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James Bond 007 - On ne vit que deux fois

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James Bond est de retour - sous les traits de Sean Connery - dans ce film de 1967, On ne vit que deux fois - réalisé par Lewis Gilbert et qui constitue le cinquième opus de la série.

Le célèbre agent britannique du MI-6 semble pourtant mal engagé puisqu'il est "tué" dans la séquence pré-générique ! Mais il s'agit en fait d'un stratagème pour pouvoir enquêter librement sur des vols de vaisseaux spatiaux qui constituent une menace entre les deux superpuissances USA et URSS en pleine Guerre Froide. Bond est donc en réalité bien vivant, ce qui explique le titre et l'allusion à une deuxième vie !

Cet opus nous entraine au pays du Soleil Levant et nous fait découvrir les Services secrets japonais - menés de main de maitre par un certain Mr. Tanaka (de son prénom "Tigre"), organisation assez efficace aux protocoles éprouvés et à la rigueur héritée des samouraïs !

Il y a donc une "ambiance" japonaise tout au long du film : on découvre le sumo, les rites (les religions locales étant -rappelons-le - le Taoïsme et le Shintoïsme), les costumes traditionnels, l'habitat en papier de riz, la nourriture, le saké... Mais ne nous le cachons pas, c'est une "spiritualité" qui nous est montrée qui reste très superficielle, de pacotille et à la sauce hollywoodienne ! On n'est certes pas devant un documentaire ethnologique.

L'exotisme a cependant toujours été une composante des "James Bond" !

Tout comme les "James Bond Girls", ici des beautés asiatiques - hormis la présence de l’actrice Karin Dor ! Ces jeunes femmes - alliés ou antagonistes - ont des destins tragiques, ce qui est fréquent dans les films de la franchise ! C'est notamment le cas de Helga Brandt (jouée précisément par Karin Dor) que 007 tente de détourner. Elle est le "bras droit" de Mr. Osato, patron de Osato Chemicals, fer de lance de l'industrie florissante japonaise et couverture d'une organisation criminelle bien connue des fans de 007. Miss Brandt a des méthodes d'interrogatoires d'un genre particulier. Elle est en réalité le N°11 du Spectre, car c'est de l'organisation de Blofeld qu'il s'agit ici !

Blofeld qui est toujours accompagné de son emblématique chat - et qui ne tolère pas l'échec - et à pour cela recours à d'autres animaux - cette fois pas des requins mais des piranhas ! Cette ménagerie ne souligne-t-elle pas le côté bestial du Spectre et de son chef ?

Les services secrets britanniques fournissent toujours notre agent préféré en "gadgets" : la cigarette tueuse et la "Petite Nelly", laquelle donne lieu à une bataille aérienne entre cette ULM et quatre hélicoptères !

Le film se termine par une bataille rangée entre les hommes du Spectre et les "ninjas" de Tanaka (leitmotiv que l'on retrouve - la bataille entre deux groupes paramilitaires - dans Opération Tonnerre et Moonraker !). La base de Blofeld est investie mais celui-ci prend la fuite et reviendra dans le film suivant Au service secret de sa Majesté dans lequel Bond se lance à sa poursuite !

Enfin, signalons que Sean Connery retrouvera la culture japonaise au cinéma dans un autre film - qui n'est pas un James Bond - et qui n'est autre que Soleil Levant de Philip Kaufman, œuvre de 1993 où il partage la vedette avec Wesley Snipes.

A bientôt !

James Bond 007 - On ne vit que deux fois

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1Q84 - Livre 2 - Haruki Murakami

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Qui sont les Little People ? En tout cas, ils sont au centre du livre 2 de 1Q84 qui lève de gros coins du voile - entre les mondes (de 1984 et 1Q84) !

Dans le tome 1, Tengo et Fukaéri ont composé ensemble le roman La Chrysalide de l'air et ont de ce fait engagé une action anti-Little People. Cette action, l'oeuvre d'un écrivain dans le roman de Murakami permet en outre une mise en abyme. Murakami peut livrer sa conception de l'écriture à travers le personnage de Tengo. Plus fort encore le monde réel de 1984 et celui fictif du roman, 1Q84 (celui de la Chrysalide de l'air) se mélangent.

Ce roman est aussi une histoire d'intermondes, de portes que l'on ouvre, de voies que l'on emprunte et de secrets que l'on révèle. Il y a un arrière monde, celui des Little People, dont je ne veux rien révélé. Toutefois, je dirais que ces êtres étranges semblent liés aux esprits des morts et des bêtes. Il règne dans le roman de Haruki Murakami une sorte de symbolique animiste, propre à l'orient, au shinto et au Japon. Ces créatures cachées viennent dedu fond des forêts dans un pays largement urbanisé et médiatisé.

Cet aura de mystère et de mysticisme, ce côté énigmes révélé par couches m'évoque la série Lost. Il n'y a aucun rapport dans les éléments du récit mais le côté conte fantastique me conduit à rapprocher les Little People de la Fumée Noire, des forces primales, ancestrales et énigmatiques !

Mais 1Q84 est aussi un roman sur la solitude (propre aux grands ensembles urbains ?) : solitude de Tengo et solitude d'Aomamé pourtant liés par des fils invisibles !

Murakami est un écrivain qui a été pressenti pour le Nobel de Littérature. Je ne doute pas qu'il finira par le décrocher. Pour ma part, j'aime beaucoup la précision de ses description et l'agencement des éléments de son récit. il en explore vraiment tous les aspects !

Et comme toujours, un "intertexte" très riche, pas seulement limité à la litérature qui fera la joie de tous les amoureux de culture éclectique : Tamerlan, Le Voyage fantastique de Richard Fleischer, L'Affaire Thomas Crown, Alice au pays des Merveilles...

Mais déjà ma main se porte vers le livre 3 !

A bientôt !

1Q84 - Livre 2 - Haruki Murakami

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