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L'oeuvre d'André Franquin

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André Franquin est né en 1924 à Etterbeek, en Belgique. Il a été profondément marqué par Blanche Neige et les sept nains de Walt Disney sorti sur les écrans francophones en 1938. La charte graphique de ce film a provoqué des vocations chez tous ceux de sa génération dont font parties Morris, Peyo, Goscinny ou Uderzo.

Le jeune André va suivre une année de cours mortifères à l'école Saint-Luc de Bruxelles puis est remarqué par un producteur belge de dessins animés. Le studio CBA recrute aussi Maurice de Bevere (Morris) et Pïerre Culliford (Peyo). Franquin a alors 20 ans. Après la Libération, les productions américaines font leur retour en force et les bruxellois sont mis au chômage.

Morris entraine alors Franquin à Charleroi, chez les Editions Dupuis. Charles Dupuis les place alors sous la tutelle de Joseph Gillain alias Jijé. Le trio devient alors très soudé.

Morris invente Lucky Luke tandis que Jijé confie à André le destin du personnage de Spirou.

En 1948, Jijé entraine Morris et Franquin de l'autre côté de l'Atlantique et les deux jeunes belges rêvent de Disney. Hélas les studios à Burbank ne recrutent pas de dessinateurs européens. Les trois reviennent alors sur le Vieux Continent.

Franquin, durant dix-neuf albums, va insuffler humour, modernité et richesse aux Aventures de Spirou et Fantasio. On peut distinguer grosso-modo deux périodes. D'abord de 1948 à 1955, Franquin livre des épisodes légers, un peu enfantins avec une dominante de l'humour. Puis de 1956 à 1968, la série prend un ton plus grave en même temps que le trait du dessinateur s'affirme. Franquin révèle alors son fond pessimiste qui explosera plus tard dans Les Idées noires. Ajoutons qu'au sein de l'univers de Spirou qu'il va enrichir, Franquin est le créateur du Marsupilami !

Une série moins connue de l'artiste est Modeste et Pompon. Il y a alors au début des années 1950 une rivalité entre le journal Spirou de Dupuis et le journal Tintin de Raymond Leblanc. On ne débauche pas les auteurs d'en face. En 1955, Franquin franchit le pas ! En effet, Franquin et Dupuis se brouillent pour une question de droits d'auteurs. André va alors s'essayer au gag en une page chez la concurrence et va faire évoluer un couple non marié au coeur du modernisme des années 1950.

Puis Franquin et Dupuis se reconcilient en 1957. André crée alors un nouveau pesonnage pour le journal de Dupuis : le gaffeur Gaston Lagaffe. Il mène alors plusieurs séries de front mais laisse bientôt en 1959 Modeste et Pompon aux mains de Dino Attanasio.

Cependant, Gaston Lagaffe restera le chef d'oeuvre, en tout cas l'oeuvre la plus personnelle d'André Franquin. Les premiers albums sont au format à l'italienne. Le tout premier opus est même confondu avec une offre promotionnelle et à été distribué gratuitement par les libraires. Il côte aujourd'hui près de 3000 euros sur le marché de la BD !

L'univers de Gaston, c'est évidemment Prunelle, Mademoiselle Jeanne, le gaffophone, la voiture de Gaston, le Chat, la mouette, De Maesmeker, l'agent Longtarin. A partir de 1968, Franquin se consacre exlusivement à son personnage fétiche, Gaston, bien entendu !

En 1977, Franquin a 53 ans et lance avec son complice Delporte un supplément dans le journal Spirou nommé Le Trombone illustré. C'est sur ce support qu'il lance Les Idées noires qui trouveront ensuite refuge dans Fluide Glacial.

Franquin s'éteint le 5 janvier 1997. Il aura marqué durablement la bande-dessinée de son temps et pour les générations futures.

L'oeuvre d'André Franquin
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