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sciences

La réalisation d'un dessin animé

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Bien avant ce blog, je m'étais déjà lancé dans une aventure éditoriale, lorsqu'à 10 ans, en Sixième, avec un copain, Thomas, je lançais une feuille de chou dans mon collège, laquelle s'intitulait "Jeunes Magazine " et qui compta quatre numéros et un hors-série Jeux !

Pourquoi est-ce que je vous parle de cela ? Parce qu’il y avait déja des articles - pas des billets - et que l'un d'eux, une rubrique récurrente, s'appelait "La réalisation d'un dessin animé". J'avais alors puisé les informations dans un magazine envoyé par la Poste : "Image par Image".

Je vais donc vous parler de la manière de réaliser un dessin-animé - très rapidement - et la boucle est bouclée ! - et ajouterais quelques compléments historiques et considérations sur le numérique !

Toute création de dessin animé - comme pour toute œuvre cinématographique - commence par la conception d'un scénario - qui conduit à un synopsis. Le synopsis décrit l'action, son enchainement dans un séquencier, les épisodes, les personnages. Comme les séries télé, les dessins animés actuels s'organisent en saisons. Le séquencier se doit d'être très précis et explicite le décor de l'action, les plans de "caméra" et les dialogues.

On crée ensuite toute une série de model-sheets qui sont autant de feuilles de références sur les personnages, les accessoires, les véhicules, les décors, etc... Pour chaque personnage, on élabore des model-sheets en pied, sur son visage, sur son habillement, la taille des personnages les uns par rapport aux autres.

Le story-board est le développement visuel du séquencier puisqu'il revient sur chaque plan et le montre en images. C'est véritablement sur le story-board que l'on peut enfin voir les instructions de "caméra" et de cadrage.... avec toujours dialogues, séquence musicale, durée etc...

On procède au timing, ce qui permet l'enregistrement des voix (doublage) et cette enregistrement est ensuite calé sur l'ouverture des bouches et le "24 images par seconde". On procède d'abord par un enregistrement témoin - qui devient souvent définitif - et qui servira aux doubleurs à se caler sur le timing.

A ce stade, on dispose donc d'un story-board et d'un enregistrement sonore témoin. Les deux seront reliés par l'animatique qui permet de corriger le minutage.

On élabore ensuite les feuilles d'exposition qui contiennent les informations du story-board et la synchronisation des lèvres plus des indications de cadrage, de mouvements de caméra et d'effets spéciaux.

Avec un logiciel de lip-sync, plus besoin de dessiner tous les mouvements de la bouche !

Le layout de référence constitue ensuite la véritable bible du dessin animé qui permet de bien cadrer chaque plan et de différencier le fond du décor du premier plan. Il y a trois layout. Le layout de décor qui contient tous les décors fixes, le layout de cadrage et le layout d'animation qui contient des positions intermédiaires des personnages.

La production démarre véritablement au moment où l'on fait les premiers dessins définitifs. C'est à la fois un travail d'animation et de prises de vue.

Les décors sont réalisés à partir du layout de décors, soit sur papier, support cartonné ou toile avec généralement de la gouache ou de la peinture acrylique, rarement de la peinture à l'huile, quelquefois des crayons de couleurs aquarellables.

Pour chaque séquence de l'animation, on réalise un dessin du début, un dessin de fin et deux dessins intermédiaires. Ce sont des dessinateurs intermédiaires qui remplissent les "vides".. Les dessins obtenus sont scannés ou photocopiés pour vérifier le timing et la sycnhronisation des dialogues au cours du pencil-test ou line-test. Si celui-ci est concluant, on réalise les dessins qui manquent encore à la scène.

Enfin, les animateurs clés remettent leurs dessins aux metteurs-au-net qui reprennent ces dessins sur de nouvelles feuilles en corrigeant les détails, en les peaufinant d'après les model-sheets si besoin.

Les prémices du dessin animé se trouvent sans conteste dans les pantomimes lumineuses d'Emile Reynaud projetées au musée Grevin à partir du 28 octobre 1892, grâce à son théâtre optique, système artisanal très proche du cinématographe.

Les premiers dessins animés de Walt Disney, eux, datent de l'entre-deux guerres et ne mettent pas en scène Mickey Mouse mais Oswald le lapin chanceux dans 26 productions pour Universal. Ensuite, ce seront les Silly symphonies !

Les français s'illustrent aussi dans le genre du dessin animé - dès les années 1980 avec Jean Chalopin où les films de René Laloux tel Gandahar avec Caza à la fin des années 1980.

Evidemment, l'informatique change la donne et permet l'animation 3D - c'est l'ère Pixar ! L'ordinateur simplifie les tâches, l'organisation et la division du travail mais demande de nouvelles compétences sans négliger l'animation traditionnelle.

Un type particulier d'animation - en quelque sorte en 3D avant l'ordinateur ! - la pâte à modeler - avec Wallace et Gromit de Nick Park.

Sans compter la déferlante japonaise et de l'anime ! Depuis Goldorak, Albator et Candy puis Akira et le légendaire Miyazaki !

Ici, j'ai déjà eu l'occasion de vous parler d'animation et de dessin animé à travers The Clone Wars, Bleach ou Les Chevaliers du Zodiaque ! Et je continuerais !

A bientôt !

La réalisation d'un dessin animé

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Archimède et la Couronne de Hiéron

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Au IIIème siècle avant JC, Hiéron, tyran de Syracuse, veut se faire élaborer une couronne d'or. Il confie une certaine quantité de métal précieux à un joaillier et reçoit son bijou. Cependant, il est persuadé que l'artisan n'a pas utilisé tout l'or dans son œuvre. Il demande conseil à son ami Archimède.

Archimède se rend alors aux bains publiques et en voyant l'eau déborder du bassin lorsqu'il y entre, s'écrie "Eurêka" ("j'ai trouvé") et déambule ensuite, selon la légende, tout nu dans les rues.

Quelle est donc l'idée géniale du premier physicien mathématicien ? Archimède a l'intuition de la "Poussée d'Archimède" ! Tout corps plongé dans un liquide déplace une quantité d'eau égale à son volume et subit une poussée de bas en haut - qui l'allège en apparence donc - poussée proportionnelle au volume d'eau déplacée.

Archimède procède alors comme suit : il place un kilo d'or, puis un kilo d'argent puis la couronne dans un récipient d'eau et mesure le volume déplacé. Il constate que l'argent - moins dense que l'or déplace plus de liquide que l'or et de même la couronne déplace un volume d'eau compris entre le volume déplacé par l'or et le volume déplacé par l'argent !

Archimède en déduit alors que le joaillier a inclus de l'argent dans la couronne !

En réalité, c'est bien plus compliqué que cela ! Les volume d'eau déplacées dans l'expérience sont trop faible pour être perçues ! Archimède aurait vraisemblablement utiliser une balance hydrostatique comme le démontrera plus tard Galilée.

Archimède est le premier a associé mathématiques et physique. Il procède de la méthode déductive des Grecs mais additionne la méthode inductive tirée de l'expérience. Il est aussi connu pour son levier "capable de soulever la Terre". Il faut y voir là une métaphore bien entendu ! Et enfin, Archimède est connu pour ses machines de guerre lors du siège de Syracuse en 213 avant JC.

Les applications de la Poussée d'Archimède sont multiples : les poissons et leur vessie natatoire qui se gonflent de gaz issues de réactions biologiques, les sous-marins et leurs ballasts, ou les icebergs qui flottent du fait que la densité de l'eau douce est plus faible que celle de l'eau de mer.

Archimède connu une fin tragique en 212 avant JC lors du sac de Syracuse !

A bientôt !

Archimède et la Couronne de Hiéron

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Histoire de la Cosmologie : un univers parmi d'autres

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Nous allons maintenant clore cette série de billets sur la cosmologie avec la période actuelle, le XXIème siècle qui ne fait que débuter et qui s'annonce riche en théories fascinantes !

Notre horizon ne cesse en effet de s'élargir avec la notion de multivers. Ainsi en 2005, Leonard Susskind défend l'idée d'un paysage cosmique comprenant un multivers-bulle.

Du côté de l'astronomie et de l'observation spatiale, la première découverte directe d'exoplanètes autour de l'étoile Formahault a lieu en 2008. Depuis, on a dénombré plus d'une centaine d'exoplanètes - certaines semblables à la Terre mais sans pouvoir démontrer si elles abritaient la vie !

Dans mon article récent sur le livre des Frères Bogdanov, Le visage de Dieu, je vous ai parlé des satellites les plus sophistiqués dans l'exploration du Big Bang, depuis Cobe. Le plus récent et le plus performant, Planck, est lancé en 2009 et ses premières observations sur l'âge et les premiers moments de l'univers nous parviennent à partir de 2011 !

Une étape de plus a été franchie. Tandis qu'un multivers vertigineux a succédé à l'Univers infini, la place de l'homme sur Terre est remise en question par les bouleversements écologiques. Le récent typhon de novembre 2013 aux Philippines nous l'a encore montré !

Le modèle du multivers connait plusieurs variantes et des développements philosophiques divers. De 1998 à 2004, Peter Sloterdijk, philosophe allemand de son état, dans sa trilogie Sphères fait éclater les barrières et multiplie les horizons. Il préfère les bulles et les écumes à la perfection de la "boule".

Enfin, en écho aux crises écologiques, James Lovelock dans La Revanche de Gaïa, soutient l'"hypothèse Gaïa" de la Terre comme un vaste organisme aux propriétés vitales fragiles. La planète survivra en procédant à des "petits changements", faisant des humains les victimes de la "révolte d'une planète outragée".

Trois thématiques donc se dégagent au XXIème siècle, la place de l'homme sur une Terre en crise écologique, l'exploration des origines de l'Univers et la possibilités d'autres univers au sein d'un multivers (théorie découlant du paradoxe du Chat de Schrödinger notamment) !

Ceci clôt cette série - pour l'instant ! Je laisse aux prochaines générations le choix d'écrire la suite dans 100 ans !

A bientôt !

Histoire de la Cosmologie : un univers parmi d'autres

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Le visage de Dieu - Igor et Grichka Bogdanov

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Je vais maintenant vous livrer un billet qui fait complément à ma série "Histoire de la cosmologie", une présentation succincte d'un des derniers livres des frères Bogdanov, Le visage de Dieu.

Je suis bien conscient que les Bogdanov sont, comme d'autres personnalités -parceque ? - médiatiques comme Michel Onfray en philosophie ou Lorant Deutsch en Histoire - très controversés dans leurs domaines, l'astrophysique et les mathématiques.

Il y a peut-être dans cette controverse une part de fondement - tout scientifique ou plus largement tout intellectuel peut voir ses idées battues en brèche ou discutées - mais sans doute aussi une part de jalousie ! Je connais moi-même un peu les milieux universitaires et je peux vous dire que ce n'est pas le monde des Bisounours - il y a aussi des rivalités et des sentiments bassement humains !

Mais bon je m'égare... Le livre des Bogdanov commence par l'exposition des travaux de George Smoot et John C. Mather (prix Nobel de physique 2006). Lors d'une conférence, Smoot présente une "photographie" de l'univers 380000 ans après le Big Bang, le fond diffus cosmologique (prédit initialement par Gamow puis détecté par Penzias et Wilson) prise par le nouveau satellite ultra perfectionné COBE. Mais il a le malheur de dire qu'on peut y "voir le visage de Dieu". Cette simple métaphore va lui valoir d'être qualifié de créationniste. Or on sait que créationnisme et sciences ne font pas bon ménage !

On ne peut guère observer avant ces 380000 premières années -moment du découplage entre la matière et les photons - néanmoins afin d'en savoir plus, les hommes ont envoyé dans l'espace deux autres satellites encore plus fabuleux :WMAP et PLANCK. Le dernier satellite est parti en 2009 et les résultats arriveront sous peu !

Qu'y avait-il avant le mur de Planck, cet instant à 10 puissance moins 43 secondes ? Les satellites nous indiquent que l'Univers était en équilibre thermique au moment du découplage mais il existe de petites variations, des "rides de temps". Les équations -celles de Stephen Hawking - nous permettent de remonter du découplage au mur de Planck. Mais avant, on ne sait pas ce qui se passe ! Les lois de la physique quantique et de la Relativité ne s'appliquent plus. Il existe cependant toute sorte de théories telle la théorie des cordes.

Les Bogdanov proposent l'idée avant le temps réel et l'énergie, d'un temps imaginaire et de l'information. Il utilise la métaphore du DVD qui ne contient que des 0 et des 1 et fait vivre un monde dès qu'on le met en mode "lecture". Les théories et les explications des Bogdanov sont quelquefois ardus et quelquefois me laissent sceptique. Si il y a un Univers pré-Big Bang fait d'information comparé à un DVD qui a mis en route le DVD ? Dieu ?

On pourrait croire que les évènements pré-Big Bang relèvent plus du champ de la théologie. En fait, cette idée est absurde car la science est de moins en moins démunie !

Enfin, j'ai oublié de dire l'étonnement des scientifiques devant tous ces paramètres du cosmos qui permirent l'apparition de l'univers, de la vie, de la conscience. Une infime variation quelque part et l'Univers aurait avorté ! Doit-on imaginer une infinité d'Univers dont seuls quelqu'un uns ont aboutis ? Un multivers ?

J'aime bien les Bogdanov - et je me souviens de mes jeunes années fasciné devant Temps X. Ils ont un véritable don de vulgarisateurs. Néanmoins comme pour la théorie des cordes et une soixantaine d'autres théories cosmologiques actuelles, on est dans la spéculation. Quand aura-t-on les preuves ?

A bientôt !

Le visage de Dieu - Igor et Grichka Bogdanov

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Histoire de la Cosmologie - L'Ere de la Relativité

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Le XXème siècle voit encore croitre le cadre dans lequel on pense l'Univers. C'est le moment où Einstein pense et formule ses théories de la Relativité, Relativité restreinte en 1905 et Relativité générale en 1915.

La Grande Avancée est que l'on découvre que l'Univers a une Histoire ! Certes, il en a déjà une dès l'Antiquité mais pensée selon les récits d'Hésiode ou de la Genèse - donc d'un point de vue théologique.

Certes, Einstein n'allait pas dans ce sens ! Lui pensait un Univers Stationnaire mais ses équations démontraient pourtant le contraire ! C'est ainsi qu'il introduit la Constante Cosmologique pour compenser la contraction de l'Univers du fait de la gravitation avec une valeur qui pousse à son accroissement et donc équilibre le tout. Il le regretta pas la suite. Cependant, ironie de l'Histoire, l'Univers s'accroit plus vite que prévu du fait de l’Énergie Noire - donc la Constante Cosmologique pourrait se référer à l’Énergie Noire !

Mais revenons au début du XXème siècle, avant toutes ces théories ! A l'époque, les étoiles stimulent les imaginations et des vocations se sont sans doute créer lors de la projection, en 1902, du Voyage dans la Lune de Méliès : les aventures du professeur Barbenfouillis et de ses acolytes livrant une version féérique du cosmos !

Puis, comme on l'a dit, Einstein et De Sitter établissent le modèle de la Relativité générale dès 1915 tandis que le monde s'entretue dans la Première Guerre Mondiale. Ces théories sont confirmées par la preuve qu'apporte Arthur Eddington lors d'une éclipse solaire : la gravitation déforme l'Espace-Temps et la masse d'une étoile dévie la lumière !

L'Histoire de l'Univers se forme à partir de l'"atome primitif". C'est en, effet à partir de là que le chanoine Georges Lemaitre imagine un univers "évolutif", dès 1927.

En 1929, Edwin Hubble observe la fuite des galaxies, preuve d'un Univers en expansion !

Cependant, des philosophes restent attachés à la Terre et en 1934, Edmund Husserl, dans La Terre ne se meut pas, contre la doctrine copernicienne affirme que la Terre doit être considéré comme le sol originaire de notre ancrage corporel.

Côté scientifique, les théories continuent à s'affiner et en 1948, le Russe Georges Gamow prédit l'existence d'un rayonnement "fossile" - issu d'un lointain passé de l'Univers. Ce n'est qu'en 1965 que Penzias et Wilson découvrent accidentellement un bruit de fond en réparant une antenne Bell. Ils observent en fait le rayonnement fossile prédit par Gamow, vers 3°K. ils publient un article et obtiennent un Prix Nobel - contrairement à Gamow décédé entre temps d'une cirrhose du foie !

Cette origine de l'Univers est nommée dès 1950 par Fred Hoyle, lors d'une émission radiophonique à la BBC, "Big Bang" en la dénonçant car celui-ci défendait un Univers stationnaire.

Dans le champs de la philosophie, on continue de constater cet éloignement de la Terre et l'homme comme un simple -point de l'Espace-Temps - la perte de son enracinement premier dans la Terre. Hannah Arendt, dans Condition de l'homme en 1958, considère que cette distance théorique nous confère un pouvoir technique qui "risque même de mettre en danger le processus naturel de la vie". Que l'on songe aux dérives de la Raison - et de la Science /du progrès - et à ses perversions avec la planification de la Shoah et des génocides et Hiroshima et Nagasaki !

Je ne parlerais pas dans ce billet de la conquête spatiale, de la rivalité dans ce domaine entre USA et URSS (Spoutnik, Gagarine, le programme Apollo, MIR, les navettes etc...). Cependant, en posant le pied sur la Lune, l'homme rejoint Méliès et relève un temps la tête !

De l'Univers infini, on passe dans la deuxième moitié du siècle au multivers ! Ainsi en 1956, Hugh Everett, dans sa thèse à Princeton (le campus d'Einstein à partir des années 1930 et sa fuite d'Allemagne), évoque un multivers d'origine quantique. Cependant Relativité et physique quantique restent par ailleurs toujours inconciliables et Einstein qui pensait que "Dieu ne joue pas aux dès" contre l'avis de Niels Bohr, ne parviendra jamais à la théorie du Tout unissant les 4 forces fondamentales !

Sommes-nous seuls dans l'Univers ? Les années 1950 voient pulluler les films hollywoodiens d'invasions extraterrestres - issus de la littérature de SF - en vérité allusion à la menace bien réelle elle d'invasion soviétique - et dans ce cadre, en 1961, Frank Drake établit une équation permettant d'estimer le nombre de civilisations extraterrestres avec lesquelles nous pourrions entrer en contact !

L'Univers n'en finit pas de faire rêver en même temps que son infinité peut nous angoisser. L'imaginaire de l'homme est alors entre Star Trek et Alien !

A bientôt !

PS : Il y aurait encore beaucoup à détailler sur de nombreux points évoqués ici. J'aurais sans doute l'occasion d'y revenir dans l'avenir !

Histoire de la Cosmologie - L'Ere de la Relativité

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La découverte de l'électromagnétisme

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Le XIXème siècle, moment de grandes découvertes, peut être qualifier de "Siècle de l'électricité". Mais en réalité, les phénomènes électrostatiques sont connus depuis l'Antiquité !

L'étymologie du mot électricité provient du mot grec de l'ambre, elektron. L'invention de la boussole, en Chine, remonte à la dynastie Han, deux siècles environs avant J.C.

Mais ce n'est qu'au XIXème siècle - dans sa deuxième moitié, que l'on maitrisera vraiment la Fée Electricité à l'origine de la Seconde Révolution industrielle, après celle de la vapeur.

La théorie avance avec le Français Charles-Augustin Coulomb (1736 - 1806) qui donne le coup d'envoi et énonce le principe suivant : "l'attraction ou la répulsion entre deux charges électriques est directement proportionnelle au produit de ces charges et inversement proportionnelle au carré de la distance". Il y a là un air de famille avec le travail de Newton sur la gravitation !

En 1800, en observant la raie, poisson qui produit de l'électricité, Alessandro Volta a idée de la pile électrique. Dès lors qu'on peut produire et stocker de l'électricité, de nouvelles expériences peuvent se dérouler ! La technique de l'électrolyse et ses applications industrielles sont dès lors possibles !

C'est alors que l'on découvre que l'électricité et le magnétisme ont partie liée ! Le passage d'un courant, tel que démontré par le Danois Hans Christian Oersted (1777 - 1851), fait dévier l'aiguille d'une boussole.

Ceci stimule les travaux d'André-Marie Ampère (1775 - 1836) qui montre que deux courant électriques peuvent interagir entre eux par le biais de forces de nature magnétique. Il établit de nouvelles formules mathématiques à l'instar de Coulomb avant lui.

Mais les forces électromagnétiques dépendent non seulement de la distance mais aussi de la vitesse et de l'accélération. Dès qu'elles se mettent en mouvement, les particules ont plus de mal à être mise en équations. On va s'éloigner des similitudes avec les théories de Newton sur la gravitation !

En effet, les savants s'appliquent à englober la dynamique des charges dans une théorie unique avec la gravitation. L'Anglais Michael Faraday (1791 - 1867) va se pencher sur ces problèmes. Le cas de Faraday est exceptionnel car il grandit dans des conditions de pauvreté qui à priori lui barre la voie scientifique. Mais, relieur de métier, il apprend la physique et la chimie en lisant les livres qu'il relie ! Ce savant va explorer l'induction électromagnétique à l'origine de nos centrales nucléaires, thermiques, hydroélectriques ou éoliennes ! Le principe de base est qu'un aimant au voisinage d'un câble y fait circuler un courant électrique ! Faraday parvient ainsi à générer un courant au moyen d'un aimant ! Il établit par ailleurs la très importante notion de champ ou "lignes de forces" !

James Clerck Maxwell est né à Édimbourg en 1831, l'année ou Faraday ébauche ses "lignes de force". Contrairement à Faraday, sa famille est apparentée à la noblesse et il a étudié aux université d’Édimbourg et de Cambridge et dirige le prestigieux laboratoire Cavendish. Il va prendre très au sérieux les idées de Faraday. Il précise la géométrie des lignes de champ en se servant de limailles de fer. Maxwell va réaliser une synthè_se des travaux de Coulomb, Faraday et Oersted, bref rédige le précis mathématique qui rendra possible la réalisation de moteurs, magnétophones, appareils électroménagers, téléphone, téléviseurs et radios !

Bref tout un parcours d'effervescence intellectuelle !

A bientôt !

La découverte de l'électromagnétisme

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Histoire de la Cosmologie - Un univers infini

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Le Siècle des Lumières et celui de la Révolution industrielle voient s’accélérer les progrès scientifiques. L'astronomie ne fait pas exception !

Denis Diderot, en 1746, déiste puis matérialiste, développe l'hypothèse, en se basant sur le calcul des probabilités d'un Univers émergeant des mouvements fortuits de la matière.

En effet, les lois de la mécanique suffisent désormais à expliquer la formation et l'évolution de l'univers - Dieu s'efface peu à peu - mais l'homme, décentré, perd ses repères ! Dieu s'efface mais ne disparaît pas encore complètement.

Emmanuel Kant, en 1755, dans son Histoire générale de la nature et de la théorie du ciel, veut rendre compte de la naissance de l'Univers par les lois du mouvement. Cette mécanique céleste finit par dévoiler la marque de Dieu.

En 1796, Pierre Simon de Laplace suggère, en se basant sur Kant, qu'une nébuleuse primitive est à l'origine du système solaire.

Des progrès techniques et instrumentaux ont aussi cours ! En 1815, l'astronome Joseph von Fraunhofer invente le spectroscope. De nouvelles formulations et théories de même : en 1823, Heinrich Olbers reformule le paradoxe de la nuit noire.

Les littéraires apportent de même leur contribution au grand mouvement de la pensée. En 1848, Edgar Allan Poe rédige Eurêka où, dans ce poème en prose dédicacé à Humboldt, il soutient que le temps et l'espace ne font qu'un, tout comme la matière et l'esprit (Einstein avant la lettre !).

On invente, on reformule et dans ces temps d'effervescence, on classe ! En 1863, Angelo Secchi établit le premier classement d'étoiles par température.

Enfin, à la fin du XIXème siècle, un penseur, et non des moindres, qui marque une rupture (en clamant notamment "Dieu est mort"), Friedrich Nietzsche pose que l'Univers est l'une des idoles qu'il ausculte de son marteau. Brisant le cosmos fait à l'image de l'homme, selon lui l'Univers est un retour perpétuel de choses semblables. Il rompt ainsi avec la conception occidentale linéaire du temps, s'inspirant de philosophies asiatiques.

L'Univers est désormais infini mais ce n'est pas sa seule caractéristique ! Au XXème siècle, on postulera qu'il est aussi en expansion.

A bientôt !

Histoire de la Cosmologie - Un univers infini

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Histoire de la Cosmologie : La Révolution scientifique

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Dans l'entrainement de la Renaissance - permise elle-même par l'introduction de la Raison dans la Foi par la Scolastique, aux XVIème et XVIIème siècles, les moyens d'observations du ciel (lunettes, télescope) se perfectionnent et les méthodes changent.

Le grand changement voit avec Copernic, Kepler et Galilée, le passage du Géocentrisme à l'Héliocentrisme avec l'opposition véhémente de l’Église. La Terre n'est plus le centre.

Toujours docte, le ciel occidental s'ouvre à des perspectives infinies et l'Homme est poussé vers les marges de l'Univers.

En 1543, Nicolas Copernic publie De Revolutionibus où il soutient un système développé depuis 1514 qui place le Soleil au centre du monde.

EN 1576, Thomas Digges suggère que l'univers copernicien est infini.

Innovation technique en 1610 ! Galilée observe au télescope le satellites de Jupiter et y voit la preuve de l’invalidité du système géocentrique.

L’Église s'oppose à toutes ces innovations, ces thèses. Les savants doivent donc être prudent et Galilée se rétractera. Giordano Bruno eut moins de chance avec De l'univers infini et des mondes. Il est brûlé vif sur le Campo dei Fiori à Rome, pour avoir dépassé Copernic et défendu la thèse d'un cosmos infini, en expansion.

Au XVIIème siècle, les sciences repartent sur de nouvelles bases, avec René Descartes et son Traité du monde (1633) et surtout son Discours de la méthode (1637). Descartes reprend la vision galiléenne du cosmos mais conserve un Dieu créateur ayant fixé ses lois.

En 1670, Blaise Pascal, philosophe et scientifique déclare que les "espaces infinis [de l'Univers] [l']effraie" ! Ceci signale la condition modeste de l'Homme.

A la fin du XVIIème siècle, à l'approche des Lumières, Fontenelle peut déjà s'exprimer plus librement dans ses Entretiens sur la pluralité des mondes. Il s'appuie sur les livres de Wilkins, Bergerac et Borel et imagine que la Lune et les planètes, simples points dans l'Univers, sont habitées.

Pour assurer la cohésion de ces nouvelles vues, Isaac Newton parachève provisoirement l'ouvrage en proposant, en 1687, une loi de l'attraction universelle qui assure la cohésion d'un Univers statique et infini.

A bientôt !

Histoire de la Cosmologie : La Révolution scientifique

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Le Parc de Cerza

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De nos jours, on compte de plus en plus d'espèces menacées, par la pollution, par la chasse et la pêche ou par la déforestation. C'est pourquoi les parcs zoologiques jouent un rôle de première importance dans la préservation de ces espèces.

Le Parc de Cerza, en Normandie, dans le Pays d'Auge, près de Lisieux, se consacre à la reproduction et à l'élevage d'espèces menacées et organise des visites qui permettent d'observer quelques spécimens d'Asie ou d'Afrique, des lions, des tigres,des girafes, des rhinocéros, des ours, des bisons, des singes, des kangourous, des alligators, différentes espèces d'oiseaux ou de poissons.

Le parc s'organise suivant deux parcours : le Rouge et le Jaune qui requièrent respectivement une heure et une heure trente de marche en moyenne. Parallèlement, il est possible d'effectuer une ballade en petit train, laquelle dure 25 minutes et permet de faire le tour du parc. Il y a également une mini-ferme avec des chèvres et des chevreaux pour sensibiliser les enfants et des projections d'un film en 3D. Il est possible de se restaurer sur place dans les deux établissements : la Pagode et le Baobab.

A côté de l'aspect "visite", le parc a crée une association "Cerza conservation" qui invite le public à faire des dons qui seront investis dans différents programmes : protection des rhinos, des lions, des léopards, des gibbons...

J'ai eu l'occasion en avril 2011 de visiter ce parc. Il faisait beau et la journée s'est avérée agréable. Il y a plusieurs centaines d'animaux dans le parc et la diversité est une chose fort plaisante. Il est seulement regrettable que ces espèces ne puissent plus vivre dans leurs espaces naturels.

Le Parc de Cerza

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Chroniques du ciel et de la vie - Hubert Reeves

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Hubert Reeves est un astrophysicien contemporain, très médiatisé et qui a un point commun avec Albert Jacquard et Michel Onfray (deux figures dont j'ai déja parlé sur ce blog, respectivement à propos de Petite philosophie à l'usage des non philosophes et du Traité d'athéologie. Ce point commun, c'est d'être un intervenant régulier de la radio France Culture (radio à laquelle je consacrerais un jour un billet) dans une série de chroniques ou d'une série d'émissions.

Dans Chroniques du ciel et de la vie, Hubert Reeves rassemble et synthétise ses interventions radiophoniques de 2003 à 2005.

C'est un livre qui aborde de long en large un propos écologique : "la Terre n'est pas infinie" dit Reeves. Il nous rappelle en commençant son propos par une histoire de pigeon migrateur qu'il y a déja eu cinq grandes extinction depuis l'apparition de la vie sur notre planète et que nous sommes à l'aube de la sixième du fait de l'Homme, de l'industrialisation croissante depuis deux siècle. Mais l'humanité pourrait bien être cause et victime et disparaitre à son tour du fait de ses actes. Mais il y a une lueur d'espoir car nous avons aussi, si nous en prenons conscience, la possibilité d'inverser les choses.

"La Terre n'est pas infinie". Il y a une déforestation croissante, les zones de pêcfes se raréfient. Les réserves de pétroles sur lesquelles reposent nos éconoùies vont décroissante. Les chroniques d'Hubert Reeves reviennent sur les différentes agressions que l'Homme porte à la planète.

Parmi ces agressions, il y a le problème du gaz carbonique, rejetté par les automobiles, les usines et l'agriculture. Il y a la déforestation, la diminution de la couche d'ozone (qui nous protège des ultra-violets) et la fonte des glaciers qui a pour effet d'augmenter le niveau des mers. On l'a bien vu ces dernières années, les inondations se multiplient, le climat se dérègle.

En bon astrophysicien, Hubert Reeves incorpore des données cosmologiques à son exposé. Il parle ainsi de l'effet de serre sur la planète Vénus où les températures avoisinent 480 degrés celsius. Il évoque également les cycles de rotations de la Terre et du Soleil, les périodes de glaciation, la menace des astéroides et des supernovas. Enfin, il s'interroge sur la possibilité d'une vie ailleurs dans l'univers au moyen de la théorie des trois fenêtres.

Si l'Homme venait à disparaitre, ce serait toute sa Culture qui disparaitrait avec lui, les oeuvres d'arts, la littérature, la peinture, la musique et cela est ce qui est le plus dommageable aux yeux du scientifique canandien.

Je vous renvoie évidemment au livre pour en savoir plus. Il est édité en Points Seuil "Sciences S191".

Reeves est très didactique, très pédagogue et clair. Son livre se lit agréablement et n'est pas pompeux. Il utilise des métaphores faciles à assimiler telle celle du radeau.

Le débat sur l'écologie est loin d'être terminé!

A ce propos, j'ai ouvert depuis peu un troisième blog "Les Voyageurs de la Science" qui aborde la vulgarisation scientifique. Il y a à ce jour un article d'astronomie et un autre sur la cellule vivante.

Je vous donne le lien : http://les-voyageurs-de-la-science.over-blog.com/

A bientôt !

Chroniques du ciel et de la vie - Hubert Reeves

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