Overblog
Follow this blog Administration + Create my blog

Zootopie - Walt Disney

Posted on

L'animation a fait d'énormes progrès et nous réserves de très bonnes surprises ! J'ai ainsi découvert le magnifique film Zootopie, un des derniers "Classiques" des Studios Disney, sorti en 2016 et fruit du travail des équipes de Byron Howard, Rich Moore et Jared Bush ! Un petit bijou d'humour et de sensibilité !

Alors certes l'animation de ce long métrage est nickel et a été salué par la critique mais ce que les professionnels ont encore plus acclamé - avec une certaine unanimité, c'est l'intelligence du scénario, les expressions des personnages et le jeu si juste des acteurs de doublage ! Car disons le, et insistons là dessus, vous pouvez bien réaliser toutes les plus belles prouesses techniques avec vos crayons ou vos palettes graphiques, si vous n'avez pas une bonne histoire, la "sauce" ne prendra pas !

Les personnages de ce film sont tous très attachants et on suit Judy Hopps, une intrépide petite lapine, qui rêve depuis toute petite de devenir policière. Seulement voilà, dans ce monde d'animaux anthropomorphisés, chacun a sa place ! Il y a les proies et les prédateurs et un gentil petit lapin ne pourra jamais devenir flic ! Mais Judy a de la volonté et finit major de promo à l'Académie de Police ! Elle quitte alors sa campagne et se rend à Zootopie, la ville de tous les possibles !

C'est donc un film sur l'identité, sur le fait qu'on peut devenir ce que l'on veut, sans s'arrêter aux déterminismes quels qu'il soient ! Une logique assez libérale donc parfaitement en vogue avec le rêve américain !

Judy, la lapine va croiser la route du renard escroc Nick Wilde, un duo improbable dans cette comédie policière aux accents de buddy-movie !  Le thème des animaux qui parlent - ici uniquement des mammifères, est intelligemment modernisé. Nos deux héros vont enquêter sur la disparition de prédateurs dont on va vite comprendre qu'ils sont retournés à l'état sauvage !

Un film gentiment subversif, qui porte des thèmes forts et d'actualité, qui questionne l'indentité. On y parle de préjugés, en utilisant brillamment les archétypes animaux, d'une société qui aime bien catégoriser, de déterminismes, de racisme, de discriminations (qu'elles soient négative ou positive !). Dans le monde de Zootopie, il est possible de ne pas être ce que l'on est, la place que la Nature - et la société - nous assignent !

On rit beaucoup dans ce film avec un humour très fin ! Intelligemment, le film fait des clins d'oeil à d'autres films d'animation emblématiques comme L'Âge de Glace, Tous en Scène !, La Reine des Neiges, Big Hero 6 ou Les Lapins Crétins ! Tout un patrimoine culturel de ces dernières années !

Zootopie a remporté l'Oscar du Meilleur Film d'animation en 2017.  des critiques élogieuses et un immense succès public avec plus d'1 milliard de recettes, score qu'une poignée de films d'animation ont atteint jusqu'à présent !

La chanson titre du film "Try me everything" est interprétée par Gazelle, pardon Shakira !

Un chef d'oeuvre pour un appel à la tolérance ! Un film optimiste et plein d'espoir !

On parle déjà de deux autres films dans les cartons pour faire une trilogie.

A bientôt !

Zootopie - Walt Disney

See comments

Steamboat Willie - Walt Disney

Posted on

En prévision d'un nouveau confinement, et parce que l'abonnement d'une durée d'un mois ne coûte jamais que le prix d'un magazine (et aussi parce que The Mandalorian Saison 2 arrive ce vendredi 30 octobre et n'ai pas envie de choper un virus sur mon PC sur des sites illégaux !), j'ai pris une option sur Disney + et en suis ravi ! Parmi les merveilles de ce site, il y a tous les dessins animés de la compagnie du grand Walt, décennie par décennie depuis les années 1920 - et je commence ici une série d'articles pour vous en présenter l'évolution !

Steamboat Willie est un court-métrage d'animation américain, initialement muet et une des premières apparitions d'une future icone de la culture des USA, Mickey Mouse ! Il marque la naissance officiel du personnage et parodie Cadet d'eau douce avec Buster Keaton. Il est en N&B, puis agrémenté de musique, est l'oeuvre de Walt Disney et de Ub Iwerks et date de 1928, ce qui n'est pas hier ! Il dure 7 petites minutes pleines de facéties et d'inventivité !

Mickey est matelot sur le Steamboat Willie, sous les ordres du terrible capitaine Pete (que mon grand-père appelait "Malopatte" !). Mickey tient ferme la barre, brique le pont, embarque des animaux et joue de la musique avec eux, embarque aussi Minnie Mouse et fini dans la soute à éplucher des patates sous l'oeil rigolard d'un perroquet moqueur !

C'est la première fois qu'on utilise une bande sonore dans l'animation et l'emploi ingénieux de la musique vaudra au film son succès.  Avec comme morceau, au début, on a "Steamboat Bill" (1911) d'Arthur Francis Collins, air repris par les sirènes du bâteau. Dans la seconde partie, Mickey interprète "Turkey in the Straw" avec l'aide des différents animaux, transformés en instruments. On a longtemps débattu sur le compositeur de la musique originale du film, Wilfred Jackson, Carl W. Stalling ou Bert Lewis ? On a aussi des bruitages avec les moyens du bord. Le chef d'orchestre Carl Edouarde supervisa l'enregistrement en septembre 1928. Les voix de Mickey et Minnie sont enfin interprétées par Walt Disney lui-même !

Ce court-métrage fait partie d'une série de cinq films initiaux dont aussi Plane Crazy, Gallopin' Gaucho et The Barn Dance. Dans Steamboat Willie, Disney déployait déjà son "imagination surréaliste" !

On peut noter que c'est à nouveau la société Disney qui franchit plusieurs des étapes suivantes dans l'animation avec l'introduction de la couleur (1932), l'invention de la caméra multiplane (1933), la réalisation du premier long métrage (1937), l'utilisation de l'informatique (Tron en 1982) et la réalisation du premier long-métrage entièrement en image de synthèse (Toy Story coproduit avec Pixar en 1995).

Steamboat Willie était projeté en premier partie du film Gang War. Mickey ne porte pas encore ses gants blancs !

Un petit moment d'Histoire du 7ème art appelé à faire date !

A bientôt !

Steamboat Willie - Walt Disney

See comments

Stranger Things - Saison 3

Posted on

On retrouve la Saison 3 de Stranger Things - huit épisodes que j'ai visionnés d'une traite en moins de 24 heures - avec son lot de "trucs encore plus bizarres". On retrouve surtout notre bande de gamins préférés sauf que cette fois-ci ce ne sont plus des enfants mais des ados qui connaissent des bouleversements émotionnels dans leurs vies ! Une Saison annoncée par les Frères Duffer comme "la plus répugnante de toutes" !

Précédemment, "Onze", la fille aux pouvoirs télékinésiques, avait réussi à fermer le portail que des scientifiques imprudents avaient ouvert avec le "Monde à l'Envers", coinçant surtout le Flagelleur mental, un redoutable monstre qui possédait Will Byers, un des gamins de la bande.

Mais les nouvelles sont mauvaises car de l'autre côté du Rideau de Fer, en juin 1984, des savants soviétiques mettent au point une machine infernale pour ouvrir un autre portail ! Mais la tentative semble vouer à l'échec  ? Apprentis-sorciers les russes, comme à Tchernobyl quelques années avant la Chute de l'URSS ?

Un an plus tard, à l'été 1985, on se retrouve à Hawkins, petit ville "pas si tranquille" de l'Indiana, dans le Midwest. La nouvelle attraction du hameau est le grand centre commercial de Starcourt, qui ruine les petits commerçants du centre-ville dont l'épicerie où travaille Joyce Byers. La routine continue, Jane Ives/"Onze"/"Elfe" mène une romance avec Mike Wheeler au grand dam de son père adoptif, le shériff Jim Hooper, Nancy Wheeler et  Jonathan Byers font un stage bien ingrat dans une feuille de chou locale,  Steve Harrington vends des glaces à Starcourt en compagnie de Robin Buckley (jouée par  la charmante Maya Hawke, nouvelle au casting), Billy Hargrove fait fantasmer les cougars en maître-nageur et Dustin Henderson a passé le début de l'été en vacances en dehors de la ville où il a rencontré la mystérieuse Suzie !

Ce que tout ce petit monde ignore, c'est qu'une partie du Flagelleur mental, celle qui possédait Will, est restée dans notre monde et va permettre à l'horrible créature assoiffée de vengeance contre "Elfe" de se reconstituer ! La bestiole va posséder un des jeunes puis par son intermédiaire se constituer une petite armée façon L'invasion des profanateurs de sépultures.

Chacun de son côté, nos héros, en petits groupes, vont vivre des aventures, mener des enquêtes sur des choses suspectes dans les alentours avant que tout ne converge à la fin. Il y a d'abord Will qui sent la présence du Flagelleur ou une réminiscence dans sa nuque. "Elfe" et Max Mayfield enquêtent sur la disparition d'une jeune femme à la piscine et découvrent que quelque chose ne va pas avec une de leurs connaissances.

De leur côté, Nancy - qui veut faire ses preuves et décrocher un reportage plutôt que servir les cafés en subissant les moqueries, enquête avec son petit copain sur une histoire de rats devenus fous qui mangent de l'engrais dans toute la ville avant de voir une vieille femme manger les mêmes substances ! Le shériff Hopper et Joyce, suite à une lubie de la mère de Jonathan et Will pour des magnets qui n'adhèrent plus au frigo, découvrent des agents russes qui manigancent dans la région, ce que confirment Dustin, Steve et Robin, qui ont embarqué la petite peste de dix ans, Erica Sinclair (jouée par Priah Ferguson), soeur de Lucas, dans leur péril, qui découvrent une base soviétique sous les fondations de Starcourt, en plein territoire Nord-Américain !

Le Flagelleur mental est véritablement de retour et va faire des victimes, liquéfiant littéralement des innocents (pauvre Heather !) et la menace d'une créature de dix mètres de haut pourvues de tentacules et de dents en pagaille n'est pas à prendre à la légère ! A côté, l'homme de main soviétique, sosie de Arnold Schwarzenegger serait presque une plaisanterie !

La Saison monte en intensité tout au long des huit épisodes - et c'est ma Saison préféré ! La série mélange action, horreur, drame, émotion, suspens et humour en un savant cocktail ! Nul doute que les Frères Duffer ont trouvé la recette du succès - c'est d'ailleurs une des séries préférées de mon neveu Keagan qui est peut-être un peu jeune pour regarder ça à dix ans (la série est interdite au moins de 12 ou 16 ans selon les épisodes) ! On joue aussi sur la nostalgie des années 1980 - une époque que mon neveu n'a évidemment pas connue mais moi si ! On pressent un final en apothéose et c'est effectivement le cas ! Des personnages importants ne survivront pas à cette Saison et à la fin, la famille Byers Hawkins quitte la ville ! Une conclusion douce-amère comme vous pouvez en juger  !

Ma Saison préférée pour une série qui est dans mon TOP 5 personnel !

A voir absolument et peut justifier à elle seule - avec The Umbrella Academy ! - un abonnement à Netflix !

Il faudra patienter pour voir la Saison 4, repoussée plus tard en 2021, à cause de le pandémie de Covid qui nous aura bien cassé les pieds décidément !

A bientôt !

Stranger Things - Saison 3

See comments

The Umbrella Academy - Saison 2

Posted on

On retrouve l'excellentissime série de Steve Blackman, The Umbrella Academy, toujours adaptée d'un comics pour une Saison 2 qui reprend un peu les schémas de la première Saison tout en jouant sur les variation ! Cette fois-ci, nos héros vont être de nouveau confronté à la fin du monde, en l'occurrence une guerre thermonucléaire entre les Etats-Unis et l'URSS !

A la fin de la Saison 1, les membres de l'Umbrella Academy de Sir Hargreeves ne parvenaient pas à empêcher la moitié de la Lune d'entrer en collision avec la Terre ! Mais grâce au pouvoir de déplacement temporel de Cinq, Luther, Allison, Diego, Klaus, Vanya et Cinq trouvaient refuge dans le passé, au début des années 1960 dans la ville de Dallas ! Hélas, il y eu un petit couac et les différents membres réintégrèrent le continuum espace-temps, dans la même ruelle, mais à des dates différentes, entre 1961 et 1963, Cinq arrivant le dernier et constatant l'Apocalypse nucléaire ! Une fois de plus l'homme de 58 ans dans un corps d'enfant allait devoir rallier sa famille pour éviter le pire !

Les héros sont donc séparés ! L'intrigue, en novembre 1963, tourne autour de l'assassinat de Kennedy ! Diego, qui se sent l'âme d'un héros, veut éviter cet assassinat mais, au début de la Saison, se retrouve enfermé en hôpital psychiatrique avec une certaine Lila Pitts - jouée par Ritu Arya, nouvel ajout au casting mais qui n'est pas là par hasard ! Evidemment Cinq va commencer par recontacter Diego en premier et l'invite à ne pas faire de vague et à ne pas tenter de stopper Lee Harvey Oswald car on ne sait pas si ce n'est pas ça qui va provoquer la guerre avec les Russes ?

luther, lui, travaille comme homme de main pour la mafia et en particulier pour Jack Ruby. Allison, elle, a épousé un certain Chester, militant pacifique pour la cause des Afro-Américains et participe elle-même à la lutte en revendiquant ! Vanya, elle, s'occupe du jeune Harlan un enfant autiste dont la mère a renversé la jeune femme en voiture, lui provoquant une amnésie puis la prenant sous  son aile. Une idylle va bientôt naîre entre les deux femmes. Klaus pour sa part a fondé une secte et est toujours visité par le fantôme de Ben.

La Commission est toujours là et sa directrice, qui a échappé à la mort, est de retour. Cette femme perfide, un temps dégradée, va ourdir de sombres machinations, prête à sacrifier tous ses pions, y compris sa fille adoptive, pour parvenir à ses fins ! On trouve aussi un trio de nouveaux tueurs de la Commission baptisés les Suédois !

Nos héros vont devoir régler chacun leurs soucis personnels et agir ensemble pour découvrir ce qui va provoquer cette nouvelle apocalypse et s'y opposer avant l'échéance fatale ! Comme la Saison 1, la série est riche en surprise et rebondissements et je ne veux pas trop vous en dévoiler ! Disons juste que Vanya, le personnage le plus puissant avec Cinq, joue une fois de plus un rôle central, ce qui entraîne une certaine redites ! On a en fait une variation sur le même thème !

A un moment, afin d'avancer dans leur enquête, nos héros vont aller jusqu'à rencontrer le Sir Reginald Hargreeves du passé, leur père adoptif, sur lequel la Saison 3 devrait apporter son lot de révélations !

La Saison 2 est aussi intéressante car elle nous dépeint les moeurs des années 1960 aux USA : la Ségrégation raciale, la difficile condition des gays et des lesbiennes et l'obsession des communistes !

Voilà, je viens de prendre un abonnement à Netflix - pour être dans la légalité  ! - et ne le regrette pas !

A bientôt !

The Umbrella Academy - Saison 2

See comments

Sex in the Comix, la BD érotique

Posted on

Nous allons maintenant aborder Sex in the Comix, la BD érotique, un documentaire très intéressant et instructif de 50 minutes de la plateforme Prime Video. Il y est question de la BD 100% érotique où chaque auteur a son univers et des canons de beauté !

Le « maitre incontesté du genre » reste Milo Manara !  Ses filles ont l’allure de déesses mais il « dessine toujours la même fille". Clairement un dessin qui s’inspire de la Renaissance italienne (Botticelli, Raphael,..).

Pourtant l’Italie possède un grand nombre de talents dans le genre de la BD érotique tels Crepax, Magnus, Serpieri, Baldazzini, mais le summum, le « pape » du genre, reste tout de même Manara.

Robert Crumb, un des fondateurs de la BD « Underground » US, dessine un type de femme qui l’obsède depuis la puberté, des femmes bien en chairs, avec des formes.

Le Japonais Suehiro Maruo dessine des hommes-animaux ou des hommes-machines, ses travaux mêlent érotisme, macabre et grotesque et il aime user de métaphores. Mélange pervers entre beauté et horreur !

Maruo cherche à dépeindre des émotions de plus en plus forte et la cruauté, mêlant plaisir et douleur, sont un de ses fantasmes ! Qui a dit sado-masochisme ?

L’érotisme dans sa dimension sociale est la transgression des normes et des interdits à l’image de l’héroïne Claudia dans la série Le Déclic de Manara. Une situation érotique très forte peut faire perdre les pédales ! La raison mise entre parenthèses !

Aude Picault, jeune artiste française n’est pas dans la performance érotique et dans son premier album du genre, son héroïne a une libido qui va progressivement envahir tout son univers !

Au Japon, les mangas érotiques, les fameux Hentai, rencontrent un grand succès et il s’en vend près de 250.000 par jour à l’époque de Pornhub et Youporn sur internet. Il est moins honteux d’acheter des BD érotiques car le dessin ne connait pas les mêmes limites que la photo ou la vidéo. Le film porno donne tout et ne mets pas en jeu l’imagination, l’échange entre l’auteur et le lecteur. Le lecteur n’est pas juste voyeur, il participe à la scène.

« Dessiner du cul » provoque des émois érotiques chez les auteurs, du moins au début ! Le pouvoir du dessin !

Bastien Vives dessine dessine Magalie une héroïne entre 14 et 16 ans, à la poitrine opulente, avec une certaine vision romantique. Il est aussi le Papa de Petit Paul un gamin au sexe démesuré !

Les premières BD érotiques aux USA commencent à paraitre dans les années 1930, moyen de se distraire en pleine période de crise.

Dans les années 1960 apparaissent les Fumetti en Italie, bandes-dessinées populaires et bon marché, truffées de jeux de mots ! Les années 1970 furent l’âge d’or de la BD érotique !

Zep, artiste suisse connu pour son héros pour enfants Titeuf est l’auteur de Happy Sex, une BD humoristique sur le sexe ! Le sexe humanise les héros de BD, à contrario de personnages asexués comme Tintin ou Lucky Luke qui vivent des décennies « sans tirer un coup » et auxquels in ne croit plus ! Il a eu plus d’échos de femmes que d’hommes sur cet album iconique qui a eu un vif succès ! S’amuser de sa sexualité est aussi le propos de Zep !

Ralf König, dessinateur allemand, doté d’un humour vif et amateur des hommes poilus, veut dessiner le sexe tel qu’il est dans la vie dans son aspect impulsif et animal – et pas mignon, tendre et drôle !

Pour Robert Crumb, dessiner le sexe de façon humoristique est la seule façon de faire ! Et pas de manière romantique ! Mais le sexe qui fait rire n’est pas toujours excitant sauf dans Péchés mignons - d'Arthur de Pins -  où il est les deux !

Il y a aussi des albums autobiographiques qui parlent de sexe soit tout du long de l’album, soit de manière plus anecdotique ! On ne peut pas raconter sa vie sans évincer le sexe. La BD de Crumb est aussi largement autobiographique et il raconte ses secrets !

La BD érotique est en outre le reflet de la société comme Rank Xerox qui témoigne à sa façon de la violence des années 1970. C’est aussi un bon moyen de parler politique : Sida, racisme, revendications homosexuelles, féminisme, … Elles peuvent être militantes et parfois, sans le vouloir, faire évoluer la société ! Howard Cruse a ainsi œuvré pour la cause gay dans ses BD.

Dans les années 1960, les femmes ont investi le domaine de la BD érotiques pour appuyer leurs revendications féministes. Epoque de libération sexuelle ! Les femmes dessinent aussi des BD érotiques ! Mais dans les récits, ce sont souvent les femmes qui mènent les jeux sexuels !

En BD, on peut aussi dessiner des choses qui ne seraient pas acceptables au cinéma ! La distance du dessin permet de montrer n’importe quoi, déclare Zep. Et donner corps à des choses farfelues et impossibles à filmer ! L’expression de fantasmes que le cinéma n’autoriserait pas, comme des éléments fantastiques, à moins de recourir désormais à des trucages numériques !

La zoophilie et la pédophilie pourraient aussi être abordées mais ne le sont pas car il y a tout de même des lois ! La pédophilie est aussi évoquée dans le roman comme chez Nabokov dans Lolita car ça reste un concept dans ce cas ! Il est ici question de censure et on pense à certaines cases de Manara ou à Filles perdues d’Alan Moore et Melinda Gebbie où l’on voit des mineures !

Concernant cette censure, on pense aussi au « Comics Codes » aux USA en 1954 qui signa la mort de la BD érotique pour un temps ! En France, ce fut la Loi de 1949 ! Ceci conduira la pornographie – au nom de l’outrage aux mœurs et de la protection des mineurs – à être clandestine jusque dans les années 1960 et 1970. Ensuite, toujours dans le domaine de la BD érotique, on eut la BD « Underground » ! Le seul moyen pour ces œuvres d’éviter la censure est de démontrer qu’elles ont une utilité morale. La dernière vague de censure fut l’ « Exposition de l’Horrible » de Charles Pasqua en 1987.

De nos jours, les artistes de BD – mais c’est vrai pour tous les arts ! - peuvent se faire connaitre par le biais du net.

« Oubliez vos préjugés et plongez dans le grand bain de l’érotisme ! » Je vous donne rendez-vous pour mes articles réguliers sur « Les Grands Classiques de la BD érotique » de Hachette-Collection (et sur mon Skyblog secret) !

A bientôt !

Sex in the Comix, la BD érotique
Sex in the Comix, la BD érotique
Sex in the Comix, la BD érotique

See comments

Invaders - Luke Sparke

Posted on

On nous l'aura décidément servi à toutes les sauces l'histoire de l'invasion extraterrestre et Invaders, film de science-fiction autralien, écrit et réalisé par Luke Sparke et sorti en 2018 - nommé Occupation en VO - n'apporte vraiment rien de nouveau au genre !

Comme le dit l'affiche française, le film lorgne du côté de L'Aube rouge ou de la série V.

Il faut donc être indulgent pour apprécier ce énième récit ressassé même si la réalisation est potable, ça manque d'inventivité ! Et la morale à deux balles à la fin - "l'homme a pollué la planète !" - merci bien !

"Des vaisseaux d’origine inconnue se tiennent en position stationnaire au-dessus des mégalopoles. Dans un déluge de feu, les navires de guerre venus de l’espace transforment les cités en champs de ruine et annihilent les derniers bastions des défenses terriennes. Les humains prisonniers sont envoyés dans des camps de travaux forcés. Mais à l’autre bout du monde, en Australie, une poignée de survivants organise un réseau de résistance. La riposte peut commencer."

C'est ainsi qu'on nous présente le film mais en réalité on ne verra rien de ces grandes batailles et le film va se résumer à des actes de guerillas entre une bande de "bouseux" et des aliens qui font penser à la créature de la Zone 51. Un petit groupe de gens, au début décontenancés, va reprendre du poil de la bête et reprendre du terrain en harcelant l'ennemi - remportant victoires sur victoires contre un ennemi plus puissant qui prépare son invasion "depuis des siècles" ce qui n'est guère réaliste !

Au casting, on a des stars locales comme le Maori Temuera Morrison - qui joue un personnage assez violent et en fait un "connard" sur les bord ! On a une dizaine de personnages centraux qui forment notre petite cellule de résistance ! Evidemment  le film exhale le patriotisme et le sacrifice de soi mais pour voir ça, je préfère regarder un documentaire sur la Seconde Guerre mondiale qu'un nanar avec des extraterrestres !

Parmi les acteurs, on a d'illustres inconnus (du moins pour moi !) tels que Dan Ewing, Charles Mesure ou Stephany Jacobsen !

C'est fastidieux et on s'ennuie aussi par moments,  bref je déconseille ! Pas folichon l'offre Amazon Prime Video !? Le genre de films Direct-To-DVD !

A bientôt !

Invaders - Luke Sparke

See comments

Entretien entre D'Alembert et Diderot - Denis Diderot

Posted on

La forme littéraire du dialogue est, depuis les dialogues socratiques de Platon, une forme très courue en Philosophie et c'est cette manière que Diderot adopte dans son Entretien entre D'Alembert et Diderot qui précède immédiatement le très célèbre texte qu'est Le Rêve de D'Alembert. Le philosophe matérialiste y prend quelques libertés avec son comparse de L'Encyclopédie et se met en scène avec lui dans la dialogue qui porte principalement sur la matière.

Diderot rejette avec force le dualisme de Descartes qui postule une différence de statut voire d'essence entre l'esprit, la res cogitens et le corps, la res extensa. Ceci pose divers problèmes métaphysiques comme "comment un chose qui n'a pas d'étendu peut-elle mouvoir une chose qui en a ?" ou "comme la res cogitens, une et indivisible, peut-elle avoir plusieurs idées en même temps ?".

Dès l'incipit du dialogue, D'Alembert concède que ces conceptions de l'âme ne peuvent être admises et s'intéresse à la théorie de Diderot et des matérialistes qui postulent une sensibilité à la matière, déclinée en sensibilité inerte - que l'on retrouve dans le marbre par exemple - et la sensibilité active, présente dans chaque fibre des animaux, ce qui donne la sensibilité globale de l'animal. Viendra plus tard dans le dialogue la question de comment on passe à l'être sentant à l'être pensant ?

Diderot établit qu'il y a un continuité entre l'inerte et le vivant, par-delà la vision métaphorique de l'artiste-sculpteur changeant la pierre en chair ! Mais broyez le marbre et faites-en de l'humus, les plantes vont alors s'en nourrir puis les animaux se nourriront des plantes. On assimile donc l'inerte par l'acte de manger !

Nos deux interlocuteurs en viennent ensuite à parler de la génération des êtres vivants et Diderot ne croit pas à la théorie des êtres préformés dans les germes car ça supposerait que toutes les générations à venir seraient contenues en l'état dans un ovule ou un spermatozoïde, ce qui suppose alors la matière divisible à l'infini, ce qui est incompatible avec l'étymologie du mot "atome" même, a-tomos : insécable !

Concernant les êtres pensants, Diderot imagine un clavecin vivant qui serait comme la matière pourvu de sensibilité et comme les êtres vivants de mémoire, un tel clavecin ne serait pas alors instrument de musique mais aussi interprête car il entendrait les mélodies que l'on joue sur ses touches et, se les rappelant, pourrait les recréer de lui-même ! Pour peu qu'il puisse se reproduire et engendrer des petits clavecins...

Voilà, il y a bien d'autres choses dans ce dialogue mais vous en ai là souligner quelques grandes lignes ! Comme je ne veux pas étaler ma science et en garde pour une dissertation que je dois faire ailleurs, je vais arrêter là mon exposé mais n'en doutez pas on retrouvera Diderot bientôt ! J'ai eu ma période Platon pendant deux étés et ai maintenant ma période Diderot en me plongeant dans ses oeuvres intégrales à commencer par sa philosophie !

A bientôt !

PS : Par ailleurs, à un ou deux livres près, ce texte de Diderot est le soixantième ouvrage que je lis en 2020 !

Entretien entre D'Alembert et Diderot - Denis Diderot

See comments

Underworld 2 : Evolution - Len Wiseman

Posted on

Après Scarlett Johansson, on reste dans les femmes d'action qui prennent en main leur destin avec Kate Beckinsale, alias Selene dans le film de 2006, suite de la franchise qui voit s'affronter la lignée de Vampires et celles des Lycans à savoir Underworld 2 : Evolution signé toujours Len Wiseman.

En fait, il semble que dans l'opus 1, on n'ai eu affaire qu'aux sous-fifres, Viktor, Kraven et Lucian - et les derniers méchants du premier films sont vite éliminés au début de ce nouveau récit qui en est dans la parfaite continuité ! De l'action et des complots millénaires sont au programme !

A l'origine du conflit entre les deux lignées de monstres, si on remonte au début du XIIIème siècle, il y a les deux fils d'Alexander Corvinus, Markus le premier Vampire et William le premier Lycan, sortes de Abel et Cain surnaturels. Aux premiers temps, William et sa meute faisaient des ravages et Viktor et Amélia le capturent alors et m'enferment en un lieu secret que seuls des médaillons peuvent ouvrir ! Markus n'est pas trop d'accord mais ronge son frein !

Des siècles plus tard, Markus décide de passer à l'action de nos jours et de délivrer son frère ! Il se met en quête des médaillons et c'est là que Selene intervient car le secret qui entoure la mort de sa famille et la transformation de la jeune femme en vampire à trait à ces clés et au conflit originel !

Selene et Michael Corvin - joué par Scott Speedman, le premier hybride vampire/lycan vont donc devoir contrecarrer Markus ! Le film n'est qu'une suite  de scènes d'action et de révélations ! A la fin, nos deux héros, accompagnés d'un commando de nettoyeurs vite balayé, affrontent le duo de frangins !

Que dire ? C'est du pure divertissement et les héros l'emportent à la fin ! Ceux qui aiment des univers comme ceux d'Anne Rice ou du jeu de rôles Vampire : La Mascarade,  y trouveront peut-être leur compte mais pas certain vu qu'il ne s'agit là que d'une succession de combats ! Ca n'a pas empêché la sortie par la suite d'au moins deux opus supplémentaires !

Voilà, pas grand chose de plus à en dire ! Passable et vite oublié ! Reste le joli minois et la jolie plastique de l'actrice principale qui enchaine les pirouettes et les sauts dans le vide avec classe !

A bientôt !

Underworld 2 : Evolution  - Len Wiseman

See comments

Ghost in the Shell - Rupert Sanders

Posted on

Le Japon est indéniablement un pays de haute technologie, à la pointe de l'informatique et demain du transhumanisme et il était inévitable que cette culture cyberpunk inspire des auteurs  de manga dans le genre science-fiction ! C'est ainsi que Masamune Shirow publia son oeuvre emblématique Ghost in the Shell  en 1989. J'avais vu l'animé qui en avait été produit et réalisé par Mamori Oshii en 1995, premier film d'une longue franchise. Mais là il va être question du film de Rupert Sanders, adaptation américaine de 2017 du récit du Japonais.

Un film qui mèle à la fois action et reflexions philosophiques sur ce qui fait de nous des êtres humains, la question de notre identité qui réside dans notre âme, ce que le film appelle le Ghost.

L'interprète principale du film est Scarlett Johansson, qui endosse un rôle aussi musclé que Black Widow. L'actrice a déjà fait ses preuves dans ce genre de rôle tout en muscle mais qui endosse ici une vraie personnalité !

Il va donc être question des relations entre humains et technologie dans un XXIème siècle que les Laurent Alexandre nous annoncent déjà ! Une époque d'humain augmentés. Mais hybridé à la machine, l'humain conserve-t'il encore son identité ?

Le Major Mira Killian est la première de son espèce : un esprit humain dans un corps entièrement robotique ! Cette jeune femme, interprétée par Johansson, a été sauvé du trépas en transférant son cerveau dans un robot sophistiqué pour le compte de la société Hanka. Mais suite à ça, elle a a tout oublié de son passé.

Le Major devient alors une arme au service de la Section 9 pour lutter aux côtés de Batou, un colosse au grand coeur, joué par Pilou Asbaek, contre les terroristes.

C'est ainsi qu'elle va se mettre sur la piste de Hideo Kuze, un hackeur joué par Michael Pitt - et qui assassine les ingénieurs d'Hanka ! En réalité, Mira va en apprendre plus sur son propre passé qui va ressurgir car elle et Kuze sont tous les deux des marginaux qu'on a arrachés à la rue, puis charcutés pour en faire ce qu'ils sont, le futur des humains mi biologie, mi machine.

A partir de là, le Major va partir dans une quête personnelle, récupérer sa mémoire et réclamer justice, notamment contre Cutter, joué par Peter Fernandino, l'initiateur du projet !

Le film donne dans le grandiose conernant la société du futur avec ses villes à la Blade Runner, portées à l'écran en images de synthèse. Un peu au dépens du scénario mais ça reste satisfaisant !

Au casting, on retrouve aussi la présence de  Takeshi Kitano et  Juliette Binoche !

Mira Killian va-t'elle se perdre dans le Réseau en y noyant son âme, d'où le Ghost in the Shell du titre !

Un bon film pour rentabiliser mon abonnement forcé à Amazon Prime !

A bientôt !

Ghost in the Shell - Rupert Sanders

See comments

L'esprit, ça ne marche pas comme ça - Jerry Fodor

Posted on

Dans le cadre de mon mémoire de Master M1 de Philosophie, je travaille sur le domaine ô combien ardu mais passionnant et fertile des sciences cognitives et de la philosophie de l'esprit. Je vais ici vous parler d'un livre de Jerry Fodor au titre amusant, L'esprit, ça ne marche pas comme ça.

L'auteur y aborde ce que l'on appelle la Nouvelle Synthèse qui est dans le domaine précité, l'ensemble des Théories Computationnelles de l'Esprit (TCE). Peut-être vous êtes vous entendu dire enfant, si vous aviez de bons résultats à l'école ou si vous veniez de résoudre un problème de maths ardu que vous "fonctionniez comme un ordinateur" ?  C'est cela la TCE, comparer le fonctionnement de l'esprit humain à celui d'une machine, plus précisément d'une machine de Turing !

Cette théorie pose que les processus mentaux sont en fait des calculs qui s'exercent sur des représentations syntaxiques. Ils ont la particularité d'être des phénomènes locaux et même modulaires ! L'esprit fonctionnerait par modules qui s'acquittent chacun d'une tâche précise (reconnaitre les triangles ou les carrés, additionner, détecter les menteurs, etc,..).

En réalité, l'esprit ne fonctionne ni par calcul et n'est pas modulaire dans sa globalité. Nos théories scientifiques pensées par notre esprit présentent un certain nombre de caractéristiques (la simplicité, la centralité,...) qui ne vont pas bien avec des processus locaux, c'est le problème de l'abduction ou comment on restreint les hypothèses. Les représentations syntaxiques ne sont pas dépendantes du contexte ! Ainsi "Pierre aime Marie" ou "Jean aime Juliette" ont la même structure syntaxique mais des contextes différents. Comment dès lors l'esprit différencie-t'il ces contextes si ce n'est pas par des calculs locaux ? C'est le rôle de la pensée globale qui n'est donc pas modulaire !

Noam Chomsky a balisé le terrain de ces représentations syntaxiques, à propos du langage, sur le terrain épistémique. Il pose, dans la lignée de Platon et des rationalistes depuis Descartes, qu'il existe des connaissances innées ! En effet, il observe qu'autrement, les nouveaux-nés, qui évoluent dans un environnement "pauvre en stimuli", ne pourraient faire autrement l'acquisition du langage sans ce matériel innée. C'est donc un nouveau nativisme à peu de frais !

Et Darwin dans tout cela ? Si on pense les processus cognitifs comme des calculs, on est amené à envisager la modularité et si on croit en la modularité, alors l'adaptation évolutionnaire est invoquée. Nous aurions un bagage à la naissance qui nous permet de nous adapter "à tous les mondes" (et à interagir avec nos congénères qui partagent le même bagage) puis dans notre vie, on acquiert des connaissances empiriques et contingentes qui nous aident à interagir avec notre milieu local. Comme le monde précède l'esprit, on peut raisonnablement envisage que celui-là façonne celui-ci ! Cet argument en faveur de l'évolution tient en tout cas plus la route que ceux de la cohérence, de la téléologie (fonctions) ou de la complexité !

C'est un domaine vraiment très intéressant comme vous pouvez le voir ici si j'ai bien fait mon boulot ! A la fin de son essai, Jerry Fodor confesse et dresse un constat qu'en un demi-siècle de sciences cognitives, on n'a pas beaucoup progressé et que notre ignorance reste abyssale !

Ca m'intéresse d'autant plus qu'il y a 25 ans, j'ai obtenu une maitrise de neurosciences (mais c'est encore une autre approche !) et que j'envisage aussi de faire plus tard un cursus de psychologie ! Et comme vous le savez, je suis à fond pour la transdisciplinarité !

A bientôt !

L'esprit, ça ne marche pas comme ça - Jerry Fodor

See comments

1 2 > >>