mésopotamie, Égypte, Perse) ou en Europe (Grèce, Rome) - de même que sur d'autres continents,  en Asie (Inde des empereurs, khans et maharadjah, Chine impériale, Empire d'Angkor,...) et aux Amériques (civilisations olmèque, aztèque, maya, incas).

La vie devient alors urbaine avec une architecture monumentale (pyramides, temples, palais) On figure des divinités mi-humaines, mi-animales (Isis, Osiris, Brahma, Ganesh,...). Il s'agit de montrer les origines sacrées du pouvoir sur de gigantesques fresques murales !

On représente aussi les grandes batailles. Il s'agit donc de légitimer le pouvoir et les empereurs dont sculpter leur bustes, en bronze (Hamourabi) ou en pierre (Auguste). il s'agit de montrer sa puissance même si ces images ne sont pas toujours accessibles (comme par exemple situées au fond d'un temple ou au somment d'un obélisque !).

4 - Le Moyen-Âge

Le Moyen-Âge va voir le développement de l'art chrétien. Les représentations du Christ sont d'abord symboliques (poisson, colombe...) et au départ cet art chrétien est caché car les adeptes de la religion concernée sont persécutés. Puis, après Constantin, au IIIème et IVème siècles, cet art chrétien s'épanouit malgré quelques "querelles des icônes", notamment à Byzance aux VIIIème et IXème siècles. A côté de cela, un art profane subsiste, dans les châteaux et les manoirs, scènes de chasse ou de bataille comme la Tapisserie de Bayeux !

Mais la grande majorité des images relèvent alors du religieux et sont dans les églises !

5 - L'époque moderne

Les livres manuscrits étaient majoritairement au service de l’Église. L'imprimerie va changer la donne ! Le livre se répands dans les bibliothèques, les écoles et les foyers. Il devient outil d'accès au savoir avec les encyclopédies dont celle de D'Alembert et Diderot - avec leurs planches illustrées. Le divertissement est aussi de mise  avec les livres d'images pour enfants (Contes et Bibliothèque de Troyes,..).

Le XIXème siècle voit la tendance se poursuivre et s'amplifier avec l’avènement de la presse (National Geographic, L’Illustration,...). Apparaissent aussi les catalogues (La Redoute, Les Trois Suisses) qui vont changer l'habitat et le mode de vie des familles !

Les inventions se succèdent avec la révolution industrielle ! D'abord la photographie - qui va reléguer la peinture dans l'art abstrait en se chargeant du figuratif - avec Nicephore Niepce et Louis Daguerre. Apparaissent ensuite, en 1895, le cinéma des Frères Lumières puis plus tard la télévision. L'image devient omniprésente ! Le summum est atteint avec internet, les Smartphone avec appareil photo et caméra intégrés, les "selfies" et Youtube !

D'abord associé au sacré et rare, l'image se démocratise et se charge d'instruire et de divertir ! A l'origine œuvres d'individus spécialisés, les chamans, les artistes, au XXIème siècle, chacun peut se prendre en photo ou en vidéo et les poster sur Facebook ou Youtube !

Reste à savoir en quoi cette prolifération d'images - jusqu'à saturation N - influence nos comportement ?

Je vous laisse sur cette réflexion !

A bientôt !

L'histoire des images en cinq étapes
L'histoire des images en cinq étapes

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La Belle Epoque - 1ère partie

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J'ai une annonce à faire !

En 2010, je projette d'ouvrir un second blog qui sera lui consacré à l'Histoire. Pour donner un avant goût du style d'article qui y sera publié, je mets ici un petit billet historique.

J'ai choisi comme thème " la Belle Époque". Curieusement, la plupart des nouvelles que j'ai écrites et qui ont été acceptées par des comités de lectures se déroulaient durant les années 1880-1914.

Dans une première partie, je m’intéresserais aux sciences!

A la fin du XIXème siècle, les individus croient en une sorte de progrès de l'Humanité qui doit résoudre tous les problèmes. A l'exposition universelle de 1900, le président Loubet fera un discours dans ce sens: "Le XXème siècle verra luire un peu plus de fraternité sur moins de misère. La société contemporaine fait partout effort vers le bonheur ou du moins le bien-être universel."

Cette époque voit la deuxième Révolution industrielle. Edison met au point la fée électricité. Clément Ader en France et les frères Wright aux Etats-Unis conçoivent les premiers avions. Dans les villes, les automobiles (Daimler, Panhard-Levassor) vont remplacer les fiacres. Alors que la première Révolution était basée sur le charbon, le train, la seconde le sera sur le pétrole.

Deux Expositions Universelles ont lieux à Paris, en 1889 et en 1900. La Tour Eiffel est érigée pour la première de ces expositions. Elle devait être démontée après l’événement mais on lui trouva une utilité comme antenne radioemettrice pour l'armée.

Côté sciences, les savants à l'ancienne, bricoleurs de génie sont peu à peu remplacés par des équipes qui travaillent en collaboration.

En 1895, Roentgen découvre les rayons X. Dans les mêmes années, Becquerel découvre quant à lui la radioactivité et en 1898, Pierre et Marie Curie isolent le radium, l'élément radioactif de l'uranium.

En 1905, Einstein énonce la relativité restreinte et l'équivalence masse/énergie. En médecine, les travaux de Pasteur et de Koch mènent à la vaccination et aux lois de l'aseptie et de l'antiseptie qui font progresser la chirurgie.

Dans les sciences sociales, Freud fonde la psychanalyse (L'interprétation des rêves date de 1902).

Durkheim donne à la sociologie son statut scientifique.

Ces découvertes scientifiques vont faire progresser l'industrie. Taylor met au point "l'organisation scientifique du travail" qui sera appliquée par Henri Ford aux Etats-Unis.

En matière d'industrie, l'Allemagne et les Etats-Unis ont une longueur d'avance sur la France et l'Angleterre. Par exemple , la teinture rouge des pantalons garance vient de l'industrie chimique allemande !

Voila, ce bref exposé ne se veut pas exhaustif. Je vous renvoie aux manuels d'Histoire (ceux de classe de Première traitent de cette période) si j'ai éveillé votre curiosité !

Parmi les prochains sujets "Belle Époque": les lettres et les arts, les conditions de vie, la diplomatie internationale et les crises.

A bientôt !

La Belle Epoque - 1ère partie
La Belle Epoque - 1ère partie

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