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Winter is Coming - William Blanc

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Sous un titre qui reprends un "slogan" de Game of Thrones, William Blanc nous livre un petit essai fort intéressant sur les liens entre politique et fantasy dans Winter is Coming - ou "Une brève histoire politique de la fantasy" !

J'avais déjà remarqué, dans le cadre des mes études littéraires et du fait de mes nombreuses lectures de littérature fantastique que le genre "fantastique" était un genre "rétrograde", assez conservateur et qui s'opposait à la notion de Progrès et de Modernité que l'on doit aux Lumières ! En effet, à chaque fois que la société moderne a souffert des dérives du Progrès, les récits fantastiques, de fantasy et de Science-fiction ont pullulé : début du XIXème siècle avec E.T.A. Hoffmann dans le contre-coup de la Révolution française, ou après chacune des deux Guerres mondiales !

Le livre de William Blanc enfonce le clou et montre que la fantasy en promouvant un retour à la Nature s'oppose directement à la société industrialisée ! C'est un retour à plus d'authenticité qui est mis en avant, dans un contexte de Révolution industrielle ! Pour exemple, J. R.R. Tolkien commence à écrire en réaction à la Grande Guerre après sa mobilisation et le Mordor et ses armées d'orques ne sont que les machines et les usines du capitalisme de ce début tragique du XXème siècle ! Rappelons aussi que Tolkien est Anglais et que l'Angleterre a été la première à entamer la Révolution Industrielle !

 On retrouve de semblables motifs quelques temps plus tôt chez William Morris, écrivain londonien préraphaélite de la première moitié du XIXème siècle qui s'inspire beaucoup de l'iconographie de Moyen âge ! La Légende Arthurienne pèse ici de tout son poids sur les écrits ultérieurs de la fantasy ! Y compris chez G.R.R. Martin ! Et pour beaucoup d'auteurs, le barbare libre vaut mieux que le romain civilisé !

Mais évidemment, il est aussi question de Game of Thrones et l'auteur de l'essai s'interroge si l'on doit y voir une métaphore du réchauffement climatique dans le fait que "l'Hiver vient" sur le monde de Westeros ! Sa réponse est que ce n'est pas une intention délibérée chez Martin mais que les faits sont venus se surajouter à la lecture et forcer l'interprétation dans ce sens ! D'une certaine façon, GoT a été récupéré par les écolos !

L'ouvrage de William Blanc revient aussi largement sur la pop culture ! La fantasy prends véritablement son essor avec les mouvements contestataires des années 1970 aux Etats-Unis avec la Guerre du Viet-Nam ! Une large part est accordé dans l'essai aux jeux de rôles à partir de Donjons & Dragons, aux jeux vidéos,... Star Wars, Lovecraft et le Conan de R.E. Howard sont évoqués !

C'est le genre de livre que j'adore ! L'imaginaire doit encore trouver sa place dans nos sociétés corsetées car c'est un espace de liberté ! C'est un essai érudit mais accessible ! Et je récuse le fait que la fantasy soit classée comme un "Mauvais genre" - pour reprendre le titre d'une émission des samedis soirs de France Culture !

A bientôt !

Winter is Coming - William Blanc

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Rien de ce qui est humain ne m'est étranger - Marie-Odile Lainé

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Les questions migratoires, sur lesquelles prospèrent les partis d'extrême-droites européens, sont un des grands enjeux de ce temps ! Conscient qu'on n'est pas forcément bien informé, j'ai voulu prendre connaissance des témoignages de seize migrants regroupés par Marie-Odile Lainé dans le petit recueil Rien de ce qui est humain ne m'est étranger (qui est une citation de Térence !)! Ce petit fascicule est vendu chez les libraires de ma ville de Caen, pour la modique somme de 5 euros et la totalité de l'argent est reversée à des associations d'aide aux migrants !

Les migrants, principalement Soudanais, Maliens ou Nigérians, je les vois lorsque je monte sur la Côte de Nacre, qui prennent le bus TWISTO 61 sans ticket pour  aller à Ouistreham en espérant monter à la sauvette sur le Ferry ! Mais on croise aussi des Afghans, Croates, Kosovar, Syriens ou Marocains dans le quartier de la Gare de Caen ! Pour être honnête, je dois dire que les voir m'énerve parfois car c'est un constat d'impuissance de la France et de l'Europe ! Mais je dois éviter de leur en attribuer la faute ! J'ai déjà du dire/écrire quelque part qu'il faudrait améliorer leur situation dans leur pays d'origine, tout sauf démocratique, mais est-ce à l'Occident de le faire, sous peine de se faire taxer d'ingérence !?

A Caen, Marie-Odile Lainé recueille les témoignages de seize personnes, entre  20 et 65 ans, hommes comme femmes, de différents pays - mais principalement d'Afrique, dans le cadre de l'ASTI (Association de Solidarité Avec Tous les Réfugiés). Le dessinateur HubbubHum (que j'ai croisé sur notre stand au Salon du Livre de Caen Epoque 2019) illustre ce recueil avec des représentations de scènes vues dans des squats !

Certes, on peut toujours mettre en cause la parole des migrants ! Mais il faudrait vraiment être aveugle pour ne pas voir leur souffrance ! Et zut aux abrutis qui pensent qu'ils viennent en France "pour se dorer  la pilule aux frais de la CAF" ! Ces gens-là, Ahmad, Motassim, Soraya,  Mira,  Shpetim,  Gundegmaa, Abdel ou encore Adedoyin (je ne peux tous les citer !) sont venus en France, "pays des Droits de l'Homme et de la Liberté", pleins d'espoir et parceque justement ils étaient privés de liberté dans leurs pays, en danger de mort, torturés, exploités économiquement, violées et ayant subis quantités d'autres travers ! Ils nous racontent leurs parcours de vie dans cet opus et c'est assez frappant et édifiant !

Ces migrants font de plus de vrais efforts pour s'intégrer ! Tous ceux qui ont été interrogés ici, l'ont été dans le cadre de cours de Français qu'ils prennent ! Beaucoup - la plupart en fait ! - ont un vrai amour de l'Hexagone, trouve les Français  gentils dans l'ensemble, reçoivent de l'aide et bénéficient de la solidarité car elle existe encore ! Et vous, le raciste au fond de la salle, ne venez par nous emmerder avec  "Et nos SDF ?" ! En temps normal, vous n'en avez rien à foutre des SDF !

Ce petit livre fournit de plus d'intéressants éclairages géopolitiques ! situation en Afghanistan, en Syrie, en Libye, dans l'Ex-Yougoslavie, au Mali ! Le lecteur intéressé complétera son degré de conscience des problèmes avec les essais de spécialistes qui ne manquent pas ! Le début du XXIème siècle est une période compliquée !

Je vous conseille fortement la lecture de Rien de ce qui est humain ne m'est étranger -particulièrement si vous êtes hostile aux phénomènes migratoires ! Mais dans  ce cas, peut-être pétri dans vos certitudes, préjugés et clichés, ne vous en donnerez même pas la peine ! Mais comme disait Socrate, "aucun homme n'est méchant par nature" et donc j'ai quelque foi en vous et vous prête le bénéfice du doute ! Et je rappelle que les flux migratoires sont le terreau de l'intolérance et des extrémismes ! D'où la nécessité de s'informer !

A bientôt !

Rien de ce qui est humain ne m'est étranger - Marie-Odile Lainé

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Le Passage - René Manzor

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Le Passage est un film de 1986, signé René Manzor qui peut se voir comme un conte fantastique ou une fable tragique ! C'est aussi en quelque sorte une réécriture du Mythe d'Orphée, le héros, Jean Diaz, remontant tout seul du Territoire de la Mort !

J'avais vu ce film à l'époque au cinéma de Ouistreham Le Cabieu en compagnie de ma mère et de ma soeur !  La chanson qui accompagne le film, intitulée "On se retrouvera" est l'oeuvre du si excentrique Francis Lalanne qui a encore fait parler récemment de lui en essayant de récupérer les Gilets Jaunes ! A l'époque, en 1986, il se contentait encore de chanter et si ma mémoire ne me joue pas des tours, il me semble que cette chanson avait été un tube, finissant quelques semaines durant numéro 1 du TOP 50 d'alors  ! Oui, c'était en mars 1987 ! La bande musicale, la bande originale complète, est signée du frère de Francis Lalanne, Jean-Félix Lalanne !

Le Passage, c'est aussi une aventure familiale, René Manzor n'étant autre que l'autre frère de Francis Lalanne ! Un Alain Delon vieillissant et en fin de carrière prends part à l'épopée en incarnant le créateur de dessins-animés désillusionné Jean Diaz dont la Mort personnifiée a programmé le trépas "sur son grand ordinateur" à la grande peine de son petit garçon ! Le gamin est d'abord plongé dans le coma et la Mort exerce un chantage à travers lui sur le père ! L'enfant est joué par Alain Musy qui n'est autre que le fils de René Manzor ! Aventure familiale donc !

Le film essaie d'avoir une orientation philosophique, la Mort étant au fond la seule question philosophique qui importe et qui du coup restera à jamais sans réponse ! Le Passage est un film sombre, un peu maladroit et grandiloquent et finalement assez déprimant ! Pourtant à l'époque, j'avais  bien aimé bien que je n'apprécie pas trop Alain Delon qui connaît là un de ses derniers grands succès mais en deçà des précédénts toutefois !

La Mort est représentée sans grande originalité en Grande Faucheuse et notre artiste qui mets le monde en dessins est emporté dans un accident de voiture, selon un procédé à la Destination finale ! Je n'aime pas trop cette représentation de la Mort étant moi-même phobique de la Mort !

Au fond, Jean Diaz fait le procès de l'Humanité et tente de se réconcilier avec lui-même, de regagner un peu de Foi ! Une fois ce chemin moral accompli, pourra-t"il seulement regagner la lumière du jour ! Il y a toute une dimension symbolique, métaphorique et allégorique dans ce film ! Un large recours est ausi fait aux séquences animées  du fait du métier du protagoniste ! La Mort lui demande en effet de dessiner pour elle,  de traduire le désespoir du Monde en images ! N'est-ce pas ce que faisaient déjà des artistes comme Francesco Goya ou Picasso !? Qu'on songe à Saturne dévorant un de ses fils ou à Guernica, deux oeuvres portant toutes les deux sur la Guerre, en Espagne en l'occurrence, à deux époques différentes et un siècle d'écart - mais bon je m'éloigne du film ! Il y a aussi une réflexion sur le pouvoir de l'Art dans le métrage de René Manzor !

Le dessin-animé, envisagé comme une "arme de destruction massive" par la Mort que réalise Jean Diaz est en réalité un véritable court-métrage de René Manzor, datant de 1984, qui a pour titre Le Sang ou le Testament d'un Vieux Fou  !

A bientôt !

Le Passage - René Manzor

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Trajectoires Eclectiques N°8 : Mon Expérience des Jeux de Rôles

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Je vais maintenant vous entretenir d'une activité à laquelle j'ai pendant longtemps consacré beaucoup de temps et de passion et dont je me suis détourné il y a quelques années ! Il s'agit d'un incontournable de la culture Geek : la passion des jeux de rôles !

Je ne proposerais pas ici une définition de ce qu'est un jeu de rôles - je vous renvoie à mes nombreux billets qui présentent des jeux emblématiques du genre ! Pour mon cas personnel, je suis venu à cette activité progressivement, m'y adonnant véritablement qu'à la fin de mes années de lycée !

J'ai toujours été nourri par l'imaginaire et ai d'ailleurs une imagination débordante ! Vous savez déjà, si vous avez lu les précédentes "Trajectoires Eclectiques" que j'adore la lecture par ailleurs ! Le jeu de rôles allait me permettre de canaliser mon imagination et me donner une première expérience de l'écriture lorsque je romançais des comptes-rendus de parties sur table de façon systématique dans les années 1990 et 2000 !

Je suis venu au jeu de rôles par les "Livres dont vous êtes le Héros" ! J'ai du faire l'acquisition de mon premier LDVELH en 1985 ou 1986 à l'occasion d'un séjour chez mes grands-parents ! Gallimard commençait alors à publier ces récits en Folio Junior ! Le premier pour moi fut "Le Marais aux Scorpions" ! Les Maîtres du genre étaient alors Steve Jackson et Ian Livingstone. Il y eut, après les "Défis fantastiques", les séries "Sorcellerie", "Loup Solitaire", "Quête du Graal" ou "Loup Ardent" !

Mais à ce moment là, dans les années 1980 - et vivant en province et pas dans le quartier parisien du Vème Arrondissement où ouvraient alors les boutiques de jeux emblématiques telle "L'Oeuf Cube", je n'avais pas saisi le potentiel de ces jeux ! Les LDVELH étaient des aventures Solo ! Certes Gallimard avait aussi traduit L'Oeil Noir et mon camarade Patrice m'avait parlé de Donjons & Dragons. Le côté "partie sur table en équipe" m'était passé à côté justement ! Je n'avais pas de camarades pour jouer avec moi et ne pouvais que réquisitionner et embêter ma petite soeur pour lancer des parties de L'Oeil Noir ou de Star Wars ensuite ! Sophie n'était pas très enthousiaste !

Au début des années 1980, Steven Spielberg avait popularisé une table de jeu de rôles au début de son film E.T. l'Extraterrestre que je ne devais voir que des années plus tard à la télé et pas à sa sortie au cinéma !

Donc pendant mes années de lycée - j'avais entre temps redécouvert Star Wars via son jeu de rôles de West End Games traduit par Jeux Descartes - je rêvais en espérant trouver une tablée de joueurs, en lisant les numéros de la revue Casus Belli !

Au lycée, j'avais enfin trouvé un MJ (Meneur ou Maître de Jeu) qui anima quelques partie d'AD&D le mercredi après-midis chômés mais l'expérience tourna court et fut un coup d'essai manqué et avec un effectif très réduit !

Ce fut en 1988 ou 1989 que je rejoignis le Club Chimères à la MJC de Caen, qui servait de vitrine à Jean-Luc Bizien pour son jeu Hurlement ! Le type m'était profondément antipathique car, comme ces sessions de jeux se déroulaient le vendredi soir dans le chef-lieu bas-normand et que j'habitais sur la côté, le sieur Bizien n'avait pas trouvé mieux que de faire signer une décharge de responsabilité à mes parents au cas où il m'arriverais quelque chose à trainer entre 2 heures et 6 heures du matin dans les rues de Caen abandonnées en attendant le premier Bus Vert ! Alors qu'il aurait été plus simple - et plus sûr ! - d'organiser un covoiturage ! Il y avait en outre le fait que Bizien avait tenu des propos très méprisants sur les milieux populaires  - propos  qui étaient j'espère empreints d'une certaine ironie qui avait alors du m'échapper !

Toutefois, à ces soirées, je jouais à AD&D, découvrais cet autre monument qu'est L'Appel de Cthulhu ainsi que Hurlements, jeu de Bizien dont je reconnais qu'il avait des qualités (le jeu, l'homme je ne sais pas !) et d'autres pépites d'alors : Bitume, Star Wars évidemment ! Ces soirées étaient parfois frustrantes car je ne trouvais pas forcément une tablée !

Il y avait aussi, à chaque automne, une convention de jeux de rôles à la Salle de l'Echiquier du Château de Caen - événement qui perdure encore à la fin des années 2010 sous d'autres formes, et qui alors était organisé notamment par Chimères !

Peu de temps après, des camarades à moi, qui venaient aussi au Club Chimères et se réunissaient dans la cave de l'un d'entre eux ou le grenier de l'autre - pour jouer à Stormbringer, Paranoïa ou Multimondes, décidèrent, parce qu'il était aussi compliqué pour eux de venir les nuits de vendredi à dimanche à Caen, surtout à l'approche du Baccalauréat, de créer leur propre club ! C'est ainsi que le Club Sortilèges vit le jour, à Bénouville, et dura dans sa version initiale de 1990 à 1999 - soit quasiment 10 ans !

Entre 1990 et 1997, je me rendais aussi, chaque fois que je montais en région parisienne pour les vacances, à "L'Oeuf Cube" acheter des suppléments du jeu de rôles Star Wars, accompagné par mon Pépé !

Ce fut une bonne expériences même si il y avait des frictions de personnes durant cette période ! Je jouais avec Cyril, David, Hervé, Xavier, Pierre-Antoine, Pierre, Guillaume, François et tant d'autres ! Les jeux étaient innombrables ! Ceux précédemment cités et quantités d'autres !Il y eut en plus Miles Christi, Château Falkenstein, Vampires la Mascarades, Changelin le Songe, Ji-Herp, Cyberpunk, Shadowrun ARES (un jeu maison !), Nephilim et je masterisais mes premières parties d'AD&D, de Star Wars  et d'INS/MV !

Mais au bout de quelques années seulement, dès 1992 - 1995, les choses périclitèrent, notamment avec la déferlante du jeu de cartes Magic : L'Assemblée ! Par la suite, je m'éloignais car j'eut des problèmes de santés et m'investissais plus dans mes études (ceci étant la cause de cela !) !

Pendant quelques années, au tournant du deuxième millénaire, je suivais les jeux de rôles de loin, suivais des formations professionnelles, cherchais vainement un boulot ! Puis, entre 2001 et 2004, j'allais rejoindre une autre association ludique qui s'était formée à l'initiative de joueurs de Ouistreham - dont certains avaient cotôyé le Club Chimères et d'autres le Club Sortilèges ! Comme ces jeunes là étaient des "rebelles de bonnes familles"  - dont certains se vantaient de fumer du cannabis pourvu que cela ne viennent pas à l'oreille de leurs parents qui financaient leurs joints -  ils fondèrent le Club Pentacle ! Le jeu principal auquel on jouait à Pentacle était D&D3, la troisième version de Donjons & Dragons, racheté par Wizards of the Coast -- qui avait engrangé un trésor de guerre avec Magic ! C'était aussi l'époque des phénomènes vidéoludiques Baldur's Gate, Morrowind et surtout World of Warcraft !

Là encore le Club périclita faute de combattants ! Je me constituais alors un petit groupe de joueurs, de plus de dix ans plus jeunes que moi initié à la fantasy par World of Warcraft et les films du Seigneurs des Anneaux de Peter Jackson ! Ce groupe jouait chez les uns et les autres à Ouistreham, à D&D3  surtout et aussi à L'Appel de Cthulhu ! Il y avait Florian, Cécile, les Frères B., Patrick et Christopher et quelques pièces rapportées ! C'était moi qui masterisais car j'avais pris de la bouteille dans ce domaine ! Cette ultime expérience dura principalement entre 2005 et 2007, entre mon retour de l'AFPA et mon entrée dans mon travail de manutentionnaire sous-payé et ma reprise d'études de Lettres !

Depuis, je ne joue plus aux jeux de rôles ! Toutefois, ai fait l'acquisition de toute la gamme de suppléments "classieux" de L'Appel de Cthulhu chez Sans-Détour (voir aussi mes chroniques dessus ici !) et quelques autres objets rolistiques comme Z-Corps !

Je ne pense pas reprendre cette activité à l'avenir préférant réserver mes capacités imaginatives à écrire des nouvelles et des romans plutôt que de donner vie à des mondes virtuels autour d'une table ! Evidemment, pendant les diverses expériences ludiques mentionnées au-dessus, je couchais par écrits les récits des différentes parties effectuées autour des diverses tables, ce qui constituait déjà au fond une expérience d'écriture même si elle n'était pas très aboutie !

A bientôt !

Trajectoires Eclectiques N°8 : Mon Expérience des Jeux de Rôles
Trajectoires Eclectiques N°8 : Mon Expérience des Jeux de Rôles

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Sur les chemins noirs - Sylvain Tesson

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Sylvain Tesson est l'écrivain des grands espaces et des contrées éloignées où l'on recherche la solitude et la paix de l'âme ! Ses récits - autobiographiques - sont particulièrement apaisants pour nous autres victimes de la vie moderne et de ses élans effrénés ! Sur les chemins noirs est le quatrième récit que je lis de lui, l'ayant découvert avec Dans les forêts de Sibérie où il vantait déjà la vie d'ermite dans l'Est lointain de sa Sainte Mère Russie ! Coup de coeur aussi pour Berezina où il nous relatait la fuite de la Grande Armée Napoléonienne en 1812 !

Dans Sur les chemins noirs, Sylvain Tesson mets une nouvelle fois en avant les vertus de la fuite ! J'ignorais qu'il avait eu un grave accident, tombant d'un toit, échappant de peu au trépas puis rabiboché, vissé de partout ! En guise de méthode de rétablissement, notre écrivain de la Nature choisit de s'éloigner de la civilisation ! Mais cette fois-ci, il n'opte pas pour une destination lointaine ! Il décide de retrouver et visiter les "chemins noirs", ces pistes oubliées qui traversent la France de "l'hyper-ruralité", communion avec la nature, fuite, ressourcement sont les ingrédients de cette escapade !

Le récit que nous fait notre littérateur est celui d'une sorte de pélerinage païen, de retour aux sources, une "géopsychique" ! On assiste à son rétablissement progressif à ses états d'âmes, mais aussi à de superbes et nombreuses descriptions de paysages, de chemins, de bosquets, à travers plein de petits détails anodins mais pourtant si riches de sens !

On sait depuis Aristote et les Péripatéticiens que la marche est propice à la réflexion philosophique et Tesson en ponctue abondement son texte sans être jamais édifiant ! Un propos politique émerge aussi à travers l'évocation du recul de ces zones préservés de la main de l'Homme, les transformations de ce monde rural notamment sous l'effet des politiques nationales, européennes ou de la mondialisation ! Ce sont enfin de véritables leçons de choses ! Et c'est lyrique et bucolique à souhait !

Notre déambulateur, à l'opposé de la tendance actuelle de beaucoup à placer leur foi en l'avenir dans l'émergence et la progression du numérique et de l'internet, et autres réseaux sociaux, croit davantage au besoin de renouer avec l'observation direct de la Nature, en contact étroit avec les choses authentiques et le vivant, plutôt que d'"intercaler des écrans entre nous et le monde" ! Et aussi le contact humain avec le paysan, la lavandière ou l'ermite plutôt qu'une vision biaisée de la réalité à travers les statistiques ministérielles mauvaises conseillères !

Bref, c'est une remise en cause de nos certitudes de citadin, de notre mode de vie qui consiste à accumuler des objets inutiles pour combler un vide intérieur ! Privilégier la contemplation, le retrait, la solitude et la passivité !

L'itinéraire de Sylvain Tesson coupe la France en son centre ! Il part de Nice, traverse la Provence, bifurque par le Massif Central, remonte à travers Gévaudan, montagne limousine et Touraine jusqu'au Cotentin, après le pays mayennais, et arrive enfin à la Hague à l'extrémité nord ! Un "périple" fait de découverts et de surprise s'étendant du 25 août au 8 novembre, soit environ deux mois et demi à raison d'entre 10 et 40 kilomètres par jour ! Loin de la Modernité donc !

Par moments, des amis l'accompagnent dans sa marche, comme Cédric Gras ou Thomas Goisque, déjà de la partie dans Berezina ! Et d'autres !

Finalement, on a là un superbe éloge de la Fuite à travers les Ombres, à l'opposé de ceux qui choisissent les "chemins de Lumière" en voulant changer le monde !

Vous aurez évidemment compris que j'ai beaucoup aimé ce récit d'une rare authenticité et revigorant, pour son auteur comme pour ses lecteurs ! Sylvain Tesson ne m'a une nouvelle fois pas déçu !

A bientôt !

Sur les chemins noirs - Sylvain Tesson

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Game of Thrones - Saison 8

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Pendant huit années, Game of Thrones, la série de Weiss et Benioff aura suscité l'engouement de nombreux fans, attachés aux intrigues politiques entre grandes familles dans le monde violent de Westeros ! L'oeuvre de G.R.R. Martin est en effet un tel monument, un objet d'une telle complexité qui dépeint des peuples, des lieux et des moeurs par le détail dans une langue très poétique ! Jusqu'à présent, les showrunners avaient réussi la transposition sur petit écran, pour la chaine HBO - même si on notait quelques différences avec les bouquins !

Mais voilà, Papy Martin traîne beaucoup à nous livrer les deux derniers tomes de sa saga et la série télé avait fini par rattraper et dépasser les livres ! Avec cette Saison 8 - et une attente de deux ans depuis la fin de la Saison 7, Game of Thrones touche à sa fin ! Les espérances étaient grandes et beaucoup de théories sur la fin avaient été émises : Daenerys montera-t'elle sur le Trône de Fer ?  Les Marcheurs Blancs déferleront-ils sur le Sud ? Les réponses arrivent mais en fait après le générique final du tout dernier épisode, de nombreux points restent inéclaircis !

Il semblerait que le duo à la tête de la production, scénaristes par ailleurs, Weiss et Benioff, se soient un peu fatigués de leur bébé ! Ils sont déjà passés à la préparation de leur série de films Star Wars, annoncés pour 2022, 2024 et 2026 (du moins on est sur que c'est un de leurs films qui est prévu pour 2022 ! Ensuite ?). La Saison 8 est écourtée comme l'a été la Saison 7 et ne comporte que 6 épisodes mais de durées rallongées !

La Saison 8 était donc très attendue, il n'y a qu'à voir le nombre de hors-séries de magazines qui sont sortis à l'occasion en kiosque !

Premier aperçu ! Attention, je vais SPOILER ! Si c'est très beau visuellement, scénaristiquement ça pêche un peu voire beaucoup ! Les critiques à la limite de la campagne de dénigrement fusent sur le net ! On accuse même les showwrunners de s'être "râtés" sur ces ultimes chapitres à tel point qu'une partie d'Hollywood les surnomme même "Dumb & Dumber", ces deux crétins du cinéma ! Alors certes, les choses vont trop vite dans cette Saison 8 et auraient du être amenées plus progressivement et plus subtilement mais  les deux hommes à l'origine du show ne méritent pas une telle cheatstorm ! Le format "série-télé" a ses propres contraintes !

Cette Saison, trop rushée, nous donne de bons moments et culmine avec deux batailles, celle de Winterfell à l'épisode 3 et celle de Port-Réal à l'épisode 5 qu'il est plus juste d'appeler le "Massacre de Port-Réal" avec des visuels qui évoquent Hiroshima post-bombardement atomique (il faut rappeler que Martin est un antimilitariste convaincu !) ! Ces deux points culminants du récit sont réalisés par Miguel Sapochnik - qui avait déjà filmé la Bataille des Bâtards en Saison 6 ! C'est très impressionnant et on nous avait d'ailleurs vendu la bataille contre l'Armée des Morts-Vivants comme la plus grande bataille jamais filmée à la télé voire au cinéma !

Dès la fin de l'épisode 3, le sort des Marcheurs Blancs est réglé et on n'en saura pas plus sur leurs motivations ! Déjà, on note de nombreuses incohérences ! Des héros meurent mais aucun personnage majeur ! Les deux batailles de la Saison 8 sont assez angoissantes par ailleurs, ai-je trouvé !

Il y a quelqu'un qui a fait l'unanimité sur cette Saison, c'est Ramin Djawadi qui a composé la superbe musique et qui mérite un Emmy Award au minimum pour ces pistes très inspirées !

Exit les Marcheurs Blancs dès l'épisode 3 car on veut bien nous faire comprendre que l'essence de la série, ce sont les intrigues politiques et la lutte âpre pour le pouvoir, symbolisé par le Trône de Fer !

La série n'a pas le temps de développer les évolution des personnages comme pourrait le faire G.R.R. Martin dans ses romans qui tardent encore à venir ! Martin a du communiquer les grandes lignes de l'intrigue aux showrunners, à charge à eux de broder ensuite !

Le traitement de Daenerys qui passe de leader aimée de tous à "Mad Queen" a beaucoup surpris voire choqué ! Là encore, la transition est trop brutale, en l'espace de deux épisodes là où il aurait fallu, selon Martin, trois ou quatre Saisons de plus ! Mais on pourra noter que la jeune Targaryenne - qui croit dur comme fer en sa destinée de reine ! - montrait déjà des signes de cruauté dans les Saisons précédentes (comme lorsqu'elle enterre sa suivante ou incinère les Tarly !). L'héritage de son père fou aura finalement eu le dessus ! Il faut dire aussi qu'elle perds énormément de choses dans cette ultime Saison, n'est pas aimé du peuple de Westeros et est sur le point d'être trahie de toutes parts !

Daenerys vire donc foldingue et carbonise hommes, femmes et enfants de la Capitale, alors que Port-Réal a capitulé ! Ca nous donne 45 minutes de torture porn, belles visuellement mais assez pénibles ! Heureusement, on a un superbe jeu de l'actrice Emilia Clarke !

Les fans n'auront donc pas le "happy end" qu'ils espéraient tant ! J'avoue j'ai versé ma petite larme au dernière épisode et on a bien la fin douce amère promise !

Game of Thrones c'est fini ? Pas tout à fait car on nous annonce déjà des spin-off dont un sur la Longue Nuit et le légendaire Bran le Batisseur est déjà en bonne voie !

Dans la conclusion, j'ai bien aimé aussi cette réflexion métatextuelle de Tyrion - pas forcément originale mais tombant à point et bien amenée sur le pouvoir des histoires pour unifier les peuples !

On a donc une fin élégante pour une série qui restera comme emblématique et une référence dans l'histoire des séries télé et qui nous a donné huit ans de bonheur ! Merci à ses instigateurs !

Quelle série prendra la relève du Phénomène !?

A bientôt !

Game of Thrones - Saison 8

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Tiens ferme ta couronne - Yannick Haenel

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A la librairie où j'effectue actuellement un stage de trois semaines, dans le cadre de mes études, j'ai décidé de renouer à temps plein avec la littérature ! Car en effet, depuis 2015 et mes études de Philosophie, je lis surtout des essais et délaisse pas mal les romans ! Ne suis donc plus à jour sur mes auteurs préférés : Sylvain Tesson, Maylis de Kerangal et autres Marc Dugain ! Mais ce samedi, avec l'argent de mon anniversaire, ai fait le plein de fictions !

Parmi ces livres, il y a Tiens ferme ta couronne de Yannick Haenel dont j'avais apprécié autant le Jan Karski que Les Renards pâles ! Cette fois-ci l'auteur nous emmène dans le quotidien de Jean, un écrivain désoeuvré qui passe son temps entre le frigo et le lecteur DVD à mater des films, principalement Apocalypse Now ! Je vous renvoie à ma critique de ce formidable film de Francis Ford Coppola !

Notre écrivain est légèrement obsessionnel, et quand il ne descends pas des litres de vodka, il déploie tous ses efforts pour essayer de rencontrer Michael Cimino, le réalisateur de La Porte du Paradis et Voyage au bout de l'enfer, artiste maudit et reclus depuis lors  ! Jean pense en effet que Cimino est le seul qui puisse adapter son scénario de The Great Melville  sur l'auteur de Moby Dick ! Contre toute attente, il va le rencontrer et le cinéaste se montrera interessé !

Ce livre, à travers son narrateur désabusé, nous apporte une réflexion sur un monde absurde que le "feu a quitté" ! Jean vit seul dans son appartement dont il est sur le point d'être expulsé et n'en sort que pour promener Sabbat, le dalmatien de son voisin Tot ou pour aller manger au Mac Do Porte de Bagnolet ! Bref, sa vie est bien triste à l'image du monde qui l'entoure ! Un roman bien dans l'air du temps ! Un peu déprimant !

En fait, Yannick Haenel apporte un humour subtil à cet autoportrait et on sourira des mésaventures de son protagoniste, sorte de pied-nickelés qui se mets lui même dans l'embarras par négligence ! Négligence à l'image de celles des décideurs de notre société sans doute ! Bref, si ce récit a parfois des allures de farce, il est en réalité très profond !

Et au fond, Jean nourrit un bel appétit de vivre et recherche son épiphanie/ son Graal qui pour lui s'incarne dans le daim ou le cerf que le chasseur épargne dans Voyage au bout de la nuit !

En quelques mots, j'ai beaucoup aimé ce roman et d'ailleurs Yannick Haenel ne m'a jamais déçu jusqu'à présent ! Tiens ferme ta couronne  a d'ailleurs obtenu le Prix Médicis 2017 !

A bientôt !

Tiens ferme ta couronne - Yannick Haenel

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Deadpool massacre Deadpool - Cullen Bunn

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La Trilogie de la "Massacrologie" de Deadpool se termine avec l'ultime volet intitulé "Deadpool massacre Deadpool" toujours scénarisé par Cullen Bunn !

Précédemment, le mercenaire déjanté d'un univers parallèle avait encore plus pété les plombs et s'était rendu compte que l'Univers Marvel était un univers de fiction ! Notre héros est en effet connu pour briser le Quatrième Mur et pour proférer des vérités méta-textuelles ! Après avoir assassiné tous les super-héros classiques puis la archétypes de l'Idéavers, ce "méchant" Deadpool en vient à la conclusion que c'est lui-même qui est à l'origine de tout et il décide de tuer toutes ses propres versions alternatives ! C'est donc encore l'occasion d'un "méga-délire" pour Cullen Bunn !

Ce Deadpool alternatif va donc réunir tous ses homologues démoniaques et se lancer dans une guerre contre le Deadpool Corps et le Deadpool "principal", celui de la Terre-616 ! Deux camps vont s'affronter et on aura tout un panel de Deadpool tous plus improbables les uns que les autres, issus de l'esprit d'un "scénariste malade" !

On aura ainsi Lady Deadpool, Kidpool, Dogpool, Pandapool, Deadpool Duck, D.E.A.D.P.O.O.L., Deadpool Dinosaure, Motorpool ou encore Galactuspool ! Tous ce beau monde s'affronte dans un déluge de violence et de tripailles dont l'humour et l'ironie ne sont pas absente - pour désamorcer la violence au premier degré ! Finalement, notre Deadpool "officiel" résous le problème et le méchant" Deadpool que l'on suivait depuis "Deadpool massacre Marvel" est éliminé ! Mais le Deadpool Corps est aussi éradiqué au passage et une autre Storyline se clot avec lui !

Le dessin est de Salva Espin !

J'ai bien aimé ce récit - et la "massacrologie" dans son ensemble ! En fait, j'adore le concept de Multivers et la façon dont Marvel l'utilise ! Ca permets aux artistes et aux scénaristes de se "lâcher la bride" ! Un triptyque s'achève et la boucle est maintenant bouclée !

Voilà ! Je ne manquerais pas de vous présenter bientôt d'autres récits de Deadpool - et de l'Univers Marvel de façon générale ! - car je prends toujours les collections qui vont bien chez Hachette ! Ma passion pour la Maison des Idées s'est ranimée en 2005 - après m'avoir accompagné durant toute mon enfance - et ne m'a jamais quitté depuis !

Je dédie ce billet à Benjamin R. alias KGBen, le gars traducteur de comics de son état que j'ai croisé à l'AFPA en 2004 et qui m'a redonné goût à ces BD américaines de qualité !

A bientôt !

Deadpool massacre Deadpool - Cullen Bunn

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Lettres à un jeune auteur - Colum McCann

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Si vous me suivez depuis un moment, vous savez que j'adore m'adonner à l'écriture, que ce soit ce blog ou mon journal intime ! Je tiens en effet l'un et l'autre depuis respectivement 2008 et encore avant 2007 - et j'écris des nouvelles depuis 2003 - 2005 !

Un ouvrage comme celui de Colum MCann, Lettres à un jeune auteur ne pouvait donc qu'attiser ma curiosité et susciter mon intérêt ! L'auteur irlandais, qui donne des cours d'écriture créative, y prodigue une vaste panoplie de conseils dont je vais essayer de vous offrir un échantillon ici !

Le jeune auteur qui voudrait se lancer ne doit pas rechigner à la tâche ! L'écriture est exigeante et il faut travailler d'arrache-pied ses phrases tant la manière de le dire compte à la limite plus que l'intrigue ! L'écriture peut être une source de plaisir mais aussi de souffrance et de frustration et elle demande des efforts ! Il convient de ne jamais se décourager durablement, de persévérer, quitte à se ménager des périodes de pause sans écrire !

Il convient aussi de lire beaucoup pour s'imprégner des bonnes pratiques, ne pas jalouser les écrivains qui ont du succès car ce n'est pas une compétition ! Accepter la critique, l'entendre ! Être prêt à recommencer son roman en cours ou à jeter son manuscrit - tout en conservant les bons passages ! Avoir un carnet pour noter le réel en permanence sur soi, ne pas retranscrire tel quel le réel - comme faire figurer sur la page les névroses de ses proches, ce qui risquerait de blesser des gens mais adapter, transformer le réel, bref, créer de la vie à partir de la vie ! Travailler ses personnages, leur donner des défauts, bosser le plan de son récit et ciseler ses dialogues - mais pas trop !

Colum McCann donne quantités d'autres conseils, comme lire ses phrases à haute voix, laisser reposer ses écrits ou écrire dans des lieux où l'on se sente bien !

Précisons que le jeune auteur peut avoir tout aussi bien 20 ans que 60 ans ! il conviendra aussi que celui-ci soit engagé éthiquement en notre époque troublée !

C'est un ouvrage très éclairant qui m'a donné envie de me replonger dans l'écriture de nouvelles voire de mon premier roman ! Et cela dès ce week-end ! Même si avec ce blog et ce journal intime à mon seul usage, n'ai jamais cessé d'écrire ! Déjà lorsque je rédigeais des compte-rendus de Travaux Pratiques et d'Expériences ou des comptes-rendus de parties de jeux de rôles, je faisais déjà acte d'écriture dans les années 1990 ou bien avant cela au début des années 1980, lorsque j'écrivais une longue composition française à épisodes - inspirée de "Yvain et la Quête du Chaudron d'or" qui paraissait dans Pif Gadget - à l'Ecole Primaire avec mon prof Monsieur Desplats !

Lisez Colum McCann !

A bientôt !

Lettres à un jeune auteur - Colum McCann

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Space Invaders - Taïto

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La société Taïto reste célèbre comme une pionnière dans le domaine des jeux vidéo. Ses bornes d'arcades furent souvent des hits et ont laissé leur marque dans l'histoire de ce nouveau média ! On se souvient notamment de Bubble Bobble ou Arkanoid !

Mais dès 1978, Taïto frappe un grand coup dès 1978 avec son jeu d'arcades, Space Invaders - et ses hordes d'aliens pixelisés qui sont rentrés dans la culture populaire ! Ces petits personnages apparaissent dans de nombreux médias, que ce soit des séries-télé, dessins animés, des films comme Pixels ou les travaux du street artiste français Invader qui les peints sur les murs !

Comme pour les premiers jeux de l'Histoire du jeu vidéo, les principes de Space Invaders sont très simples ! Des hordes d'aliens sont alignés sur l'écran et ces lignes d'envahisseurs descendent petit à petit vers le bas dudit écran pour vous détruire ! Vous dirigez un vaisseau spatial (ou un canon ?) - en bas de l'écran aussi ! - et vous tirez sur les invaders, protégé par des blockhaus provisoires en évitant leurs tirs !

Space Invaders préfigurait des jeux comme Galaga ou Phoenix et lance le genre shoot them up ! Mais alors l'écran était alors fixe et pas de scrolling  - qui arrivera avec le jeu Defender, autre légende du genre !

C'est donc un classique du jeu vidéo au même titre que Pac-Man adopté dès cette époque sur consoles de salon : Atari 2600, Atari 5200, MSX, NES... Je jouais moi-même à un clone de ce hit sur la console Vidéopac de Philips !

Ce jeu est l'oeuvre de Tomohiro Nishikado qui frappa ainsi un grand coup ! Il adapta en réalité les mécanismes de Space Monsters, un jeu réalisé par Taïto en 1972 et mit plus d'un an à concevoir son propre projet ! il avait choisi au départ des motifs de cuirassés et autres chars d'assaut pour ses "monstres" mais le succès de Star Wars en 1977 le fit changer pour des aliens venus de l'espace en forme de crabes et de poulpes !

Space Invaders peut être considéré comme le second succès des bornes d'arcades après Pong ! Il nous semble désuet à notre époque mais en 1978, il poussait la technologie dans ses derniers retranchements,  preuve qu'on a fait bien du chemin depuis !

A bientôt !

Space Invaders - Taïto

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