Overblog
Follow this blog Administration + Create my blog

arts

Anthropologie structurale - Claude Lévi-Strauss (4ème partie)

Posted on

Dans les années 1940 et 1950, Lévi-Strauss peaufine sa méthode structurale dans le domaine de l'anthropologie, discipline qu'il a contribué à faire évoluer de la simple analyse et mesure physique vers une science qui crée des concepts et élaborer des théories. Depuis le début des années 30 et son séjour chez les Nambikwara - puis durant son exil aux USA durant la Seconde Guerre mondiale, l'auteur de Tristes tropiques, s'affaire surtout sur les études de parenté dans la continuation d'un Radcliffe-Brown et sur l'organisation social ( voire mes deux articles sur les Sections 1 et 2)  puis petit à petit, il se tourne vers l'étude des mythes. Mais dès les années 1940 - et les deux chapitres 13 et 14 de la Section "Art" sont les plus anciens d'Anthropologie structurale.

Lévi-Strauss montre la permanence des Mythes - qui perdent au fil du temps tout en changeant des éléments - et se transmettent dans les récits mais aussi dans les objets d'arts, les objets culturels ou les poteries par exemple. Les structures sont donc des choses un peu permanentes même si elles subissent des transformations.

En faisant cela, notre spécialiste des Mythes lance des ponts entre l'ethnologie/ ethnographie et l'archéologie - car le passé subsiste et perdure dans le présent. Ponts aussi avec l'Histoire de l'Art ! Et les Mythes sont là d'un peuple à l'autre Le présent permet donc ici d'accéder au passé. Ici, Le Mythe - à travers notamment l'Art -  fait le lien entre des régions éloignées géographiquement et temporellement.

Lévi-Strauss étudiera plus en profondeurs les Mythes dans les quatre tomes des Mythologiques. Mais il est déjà question des Mythes dans le chapitre 14 qui mentionne une dyade autour d'un "serpent au corps rempli de poissons", le serpent Lik. On retrouve ainsi ce serpent sur des vases.

Mais avant ce chapitre 14, dans le chapitre 13, Lévi-Strauss mentionne les similitudes et les communications entre les arts de l'Amérique du Nord-Ouest et la Chine antique - le dédoublement de la représentation. Il note une stylisation intense, un schématisme et un symbolisme, des images dédoublées, une dislocation des détails particuliers détachés de l'ensemble ainsi qu'une symétrie très élaborée - avec des  symétries de détails - dans des cultures différents et pas ces ressemblances ne sont pas liées à la théorie du diffusionnisme. C'est en effet cette théorie, que l'on doit à Franz Boas qui est révoquée.

Ce chapitre 13 est le seul du recueil d'articles qu'est Anthropologie structurale à contenir des  photos : poteries, vases , tatouages, etc,... Il devait donner lieu par la suite, en 1975, à l'ouvrage La Voix des Masques du même Lévi-Strauss.

La thèse est que "les Arts expriment des Mythes quand il n'ont pas directement une fonction religieuse." Et les points communs entre ces Mythes et ces Arts suggèrent une structure mentale commune sous-jacente.

Lévi-Strauss porte son étude sur les masques à volets, appellés ainsi par l'auteur tandis que depuis on dit plutôt "masques à transformations". Mais il est aussi question des tatouages - de visages notamment - et des maquillages. Notre anthropologue estime que la fonction religieuse de ces Arts primitifs a dégénéré en fonction simplement ornementale. N'est-ce pas aussi le cas de l'Art occidental ?

Je vous dis à bientôt pour la Section 5 : "Méthodes et enseignements" - sur laquelle j'ai fait un exposé dans le cadre de mes études universitaires.

A bientôt !

PS : Cet article est le centième dans la catégorie "Essais" sur Overblog mais il y a bien plus d''Essais" car la section est doublée par la section '"Essai" au singulier, suite à une vieille erreur et inattention au départ de ma part - que je n'ai pas encore corrigée mais que je rectifierais peut-être un jour ?

Anthropologie structurale - Claude Lévi-Strauss (4ème partie)

See comments

Les forçats - Bruno Gibert

Posted on

J'ai littéralement "dévoré" Les forçats en l'espace d'une nuit. Ce court roman (150 pages) de Bruno Gibert nous emmène dans le monde de l'art dont il nous dresse un panorama, l'art contemporain j'entends !

Ce livre est aussi autobiographique puisque Gibert y revient sur son parcours d'artiste, d'abord peintre - qui ne parvient pas à percer - puis qui trouve sa voix comme écrivain en maniant les mots et non les couleurs. Mais ce livre est aussi un hommage à son ami, l'autre artiste, Edouard Levé - appelé "Ed" dans le roman, qui se suicida dans la quarantaine en 2007.

Le livre raconte les nombreux projets artistiques de chacun de des amis : série de carte de France en tapis, portraits de célébrités. Gibert y présente les artistes auxquels il voudrait ressembler, évoque son maître, un certain John - avant de rompre avec lui pour différents artistiques. Il dit aussi préférer les "croûtes" à ces artistes qui mettent en scène l'indignation, comme ce Lego Auschwitz, pour faire parler d'eux. Là encore tout est question d'implication et de sincérité.

Ed, lui, est un drôle de figure ! Très cultivé, fils d'une famille bourgeoise avec laquelle il a plus ou moins rompu et se retrouvant sans le sous, le gars est un peu inadapté à la société et aux relations humaines. Une vie de couple est ainsi un mystère pour lui ! Par contre, pour tout ce qui touche aux mondanités de l'art, il est très à la pointe et même plus impliqué que Bruno Gibert ! Lui se fera connaître par une série de peintures puis surtout de photographies ! Il écrira aussi un roman mais finira par se pendre chez lui !

Voilà un roman que je vous recommande, bien écrit, au style limpide et vivant, avec quelques audaces. Ca se lit vite en plus !

A bientôt !

Les forçats - Bruno Gibert

See comments

L'Histoire de l'art vue par Hegel - L'art symbolique

Posted on

Hegel est un philosophe ardu à lire mais tellement brillant ! Nous allons aujourd'hui nous intéresser à ses théories sur l'art. L'Art, pour Hegel, relève avec la Religion et la Philosophie, de l'Esprit absolu qui succède lui-même à l'Esprit subjectif et à l'Esprit objectif.

L'art qui va nous intéresser ici, pour illustrer notre propos, est l'architecture  - c'est un art du dessin - comme la sculpture et la peinture, dans lequel notamment Michel-ange a brillé à la Renaissance. Pour Hegel, l'architecture est un langage, et c'est à ce titre qu'elle est un art, quand elle se différencie des productions purement fonctionnelles. Elle est alors dite autonome, ce qui se produit lorsque la fonction et la forme ne sont pas séparées ! Ou encore quand elle ne sert pas seulement à satisfaire des besoins pratiques !

L'architecture devient autonome et langage, lorsqu'elle communique certaines représentations qui façonne l'"extériorité sensible", l'espace que nous percevons autour de nous, dans les trois dimensions !

L'art permet de manifester l'Absolu et il a longtemps été associé à la religion. Hegel considère alors que c'est au moment où il est associé au religieux que l'art est le plus libre. L'art est mis au service des dieux, manifeste l'Absolu mais en réalité, à travers l’œuvre d'art, c'est lui--même que l'artiste exprime !

L'art imite-t'il la nature ? Au départ, peut-être ! Se référer à la "religion des fleurs" en  Inde ! C'est une première étape de l'art symbolique ! Puis il s'en affranchit en géométrisant les formes. C'est la seconde étape de cet art symbolique !

L'Histoire de l'art et de l'architecture comprends trois âges pour Hegel : l'âge symbolique, l'âge classique et l'âge romantique. On part de formes lourdes qui vont s'affiner ! Nous allons nous intéresser aujourd'hui à l'art symbolique avec l'architecture égyptienne.

Dans l'art symbolique, à travers l'architecture, le contenu spirituel de la représentation est d'abord général et abstrait. Il y a chez les Égyptiens, auxquels nous allons nous intéresser, une géométrisation des formes et de la nature - même dans la représentation des personnages ! Mais le plus bel exemple est la pyramide qui a une forme de tétraèdre et qui est un universel abstrait avec un côté spirituel : le tombeau d'un Pharaon.

En réalité, l'architecture est l'art symbolique par excellence ! La pyramide est une représentation de l'Absolu alors que par la suite, dans l'art classique, avec le temple grec, on a affaire à une construction qui contient une représentation de l'Absolu.

La pyramide est l'exemple parfait d'une œuvre symbolique (au sens historique), car, si elle possède une figure, c'est une figure abstraite. Certes elle est un tombeau mais elle existe de manière autonome par rapport au tombeau.

L'architecture est un langage muet qui gagne en autonomie. Les architectures doivent demeurer des symboles et pas seulement des signes. Elles communiquent donc des représentations mentales.

Je vous parlerais prochainement de l'art et de l'architecture classiques !

A bientôt !

PS : Pour concocter ce billet, je me suis appuyé sur les cours de Philo/ Esthétique que je suis à la fac, et d'un blog intitulé "Le phiblogZophe" consacré à la photographie, à l'architecture et au cinéma - et à Heidegger !

L'Histoire de l'art vue par Hegel - L'art symbolique

See comments

Tout l'Art de Rogue One - A Star Wars Story - Huginn & Muninn

Posted on

Comme pour les précédents films, Rogue One fait l'objet d'un "Art of" !

C'est Doug Chiang, directeur de la création et vice-président de Lucasfilm, qui est chargé de mener l'équipe des "Concepts Artists". Comme pour chaque film, la préproduction débute par d'intenses séances de brainstorming où les artistes dessinent à tout va toutes sortes d'idées dont seule une petite partie sera retenue pour le projet final !

Chiang n'est pas un nouveau venu car il a œuvré sur les Episodes I, II et VII.

Ce superbe ouvrage nous montre un grand nombre de ces dessins, regroupés par planète : Lah'Mu, Yavin 4, Jedha, Eadu, Mustafar et Scarif - par ordre d'apparition dans le film !

Petit à petit le scénario va se faire visuel. L'idée de base vient de John Knoll, un gars des effets spéciaux, qui pense à une équipe d'espions qui va subtiliser les plans de l'Etoile de la Mort. a l'origine, ce pitch devait être utilisé pour l'hypothétique série télé Star Wars en Live Action, évoquée à partir de 2005 mais qui est devenue depuis une Arlésienne !

Le défi pour les concepteurs - et Gareth Edwards le réalisateur - était de trouver un bon compromis entre fidélité et innovation ! Sur ce point, c'est parfaitement réussi ! On est en terrain connu et pourtant, on est surpris ! Il faut dire que cette Galaxie est très vaste !

Ralph McQuarrie est vraiment l'artiste dont tout est parti, qui a posé les fondations ! En effet, on retrouve dans ces dessins et dans le film, le Château de Vador, qui à l'origine est une création du dessinateur de Boeing, pour Le Retour du Jedi - mais qui n'avait pas été retenue à l'époque !

L'intérêt de ces "Art of" est qu'on voit l'évolution des concepts et il y a  fort à parier que des idées non retenu sur Rogue One seront recyclées dans l'avenir !

On constate aussi que les décors des différentes planètes, au fil du film, s'éclaircissent - pour signifier que Jyn Erso, l'héroïne principale, a les idées de plus en plus claires !

Voilà, je ne développe pas plus car l'expérience de ce livre est avant tout visuel et ne passe pas forcément avec des mots !

Je vous dis à bientôt avec le "Rogue One - Le guide visuel ultime" !

PS : Et évidemment alors que 2016 se termine, une petite pensée pour Carrie Fisher et Kenny Baker qui nous ont quitté !

Tout l'Art de Rogue One - A Star Wars Story - Huginn & Muninn
Tout l'Art de Rogue One - A Star Wars Story - Huginn & Muninn

See comments

Le meilleur des illustrations Star Wars

Posted on

Depuis quelques années, on voit fleurir sur le marché français des "beaux livres" autour de Star Wars ! Parmi ceux-ci, il y a "Le meilleur des illustrations Star Wars" avec un avant-propos d'Howard Roffman et une introduction de Steven Heller.

Star Wars est devenu rapidement, dès sa sortie en 1977, un phénomène mondial qui a enflammé les imaginaires des artistes des quatre coins du globe ! De plus, l'illustration tient un grand rôle dans cette saga visuelle. Pour preuve, les rêves de George Lucas ont d'abord été mis en images par l'artiste de la firme Boeing, Ralph McQuarrie qui réalisa une demi-douzaine de dessins conceptuels pour proposer le projet aux studios dès sa genèse !

D'autres artistes très célèbres ont contribué au mythe et on retrouve leurs illustrations dans ce recueil - en pleine page - par exemple Drew Struzan qui réalise de nombreuses affiches des films - et aussi de romans - Star Wars ! Citons aussi les frères Hildebrandt qui travaillèrent sur le projet multimédia "Shadows of the Empire" ou encore Dave Dorman. On a pu par ailleurs apprécier le travail de ses trois derniers artistes dans des "Art of".

Les artistes de l'ouvrage sont de toutes les nationalités ! Avec une prédominance d'Anglo-saxons mais on trouve aussi des Japonais tels Tsuyoshi Nagano ou Tsuneo Sanda... Mais aussi le Français Philippe Druillet, collaborateur de Pilote ou Metal Hurlant !

En ce qui concerne la Prélogie, on songe aux croquis et dessins de Doug Chiang !

Un superbe ouvrage pour le plaisir des yeux, édité par Huginn & Muninn à qui on doit déjà d'autres beaux livres sur la saga !

A bientôt !

Le meilleur des illustrations Star Wars

See comments

Degas Danse Dessin - Paul Valéry

Posted on

Paul Valéry a côtoyé les plus grandes éminences de son temps : Bergson, Poincaré, Mallarmé, Gide, mais aussi les peintres et parmi eux Degas. De plus, l'auteur du" Cimetière marin" et des Cahiers - sur lesquels j'ai effectué mon mémoire de Master II de Lettres - avait un coup de crayon remarquable !

Dans cet essai, Degas Danse Dessin qui contient une trentaine de courts textes, rassemblés en 1938, il livre ses réflexions sur l'artiste Degas et son art, des anecdotes et des souvenirs !

Edgar Degas était un peintre au fort caractère, ombrageux, et qui poussait la recherche picturale jusqu'au perfectionnisme. Valéry raconte que l'artiste cherchait toujours à retravailler ses tableaux, pour en gommer les "imperfections". Degas avait médité longuement sur ce qu'est la peinture et se fâchait souvent sur le sujet. Il ne se considérait pas réellement comme un "impressionniste", exécutant des paysages en réalité réalisés en intérieur comme un panorama de rocher effectué en observant des morceaux de charbons de son poêle !

La peinture est observation, interprétation par un "tempérament" et une forme d'intelligence !

L'artiste peintre Degas analysait aussi le mouvement - le mouvement gratuit - celui des Danseuses ! Ses esquisses, études, tableaux et statues de l'Opéra sont très célèbres comme la Petite Danseuse de 14 ans. Il s'appuyait aussi sur la photographie qui allait bientôt engendrer le cinéma ! Valéry s'interroge par-ci, par-là sur le rapport et la coordination entre l’œil et la main, déplorant qu'il n'existe en fait aucune étude scientifique sur le sujet !

A travers Degas, c'est aussi sur tous les peintres et les écrivains - les artistes - de la Belle Époque que Valéry s'attarde ! Avec une plume toujours aussi incisive, précise et une réflexion féconde !

Valéry est décidément l'intellectuel pur, celui qui s'est engagé profondément dans la réflexion méditative et c'est pour cela que je l'estime beaucoup !

Je vous renvoie aussi à son Introduction à la méthode de Léonard de Vinci chroniqué par ailleurs sur bibliothèque-éclectique jadis !

A bientôt !

Degas Danse Dessin - Paul Valéry

See comments

Musée des Impressionnismes de Giverny

Posted on

J'ai eu l'occasion en ce 8 mai 2015 de visiter le Musée des Impressionnismes de Giverny qui consacrait une exposition temporaire à Degas avec des collections venues du Musée d'Orsay ! Petite présentation du lieu !

Le Musée des Impressionnismes succède en 2009 au Musée d'art américain de Giverny, crée en 1992. L'endroit étudie les suites du mouvement de peinture initié dans la deuxième partie du XIXème siècle par Manet, Renoir, Monet et Degas parmi tant d'autres, privilégiant les paysages extérieurs vus sous une certaine lumière !

Le musée est géré par la Fondation Terra et possède une salle intitulée "Autour de Monet" qui expose des œuvres impressionnistes et post-impressionnistes.

Le batiment qui abrite les collections est entouré d'un jardin où vous pouvez admirer - et sentir - des essences de fleurs de toutes les couleurs. Il est également possible de se restaurer !

Les villes entre Trouville, Rouen et Paris, les bords de Seine, sont en effet un haut lieu de ce courant de peinture qu'est l'Impressionnisme !

En fait, toute la ville de Giverny est un lieu dédié à la peinture, galeries, jardins et aussi - et surtout ! - la maison de Claude Monet, son jardin initial et son jardin d'eau ! De nombreuses boutiques de souvenirs vous permettront d'acquérir des objets décorés d’œuvres dédiées ou des ouvrages instructifs sur le sujet !

Concernant l'exposition temporaire Degas - j'aurais l'occasion de commettre dans le futur des billets sur tous ces peintres, Degas, Monet... - elle est très bien conçue, intéressante et bourrée d'informations ! Vous y trouverez évidemment les danseuses de l'Opéra, les paysages mais aussi les premières esquisses, des fusains, l'influence sur le peintre des classiques et des italiens ! C'est -je l'ai dit ! - très intéressants mais d'autant plus si vous vous y connaissez déjà un peu sur le sujet - sinon une petite recherche préalable s'impose !

Dans le musée, des activités pour les enfants, pour les adultes, pour les groupes sont également organisées !

Une très bonne journée pour moi et mes amis - avec un temps radieux !

A bientôt !

Musée des Impressionnismes de Giverny

See comments

Picasso ou la Révolution Picturale - Généralités

Posted on

Pablo Picasso nait en 1881 à Malaga - En Espagne - et décède - à 91 ans - en 1973 à Mougins, en France. Il passe sa jeunesse en Espagne d'un père artiste-peintre néanmoins il demeurera la majeure partie de sa vie en France.

Le petit Pablo n'est pas un enfant particulièrement précoce.... En effet, il savait à peine lire à 10 ans. Mais il s'exerce au dessin, et, dans ce domaine, il se révèle être un prodige !

A Barcelone, en 1896, il est reçu à l'école de la Llotja - où enseigne son père - ayant réalisé en un jour le projet d'admission qui prend généralement trois mois aux élèves ! Cette même année, il peint L'Enfant de chœur et Science et Charité. Il partage alors un atelier qu'il loue Rue de la Plata avec son ami Manuel Pallarès.

En septembre 1897, Pablo Picasso intègre l'académie royale de San Fernando à Madrid mais la quitte vite, ne s'y plaisant pas. Il retourne alors à Barcelone - en 1900 - et y expose pour la première fois à 19 ans - à Els Quatre Gats, un cabaret de la bohème - et par la suite part pour Paris où il s'installe dans le quartier Montmartre, là aussi quartier de la bohème et des artistes.

Picasso va alors traverser différentes "périodes" : "période bleue" de 1901 à 1904 puis "période rose" de 1904 à 1906.

Puis c'est la création du cubisme en 1907 - avec son comparse Georges Braque. Picasso a - entre 1907 et 1909 - subit des influences africaines qu'on retrouvera notamment dans Les Demoiselles d'Avignon.

Dans le cubisme, tous les objets sont une recherche sur la géométrie et les formes - où les objets se retrouvent fractionnés, réduits en petits carrés.

Durant l'année 1912, l'artiste espagnol réalise ses premiers collages et assemblages.

La Guerre 14-18 met fin à sa vie de bohème parisienne ! Il trouve un nouveau souffle grâce à sa rencontre avec Jean Cocteau qui le conduit en Italie. C'est la fin du cubisme pour Picasso. A la fin de la Grande Guerre, il expose avec Matisse, se marie avec la danseuse russe Olga Khokhlova avec comme témoins Cocteau, Max Jacob et Apollinaire.

Picasso aborde sa période surréaliste en 1925. On le voit le peintre évolue en fonction de sa vie et de ses drames. La période surréaliste mériterait un billet à elle seule !

A la suite du bombardement de Guernica lors de la Guerre Civile Espagnole, le 26 avril 1937, Picasso peint son célèbre tableau éponyme, torturé, et dénonce la guerre et ses horreurs !

On ne s'appesantira pas sur la fin de la vie de Picasso - l'artiste fera l'objet d'autres articles plus détaillés ! On peut toutefois dire qu'après la fin de la Seconde Guerre mondiale sa peinture se fait plus optimiste comme l'atteste le tableau La Joie de vivre. Le 5 octobre 1944, Picasso adhère au parti communiste et demeure un artiste engagé !

Cet article est le fruit de la collaboration entre Yves et Syric dans le cadre d'un échange entre leurs blogs respectifs !

Pour Yves : http://milletableaux.eklablog.com/ (où vous pourrez voir un "futur Picasso en herbe" !)

et

Pour Syric : http://biblio-drizztversion2.overblog.com/

et

http://bibliotheque-eclectique.eklablog.com/

A bientôt !

Picasso ou la Révolution Picturale - Généralités

See comments

Quelques considérations sur les origines de l'art

Posted on

Ces temps-ci, afin de compléter mes connaissances sur le cinéma, je me suis lancé dans la lecture du livre d'André Bazin, Qu'est-ce que le cinéma ? dans la collection 7èmeART chez l'éditeur cerf-Colet ! C'est un recueil d'articles.

Je pense être en mesure de produire au fil du temps une série de billets sur les aspects évoqués dans ces articles, billets qui viendront astucieusement s'intercaler aussi dans mes "Chroniques cinéphiliques" !

Je commence aujourd'hui en partant sur le premier article du livre qui s'intitule "Ontologie de l'Image Photographique" que je mêle à des réflexions personnelles, d'autres lectures (notamment les derniers livres de Roland Barthes sur la photographie) et les cours que j'ai suivis l'année dernière à la fac sur les relations entre les Lettres et les Arts.

L'Art au début de son histoire était d'influence religieuse. Il n'était pas à proprement parlé figuratif ou représentatif et était en réalité bien plus que cela. La "représentation" artistique n'en était pas une et ne se substituait pas son image à la réalité mais était la réalité !

Je m'explique ! Le bison que les peintres-shamans de la Grotte de Lascaux peignaient sur les murs n'étaient pas une représentation de l'animal mais l'animal et le peindre percé de flèches était supposé procurer une chasse victorieuse. Dans les faits, c'est probablement encore plus compliqué que cela - comme on est avant l'écriture, il est difficile de se faire une idée. On est à l'époque de la pensée magique avant la pensée mythique !

Les Égyptiens vouaient un rapport particulier à la Mort. Elle était au centre de leurs préoccupations et la Religion permet du moins l'interrogation sur la Finitude. Les habitants de la région du Nil embaumaient leurs morts et pratiquaient la momification sur les notables. Mais il pouvait arriver que la dépouille soit corrompue physiquement. Une statuette était alors utilisée et placée dans la tombe pour servir de corps de rechange pour l'âme du défunt. La statuette, l’œuvre d'art, ne sert donc pas à des fins contemplative mais à des fins religieuse. Elle n'est pas une image de la réalité, elle est la réalité !

L'image photographique - comme le montre André Bazin - est une forme d'embaumement. Une façon de figer le temps par delà la Mort. Dans la photographie, on "prend" du réel. La Nature devient Art et il n'y a pas comme dans la peinture, ce "style", cette "subjectivité" de l'artiste - encore que cela peut se discuter !

La photographie et le cinéma sont des procédés techniques tout autant qu'artistiques. Le cinéma est aussi un langage et possède sa grammaire.

En peinture, l'image a d'abord servi à des fins religieuses et non à représenter l'Homme. Puis avec le Quattrocento est venu la représentation en "Perspective". On prend de la profondeur de champs !

La révolution suivante est la photographie qui reproduit mécaniquement la réalité ! Dès lors, la peinture de déplace vers l'art non-figuratif puis l'abstraction. Ce sont les évolutions du début du XXème siècle, fauvisme, cubisme, surréalisme en peinture... puis Art Abstrait...

Pour ceux que l'introduction de la perspective en peinture intéresse, je vous revois au billet que j'ai fait en juillet 2012 sur Myrkos, la BD de Kraehn et Miguel !

Désolé pour le caractère un peu décousu des propos ci-dessus mais ces précisions sont tout de même de bons compléments à divers de mes billets !

A bientôt !

Quelques considérations sur les origines de l'art

See comments

Le Louvre - Antiquités Egyptiennes

Posted on

Le Musée du Louvre n'a cessé, au cours de son histoire, d'agrandir ses collections ! Il a bénéficier, en particulier des "prises de guerre" de Napoléon Bonaparte, en particulier des apports de la "campagne égyptienne". Champollion, considéré comme le père de l’Égyptologie, fut directeur du "musée égyptien" du Louvre à partir de 1826.

Les collections "égyptiennes" occupent trois ailes : Denon, Richelieu et Sully. Je ne parlerais pas ici des pièces de l’Égypte romaine et copte mais aborderais la collection "Levant" et les collections de l'Ancien et du Nouvel Empire.

Dans l'Aile Sully, on trouve la collection "Levant" - au Rez-de-Chaussée. Parmi ces pièces, il y a le cercueil de la dame Madja (vers 1450 av. JC), une statue de la déesse-lionne Sekhmet (1391 - 1353 av. JC) et une figurine d'hippopotame (vers 2033 - 1710 av. JC).

A la fin du Moyen Empire, on déposait souvent dans les tombes - celles des hauts fonctionnaires en majorité - dans des coffrets bien fermés, des effigies d'animaux, de dieux censées protéger le défunt dans son voyage dans l'au-delà. Ces statuettes - comme celle d'hippopotame mentionnée plus haut - sont en faïence ou bien en calcaire ou en bois.

Au Louvre sont également conservées des pièces de renommée mondiale, tel le célébrissime poignard du Gebel el-Arak de la période pré-dynastique ou encore période de Nagada. Son manche est sculpté des deux côtés avec des représentations de scènes de chasse et de guerre. On trouve aussi - dans la même période (3000 avant JC) la Stèle du roi-Serpent.

L'Ancien Empire est représenté par la Stèle de Néfertiabet (retrouvée emmuré dans un tombeau de Gizeh) qui représente un festin funèbre offert à une femme de haut rang. il s'agit probablement d'une soeur du roi Kheops. Tout ce dont la dame aura besoin dans l'au-delà est représenté sur la stèle.

La pièce la plus emblématique du département égyptien du Louvre est probablement le Scribe accroupi (2620 - 2500 av. JC). C'est un chef-d’œuvre de la statuaire égyptienne taillée dans un bloc de calcaire qui représente un fonctionnaire du pouvoir égyptien.

Citons aussi les statues de L'inspecteur des scribes Raherka et sa femme Merséankh (vers 2350 av. JC), la dame Nay (vers 1400 av. JC), la dame Touy, (1400 - 1350 av. JC) et le Portrait de Sénynéfer et Hatchepsout (vers 1410 av. JC).

Il y a aussi, à côté de statues, des stèles et des objets funéraires, des objets du quotidien égyptien. Ainsi, pour le Nouvel Empire, une Cuiller en forme de jeune fille nageant. Mais il pouvait tout aussi bien s'agir d'un récipient pour cosmétique, d'un talisman ou d'un simple objet d'art - de la période 1400 - 1300 av. JC.

On trouve aussi pour le Nouvel Empire des représentations de ses Pharaons : un Corps de femme (Néfertiti ?), le roi Aménophis IV - Akhénaton, Akhénaton et Néfertiti et Amon, protégeant Toutânkhamon - on est aux environs de 1340 av. JC.

Bref, des très belles collections d'art antique qui côtoient des œuvres mésopotamiennes, grecques ou romaines notamment mais ceci sera une autre histoire dans d'autres billets !

A bientôt !

Le Louvre - Antiquités Egyptiennes

See comments

1 2 > >>