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chef-d'oeuvre

Le Cuirasse Potemkine - Serguei Eisenstein

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Le film de 1925 de Serguei Eisenstein a longtemps une mauvaise presse du fait qu'il s'agit d'un film de propagande voulu par les Soviétiques et qui commémore des évènements historiques pour les 20 ans de la première Révolution Russe, celle de 1905. Puis ce long-métrage fut "réhabilité" et reconnu pour sa valeur artistique et même choisi en 1958 comme le meilleurs film de tous les temps par 117 critiques internationaux ! Il fait désormais partie du patrimoine cinématographique mondial.

De quoi s'agit-il ? Ce film muet et en N&B raconte la révolte en 1905 des marins du cuirassé Potemkine contre les officiers du Tsar suite à une histoire de soupe à base de viandes avariés. Il se dégage une certaine émotion du film, à l'image de ce mausolée consacré à la première victime parmi les marins mutinés, Vakoulintchouk, qui va permettre de rallier les habitants d'Odessa à la cause de l'équipage du navire.

Le film peut être vu comme une succession de tableaux, film découpé d'ordinaire en cinq parties. La plus marquante étant sans doute "L'escalier d'Odessa" ou sur un escalier qui semble interminable, la garde impériale tire sur la foule des civils - avec une scène restée mythique du landau qui dévale ses escaliers à tel point que j'en avais entendu parler avant même de visionner le film ! Et au passage on voit que les Puissants et les dictateurs n'ont pas attendu Macron et les Gilets jaunes pour réprimer le peuple dans le sang !

La mutinerie du Potemkine eut lieu le 14 juin 1905. Le film se termine lorsque l'équipage rallie les marins des 12 navires venus l'affronter. Finalement  ce film servira l'URSS en montrant la révolte du point de vue des insurgés et en la considérant comme précurseurs de la Révolution d'Octobre 1917 !

Tout bon cinéphile épris de l'Histoire du 7ème Art se doit d'avoir vu cet incontournable !

A bientôt !

Le Cuirasse Potemkine - Serguei Eisenstein

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Les Tontons flingueurs - Georges Lautner

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Les dialogues de Michel Audiard pour le cinéma sont restés célèbres ! On a le "les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnait" (dont Macron et sa clique de mafieux semblent avoir fait leur devise), "Touche pas au grisbi, salope !" ou "je vais l'éparpiller aux quatre coins de Paris façon puzzle" ! Toutes ces répliques mentionnées viennent d'un film tout aussi fameux de Georges Lautner, Les Tontons flingueurs sorti en 1963, en N&B puis en version colorisée !

Il s'agit de l'adaptation du roman Grisbi or not grisbi publié en 1955 par Albert Simonin, dernier tome de sa "Trilogie de Max le Menteur". Les adaptations cinématographiques des trois tomes de cette trilogie sont indépendantes et ne présentent pas le caractère de continuité des romans. Avec Les Tontons flingueurs, on a là le plus célèbre film de Lautner !

A la distribution, on retrouve des "tronches" ; Lino Ventura joue Fernand Naudin qui vient s'occuper de l'héritage du Mexicain, une figure importante du Milieu à la tête d'un vaste Empire criminel qui brasse prostitution, jeux d'argent et vente d'alcools, Bernard Blier et Jean Lefebvre jouent les Frères Volfoni, respectivement Raoul l'excité et Paul le calme, Francis Blanche et Maitre Folace, le notaire du Mexicain,  Robert Dalban est Jean le majordome, ex-cambrioleur de coffres-forts, Sabine Sinjen est la très fantasque et indisciplinée mais brillante et attachante Patricia la fille du Mexicain et Claude Rich est Antoine Delafoy, l'insupportable petit-ami de celle-ci et compositeur d'avant-garde !

Fernand gère désormais une honnête affaire d'engins de chantier à Montauban mais "replonge" pour le Mexicain et sait donner du poing dont Raoul Volfoni, un des grands ressorts comique du film par contraste avec son frère fait les frais ! Le personnage de Lino Ventura devra mater la rebellion qui couve dans les rangs des lieutenants du Mexicain, aussi à coups de silencieux  mais le plus dur est peut-être pour lui de cadrer Patricia !

Le film est franchement hilarant et c'est une comédie qui détourne les codes du film noir (là où le roman dont il est adapté était plus sombre). Ca part un peu puis carrément en vrille à partir de la scène de la réunion dans la cuisine autour d'une bouteille de "vitriol". C'est complétement délirant avec la scène de fusillades à coups de silencieux autour de la maison familiale ! Le tout haussé encore par les dialogues de Michel Audiard mentionnés au début de cet article ! J'adore ! Un film culte et pas pour rien !

Bref on rigole bien et on passe un moment délicieux !

A bientôt !

Les Tontons flingueurs - Georges Lautner

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La Belle et la Bête - Jean Cocteau

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La Belle et la Bête est à l'origine un conte de Jean-Marie Leprince de Beaumont publié en 1756. Il y a eu au moins 4 versions au cinéma de cette oeuvre (1946, 1991, 2014 et 2017) sans compter toutes les autres oeuvres qui s'inspirent de son thème (mentionnons juste King Kong). après l'avoir visionné, la version de Jean Cocteau est de loin la meilleure, devant même le dessin animé de Disney ! D'ailleurs Walt Disney abandonna l'idée de produire ce film de son vivant en voyant le film de Cocteau.

La Belle et la Bête  est donc aussi un célèbre film de Jean Cocteau, génie touche-à-tout, sorti sur les écrans des salles obscures en 1946, un grand classique du cinéma une fois de plus ! Le film est bien évidement en N&B ce qui ajoute à la magie du film.

Ce film a une âme ! Il est doté d'un très fort pouvoir poétique ! Jean Marais endosse le rôle de la Bête ainsi que le maquillage qui va avec - et que je trouve magnifique - qui nécessita trois heures à chaque pose. Josette Day est la Belle qui vit avec son père, son frère Ludovic et ses deux soeurs Félicie et Adélaïde, deux garces dont elle est un peu à la manière d'une Cendrillon le souffre-douleur.

Suite à une imprudence de son père, la Belle doit se rendre au château de la Belle et demeurer entre ses murs, pas vraiment captive mais pas vraiment livre non plus. Très vite la Bête s'éprend d'elle et il faudra plus de temps à la Belle pour découvrir ce qui se cache sous l'horrible apparence de la Bête c'est à dire un coeur pur et des manières de prince. Ce film est donc aussi un film sur ce qui se cache au-delà des apparences !

On a bien sûr les éléments d'un conte dont 5 objets magiques : la rose, le cheval, le miroir, la clé et le gant ! Tout cela est adroitement mis en scène par Cocteau assisté de René Clément dont j'ai eu l'occasion de vous parler à deux reprises très récemment et qu'on retrouve dans ce film aussi !

Honnêtement je suis tombé amoureux de ce film !

A la fin, la Belle regarde la Bête "avec les yeux de l'amour " et la malédiction - dont on ne connaitra jamais l'origine - est levée ! Nos deux amoureux peuvent alors s'envoler vers les étoiles et le royaume magique !

A voir, vraiment !

A bientôt !

La Belle et la Bête - Jean Cocteau

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Jeux interdits - René Clément

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On reste sur la filmographie de René Clément avec un autre grand classique resté dans l'Histoire du Cinéma à savoir Jeux interdits, film de 1952 avec une Brigitte Fossey enfant appelée plus tard à une grande carrière dans le rôle de Paulette et Georges Poujouly, dans le rôle de Michel Dolle, l'autre gamin du film.

Une fois de plus chez René Clément c'est un film qui se passe durant la Seconde guerre mondiale qui reste toute proche mais dont le traumatisme va aller en diminuant. Le film est écrit par Pierre Bost et Jean Aurenche d'après le roman du même nom de François Boyer. Il a obtenu le Lion d'or à la Mostra de Venise en 1952, un Prix à Cannes et le Prix Fémina la même année et l'Oscar d'honneur du  meilleur film étranger en 1953 parmi d'autres récompenses.

Le récit tourne autour de deux enfants et ça nous raconte l'innocence de cette période de la vie face aux drames de l'existence, chez des jeunes âmes encore incapables d'en saisir toute la complexité mais qui n'en sont pas moins meurtries. On commence avec l'Exode dramatique de 1940 et je dédie cet article à ma Mémé Ginette qui a 90 ans nous racontait encore cet épisode qui l'avait marqué pour la vie. Paulette, elle, y perd ses deux parents et son petit chien et se retrouve seule, errante dans la nature puis recueillie par une famille de paysans désargentés mais au grand coeur, les Dolle et se lie d'une amitié enfantine avec Michel le plus jeune fils qui a quelques années de plus qu'elle.

Michel va tout faire pour consoler l'inconsolable Paulette et les deux gamins vont confectionner dans un vieux moulin en ruine un cimetière d'animaux amenant Michel à voler des croix ce qui lui attirera des ennuis avec le curé et attisera la rivalité entre les Dolle et leurs voisins les Gouard. Je signale au passage la présence de Laurence Badie qui étaient encore connue dans les années 80, notamment dans l'Académie des neuf, le jeu télé et qui est avec Brigitte Fossey, la seule actrice que je connais de cette époque !

On imagine qu'il ne doit pas être facile de diriger des enfants pourtant ici René Clément y parvient et le jeu de la jeune Fossey et du jeune Poujouly sonne très juste ! Ce film est réputé pour être très triste donc très touchant et la fin est un crève-coeur car la gamine finit séparée de son jeune amie, perdue dans la foule et en partance pour l'orphelinat. Le spleen de ce film est amplifié par son célèbre morceau de musique resté célèbre. La bande originale du film est choisie et interprétée par le guitariste  Narciso Yepes qui a fait un léger arrangement de diverses partitions. La mélodie la plus célèbre, Jeux interdits, est depuis devenue un classique de l'apprentissage de la guitare.

Le film eut un succès retentissant et mérité à tel point que Brigitte Fossey fut même présentée à la Reine Elisabeth II. Bref un classique incontournable du 7ème Art !

A bientôt !

Jeux interdits - René Clément

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Love, Death + Robots - Volume 1

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On ne présente plus David Fincher, un des réalisateurs les plus influents d'Hollywood à qui on doit Alien 3, Se7en, Fight Club, Panic Room - et plus récemment la série Mindhunter (pour en rester aux oeuvres chroniquées sur mes blogs !). Il s'est associé dernièrement à Tim Miller, l'homme qui possède le cerveau dont les films déjantés Deadpool  - opus 1 et 2 - sont sortis ! On pouvait donc s'attendre à du frisson et du bizarre dans leur "bébé commun, la série d'animation pour adultes, Love, Death + Robots - pour adultes car il y a de la violence et du sexe très explicite dans les 18 épisodes que compte le premier Volume. On parle en effet de Volume ici et pas de Saison !

Ce Volume  1 est un chef d'oeuvre ! Dispo sur Netflix, elle procure des émotions fortes et se consomme comme une drogue, on est vite "addict" à ces 18 "Trips" sans redescente ! Les scénarios sont des trésors d'inventivité, les messages véhiculés sont profonds, la réalisation et l'animation nickels et les récits empruntent à de nombreuses sources ! Ca grouille de références et il me serait impossible de toutes les mentionner : le cyberpunk, le steampunk, Lovecraft, la Hard Science (le film Gravity en particulier), les pulps, les comics, les jeux vidéo, Metal Hurlant, Pacific Rim, Buffy contre les Vampires, etc,...

Différents studios d'animation sont mis à contribution et tous les styles possibles alternent depuis le cartoon, l'animation traditionnelle jusqu'à la Motion-Capture, la CGI Effect -3D photo-réaliste,  un peu de live-action et de la japanimation ! Les épisodes ne sont pas très longs - entre 5 et 20 minutes - concentrés pour être efficace. Tim Miller a par ailleurs fondé la société Blur. Vous aurez compris qu'on est face là à une anthologie (ça me fait aussi penser à une version "sous acide" de La Quatrième Dimension - pour les twists finaux à chaque épisode).

"L'Avantage de Sonnie" est un récit sur ce que seraient des Pokémons dans un contexte cyberpunk adulte. Des combats de monstres, des humains avec des prothèses, un univers de la nuit et un des deux récits de l'anthologie où l'héroïne, violée, a en quelque sorte perdu son corps et se le réapproprie en le transformant ! Un peu comme font les acteurs pornos friands de tatouages !

"Les Trois Robots" est un récit dans lequel trois robots font du tourisme sur une Terre dont les Humains ont tous disparu ! C'est humoristique façon humour noir et ça porte un message sur la bêtise humaine qui a détruit la nature. On vous laisse découvrir à la fin qui sont les nouveaux maitres de la planète.

"Le Témoin" est un vrai roman graphique, unanimement salué et dont le style fait un peu penser à Spider-Man : New Generatio n - et pour cause car Mielgo qui a travaillé sur le film de Sony Pictures est ici aussi le réalisateur. On est dans une ambiance Ghost in the Shell. Avec Peep-show et Club SM ! Des idées de Fincher ? Et une boucle temporelle à la clé !

"Des Fermiers équipés" voient des Mechas affronter des aliens façon Starcraft - ça m'évoque donc bien sûr les jeux Blizzard Entertainment et leurs cinématiques mais aussi les productions LucasArts ! C'est fun, avec beaucoup d'action, du suspens, de l'émotion et un retournement final/révélation finale à base de zoom arrière qui montre que les envahisseurs ne sont pas forcément ceux qu'on croit.

Dans "Un Vieux Démon", on est plus dans La Momie ou Predator ou encore dans une relecture du Mythe de Dracula - avec la séquence de la mort du jeune assistant particulièrement gore ! Ca fait plus penser à de la BD Franco-Belge, à ce que ferait un Arleston par exemple.

"La Revanche du Yaourt" est une histoire absurde et tordante qui ne vous fera plus regarder le contenu de votre frigo de la même façon. C'est totalement perché et l'Humanité est une fois de plus tournée en dérision de façon salutaire et jouissive . On est dans l'animation volumétrique ici.

"Derrière la Faille" est un des meilleurs épisodes ! C'est de la SF et un vaisseau se retrouve perdu loin de toute civilisation. On voit ici le progrès accompli depuis Final Fantasy - Les Créatures de l'Esprit. La fin est ambigüe mais parfaitement Lovecraftienne et donc très horrifique. "Ces horreurs qu'il ne faudrait pas voir sous peine de perdre l'esprit !". On est aussi dans la veine de Titan A.E.  et Event Horizon. Conclusion terrible !

"Bonne Chasse" commence comme Tigre et Dragon et finit comme Gunnm. On commence dans un univers médiéval de type orientale avec des créatures de types féérique et vient ensuite l'Ere industrielle et l'avénement du steampunk du colonisateur. L'héroïne, à l'origine une changeline féline métamorphe se transforme, par le biais de son ami ingénieur, en justicière de la cause féministe ! Son sort est assez terrible et ce récit très poignant  On est proche de la 2D - un peu Disney - et le mélange des genres unique est très réussi ! Un discours sur le racisme et la misogynie.

"La Décharge" est un peu en-deçà et sa morale et sa finalité pas hyper-claires ! Une sorte d'huissier-agent immobilier veut déloger une espèce de vieux clodo de sa décharge mais celui-ci a pour ami un Blob ! L'importun aura donc un sort à la fois funeste et drôle ! Ambiance Métal Hurlant !

"Métamorphes" est aussi un de mes trois épisodes préférés (avec "Derrière la Faille" et "Une Guerre Secrète"). Cette histoire mêle fantastique, film de guerre dans le contexte actuel au Moyen-Orient et super-héros. On y suit une sorte de compagnonnage ou d'"amitié virile" entre deux loups-garous enrôlés dans l'armée US ! Le scénario établit un parallèle entre la manière dont on traite les lupins et les Gays - le droit à la différence ! L'homosexualité est abordée ici de manière infiniment plus subtile et intelligente que dans les derniers romans et comics de l'Univers Canon Star Wars de Disney ("Eh les homos, vous avez-vu on a mis des gays et des lesbiennes dans nos histoires, achetez notre "came" !). Photoréaliste et ultra-violent.

"Les Esprits de la Nuit' est une sorte d'envolée poétique nocturne en plein désert vers un monde fantastique. Un père et un fils dont la voiture les a laissés en rade au milieu de nulle part voient ressurgir les esprits des habitants d'un océan disparu qui recèle des dangers mortels comme le fils qui va se prendre au jeu va le subir à ses dépens. On est entre Le Voyage de Chihiro  et L'Odyssée de Pi. Magnifique, somptueux et inventif visuellement.

"Le Coup de main" est prenant et stressant, rappelle évidemment Gravity et que l'Espace Proche est devenu une poubelle ! Une astronaute qui part à la dérive lutte pour sa survie, prête à tout pour s'en sortir, y compris, comme elle dit à la fin, à faire une offrande aux "Dieux du Vide"  - mais pas d'éléments fantastiques là-dedans, c'est bien évidemment métaphorique ! Une subtile référence à Alien avec le nom du satellite qui est LV-426.

Star Citizen aurait pu voir l'épisode "Lucky 13 " se dérouler dans son univers. Une pilote bizut reçoit en pleine guerre futuriste un aéronef qui a déjà vu ses deux précédents équipages périr de manière horrible. Pourtant, l'appareil supposé "maudit" va prendre bien soin de sa nouvelle propriétaire et la chance va tourner ! Des scènes de vol impecs ! Photoréaliste aussi !

"L'oeuvre de Zima" est peut-être objectivement le meilleur épisode du lot - avec un style qui me rappelle l'art graphique des années 1930 (même si je ne suis pas assez calé en Art pour l'identifier, le nommer. Nesha, un coup de main si tu me lis ?). Zima est le plus grand artiste de tous les temps et il a créé le "Bleu de Zima" commençant par de tout petits carrés de bleu perdus au sein d'immenses tableaux de factures classiques pour finalement réaliser des toiles de la taille d'une lune ! A la fin de sa vie, il convie son public à son ultime représentation tandis qu'il s'élance dans une piscine et révèle le sens de son oeuvre  (les carreaux bleus de la piscine) et sa propre origine en tant qu'être animé (et pour quel tâche ?) - mais bon je ne vous spoile pas ! C'est tout bonnement génial !

"Angle Mort" est un peu moins réussi à mon avis. On suit une Agence tous Risques de cyborgs qui braquent un convoi avec pertes et fracas - et on retrouve à plein l'ambiance Métal Hurlant.

J'avais entendu parler par le biais d'une étudiante de mon Master M2 MLE de "L'Âge de Glace", récit insolite et très ludique, mêlant film live-action avec deux acteurs et animation. Sur le papier, c'est simple : un couple découvre une civilisation microscopique qui vit dans un vieux frigo et qui va de la Préhistoire à l'Age des Etoiles de manière hyper-accélérée ! Intéressant mais le film eut gagné à se concentrer sur le frio et à zapper les deux locataires !

On découvre Multiversity, une application qui permet de réécrire l'Histoire dans "Histoires Parallèles" qui est encore un récit totalement dingo et hilarant ! Et si Hitler était mort avant la Première Guerre mondiale des manières les plus loufoques ? Le destin du monde aurait pris des tournures délirantes : les Autrichiens ou Vladimir Poutine, premiers hommes sur la Lune, , guerrières du sexe extra-dimensionnelles, civilisation de calamars et autres joyeusetés improbables ! Inventif comme jamais et on aimerait avoir d'autres épisodes de Multiversity comme celui avec Abraham Lincoln qu'on s'amuse à nous teaser à la fin ! Il faut d'ailleurs noter que pas mal de ces 18 épisodes pourraient donner matière à leurs propres séries à eux seuls !

Baroud d'honneur de ce Volume 1 avec "Une Guerre Secrète" où durant le Siège de Stalingrad, en pleine Sibérie, des soldats de l'Armée Rouge affronte des hordes de démon qu'un agent de la police politique, la Tcheka, avait alors tenté d'invoquer en renfort pour sa nation, tentative soldée par un fiasco sans nom ! On se croirait entre Dante, Mike Mignola  et son HellBoy, Il faut sauver le Soldat Ryan  et Band of Brothers.

C'est du tout bon et j'ai conseillé cette série à pas mal de mes connaissances et vous la conseille donc aussi ! Il parait que le Volume 2 de seulement 8 épisodes est moins bien - mais la barre était placée haute par le Volume 1 - et un Volume 3 est d'ores et déjà dans les cartons - sur Netflix donc !

Des récits qui associent l'amour, la mort et les robots et n'en sont que meilleur quand il y a les trois éléments réunis !

A bientôt !

Love, Death + Robots - Volume 1

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Dunkerque - Christopher Nolan

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J'avais entendu le plus grand bien sur Christopher Nolan, à propos de ses films Inception ou Interstellar ou encore sa Trilogie Batman ! Mais jusqu'à présent, je n'avais vu aucune de ses œuvres ! C'est chose faite avec Dunkerque, film de 2017 ! Verdict ! C'est très réussi mais je suis mitigé sur certains points de détails !

Dunkerque  est une grosse production américano-britannico-franco-néerlandaise ! C'est aussi accessoirement, au moment de sa sortie, le plus grand succès mondial de tous les temps pour un film de guerre, en termes de recettes !

Au début de la Seconde Guerre mondiale, en mai 1940, les Allemands, pratiquant la Blietz-Krieg - la "Guerre-Eclair", piègent les armées britannique, canadienne, française et belge dans la poche de Dunkerque ! Ce sont au total 400000 soldats alliés qui sont encerclés. On mets alors en place l'Opération Dynamo pour évacuer par mer le Corps Expéditionnaire Britannique depuis les plages, sous le feu ennemi !

Passons d'entrer sur un point qui a fait polémique, en 1940, déjà et à propos du film de Nolan ! Les troupes françaises sont les grandes oubliées de l'Histoire ! Les Français se sont en effet dévoués pour permettre aux Britanniques de prendre la mer en retardant les troupes allemandes. 200000 Britanniques seront évacués in-extremis et 140000 soldats français ! 40000 soldats alliés seront capturés, là encore en grande partie des Français à 90 pourcents ! Le journal Le Monde a parlé de trahison à propos du film de Nolan car justice n'est pas rendu aux Français et à leur rôle crucial et on a trop l'impression que les Anglais se sont débrouillés tous seuls !

Le film n'en reste pas moins intéressant même si parcellaire - un défaut du aussi à la narration hachée, point sur lequel je vais aussi revenir ! On suit en effet trois sous-histoires différentes qui s'entremêlent. On a ainsi un récit sur l'Embarcadère qui débute une semaine avant la conclusion du film, une autre histoire sur un petit bateau de plaisance réquisitionné avec son équipage à J moins un Jour et enfin le récit de trois pilotes de la RAF qui couvre le désastre militaire des Alliés à J moins une Heure ! Il faut donc être attentif pour ne pas perdre le fil et c'est un reproche que je ferais au film ! C'est une façon hyper-moderne de raconter des histoires mais je ne suis pas sur que tout le monde comprennent la dynamique du film, comme mes parents de l'ancienne génération par exemple !

Le premier récit nous fait suivre Tommy, un soldat du CEB, joué par Fionn Whitehead. Qui ça ? Et oui, il y a en effet dans ce film de nombreux jeunes acteurs de la nouvelle génération  britannique. On retrouve pêle-mêle un soldat français qui dépouille - et enterre ! -  le cadavre d'un soldat britannique pour essayer de sauver sa peau, des soldats des Argyll & Sutherland Highlanders, un commandant de la Royal Navy - joué par Kenneth Branagh, un acteur confirmé donc, ou encore un colonel du CEB - joué par James D'Arcy. Et parmi les jeunes acteurs, citons encore Harry Styles, chanteur de One Direction, Aneurin Barnard, Elliott Tittensor, Jack Lowden, Kevin Guthrie, Barry Keoghan, Brian Vernel ou Tom Glynn-Carney !

Le second récit nous montre un courageux capitaine dans le civil qui mets le cap sur Dunkerque, accompagné de son fils et d'un ami pour sauver ce qu'ils peuvent de soldats. En effet, l'Amirauté décida de réquisitionner le plus de navires - de plaisance notamment  - pour évacuer le plus d'hommes afin de mener la Bataille d'Angleterre et les combats de la revanche qui allaient suivre !

Le troisième récit nous montre une formation de Spitfire qui combat au-dessus de la Manche préfigurant là encore ce qui allait suivre !

La reconstitution historique a été la plus soignée possible ! Nolan a essayé le plus possible de tourner dans les vrais décors d'époque - même si il n'a pu éviter quelques anachronismes comme la présence d'immeubles et de maisons construits après-guerre ! Le plus grand soin a surtout été apporté aux navires prenant part aux opérations ainsi qu'aux avions ! Plus d'un millier de figurants et des rôles pour la famille de Nolan !

L'image de ce film est de plus superbe ! La façon dont l'ensemble est filmé fait ressentir l'angoisse du moment où le sort de l'Europe est en jeu ! La musique de Hans Zimmer contribue beaucoup à cette ambiance ! Nolan revendique de nombreuses influences : Alfred Hitchcock, Henri-Georges Clouzot, Robert Bresson, le cinéma muet mais aussi littéraires comme Franz Kafka avec l'aspect bureaucratique de l'évacuation ou encore Joseph Conrad et son Au cœur des Ténèbres.

Bref, c'est du très grand cinéma ! Seules réticences donc, le flou sur la situation des Français et aussi la narration entrecoupée entre trois chronologies, qui fait des retours en arrière et des bonds en avant inopinés, technique qui est à la fois la grande faiblesse et la grande force et originalité du film pour peu qu'on arrive à suivre !

A bientôt !

Dunkerque - Christopher Nolan

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