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Star Wars - La Haute République : La Lumière des Jedi - Charles Soule

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La franchise Star Wars chez Disney avait grand besoin de se renouveler, de paver l'avenir, de sortir de la "Saga Skywalker" une fois celle-ci achevée avec un Episode  IX - L'Ascension de Skywalker digne d'une fan-fiction ! Ce renouveau espéré semble devoir venir du mystérieux "Projet Luminous" exposé/teasé lors d'une Convention de fans à Chicago en 2019 ! Mais de quoi s'agit-il ?

C'est en fait un énorme projet qui doit se dérouler sur plusieurs années, en plusieurs "Phases" et dont le vrai titre est "La Haute République" ! Changement total, non pas de décor - on reste dans la même Galaxie ! - mais d'époque puis cette Haute République est à son apogée à peu près 200 ans avant La Menace Fantôme ! Prise de risques donc de Lucasfilm ! Cet ensemble est d'abord  décliné en littérature, dans des romans "adultes", "jeunes adultes" et "jeunesse" et aussi dans deux séries de comics.

De grandes séances de brainstorming ont eu lieu pour mettre le projet sur les rails où cinq auteurs ont posé les premières pierres en étroite collaboration avant d'écrire chacun leurs romans.  Ces cinq auteurs sont Charles Soule, Cavan Scott, Claudia Gray, Justina Ireland et Daniel José Older ! C'est Charles Soule qui ouvre le bal avec La Lumière des Jedi, auteur déjà très prolifique (prolixe ?) sur Star Wars avec à son actif, pour ne mentionner qu'elles, les séries de comics Poe Dameron et Dark Vador, Seigneur Noir des Sith, deux excellentes séries (surtout la deuxième, car pour ma part, le personnage de Poe m'indiffère assez !).

La République vit une ère de prospérité, dirigée par la Chancelière Lina Soh - qui lance de Grandes Oeuvres ambitieuses - et protégée par les Jedi au summum de leur puissance et pas encore sclérosés par un Code strict (Yoda est déjà Maitre Jedi à cette époque !). Parmi les grands travaux de la Chancelière, on a le Flambeau Stellaire, à la fois ambassade, forteresse, centre économique et culturel, centre de recherche et de communication, hôpital - qui doit permettre de montrer que le gouvernement ne néglige pas la Bordure Extérieure, espace encore sauvage à la manière de notre Far-West !

Cette avancée de la République sur leur terrain de pillages ne va pas plaire aux Nihil, une bande de maraudeurs aux allures de punks anarchistes mâtinés de vikings qui dévastent tout sur leur passage, criminels portant des masques, sans foi ni loi ! Le livre nous décrit dans le détail leur structure et leur organisation, dirigés par trois Maitres-Tempête, Kassav, Pan Eyta et Lourna Dee - qui commandent aux Orages, Nuages et Foudres (en descendant dans la hiérarchie), assemblages hétéroclites de vaisseaux avec un équilibre délicat et subtil du pouvoir !

Ces Nihil tirent leur pouvoir de L'Oeil autrement dit Marchion Ro - dont le père, le précédent Oeil, a été assassiné par un des Maitres-Tempête, sans qu'on puisse en incriminer un en particulier ! Cet Oeil fournit des Sentiers qui sont un nouveaux moyen non orthodoxe de voyager dans l'Hyperespace. En réalité, l'Oeil et ses ancêtres détiennent une prisonnier du clan San Tekka (dont Lor San Tekka dans  Le Réveil de la Force  est un descendant !) qui lui calcule les coordonnées des Sentiers !

Mais, dans ce contexte, la Grande Catastrophe va se produire, ce qui parait d'abord être un accident mais a été en fait prémédité ! Un vaisseau Nihil va percuter le Legacy Run, un vaisseau de colons de la République qui va se désagréger en centaines de fragments dans l'Hyperespace, provoquant des Emergences, qui vont dévaster des planètes et obliger la Chancelier à déclarer une mise en quarantaine de la Bordure Extérieure !

La première des trois parties du roman nous raconte les premières Emergences dans le système Hertzal et la panique qui s'en suit ! Les Jedi se rendent vite sur place et montrent leur puissance et leur efficacité ! C'est pour le lecteur l'occasion de se familiariser avec tout un tas de nouveaux personnages, Avar Kriss, Elzar Mann, Loden Greatstorm, Bell Zettifar, entre autres pour les Jedi, l'Amiral Kronara, Keven Tarr, un brillant ingénieur qui apportera une bonne part de la solution du problème, et bien sûr Lina Soh, la Chancelière.

Par la suite, on va essayer de prédire et prévenir les Emergences - au moyen de la puissance de calcul de dizaines de milliers de droïdes, pour notamment essayer de récupérer l'enregistreur de vol, la Boite Noire du Legacy Run qui apprendra à nos Républicains et Jedi ce qu'il s'est réellement passé ! Evidemment, les Nihil leur mettront des bâtons dans les roues !

A la fin du roman  - je reste vague pour ne pas trop vous spoiler - le danger semble écarté et les Nihil en déroute, il n'en est rien en réalité et ils reviendront sans doute plus puissants encore ! On découvre qu'un des personnages a tout manigancé, un ennemi des Jedi (liés au Sith alors dans l'Ombre ? Pas forcément car il n'y a pas que la Menace des Sith - et il est encore trop tôt pour dire de quoi il retourne). Je dirais juste qu'un Jedi est présumé mort mais qu'il n'en est rien !

Voilà, une excellente surprise que ce roman ! C'est vraiment excellent, très bien écrit - et traduit - original, avec du suspens et des retournements de situations inattendus ! Le décor est bien planté et les personnages très intéressants et bien approfondis ! Je compte lire très vite la "suite" à savoir le roman jeunesse Une épreuve de courage de Justina Ireland publié par chez nous en Bibliothèque Verte !

"Nous sommes tous la République.". Une nouvelle Ere s'ouvre pour Star Wars et à-priori plutôt réussie !

"Défi Lecture N°9" (oui beaucoup de romans Star Wars en ce premier semestre !).

A bientôt !

Star Wars - La Haute République : La Lumière des Jedi - Charles Soule

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Falcon et le Soldat de l'Hiver - Marvel Studios

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La firme aux grandes oreilles fait un boulot parfait avec la production de ses séries originales, sur Disney + ! En effet, après les cartons de The Mandalorian (pour Star Wars) et de WandaVision (dans le MCU), elle obtient un nouveau succès avec Falcon et le Soldat de l'Hiver, une mini-série de six épisodes qui se décline comme un buddy-movies, c'est à dire une histoire qui se fonde sur les relations légérement conflictuelles de deux compagnons de route aux personnalités opposées. Mais entrons dans le détail de cette  création de Malcom Spellman qui se situe toujours dans la Phase IV.

Sam Wilson - joué par Anthony Mackie - poursuit ses activités de justicier dans un monde en pleine mutation depuis le "Blip" de Thanos  qui a effacé la moitié des Terriens puis le retour de ceux-ci suite aux évènements de Avengers : Endgame ! Le Faucon (The Falcon en VO) met ainsi en déroute un groupe terroriste au début du Pilote et inflige une correction à Batroc - joué par le catcheur francophone George Saint-Pierre (déjà aperçu dans un des films sur Captain America). Mais à côté de cela, et c'est une caractéristique de tout temps des héros Marvel, il doit gérer les problèmes - financiers - de sa famille, de sa soeur et de ses neveux qui essayent d'obtenir un prêt quitte à vendre le chalutier qui appartenait à leurs parents.

Pendant ce temps, Bucky Barnes - joué par Sébastian Stan - suit une psychothérapie pour essayer de vivre avec le poids des crimes qu'il a commis lorsqu'il était le Soldat de l'Hiver et n'avait pas son libre-arbitre. Il raye ainsi des noms sur une liste dans un carnet pour régler sa "dette" mais ressent une intense culpabilité vis-à-vis d'un vieux Japonais dont il a tué le fils !

Mais avant tout, cette série parle d'Héritage ! L'Héritage du Captain America/Steve Rogers et des idéaux de justice et de liberté qu'il incarnait ! La Captain s'est retiré et a légué son bouclier à Sam mais celui-ci ne se sent pas à la hauteur et donne le Bouclier de Steve, symbole de cette passation, à la Nation. Mais voilà que les autorité décident d'élire un nouveau Captain America qui n'est autre que John Walker (qui deviendra dans les comics et à la fin de la série US Agent). Ce n'est autre que Wyatt Russell, le fils de Kurt, qui joue ce personnage qu'on aime à détester ! En effet, ce nouveau Cap ne se montrera pas à la hauteur, trop obsédé de bien faire, de caractère assez violent et qui finira par s'injecter du Sérum du Super-Soldat (espérant ainsi "être à la hauteur") puis par assassiner la mauvaise personne dans un bain de sang qui souillera le Bouclier ! Et ce n'est pas son partenaire, Lemar Hoskins aka Battlestar - joué par Clé Bennett (qui ne fait pas son âge ! Merci la génétique !), la voix de sa conscience, qui ne le ramènera pas à la raison !

Le monde subit de grands changements dans ce MCU post-Endgame - des crises - et le CMR (ou Comité Mondial de Rapatriement) tente de gérer au mieux le retour des "disparus" lors du claquement de doigts de Thanos ! L'ellipse ayant duré 5 ans, ces "disparus" ont par exemple, perdu leurs appartements et autres biens, devenant des réfugiés ! Le CMR veut faire pour le bien mais gère ça de manière un peu trop "autoritaire", dépassé par la situation et poussant les déplacés dans des camps (ce qui résonne avec notre actualité migratoire du monde réel !). Par-delà la question de l'Héritage, la série traite donc de la responsabilité (à l'image de Bucky) et de comment on prend la nôtre dans une situation qui nous dépasse et sur laquelle on n'a pas totalement prise !

c'est aussi dans ce contexte que le groupe qualifié de "terroriste", des Flag-Smashers apparait, mené par Karli Morgenthau - interprétée par la jeune actrice Erin Kellyman (qu'on a déjà vu dans le rôle d'Enfys Nest dans Solo - A Star Wars Story, une habituée des productions Disney donc) ! Ces activistes se sont procuré des doses d'un nouveau Sérum du Super-Soldat conçu ces dernières années qu'ils ont volé à PowerBroker, un leader criminel de la ville de Madripoor (chère à Wolverine, ville introduite ici mais pas encore le mutant griffu !) et dotés de leur nouvelle force extraordinaires ils commettent des actions d'éclat pour contrer la politique du CMR qu'ils jugent nocives !

Sam et Bucky finissent par s'allier, expriment leur désaccord à propos du "don" du Bouclier et de l'apparition de John Walker dans le costume puis suivent la piste du nouveau Sérum et des Flag-Smashers, ce qui les conduit à Madripoor ! Ils se font des alliés mais on doit avoir à l'esprit ce que dit James Rhodes - joué par Don Cheadle - aka War Machine - au début de la série : "les alliées devient des ennemis et les ennemis des alliés" - bref tout est brouillé à notre époque (comme dans le "vrai monde" où on manque du recul de l'analyse !). Ils délivrent ainsi le Baron Helmut Zemo - joué par Daniel Bruhl qui compose un personnage excellent (introduit dans Captain America : Civil War), une sorte de Batman maléfique, enfin pas vraiment "maléfique" mais qui veut surtout éviter la prolifération des surhumains qui ont ruiné son pays la Sokovie (dans Avengers : L'Ere d'Ultron d'où les Accords de Sokovie) et qu'il voit donc comme une menace ! Ce Baron Zemo est nuancé et exquis, et on aimerait le voir dans le futur à la tête d'une équipe de Thunderbolts (sorte de Suicide Squad "sauce Marvel" !). Il est le seul qui puisse les mettre sur un début de piste concernant le Sérum.

On a aussi le retour d'Emily VanCamp dans le rôle de Sharon Carter, qui aide nos héros à Madripoor ! L'évolution du personnage est assez déroutante car elle semble jouer un double jeu et avoir son propre agenda, se révélant être très possiblement PowerBroker - à moins que la vraie Sharon Carter n'ait été remplacée par un Skrull - ce qui n'est qu'une hypothèse et en aucun cas un spoiler - annonçant la future production sous forme de série ou de film, Secret invasion. L'ultime scène post-générique de la série ne nous éclaire pas beaucoup !

Je mentionne au passage une rapide intervention des Dora Milaje, la garde royale féminine du Wakanda, avec qui Bucky Barnes a des liens en tant que "Loup Blanc" !

Enfin, le thème du racisme est présent dans le film à travers le cas d'Isaiah Bradley - joué par Carl Lumbly - un vétéran Afro-Américain sur qui l'Armée des Etats-Unis a fait des tests du Sérum du Super-Soldat avant de le mettre en prison et de le balancer dans les poubelles de l'Histoire ! Ces scènes-là de la série sont particulièrement émouvantes et Sam Wilson va tout faire pour réhabiliter le nom et réinstaurer la mémoire de ce héros bafoué !

D'autres personnages secondaires, comme Eli Bradley et Joaquin Torres, annoncent peut-être pour plus tard respectivement le Patriot des Young Avengers et le nouveau Falcon ?

A la fin, cette série qui est une très bonne série, que j'ai adoré, avec un budget total frôlant les 100 millions de dollars, un rendu cinéma, et un excellent scénario qui aborde des thématiques graves, d'actualité et qui fait réfléchir en même temps que le récit nous distrait, cette série donc, change de titre  en annonçant le retour du Captain America car un des deux héros devient le véritable nouveau Captain digne de la charge cette fois ! Mais s'agit-il du Falcon ou de Bucky Barnes ? Les deux ayant endossé le titre et la responsabilité successivement dans les comics avec le même brio ! Et Marvel Studios a opéré selon un parfait timing car le soir même de la diffusion sur Disney + du sixième et dernier épisode, un Captain America 4 était annoncé, pas de manière officielle mais par les grands médias de divertissement américains les plus fiables, ce qui revient au même !

Cette Phase IV s'annonce très bien et j'attends désormais la troisième série de Marvel Studios à savoir Loki, dès le 11 juin 2021 - qui s'annonce bien déjantée (et en attendant, on patientera avec Star Wars - The Bad Batch à partir du 4 mai 2021 - "May the Fourth" ) !

Cette mini-série peut-elle aussi se transformer en "Saison 1" et donner lieu à une Saison 2  ? Tout est possible ! Mais je ne changerai pas le titre de cet article !

A bientôt !

Falcon et le Soldat de l'Hiver - Marvel Studios

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Love and Monsters - Michael Matthews

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Love and Monsters est une variation de plus sur le thème de l'Apocalypse ! Cette fois-ci, ce ne sont pas des zombies mais des insectes géants, bref des Kaijus ! Film réalisé par Michael Matthews et dont la sortie en salles en 2020 a été perturbée par la pandémie de Covid - et qui a finalement été racheté par Netflix, cette histoire qui relève de la comédie post-apocalyptique s'adresse plutôt à des teenagers et n'apporte pas réellement de surprises ou de traitement inattendu ! Son réalisateur est un débutant et il nous livre un film convenu mais qui se regarde sans déplaisir !

Agatha-616 est un astéroïde qui menace de détruire la Terre alors l'Humanité fait ce qu'"elle sait faire de mieux", elle balance tout ce qu'elle a de missiles nucléaires sur le "caillou" ! Pas très malin car toutes les ogives vont asperger la planète de retombées radioactives qui ont fait muter les insectes, mollusques, lézards, bref tous les animaux à sang froid - les transformant en monstrueux Kaijus friands de chair humaine ! L'Homme se retrouve en bas de la chaine alimentaire !

Joel Dawson est un des survivants de cette catastrophe - incarné par Dylan O'Brien (vu précédemment dans la Trilogie Le Labyrinthe, d'autres films pour ados !). L'acteur livre ici une prestation assez honnête ! Joel vit avec d'autres rescapés au fond d'un bunker et tremble de peur ! Puis finalement l'appel de l'aventure le prend - motivé par l'amour et l'idée de retrouver son ancienne copine, Aimee - jouée par Jessica Henwick (vue dans Game of Thrones, Star Wars - Le Réveil de la Force et Iron Fist) ! Mais notre jeune homme inexpérimenté pourra-t'il survivre seul une semaine entière dans une nature hostile ?

Le film raconte donc ce voyage et les rencontres avec les monstres se succèdent ! Ca ne fait pas vraiment peur et ce n'est pas non plus un film gore ! Le registre est même davantage vers la comédie ! Joel va donc vivre son aventure, croiser un chien errant, un duo de "chasseurs" constitué d'un vieux briscard, Clyde Dutton - joué par Michael Rooker ("aperçu" dans The Walking Dead et Les Gardiens de la Galaxie) - et d'une gamine d'à peine 8 ans, Minnow - jouée par la pétillante Ariana Greenblatt (duo qui va lui apprendre la survie) et enfin d'une sorte de robot dernière génération abandonné et au bout de sa batterie !

Finalement Joel retrouve Aimee - mais celle-ci est trop accaparée par la survie de son groupe dont elle est l'épine dorsale - et l'amour qui devait renaitre n'est pas au rendez-vous ! Après une confrontation avec une bande de pirates et l'aide inattendue d'un Kaiju, Joel prend une décision et clame dans toutes les alentours au moyen d'une radio que l'Homme ne doit plus avoir peur de sortir au grand jour et d'affronter son destin ! Car il est possible de résister et de se réapproprier le monde face aux insectes géants et autres monstres ! Une morale à méditer en ces temps de Covid où les merdias nous sommes de vivre dans la peur, ferment du pouvoir de gouvernements dévoyés et illégitimes, soumis aux intérêts des riches !

Un film qui appelle une suite ? La porte n'est pas fermée en tout cas !

Un film qui vaut aussi pour ces effets spéciaux qui mêlent technolgies "traditionnelle"et technologies numériques et qui fit que ce Love & Monsters  obtint une nomination aux Oscars des Meilleurs Effets visuels en 2021 !

Pas un film extraordinaire, comme j'ai dit au début, mais du travail propre et agréable à regarder ! Il manque juste la touche d'originalité et de génie qui nous ferait adorer cette oeuvre, nous "publics blasés" !

A bientôt !

Love and Monsters - Michael Matthews

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Marvel's Luke Cage - Saison 2

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On retrouve le charismatique et baraqué Mike Colter dans la peau résistante aux balles de Luke Cage, le  Héros à Louer" de Harlem dans la Saison 2 de la série qui porte son nom - et qui est la dernière saison avant l'annulation de la série. Pour être honnête, je n'ai pas fait les choses comme il fallait car en réalité, cette Saison 2 se déroule après la série The Defenders (qui regroupe les quatre héros de New York et des séries Marvel Netflix : Daredevil, Jessica Jones, Iron Fist et donc Luke Cage) et n'ai pas visionné cette série "chorale" avant - où en luttant contre la Main, "Misty" Knight - jouée par Simone Missick  - a dû se faire amputer d'un bras !

Dans la Saison 2 de sa propre série, Luke Cage essaie toujours de faire tomber Mariah Dillard, née Stokes, une redoutable manipulatrice - jouée par Alfre Woodard -  qui dirige toujours le Harlem's Paradise, vend des armes, fait tuer des gens, épaulée par son amant maudit, Hernan "Shades" Alvarez - joué par Theo Rossi !

Mais un nouveau joueur vient se mêler à la partie, il s'agit de John McIver alias Bushmaster, un Jamaïcain - dont la famille a été jadis spolié - et même physiquement décimée - par leurs associés de la famille Stokes. C'est le costaud Mustafa Shakir qui endosse le rôle et il fait un adversaire de taille pour Luke. Ce "Bushmaster" est doté de super-pouvoirs que lui confère une drogue en partie magique, le "NightShade". Et il est très dangereux car il n'hésite pas à décapiter ses ennemis et à mettre leurs têtes sur des piques !

Je voudrais tout de suite mentionner un point qui m'a intrigué ! Il est fait référence à un moment dans cette Saison que John McIver a acquis une forte constitution suite à une vaccination présentée comme une thérapie contre le tétanos. Or je ne peux m'empêcher de me demander si il n'y aurait pas un lien avec le Sérum du Super-Soldat à l'image de ce qu'a vécu le personnage d'Isaiah Bradley - le "Cap Noir" - dont il sera fait mention par la suite dans la série Falcon et le Soldat de l'Hiver (dont je vous parlerai bientôt). Difficile à dire car la canonicité des séries Marvel Netflix dans le MCU est problématique ! Peut-être cette piste du Sérum "magique" aurait été exploitée dans une Saison 3 de Luke Cage qu'on n'est pas près de voir !

Revenons sur les personnages ! Si la série comporte pas mal de scènes d'actions péchues, elle travaille aussi à fond la psychologie de ses personnages. Je ne m'attarderai pas sur Luke Cage lui-même, sa relation avec Claire l'Infirmière de Nuit, avec "Misty", avec son père pasteur - en gros , la série à ce point insiste sur la "colère qu'il contient en lui" et la responsabilité que lui donne ses pouvoirs - thème de la responsabilité assez classique dans les récits de super-héros depuis Spider-Man (je ne vous ressors pas le topo de l'Oncle Ben !).

Non, je voudrais parler de Mariah Dillard-Stokes - qui nous est présentée comme une femme démoniaque mais qui possède aussi des failles - qui nous la rendrait presque sympathique par moment - comme le fait qu'elle ait été violée étant jeune - et qui a aussi des rêves - et qui veut véritablement le bien d'Harlem, qui aime Harlem - et enfin qui a des relations compliquées avec sa fille Matilda "Tilda" Dillard (Johnson) - jouée par Gabrielle Dennis, médecin reconvertie guérisseuse par les plantes - et qui a plus ou moins rejeté sa génitrice !

Il est beaucoup question de la façon de parvenir à ses fins dans cette Saison ! Les méthodes de Mariah ne font pas dans la dentelle - et c'est bien elle - et pas Bushmaster- la méchante au final. J'ai été très étonné de voir que Luke Cage sauve plusieurs fois la vie à cette "patronne de la pègre" sous prétexte qu'on ne fait pas justice soi-même et qu'il faut passer par la voie légale des tribunaux, voie représentée par "Misty" - qui se voit dotée d'un bras bionique (et est appelée "Filles du Dragon" - dans les comics - avec Colleen Wing, la copine d'Iron Fist). Alors certes, Luke sauve deux ou trois fois la vie de Mariah durant cette Saison mais le résultat n'est pas TOP vu que ça n'engendre que plus de mort ! Mais bon, les héros ont souvent des "principes à la con" ! Même réflexion sur la manière de procéder dans Falcon et le Soldat de l'Hiver  entre Sam Wilson et Karli Morgenthau.

Récemment, et au risque de passer pour un homophobe, ce que je n'y suis pas, j'ai dit dans ces articles que j'étais assez agacé qu'on nous colle des personnages gays et lesbiens au moindre prétexte et à tout bout de champ dans les oeuvres de fiction (pratique dont Disney raffole et est le champion !). Il y a évocation du passé homo d'un personnage qu'on ne voit pas à l'écran dans cette Saison 2 de la présente série - mais pour une fois, je valide ce choix car cet aspect dudit personnage est vraiment justifié, à des répercussions dans l'histoire, explique la passé et les sentiments et actions présentes des personnages - ce n'est pas juste pour racoler le public homo, censé avoir un plus gros pouvoir d'achat ! Bref une utilisation intelligente de personnages et de leur orientation sexuelle (c'est valable aussi pour l'hétérosexualité !) - parenthèse fermée !

Finalement, j'ai bien aimé cette Saison 2 de Luke Cage et la série dans son ensemble même si j'ai parfois maté certains épisodes de loin - en me faisant la cuisine par exemple, le PC allumé - mais ça reste en dessous d'un Daredevil - la série que j'ai le plus appréciée pour le moment des séries Marvel Netflix étant celle sur Jessica Jones et sa Saison 1 (et dont je vais me mater la Saison 2 bientôt !).

Ah oui, et Danny Rand/Iron Fist, Colleen Wing et Foggy Nelson font des apparitions durant la Saison, liant ensemble toute cette partie du MCU !

Cette Saison 2 des aventures du héros de Harlem trouve de plus une fin satisfaisante ! On se demande jusqu'au bout si Mariah va s'en tirer et la punition viendra d'une manière assez inattendue, ironique et cruelle !

A bientôt !

Marvel's Luke Cage - Saison 2

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Traité Théologico-politique - Spinoza

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Le Traité Théologico-politique (en abrégé TTP) est un des deux seuls ouvrages que Baruch Spinoza publia de son vivant, en 1670 et qui fit rapidement l'objet d'une interdiction. L'ouvrage fut publié en Latin et à destination du public lettré. Le philosophe y aborde la question des rapports entre la Philosophie et la Théologie ainsi que celle de la liberté de pensée. Le livre s'organise en deux parties, la première allant des chapitres 1 à 15 aborde la religion et la seconde qui couvre les chapitres 16 à 20 est sur la politique.

Pour Spinoza, Philosophie et Théologie doivent demeurer indépendantes et aucune ne doit être asservie à l'autre car leurs propos, leurs fonctions, leurs champs d'application ne sont pas les mêmes.

On a tout d'abord la Religion qui se fonde sur la Foi, s'établit sur la Bible - et Spinoza, accusé par ailleurs d'athéisme, se livre à une exégèse poussée des Ecritures. Il est question dans la Bible de Révélation celle des Prophètes. Or les Prophètes ne recourent pas à l'entendement mais à l'imagination. Dieu leur a adressé des messages par le biais de cette faculté et en fonction de leurs personnalités. Dieu leur a également envoyé des signes pour leur prouver qu'ils ne déliraient pas et les a choisi car ils menaient une vie exemplaire.

Le plus célèbre de ces Prophètes est Moise qui fonda l'Etat des Hébreux. Le Prophète sert d'intermédiaire entre Dieu et la foule et la plèbe acquièsce à son message par le biais de la Foi. La Bible ne contient pas un savoir spéculatif ou démonstratif mais appelle à l'obéissance et à la soumission. Dans le cas de l'Ancien Testament, il ne s'agit pas de révéler des Vérités Eternelles, la Nature de Dieu ni de gloser  - mais de donner les Lois qui permettront aux Juifs, à leur sortie d'Egypte, de se constituer en Nation.

La Bible recourt aux miracles, aux récits historiques et à l'expérience car le vulgaire est en proie à la superstition et ressent alors de l'admiration - qui coupe court à toutes réflexion devant les miracles. Le commun vit dans la crainte face à l'incertitude de la Fortune - bien qu'il vive sur le mode de la Contingence car il ignore les causes qui déterminent la Nécessité - et la superstition lui apporte des réponses pour le rassurer.

La Philosophie, elle, se fonde sur la Raison et recourt à l'entendement. Elle utilise des notions communes mais ces notions communes sont en nous du fait de notre nature qui n'est qu'une manifestation finie de la substance infinie de Dieu. Le vulgaire ne recourt pas à l'entendement bien qu'il s'agisse d'une capacité de tout homme car elle est donnée par Dieu. En effet, la plèbe est distraite par ses passions et la vie au quotidien qui ne sollicite que son imagination qui est à contrario une connaissance amputée.

La science est la connaissance des causes et comme la cause ultime de tout réside en Dieu, l'entendement consiste en la connaissance de Dieu. C'est le sens de la Loi Divine et de la Béatitude qui est à la fois la finalité et le moyen : parvenir à la connaissance de Dieu - qui est un processus, une quête sans achèvement, jamais un état - et cette connaissance de Dieu est aussi l'Amour de Dieu.

Dieu est aussi vu comme un monarque qui édicte des Lois - les Décrets de Dieu - qui fixent les Lois de la Nature. Mais cette vision des choses résulte de l'ignorance car Dieu ne prends pas de décisions arbitraires, il ne fait que réaliser ce qu'il entend. C'est une nécessité qui découle de sa nature.

Dans la partie "politique" après avoir expliqué le fonctionnement de l'Etat Hébraïque, Spinoza pose que le Droit Divin doit être accordé par le Droit du Souverain et en quelque sorte en être séparé. Les monarchies sont alors des monarchies de Droit Divin mais c'est le Souverain qui accorde du pouvoir à l'Eglise, c'est en ce sens qu'il faut le comprendre. Les hommes renoncent au Droit Naturel pour créer le Droit Civil. Le rôle de l'Etat est d'assurer la sécurité des hommes dans des corps sains.

Et enfin Spinoza conclut sur la liberté de pensée - et a aussi posé que les Théologiens ne doivent pas débattre de Philosophie ! Cette liberté de pensée doit être accordée car on ne peut pas diriger les esprits et des hommes qui ne pourraient s'exprimer librement mèneraient à une république de dissimulation et de faux-semblants. Cette liberté de pensée a pour seule limite de ne pas mener à des actes séditieux, ni de professer la haine. Seuls les actes doivent être réprimer mais pas les paroles.

J'ai été marqué par ce TTP - sur lequel j'ai eu des cours cette année à la fac ! Un texte qui demeure d'une brûlante actualité devant les abus du pouvoir que l'on observe dans nos sociétés en 2021 !

Je dédie ce billet à François-Olivier T., un collègue philosophe et à Gautier B., pour lui prouver que mes "bouquins moisis" ont encore de la pertinence !

"Défi Lecture N°8"

A bientôt !

Traité Théologico-politique - Spinoza

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Madame Claude - Sylvie Verheyde

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Depuis 2016, la pénalisation des clients de prostituées à cours en France ! Totale hypocrisie quand on sait que nos politiques aiment bien frayer avec ces filles à l'image d'un DSK ! Mais bon, le prolo n'a pas le droit à ses petits plaisirs !

Liens entre sexe et pouvoir sont exposés dans le film  Madame Claude, de Sylvie Verheyde, de 2021, disponible sur Netflix, sur la "Maquerelle de la République" dans les années 1960. Un film qui se veut sulfureux mais est tout juste conventionnel et convenu !

Fernande Grudet, petite femme de province désargentée monte à Paris et finit par devenir une bourgeoise, gérant un "cheptel" de filles, leur enseignant les secrets de la séduction et menant les hommes par le sexe, les "amis" et non pas les clients, des hommes d'influence de la République !

Car Claude fraye aussi bien avec les criminels, les gangsters, les "pires malfrats du grand banditisme" qu'avec les politiques, avec la complicité de la police et des Renseignements Généraux ! Elle flirte aussi avec le scandale comme quand le garde du corps d'Alain Delon, Markovic, est assassiné.

Le succès de Claude vient du fait qu'elle a su réinventer les codes de la prostitution. "500 francs pour 2 heures" pour des clients parfois violents, pervers,  ou des stars comme Marlon Brando.

Une Légende entoure Madame Claude, on dit qu'elle n'existe pas ou qu'elle est un homme. Le film nous présente aussi la femme derrière la maquerelle, ses histoires d'amour et de sexe aussi bien avec des hommes qu'avec des femmes. Dans le film, on nous montre sa relation avec Sidonie, une jeune femme ambitieuse, une putain qui n'a pas froid aux yeux, qui a besoin d'être "cadrée" et dont le père travail au Quai d'Orsay !

Femme de pouvoir dans un milieu masculin et misogyne, Madame Claude dérange ! Elle en sait de plus beaucoup sur les affaires d'Etat !

Mais dans le film, Madame Claude va finalement s'apercevoir qu'elle a fini par s'attacher à quelqu'un et quand le sentiment se mêle au sexe, c'est peut-être là le début des vrais problèmes pour elle !

Un film assez convenu donc, sans surprises - avec des scènes de sexe pour ceux qui veulent se rincer l'oeil ! - mais qui évite de porter des jugements moraux de manière explicite !

Fernande Grudet est interprétée par Karole Rocher et Sidonie par Garance Marillier. Au casting, on a aussi Roschdy Zem et Benjamin Biolay.

A bientôt !

Madame Claude - Sylvie Verheyde

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Anthropologie structurale - Claude Lévi-Strauss (4ème partie)

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Dans les années 1940 et 1950, Lévi-Strauss peaufine sa méthode structurale dans le domaine de l'anthropologie, discipline qu'il a contribué à faire évoluer de la simple analyse et mesure physique vers une science qui crée des concepts et élaborer des théories. Depuis le début des années 30 et son séjour chez les Nambikwara - puis durant son exil aux USA durant la Seconde Guerre mondiale, l'auteur de Tristes tropiques, s'affaire surtout sur les études de parenté dans la continuation d'un Radcliffe-Brown et sur l'organisation social ( voire mes deux articles sur les Sections 1 et 2)  puis petit à petit, il se tourne vers l'étude des mythes. Mais dès les années 1940 - et les deux chapitres 13 et 14 de la Section "Art" sont les plus anciens d'Anthropologie structurale.

Lévi-Strauss montre la permanence des Mythes - qui perdent au fil du temps tout en changeant des éléments - et se transmettent dans les récits mais aussi dans les objets d'arts, les objets culturels ou les poteries par exemple. Les structures sont donc des choses un peu permanentes même si elles subissent des transformations.

En faisant cela, notre spécialiste des Mythes lance des ponts entre l'ethnologie/ ethnographie et l'archéologie - car le passé subsiste et perdure dans le présent. Ponts aussi avec l'Histoire de l'Art ! Et les Mythes sont là d'un peuple à l'autre Le présent permet donc ici d'accéder au passé. Ici, Le Mythe - à travers notamment l'Art -  fait le lien entre des régions éloignées géographiquement et temporellement.

Lévi-Strauss étudiera plus en profondeurs les Mythes dans les quatre tomes des Mythologiques. Mais il est déjà question des Mythes dans le chapitre 14 qui mentionne une dyade autour d'un "serpent au corps rempli de poissons", le serpent Lik. On retrouve ainsi ce serpent sur des vases.

Mais avant ce chapitre 14, dans le chapitre 13, Lévi-Strauss mentionne les similitudes et les communications entre les arts de l'Amérique du Nord-Ouest et la Chine antique - le dédoublement de la représentation. Il note une stylisation intense, un schématisme et un symbolisme, des images dédoublées, une dislocation des détails particuliers détachés de l'ensemble ainsi qu'une symétrie très élaborée - avec des  symétries de détails - dans des cultures différents et pas ces ressemblances ne sont pas liées à la théorie du diffusionnisme. C'est en effet cette théorie, que l'on doit à Franz Boas qui est révoquée.

Ce chapitre 13 est le seul du recueil d'articles qu'est Anthropologie structurale à contenir des  photos : poteries, vases , tatouages, etc,... Il devait donner lieu par la suite, en 1975, à l'ouvrage La Voix des Masques du même Lévi-Strauss.

La thèse est que "les Arts expriment des Mythes quand il n'ont pas directement une fonction religieuse." Et les points communs entre ces Mythes et ces Arts suggèrent une structure mentale commune sous-jacente.

Lévi-Strauss porte son étude sur les masques à volets, appellés ainsi par l'auteur tandis que depuis on dit plutôt "masques à transformations". Mais il est aussi question des tatouages - de visages notamment - et des maquillages. Notre anthropologue estime que la fonction religieuse de ces Arts primitifs a dégénéré en fonction simplement ornementale. N'est-ce pas aussi le cas de l'Art occidental ?

Je vous dis à bientôt pour la Section 5 : "Méthodes et enseignements" - sur laquelle j'ai fait un exposé dans le cadre de mes études universitaires.

A bientôt !

PS : Cet article est le centième dans la catégorie "Essais" sur Overblog mais il y a bien plus d''Essais" car la section est doublée par la section '"Essai" au singulier, suite à une vieille erreur et inattention au départ de ma part - que je n'ai pas encore corrigée mais que je rectifierais peut-être un jour ?

Anthropologie structurale - Claude Lévi-Strauss (4ème partie)

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The Artist - Michel Hazanavicius

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En 2011, Michel Hazanavicius, en tant que scénariste et réalisateur fait un pari sacrément osé ! Pensez ! Sortir de nos jours un film en N&B et de surcroit muet ! Pourtant The Artist est le succès fracassant que l'on sait - et lance au passage la carrière de Jean Dujardin, le "Gars" de  "Un Gars, une Fille", sur le grand écran.

Car ce film que l'on peut effectivement qualifier de chef-d'oeuvre raconte, en plein "Roaring Twenties", le passage du cinéma muet au cinéma parlant, innovation technique réalisée avec Le Chanteur de Jazz en 1927 ! C'est alors l'Âge d'Or du cinéma notamment à Hollywood. Mais cette rupture dans la façon de faire les films va pousser un grand nombre d'artistes de l'époque vers une retraite anticipée, ceux qui savaient faire usage de mimiques pour mener leurs récits et dont la voix ne passait pas bien dans les salles !

C'est le cas de George Valentin, mégastar fictive de cette époque - interprété magistralement par Jean Dujardin aussi à l'aise pour jouer les cabots - accompagné d'un cabot (le message est clair !) que les hommes torturés. George est la vedette de la Kinoscope, la société de production de Al Zimmer - joué par la légende John Goodman.

Chose amusante, tout ce film est une mise en abyme : un film muet et en N&B sur l'Histoire du cinéma muet et en N&B. George, le héros, tente bien de sauver le cinéma muet en réalisant sur ses deniers un ultime chef-d'oeuvre mais c'est en réalité The Artist qui ramène ses titres de gloire à ce cinéma de nos arrières-grands-parents !

Et évidemment, en parallèle au déclin de George, on a la montée de la nouvelle star, acquise au parlant ! Ici, c'est la pétulante Peppy Miller - interprétée par Bérénice Bejo. Celle-ci est amoureuse de George - et dépitée pour lui - mais l'Artiste est marié à Doris - jouée par Penelope Ann-Miller.

Le film a une remarquable mise en scène et fait bien passer son message. Parmi les scènes marquantes et emblématiques, la scène d'introduction, la diffusion devant une foule en liesse du dernier succès de Valentin, Une affaire russe où le héros joue un espion soumis à la torture et où, par les cartons de sous-titrage, il "clame' qu'il "ne parlera en aucune façon". Message on-ne-peut-plus-clair et programmatique. Parmi les scènes symboliques, on a aussi la dispute entre George et son épouse qui lui hurle "il faut qu'on parle !" Ou encore la scène où George et Peppy se croisent dans les escaliers de la Kinoscope, lui qui descend et en plongée et elle qui grimpe en contre-plongée ! Là aussi c'est emblématique de la Chute de l'un et de l'Ascension de l'autre, je ne vous fais pas un dessin ! Il y en aurait pour des heures d'analyses filmiques en écoles de cinéma !

Et si finalement, George Valentin redevenait un simple spectateur et appréciait à nouveau le cinéma ! C'est en réalité un autre genre naissant de ces innovations, et un autre moment d'Histoire, la comédie musicale qui va le sauver !

Amusant aussi, le chien du film à qui une spectatrice dit "il ne lui manque que la parole !" - clin d'oeil évident à Pathé Marconi - dont un chien de la même race était le symbole - et pionnière dans les innovations du parlant !

Succès international, on a également un autre acteur américain au casting, à savoir James Cromwell, dans le rôle de Clifton, le dévoué majordome de Valentin.

Pour revenir sur le succès du film, il a raflé plus d'une centaine de récompenses et rencontré un beau succès public ! Certes le monde du cinéma aime bien se regarder le nombril et s'autoglorifier sur ses succès passés - mais le film a de réelles qualités ! Il a démarré sa carrière au Festival de Cannes, en 2011 où Jean Dujardin a obtenu le Prix d'Interprétation masculine puis ça a été la razzia : trois Golden Globes, sept BAFTA, six Césars, un Goya et cinq Oscars.. - et parmi ces Oscars celui du Meilleur Film et celui du Meilleur Acteur pour Jean Dujardin, choses qui sont arrivées que trop rarement (la seconde fois pour un film non entièrement produit par des Américains et première fois pour un acteur français !).

Carton plein pour le film produit entièrement par Thomas Langmann, film puisant ses influences notamment dans les films de Charlie Chaplin qui a vécu cette transition, Les Temps modernes ou Les Lumières de la ville. Ou encore à Chantons sous la pluie qui traitait déjà de façon humoristique ce moment "douloureux" de l'Histoire du 7ème Art ! Et bien évidemment, j'ai adoré ce film, visible notamment sur Disney + !

Le film se conclut, sur des mots de parlant, quand Valentin et les autre acteurs retrouvent enfin leurs voix !

A bientôt !

The Artist - Michel Hazanavicius

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