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Cataclysme - Episode 3

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Retrouvons nous une dernière fois avec la fin de la nouvelle opposant deux races aliens dans un conflit qui va influer sur l'histoire géologique de la Terre !

Cataclysme - Episode 3

Tiss’harl était plongé dans sa méditation. Si par malheur le Sommet échouait, les combats entre la flotte Saurienne et la flotte des Gris iraient en s’intensifiant. Déjà Tss’enk profitait des préparatifs des débats pour amasser plus de vaisseaux derrière la ceinture d’astéroïdes. Des sondes n’avaient noté aucun mouvement des destroyers des Gris qui semblaient dans l’expectative.

Si la bataille se rapprochait, il y aurait inévitablement un bombardement planétaire. La défense anti-aérienne de Sol III était très rudimentaire. Le conflit contre le Peuple-Serpent était retombé depuis longtemps et il n’y avait plus de police locale à part les douaniers qui veillaient à ce que la Fleur de Nectar ne quitte pas la juridiction de la planète. Le seul soutien militaire venait des autres systèmes de l’Imperium. Il n’y avait pas d’autres ennemis dans les systèmes proches capables de rivaliser. L’empereur n’avait pas demandé à ce que l’on explore les autres planètes du système, pourtant on n’ignorait pas qu’il y avait deux formes de vie sur Mars, une sur Vénus et même une cachée sur Pluton. Mais on ignorait tout de ces races.

Peut-être ces races inconnues deviendraient t’elles des ennemis potentiels un jour ? Qu’elles se jetteraient tels des charognards sur les restes de Sol III. Des espions Sauriens avaient intercepté des communications des Gris autour de Pluton après qu’un de leurs vaisseaux éclaireur, qui comptait 20 membres d’équipage se fut pris une torpille et se fut écrasé sur l’astre froid Les Gris avaient envoyé une mission de sauvetage mais on n’avait retrouvé aucun survivant, des corps de Gris du vaisseau torpillé avaient été emportés par quelques indigènes, à d’autres ils manquaient des organes vitaux. Si les Sauriens de Sol III survivaient à ce conflit, ils auraient sans doute à mater d’autres protagonistes locaux. Si des races inférieures s’emparaient de technologie des Gris, ce serait un problème pour tout le monde.

 

Le Consul ouvrit un tiroir de son grand bureau d’ébène qui était à ses proportions. Il en sorti une statuette de 15 centimètres de haut que des douaniers avaient saisi il y a 2000 ans. Il s’agissait d’une représentation de Yig qui contenait une cache pour dissimuler des graines de Fleur de Nectar. Quels liens existaient-ils donc entre les Fleurs et ce Peuple-Serpent presque en extinction, mourant quelque part sous la terre. La chose n’était pas claire. Les Pteridraconis, administrateur de Sol III, ne régnaient, et les Sauriens avec eux que sur un tiers de la planète. Là aussi, il devait y avoir d’autres races qui se terraient sur la planète même dans des endroits reculées, attendant leur heure pour s’établir. Et que dire de ces petits animaux appelés mammifères, si appréciés des Gris. Étaient-ils amenés à supplanter le reptile, qu’il fut Serpent ou Saurien ?

 

Tiss’harl cacha la statuette dans son tiroir qu’il ferma à clé. C’était un objet qu’il était dangereux de posséder, même pour un Consul Planétaire. Mais le grand Ptéridraconis savait que si la surface était bombardée, on ne pourrait pas procéder à une évacuation par l’espace de toute la population. Il faudrait qu’eux aussi se réfugier à leur tour dans les catacombes, l’endroit le plus propice semblant être les Terres Froides du Nord-Est. Il faudrait au préalable en chasser le Peuple-Serpent mais il était connu que ceux-ci n’y étaient pas nombreux, préférant les régions de l’Équateur, plus favorables à leur métabolisme. Une fois dans les Catacombes, les Ptéridraconis entreraient à leur tour en sommeil.

***

Le Sommet dura 60 jours de Sol III. On ne parvint à aucun accord. Au contraire, les choses s’envenimèrent. Les Sauriens s’étaient montré intransigeant et les Gris semblaient préparer quelque chose.

Les flottes ne tardèrent pas à se mettre en mouvement. Les combats reprirent.

 

Autour de Mars et en orbite de Vénus, des vaisseaux de guerre s’affrontèrent à nouveau.

 

Le ciel de Mars renfermait toutes les nuances de rouge que contenait la palette chromatique, étalé en un crescendo progressif et subtil de nuances.

 

Eo se tenait avec son père près du Canal de la Renaissance où il péchait la Truite de Fer avec sa flûte harmonique. Les deux personnages cessèrent toute activité quand ils virent les deux bâtiments de guerre traverser le ciel, au dessus de la troposphère.

 

Mars abritait depuis quelques centaines de milliers d’années deux civilisations qui n’échangeaient guère entre elles mais au moins, hormis quelques incidents, ne se combattaient pas.

 

La plus ancienne de ces civilisations était le peuple auquel appartenait Eo et sa famille. C’étaient de grands êtres humanoïdes, très portés faire la spiritualité, doté de pouvoirs psychiques, exprimant un art fait de masques rituels. Ils avaient bâtit les grands et nombreux canaux qui parcouraient la planète du des pôles où ils drainaient l’eau jusqu’à l’Équateur. Depuis 3000 ans, ils maîtrisaient un moyen de transports appelé «  Chariots à Vents ».

 

L’autre race n’était pas humanoïde. C’étaient des êtres à grosse tête – en fait leur corps était une immense tête - et dotés de tentacules. Ils vivaient reclus sur les pentes envahies d’herbe rouge et à l’intérieur de quelques grands volcans dans l’hémisphère sud. Ils n’avaient que crainte pour les autres Martiens et les évitaient au possible. Ils utilisaient l’énergie des volcans pour bâtir de gigantesques forges où ils manipulaient les métaux. Ils avaient commencé depuis 400 ans à bâtir quelques machines utilitaires.

 

Des représentants de cette deuxième race se traînèrent sur les pentes du Mont Olympus pour observer le combat entre les deux mastodontes des étoiles.

 

Le vaisseau des Sauriens, gravement touché -ses propulseurs de sustension hors service- finit par s’abîmer dans l’atmosphère. Il s’écrasa à grand fracas en déplaçant des nuages de poussière rouge en grande quantité près d’un volcan éteint où vivait une communauté de technicien de la race à grosse tête. Ceux-ci, trop en avance sur leur temps, s’étaient vu banni du reste de leur peuple.

Lorsque le déluge de débris fut retombé, dans les semaines qui suivirent, les techniciens à grosse tête en disgrâce, surpassant leur appréciant s’approchèrent de l’appareil abattu des Sauriens. Tout l’équipage était mort.

Les grosses têtes furent fascinées par le niveau technologique de l’épave. Plusieurs équipements étaient intacts dont les armes et des véhicules d’assaut dans les soutes. Les savants virent tout de suite l’intérêt que pouvait avoir cette découverte. En quelques semaines, ils désossèrent totalement l’immense appareil dont il ne demeura pas une plaque de tôle, ni un boulot sur place.

Dans les siècles qui suivirent, cette communauté de banni devait revenir en grâce en fournissant un rayon capable de délivrer un feu ardent et des engins de guerre. Il s’ensuivit une guerre civile entre les grosses têtes et quelques incidents supplémentaires avec les humanoïdes de Mars.

 

Au bout du compte, des millions d’années supplémentaires s’écoulant, les humanoïdes de Mars développèrent davantage leur spiritualité et maintinrent confiné les vues belliqueuses des êtres à grosses têtes grâce à leurs pouvoirs mentaux qui eux aussi s’étaient développés. Usant de leurs capacités, ils usèrent d’un art de l’illusion et demeurèrent cachés à la vue de l’autre race.

Les Grosses Têtes finirent par envisager de s’en prendre aux Humanoïdes Martiens mais furent pris de dépit lorsqu’ils comprirent que les gigantesques cités blanches de ceux-ci avaient disparu de leur champ de perception. Ils devaient bâtir un autre plan, se tournant vers Sol III, maintenant baptisé Terre, étudiant l’espèce qui avait remplacé les Sauriens, à savoir cet étrange bipède qui constitue l’Humanité. Les Grosses têtes firent profil bas quand l’Atlantide imposa son rayonnement à tout le Système Solaire- malgré un unique incident à cette époque- redirigèrent leur loupe à l’aube de la Révolution Industrielle. Mais ceci est une autre histoire que le célèbre H.G.Wells a déjà racontée avec brio.

 

En orbite de Vénus, la ligne de combat des vaisseaux Sauriens fut bientôt rompue par une habile et audacieuse manœuvre du commandant Gris. Les Reptiles avaient l’avantage du nombre mais les navires Gris étaient mieux armés. Leur technologie avait des millénaires d’avance.

 

Depuis la surface, sous les couches de nuages de l’atmosphère dense de Vénus, les habitants de ce monde, dont les cités étaient abritées sous des champs de force qui d’ordinaire les protégeaient des vents à 400 km/h. –mais qui en cette circonstance les tenaient à l’écart des retombés de débris de la bataille- les Vénusiens éthérés scrutaient l’issue des événements en orbite grâce à leurs télescope à infrarouge. C’était un peuple très isolationniste. Toutefois, ils n’aimaient pas le Peuple Sauriens et souhaitait la victoire des forces des Gris.

 

Mais, ces batailles au dessus de Mars, de vénus, dans la ceinture d’astéroïde n’était qu’une diversion. Une flotte de six vaisseaux de guerre de gros tonnage remorquait depuis l’espace profond, à l’aide de rayon tracteurs surpuissants, une énorme masse, un gigantesque astéroïde. Les Gris envisageait de le lancer contre Sol III pour que le corps céleste percute la planète. Cela aurait pour conséquence de déclencher un hiver nucléaire et anéantirait la Colonie de Ptéridraconis. C’était certes une mesure extrême. Les Gris s’étaient longuement concertés sur la marche à suivre. Mais cela sauverait les vie de nombreux équipages de leur nation, déjà au bord de l’éclatement après des décennies de guerres et de conflits locaux.

 

L’astéroide embrassa tout le ciel de la planète, consumant l’oxygène. Des quantités phénoménales de terre et de poussière furent retournées par l’impact. Des étendues de forêts et de jungles à l’échelle de continents furent incinérées ainsi que la faune et les Pteridraconis L’Empire Saurien ne se remit jamais de cette déroute et ceci devait annoncer le début de la fin.

 

Toutefois quelques centaines –sur une population de plusieurs millions – de Ptéridraconis survécurent sur Sol III. Ils hibernèrent sous la Terre dans ce qui est actuellement la Mongolie des hommes. Un jour leur réveil viendrait Alors ils réclameraient leurs droits sur ces terres !

 

***

 

Voilà ! Ainsi se termine cette nouvelle qui fut un de mes premiers textes écrits entre 2003 et 2005 - comme vous le voyez, il comporte pas mal de défaut et c'est pour cela que je ne le publierais jamais en recueil !

 

Un recueil par contre, vous pouvez en acquérir d'ores et déjà un de moi aux Editions EdiLivre (c'est de l'autoédition) ! Cela s'appelle "Territoires de l'Imaginaire - Volume 1'" et il vous en coûtera 14 euros pour un exemplaire papier et 1,99 euros en pdf !

 

Si vous appréciez mon travail sur ce blog, n'hésitez pas à me donner un coup de pouce ! Acheter d'abord en pdf si vous voulez "soupeser" l'ouvrage  - qui fait 160 pages et contient une dizaine de textes -  puis si vous êtes conquis, portez vous acheteur de la version matérielle - et laissez des commentaires sur le site EdiLivre !

 

Au moins un autre recueil est dans mes cartons - si le premier marche et espère bientôt me remettre à produire des nouvelles !

 

C'est classé en "roman d'aventures" !

 

Le lien :

https://www.edilivre.com/catalog/product/view/id/839791/s/territoires-de-l-imaginaire-volume-1-sylvain-richard/category/1566/#.WVF2XNali1E

 

A bientôt !

Cataclysme - Episode 3
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