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Star Wars - Rogue One - Le Guide Visuel Ultime

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Vous savez déjà si vous avez lu le billet idoine tout le bien que j'ai pensé de la première "Star Wars Story", à savoir Rogue One, sorti sur les écrans en décembre 2016 ! Comme c'est désormais la tradition depuis la Prélogie dans les années 2000, on a droit à un "Visual Guide", une encyclopédie visuelle bourrée de photos détaillant l'intrigue, les personnages, les équipements, les lieux, les véhicules, avec moults descriptions sur cet univers si riche et qui ne cesse encore de s'enrichir !

Ce Star Wars - Rogue One - Le Guide Visuel Ultime est l'oeuvre de Pablo Hidalgo, la Bible du Lucasfilm Story Group, qui assure la cohérence - bref la continuité ! - entre toutes les histoires, sur tous les supports : films, séries-télé, comics, romans et jeux vidéo ! Jusqu'à présent, ils ont réalisé du bon boulot, les auteurs puisant des éléments dans l'ancien Univers Etendu désormais "Légendes" !

Le guide s'organise en six parties ! Rapide petit tour du propriétaire !

Le chapitre 1 s'intitule "Une paix fragile" et on suit la trame chronologique du film en partant de la planète Lah'Mu où se cache Galen Erso et sa famille : Lyra Erso, propriété des Erso, enfance de Jyn Erso, mode de vie des Erso ayant fuit Orson Krennic qui voulait faire travailler le génie de Galen à la création du superlaser de l'Etoile de la Mort ! Cette "paix" est brisée lorsque le Directeur des Projets d'Armement débarque sur la planète ! Dès lors le destin de Jyn se mets en place ! Je ne saurais que trop vous conseiller la lecture du roman Star Wars - Rogue One : Catalyseur !

Le chapitre 2 s'attarde sur l'Alliance Rebelle ! Le parti de Mon Mothma retrouve Jyn Erso et requiert ses services ! On a donc une double page sur cette fille tête brûlée, en réalité "blessée" ! C'est dans ce chapitre qu'on nous explique la mission de Jyn et qu'on nous présente quelques leader de l'Alliance : Mon Mothma bien sûr mais aussi l'amiral calamari Raddus, les généraux Draven et Merrick, le général Dodonna, les sénateurs rebelles ! On assiste par ailleurs à la naissance de cette Rébellion dans la série  Star Wars - Rebels ! Présentation aussi de Cassian Andor, de son droïde impérial détournée K-2SO, d'une partie du personnel et de l'équipement - le U-Wing par exemple ! - de la base de Yavin IV !

Le chapitre 3, "Territoires occupés" est consacré à Jedha ! On découvre une situation dramatique d'une Cité Sacrée sous occupation de l'inflexible machine militaire impériale ! On nous dévoile une partie des autochtones - très exotiques ! - et surtout, on voit la milice de Saw Gerrera et ses risques-tout ! Enfin, l'aspect religieux, lié à la l'Eglise de la Force et au temple des Whills , dans un film dépourvu de Jedi, est introduit ainsi que les très emblématiques Gardiens des Whills, Chirrut Imwe et Baze Malbus ! C'est aussi ici qu'on nous parle de Bodhi Rook !

Après la Rébellion au chapitre 2, le chapitre 4 revient sur l'Empire ! C'est ici qu'on nous présente ses plénipotentiaires, ses officiers et ses moyens semblant illimités ! On trouvera donc ici Orson Krennic mais aussi et surtout Dark Vador, l'Etoile de la Mort - on explique sa conception ! - les Stormtroopers, les Star Destroyers etc,...

Le chapitre 5, "Une bande à part" raconte l'assaut sur Scarif proprement dit, détaille le commando rebelle constitué d'Eclaireurs des SpecForces et en face les Shoretroopers, les TIE Strikers et les CB-TT, bref les forces en présence ! Y figurent beaucoup de soldats du commando rebelle avec leurs motivations, leurs planètes d'origine ainsi que pas mal de pilote des escadrons rouge et vert surtout !

Le sixième et dernier chapitre se nomme " Une chronique de Star Wars" et pose quelques détails du tournage : concepts-arts et dessins préparatoires - je vous renvoie à L'Art de Rogue One, production, tournage aux studios Pinewood avec le style "cinéma-vérité" de Gareth Edwards !

Bref, un guide aussi beau visuellement - "visual guide" hé hé ! - que riche en informations ! Pour ma part, je fais la collection de ce genre d'ouvrage ! A recommander, un ouvrage et supplément indispensable pour prolonger le plaisir du film et assouvir votre curiosité pour un peu plus d'une trentaine d'euros !

A bientôt !

Star Wars - Rogue One - Le Guide Visuel Ultime
Star Wars - Rogue One - Le Guide Visuel Ultime

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Lachès - Platon

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Lors de son procès, Socrate fut notamment accusé de "corrompre la jeunesse" ! Si on peut douter du bien-fondé de ce grief, il n'en est pas moins vrai que les dialogues de Platon mettant en scène Socrate ont souvent la question de l'éducation - de la jeunesse donc ! - en point de mire ! C'est le cas avec l'Alcibiade, le Charmide - que nous avons vus précédemment - ou encore du "programme de formation" de La République !

Dans le Lachès, il est au centre du dialogue de trouver un précepteur pour des jeunes gens et Socrate semble tout indique par sa sagesse mais celui-ci se dérobe, montrant sa modestie habituelle  - " Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien !".

Le Lachès est en réalité un dialogue de Platon sur le courage, une nouvelle tentative de définition d'une idée ou plutôt d'une vertu morale, qui une fois de plus mènera à une impasse ! Mais c'est la cheminement, la maïeutique, qui importe !

Lachès est un célèbre général athénien, donc bien placé pour savoir a-priori ce qu'est le courage ! Il propose plusieurs définitions comme autant de tentatives qui sont toutes détruites par les questions de Socrate !

Lysimaque et Mélésias viennent d'assister, au gymnase, à une leçon d'entraînement donné par un maître d'armes, en compagnie de Nicias et Lachès, deux généraux très réputés. Socrate souligne alors qu'un métier demande l'expérience de professionnels. Lysimaque et Mélésias, soucieux d'instruire leur progéniture respective s'interroge sur l'utilité d'un tel entraînement pour la jeunesse. Socrate va alors guider la conversation en poussant les deux militaires à s'en mêler et le propos va tourner autour du courage !

Pour Nicias, s'entraîner aux armes est d'un grand profit ! Lachès est plus réservé car les Spartiates, guerriers dans l'âme, ne se sont jamais intéressés aux maîtres d'armes de profession - les Lacédémoniens ont l'a vu, n'aiment pas confier leur système éducatif à des étrangers ! il arrive aussi que les maîtres d'armes se ridiculisent sur le champ de bataille comme dans l'anecdote que cite Lachès !

Le soucis de l'éducation n'est-il pas d'inculquer l'excellence ! La finalité de l'instruction n'est-elle pas la vertu et notamment du courage !? Mais qu'est-ce que le courage ? Tentatives de définition !

La première définition de Lachès est qu'il s'agit de "faire face à l'ennemi dans la bataille" ! Mais ceci est vite réfuté car on a déjà vu des ennemis fuir, rompre la phalange et néanmoins continuer à combattre en harcelant leurs opposants à la manière de la cavalerie ! Bref, en menant des contre-offensives !

Le courage, ce serait alors une certaine fermeté d'âme !Mais là encore, la fermeté d'âme peut naître aussi bien de l'intelligence que de l'ignorance ou de la folie ! Argument réfuté à son tour !

C'est alors au tour de Nicias d'"avancer ses pions" : le courage serait lié au savoir ! En effet, le courage, c'est la crainte ou la confiance dans les choses à venir ! Et cette crainte et cette confiance sont bien en effet liées à un savoir de nature divinatoire !

Pour finir le dialogue, Socrate ajoute que ce savoir concerne aussi les choses du présent ou du passé donc la définition de Nicias est elle aussi fautive. On n'a pas réussi au terme à définir ce qu'était le courage car on est demeuré incomplet. Les deux généraux ont montré leur ignorance  - et c'est aussi pour cela que Socrate sera condamné à mort plus tard, il remettait en cause les autorités et leur savoir d'une certaine façon !

Pas de réponse à la question de "qu'est-ce que le courage ?" même si Nicias semble être celui qui s'en est le plus approché ! Mais Socrate/Platon ne confirme pas cette définition ce qui a interrogé les commentateurs.

Encore un dialogue ou Socrate applique sa méthode de connaissance inscrivant l'oeuvre de Platon dans une démarche épistémologique ! La philosophie recherche la connaissance, tandis que le sophiste trompe et l'artiste imite !

A bientôt !

Lachès - Platon

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La fin du Moyen-Empire de l'Egypte Antique et la Deuxième Période Intermédiaire

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Nous allons maintenant en finir avec le Moyen-Empire de l'Egypte antique avec ce billet consacré aux avènements de la XIIIème dynastie jusqu'à la XVIIème dynastie !

Certes, nous n'avons pas abordé tous les aspects de cette période - notamment religieux (les dieux, les rites funéraires...) et culturels (l'âge d'or de la littérature égyptienne) ! Mais il est temps de parler de la transition entre la XIIIème dynastie et la XIVème dynastie (Hyksos) et de mentionner la Deuxième Période Intermédiaire où plusieurs dynasties se "chevauchent" et règnent en même temps en différents lieux !

Il semble en effet que les XIVème et XVème dynasties dites "hyksos" apparurent dans le Delta au moment où la XIIIème dynastie s'achevait à Itchatouy. A peu près au même moment, à Thèbes, émergèrent les XVIème et XVIIème dynasties dites "thébaines" ! Cette dernière dynastie finit par conquérir de nouveau l'ensemble du territoire.

Les scribes pharaoniques présentent cette Deuxième Période Intermédiaire comme l'arrivée de "méchants envahisseurs venus du Proche-Orient qui auraient fait usage de violence et de traîtrise pour pénétrer dans le pays" ! Ces envahisseurs disposaient de technologies guerrières nouvelles comme l'usage du fer, d'armes comme le khepesh, une épée à lame recourbée, de chars de combat et d'un nouvelle animal inconnu dans ces régions pour tirer ces chars, le cheval !

Hyksos dérive d'un terme grec, lui même une déformation du terme par lequel les Egyptiens nommaient les gouverneurs orientaux du Delta : heka hasut ! En effet, les XIVème et XVème dynasties (hyksos) occupaient surtout le Delta du Nil et guère au delà ! La Haute-Egypte restait l'apanage des dynasties "thébaines" ! Et plus au sud, on avait encore le royaume Koushite de Nubie ! En réalité, il semble que l'implantation de gens du Proche-Orient ne se soit pas forcément faite à cette époque par la violence mais résulte aussi de processus d'assimilation longs et plus anciens de ces population qui ont progressivement adopté des rites et coutumes égyptiennes !

La XIIIème dynastie s'étendit de - 1776 à - 1650 avant J.-C. avec une douzaine de pharaons connus comme Ougaf, Hor, Sobekhotep II à V ou encore Sahathor.

Dans le même temps donc, on eu la XIVème dynastie (hyksos)  - de - 1773 à - 1650 avant J.-C. donc - avec des souverains mineurs, contemporains de la XIIIème ou de la XVème dynastie et  dont certains étaient justement des vassaux des rois de la XIIIème dynastie dont la capitale était Itchtaouy.

La XVème dynastie dura entre - 1650 à  - 1550 avant J.-C. mais cette période dynastique est peu documentée. Salitis est le premier souverain hyksos sur les listes. Le plus connu fut Âaouserré Apopi encore désigné d'un nom égyptien, Apophis (à ne pas confondre avec la Apophis, dernier roi de la XVIème dynastie (thébaine) !). Le dernier fut Khamoudy, contemporain du roi Amôsis.

Une quinzaine de roitelets régnèrent sur Thèbes et ses environs formant la XVIème dynastie, entre - 1650 à - 1580 avant J.-C. On connaît mieux les neufs souverains qui formèrent la XVIIème dynastie, réellement thébaine. Cette XVIIème dynastie - de - 1580 à - 1550 avant J.-C. - ne put exister que grâce à la XIIIème dynastie, dernier vestige du pouvoir memphite, installée donc à Itchtaouy et qui faisait office de tampon, isolant la région thébaine de la pression hyksos !

C'est à ce moment qu'apparut le Livre des morts  pour les rites funéraires, mis en place par les centres religieux thébains comme nouveau rituel car les prêtres concernés ne pouvaient plus accéder au textes des rituels précédent, le Livre des Sarcophages, conservés dans les archives memphites et donc inaccessibles ! On ne voulait pas courir le risque de reconstituer un texte fautif de mémoire alors on innova !

La XIIIème dynastie chercha à établir des relations commerciales avec le pays de Koush, la Nubie, Lorsque la XVème dynastie hérita de toute la région Nord, elle hérita aussi de ces relations commerciales et des routes qui passaient pas les oasis.

"La guerre de libération contre les Hyksos" eut ensuite lieu ! Ce furent des escarmouches entrecoupées de périodes de paix entre Hyksos et Thébains. Le conflit opposa particulièrement le roi hyksos Apophis au roi thébain Séqénenré - de la XVIIème dynastie (thébaine) suite à une dispute de voisinage à propos d'hippopotames bruyants.

Séqénenré participa aux combats en personne et reçut de multiples blessures avant de perdre la vie dans une bataille ! Pourtant, les thébains furent victorieux malgré la mort de leur roi ! Kamôsis - son frère ? -  lui succéda.

Avant d'attaquer les Hyksos, Kamôsis assura ses lignes arrières en menant campagne victorieuse contre les Nubiens ! Puis ce fut la victoire contre les troupes d'Apophis qui se retira vers le nord avec le reste de son armée.

Apophis chercha à s"adjoindre des alliés, en l'occurrence les Nubiens. il dépêcha un émissaire-espion avec un message pour le roi nubien mais ce messager fut intercepté par le roi thébain et la missive recopiée plus tard - à titre de propagande ! - sur une stèle royale !

A Kamôsis, succéda Amôsis puis Thoutmôsis - noms faisant références à la lune tandis que les Hyksos furent expulsés du pays qui fut à nouveau unifié par les Thébains. Ce fut l'oeuvre d'Amôsis qui prit la capitale hyksos et poursuivis les anciens envahisseurs jusqu'à la limite de la terre de Canaan, jusqu'aux côtes phéniciennes ! Tel est le récit qu'en fait Ahmès, commandant d'un navire de la flotte thébaine.

Le Nouvel Empire commençait avec le règne d'Amôsis et la XVIIIème dynastie ! Mais ce sera pour le prochain billet de cette série historique...

A bientôt !

La fin du Moyen-Empire de l'Egypte Antique et la Deuxième Période Intermédiaire

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Ex-libris eroticis - Tome 1 - Massimo Rotundo

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Un ex-libris érotique est un tiré à part destiné aux livres licencieux ! C'est aussi le nom d'une série de bandes-dessinées érotiques, Ex-libris eroticis - dont chaque album compile des récits courts sans lien entre eux - de Massimo Rotundo.

Présentons d'abord l'auteur, Massimo Rotundo,  artiste italien qui s'inscrit dans la veine d'un Milo Manara ou d'un Magnus ! Il est né à Rome en 1944 et a fait l'Académie des Beaux-Arts dont il conserve un pseudonyme de peintre, Max Grecoriaz. Il fait ses débuts dans la BD en collaborant à Lancio Story et Skorpio, deux hebdomadaires pas à proprement parlé versés dans l'érotisme mais néanmoins avec de belles pin-ups en couvertures !

Rotundo apporte très tôt une touche de sensualité féminine dans ses BD. il se fait remarquer avec la publication de Il Pescatore - Le Pêcheur de Brooklyn - dans le prestigieux mensuel de BD, Orient-Express, en 1983, sur un scénario de Ricardo Barreiro - et traduit et publié en France par Glénat ! Ce premier succès est destiné à un public adulte et est bien dans l'esprit des années 1980, de RanXerox  ou de Judge Dredd, avec une humanité qui a atteint le point de non-retour, écologique, politique et social Son héros pêche des crocodiles mutants dans la baie de New York pour nourrir sa femme Marilyn.

Parmi les autres oeuvres de Rotundo, à la même époque, on a Il Detective senza nome, un polar en noir et blanc au temps de la Prohibition, écrit par Luigi Mignacco, jeune scénariste des publications Disney ! Là encore traduit en France sous le titre Pas de pitié pour le privé chez L'Echo des Savanes ! Il y eut aussi un récit rétrofuturiste, scénarisé par Giuseppe Ferrandino, I Padroni del silenzi - Les Maîtres du silence, en 1985 pour le mensuel Comic Art !

Rotundo passe ensuite à l'érotisme à proprement parlé avec sa série - toujours pour Comic Art et toujours avec Ferrandino, en 1987, intitulée Sera Torbara. Cette série est publié en France par le groupe Dargaud mais  Georges Dargaud vend alors sa maison d'édition au groupe Ampère, qui en raison de son militantisme catholique, retire vite fait la série de Rotundo - ainsi que la Druuna de Serpieri ! - de son catalogue !

Voici venir ensuite les Ex-libris eroticis ! Ces albums contiennent des récits courts qui évoquent les curiosa, les anciens romans de pornographie clandestine ! L'ex-libris, apposé dans un livre indique qui est son propriétaire et augmente potentiellement sa valeur !

Le premier tome d'Ex-libris eroticis contient cinq nouvelles érotiques ! Celle qui ouvre le recueil porte le même titre que l'album et est une sorte de mise en abyme où un collectionneur d'images érotiques - tandis que sa femme le trompe ! - contemple les nombreuses estampes et vignettes qu'il possède ! D'une certaine façon, l'épouse infidèle se mêle aux personnages des images et se confondent ! On a des références par ailleurs à des artistes japonais, Kitagawa Utamaro et Suzuki Harunobui, tous deux de l'époque Edo connus pour leur "mages du monde flottant" ! Une allusion aussi au Français Edouard Henri-Avril, artiste de la seconde moitié du XIXème siècle, aussi spécialisé dans la gravure érotique et qui a illustré Salammbô de Flaubert et Gamiani ou deux nuits d'excès, un roman licencieux de Musset ! Enfin, le collectionneur a les traits de - et manie un ouvrage de -  Gabriele d'Annunzio, en un hommage appuyé !

Dans le second récit, "97 promesses d'amour", il est question d'une femme frigide et de zoophilie !  Mademoiselle Halebas " a quitté Montbéliard" pour un lieu retiré et veille à l'éducation de ses trois nièces qu'elle confie à Mademoiselle Marguerite, une jeune institutrice qui a un fort penchant pour les amours saphiques et va "initier"/ pervertir selon le point de vue les trois jeunes demoiselles ! Mademoiselle Halebas sévit et fait prendre l'institutrice par son danois, doté "d'attributs si impressionnants qu'ils auraient fait envie à un homme" ! Marguerite va ensuite se venger en découvrant le secret de la femme frigide et en utilisant à son tour le chien qui va délivrer à sa maîtresse les "97 promesses d'amour" !

Le récit suivant , "Gymnase audace" contient peu de bulles et se déroule, comme son titre l'indique, dans un gymnase où une jeune femme vient trouver le couple de professeurs de gymnastique pour une longue séance de bondage où s'enchaînent les positions et les postures les plus improbables !

La quatrième histoire, "Sens de l'observation" raconte l'existence d'un jeune homme qui se passionne précisément pour l'observation celle de ses contemporains, pour la botanique, pour la photographie érotique ou pour la pratique de la lunette astronomique ! Mais Miro ne fait pas que regarder les étoiles car il mate aussi en cachette sa belle voisine d'en face dont il est secrètement amoureux ! Hélas, il découvre que celle-ci a un amant - ce qui déplaît aux deux frères de la belle qui ont jurer à leur père sur son lit de mort de protéger l'honneur de leur soeur, et savent jouer du couteau !  L'amant finit par être trucidé par les deux gars et Miro forcé d'épouser la belle pour sauver l'honneur de celle-ci ! Ce qui ne lui déplaît pas au fond !

Tous ces récit,vous l'aurez remarqué, se déroulent dans la seconde moitié du XIXème siècle et le début du XXème siècle ! C'est encore le cas du dernier récit, "28 centimètres" (mais de quoi s'agit-il ?) qui, outre qu'on y croise vite fait Marcel Proust, mets en scène un jeune Pablo Picasso, désargenté, dans sa "Période Noire" et dont, au début du récit, n'arrive pas à vendre ses toiles, à Madame Gregoriaz, une bourgeoise qui trouve obscène ses représentations de taureaux possédant des femmes, dans un style cubique ! Mais Picasso, qu'on savait très porté sur la chose, aura sa revanche car la bourgeoise obtue a vent de l'existence d'un certain "Minotaure", un homme aux forts attributs virils, au masque de taureau et qui sait honorer ces dames ! Madame Gregoriaz aura recours au service de cette "bête" dont l'identité la surprendra ! Vous aurez évidemment compris de qui il s'agissait !

Tout cela est paru aux Editions L'Echo des Savanes et chez Albin Michel donc ! Ces histoires ont été prépubliées à l'origine, en Italie dans la revue Diva, dans Playmen, puis dans Blue ! Lors de la parution en France, à l'époque, en 1987- 1988,  L'Echo et Albin Michel étaient dans le collimateur de la censure derrière Charles - " La Pudeur" - Pasqua, ministre de l'Intérieur et son "exposition de l'horrible" ! On mis alors les revues sous plastique et on y adjoignit des autocollants " plus de 18 ans" ! La censure a un peu reculé depuis - notamment avec internet ! - mais peut toujours faire son retour à tout moment ! Restons vigilants contre ceux qui veulent limiter - au delà même du plaisir des autres ! - la liberté d'expression !

A bientôt !

Ex-libris eroticis - Tome 1 - Massimo Rotundo
Ex-libris eroticis - Tome 1 - Massimo Rotundo

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Les P'tits Schtroumpfs - Peyo

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Ce soir, j'ai effectué la lecture du treizième album des Schtroumpfs, intitulé "Les P'tits Schtroumpfs " et qui date de 1988 ! A vrai dire, c'est pour moi le début, avec cet album !  - d'une série d'albums inédits ! En effet, j'avais arrêté la collection des récits des Schtroumpfs avec l'album "Le Bébé Schtroumpfs" lorsque j'étais au collège - me passionnant alors davantage pour les jeux vidéo sur Amstrad CPC puis Atari ST (chroniqués aussi sur ce blog !). "Le Bébé Schtroumpf" est un album de 1984 ! Et moi, ai redécouvert les Schtroumpfs avec Hachette-Collection !

Il y eut donc un intervalle de 4 ans entre "Le Bébé Schtroumpf" et "Les P'tits Schtroumpfs" ! De plus, en 1988, ce sont les trente ans de l'existence des petits lutins bleus de Peyo aux Editions Dupuis ! Depuis 1983, les albums se font plus rares et c'est surtout à la série animée chez Hannah-Barbera que se consacre Peyo qui continue par ailleurs à avoir des soucis de santé ! "Le Bébé Schtroumpf" était adapté de plusieurs épisodes du dessin-animé, il en est de même des "P'tits Schtroumpfs" ! Cette BD accompagne en effet la sortie d'un film !

En 1988, le dessin-animé des Schtroumpfs en est à sa huitième saison et les scénaristes de Hannah-Barbera prennent de plus en plus de libertés par rapport aux concepts et aux idées originales de Peyo qui a du mal à garder le contrôle sur son oeuvre ! Il commence à baisser les bras ! Les scénaristes donneront même un chien, Puppy, aux Schtroumpfs !

"Les P'tits Schtroumpfs" correspond à un épisode de la cinquième saison ! Dans la BD, le Grand Schtroumpf envoie le Schtroumpf colérique (à ne pas confondre avec le Schtroumpf grognon !), le Schtroumpf nature et le Schtroumpf mollasson chercher un sablier chez le Père Temps ! Mais nos trois lutins - très curieux ! -  se retrouvent dans une horloge qui se mets à tourner à l'envers et subissent un coup de rajeunissement ! On se retrouve alors avec trois jeunes Schtroumpfs qui se plaisent très bien dans cette situation et n'hésitent pas à qualifier leurs congénères de "grands", voire de "vieux" ! C'est donc une histoire sur le "choc des générations" !

Plus encore, nos trois "djeuns" vont fabriquer une compagne à la Schtroumpfette qui se sent seule ! Pour cela, il vont dérober à Gargamel la formule qu'il avait utilisée pour créer l'égérie des Schtroumpfs ! Une deuxième "Schtroumpfette", rajeunie, va voir le jour et se nommera Sassette ! Elle est - après la Schtroumpfette, le Bébé Schtroumpf, le 103ème Schtroumpf !

Cet album marque un "changement d'époque" ! En effet, en 1988, le fils de Peyo, Thierry, s'apprête à succéder à son père à la tête du Studio Peyo ! Monopolisé par la série télé et le merchandising, Peyo s'est peu à peu éloigné du monde de la BD ! De plus, entre temps, les Editions Dupuis ont été vendues et ce treizième album est le dernier qui sortira jamais chez cet éditeur !

L'album contient un second récit qui se nomme "Le Schtroumpf robot" où le Schtroumpf bricoleur crée un Schtroumpf robot ! On retrouve là des éléments d'une BD de 1980, "Benco et les Schtroumpfs" lorsque le robot verse de la soupe à la salsepareille - à la place du Benco ! - par son bonnet !

Gargamel capture le Schtroumpfs bricoleur et son robot et remplace le robot par un robot maléfique qui lui distribue du poison - de la soupe à la fausse salsepareille ! - à la place de la bonne soupe ! Mais nos petits héros vont une fois encore se tirer d'affaire et bien punir le méchant sorcier !

Voilà ! C'est avec plaisir que j'ai retrouvé les Schtroumpfs et découvert leurs "nouvelles" aventures ! Je vous donne rendez-vous avec le tome 14 : "L'Aéroschtroumpf" !

A Schtroumpf !

Les P'tits Schtroumpfs - Peyo

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Charmide - Platon

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Le Charmide est un autre des "dialogues de jeunesse" de Platon, écrit probablement entre la période des Trente Tyrans sur Athènes ou après la mort de Socrate soit entre 405 et 388 avant J.-C.  Il est censé se dérouler - comme l'Alcibiade - au début de la Guerre du Péloponnèse !

Ce dialogue va avoir trait à la question de la sagesse ! Il s'agira dans ce texte sous-titré " De la Sagesse morale" de donner une définition précise de ce qu'est la sagesse ! Mais comme pour le Beau dans l'Hippias majeur; Socrate et ses interlocuteurs n'arriveront pas à une définition satisfaisante à la fin de leurs échanges !

Au début du dialogue, Socrate revient de la Bataille de Potidée ! En effet, le Père de la Philosophie a pris part aux combats de la Guerre du Péloponnèse contre Sparte ! Il pratiquait donc le courage et la vertu en même temps qu'il conversait dessus ! Le mode de vie correspondait à ses principes ! La philosophie en action, en pratique quelque part ! Mais bon, ce n'est pas la guerre l'objet du dialogue !

Socrate rencontre Charmide, un beau jeune homme plein de qualités morales ! Là encore on a des allusions aux pratiques homosexuelles des Grecs de l'époque. Critias est aussi dans les parages et sera ici le second interlocuteur de Socrate après Charmide !

La question est de savoir si Charmide possède la sagesse comme le dit entre autre Critias ! A cette question, Charmide ne sait quoi répondre ! Il dit aussi à Socrate qu'il souffre de maux de tête et le Taon lui propose alors un remède thrace et une incantation ! Le soin s'adresse en effet autant au corps qu'à l'âme et il est bon de savoir avant si Charmide est sage !?

Mais il faudra au préalable définir ce qu'est la sagesse !?

Charmide propose alors une première tentative de définition de ce qu'est la sagesse ! Ce serait selon lui agir lentement et avec modération et calme, sans précipitation ! Socrate réfute cette argument assez aisément ! En effet, pour le corps, agir avec rapidité - dans la lutte, dans le jeu d'un instrument de musique - est au contraire une qualité. Plus problématique, la rapidité est aussi un avantage dans les choses de l'esprit comme lire vite, apprendre vite ou délibérer vite ! Ce ne serait donc pas agir avec lenteur que d'être sage !

Ce serait alors "agir avec pudeur" selon une deuxième tentative de Charmide ! Or la sagesse est toujours bonne mais pas la pudeur. Ce ne saurait donc être cela non plus ! Une référence est fait ici à Homère.

Être sage ce serait alors "faire ses propres affaires" !? En réalité, Socrate devine que Charmide tient cette troisième définition de son tuteur Critias, qui assiste à l'entretien ! Mais, dit Socrate, une cité ou chacun ferait ses propres chaussures ou laverait son propre linge, ne serait pas une cité sage ! On peut tout à fait, ajoute Critias - qui se substitut alors à Charmide comme interlocuteur de Socrate, fabriquer des choses pour autrui tout en étant sage.

Critias pose alors une idée répandue chez les Grecs comme quoi la sagesse serait "se connaître soi-même" - comme il est là encore écrit au frontispice de Delphes ! La sagesse, dit Critias, serait science d'elle-même, science des autres sciences et science de l'ignorance.

Pour Socrate, il est impossible qu'une telle science existe et il procède au moyen d'analogies complexes et c'est un moment très ardu du texte ! Une vue qui serait vue d'elle-même et nos des autres choses ne serait pas une vue. Seul l'étude des sciences particulières, comme la médecine, peut nous aider à connaître  ce que nous ne savons pas !

Enfin seule une science du Bien et du Mal est susceptible de nous faire atteindre le Bonheur et, contre toute attente, Socrate nous fait savoir que la sagesse n'est pas cette science !

Au terme du dialogue, on ne sait toujours pas ce qu'est la sagesse !? A la fin du texte aussi, toutefois, Charmide demande à devenir le disciple de Socrate, censé le rendre plus sage.

Un dialogue très bien construit et agencé - comme souvent chez Platon ! - mais assez décevant intellectuellement car n'apportant pas de réponse au bout du chemin. Peut-être est-ce du au fait qu'il s'agit d'un des "Premiers Dialogues" de Platon où il est encore occupé à réfuter les thèses des autres, celles qui ont cours, plutôt que d'établir son propre système de pensée  - c'est la thèse des érudits.

Je vous donne rendez-vous très bientôt pour le prochain dialogue/texte qui sera le Lachès !

A bientôt !

Charmide - Platon

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Alien 3 - David Fincher

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Tandis qu'en 2017, avec Alien : Covenant et ses futures suites, Ridley Scott se réapproprie sa saga Alien, en 1992, c'est un petit génie venu du monde du vidéoclip qui nous donne Alien 3, qui continue les aventures d'Ellen Ripley - toujours jouée par Sigourney Weaver - contre les Xénomorphes ! Au passage, une figure de la femme forte, dont Rey dans Le Réveil de la Force et Wonder Woman dans le film avec Gal Gadot sont d'autres incarnations - ou encore Margaret Thatcher dans le monde réel à l'époque !

A la fin du deuxième opus, Ripley s'enfuyait dans un vaisseau avec le Caporal Hicks, la jeune Newt et les restes de l'androïde Bishop ! Ce qu'elle ignorait, c'est qu'un facehugger s'est glissé à bord et a pondu un œuf ! L'intrusion de la créature déclenche un court-circuit à bord du Sulaco qui évacue ses capsules de sauvetage qui se crashent sur Fiorina 16, une planète abritant un pénitencier plein de durs-à-cuir !

Ce film détruit les acquis de la fin de Aliens, le retour de James Cameron puisque seule Ripley échappe à la mort lors du crash ! Consciente qu'il y a un xénomorphe en incubation, elle fait autopsier les corps de Newt et Hicks par Clemens, le médecin de la prison - et doit se rendre à l'évidence, ne trouvant rien de suspect dans leurs cadavres, de qui a été contaminé par le facehugger : elle-même en réalité !

Les films Alien sont d'une certaine façon des slashers-movies ! Dans la prison, nous avons des brutes, mais totalement désarmées, n'ayant même pas un couteau - pour se défendre contre l'Alien - on se retrouve un peu dans la situation du premier film loin des capacités militaires des Space Marines  - ou Marines coloniaux ! - du deuxième opus ! Nos bagnards vont alors tenter de piéger l'Alien en sacrifiant certains des leurs !

Mais en fait, il y a deux Aliens, celui qui décime le pénitencier, issu d'un rotweiller - et possédant donc des capacités différentes de ceux incubés dans des humains -  comme la vélocité !  - et celui qui incube dans Ripley ! Celle-ci va se sacrifier pour que la compagnie Weyland-Yutani ne mette pas la main sur la créature et n'en fasse une arme biologique que ces cadres ne pourraient contrôler !

Il faudra attendre Jean-Pierre Jeunet pour "ressusciter" la baroudeuse de l'espace Ripley !

Officiellement, avec les récents développements de cette franchise les films numéros 3 et 4 ne sont plus considérés comme canoniques ! Il y avait déjà des contradictions en 1992 avec des comics publiés deux ans plus tôt par Dark Horse - l'éditeur de Star Wars et Buffy ! - où Newt et Hicks survivaient et où se menait une "guerre pour la Terre" sur la Terre !

Le premier visionnage de cet Alien 3 fut assez éprouvant pour moi à l'époque, en plein été caniculaire ! Dégoûté à l'idée de regarder la scène d'autopsie d'une enfant de 10 ans, je détournais le regard de l'écran et entendre les bruits - hautement suggestifs ! -  de l'opération - couplés à la chaleur dans la salle de cinéma firent que j'eus un léger malaise et du abandonner la séance! Je vis finalement cet Alien 3 quelques années plus tard grâce aux VHS que me prêtait mon oncle Dédé abonné à Canal + ! Et n'en ressentit alors aucune gène car cette scène d'autopsie est moins impressionnante que je l'avais imaginée en réalité !

j'avais aussi lu le roman qui accompagnait ce film - la novélisation ! - quelques années plus tard - par Alan Dean Foster !

La mise en scène de Fincher (Seven, Panic Room, Fight Club... - chroniqués ailleurs sur ce blog !) est très dynamique et colorée - dans les teintes de jaune et de rouge avec beaucoup de noir ! - esthétique de vidéoclip donc ! L'ambiance crasseuse est prégnante aussi ! Nos bagnards deviennent des héros involontaires et se gagnent une forme de rédemption même si très peu -  sur la vingtaine au début ! - survivent à la fin ! David Fincher, ce réalisateur s'approprie véritablement la franchise pour en faire une œuvre personnelle et très différentes des autres opus - assez sombre dans le fond (bien que "colorée" !).

Pourtant, et bien que cela constitue son premier long-métrage, suite à des désaccords avec la production, David Fincher renia son Alien 3 ! Il existe aussi une version longue avec des différences notables !

A bientôt !

Alien 3 - David Fincher

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Dragon's Lair - Cinematronics

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La saga Dragon's Lair est une série de jeux vidéo innovante au moment de sa sortie en 1983 avec le premier opus dont il sera seulement question dans cet article !

Dragon's Lair, premier du nom, sort en 1983, en borne d'arcade et est un des premiers jeux à utiliser le laserdisc comme support de stockage - rappelons que le laserdisc - détrôné plus tard par le CD et le DVD - vit le jour en 1972 pour ne commencer à être commercialisé à échelle très réduite en 1978 ! C'est en fait un film interactif d'héroic-fantasy avec des graphismes à la Disney ! Il fut développé Advanced Microcomputer Systems et édité par Cinematronics !

Dans ce jeu, un chevalier part seul à l'assaut d'un château rempli de monstres et de pièges et chausses-trappes pour libérer une princesse retenue captive par un dragon géant ! A chaque pièce, à chaque épreuve, vous impulsez tel ou tel enchaînement avec le joystick qui "sélectionne" telle ou telle séquence vidéo ! Les morts sont nombreuses, rapides, variées et généralement violentes ! Les épreuves que vous devez surmontées sont aussi sélectionnées de manière et dans un ordre aléatoire - ce qui fait que chaque partie est différente !

Le jeu provient d'un concept de Rick Dyer, président de la société de développement de Dragon's Lair ! Des story-boards ont été crées pour les différentes séquences ! Le look Disney vient du fait que le jeu a été animé par Don Bluth, animateur vétéran des dits studios - à l'oeuvre aussi - comme réalisateur - sur Brisby et le Secret de NIMH, Fievel et le Nouveau Monde, Rock-O-Rico, Anastasia ou Titan A.E. !

Le budget de Dragon's Lair fut de 1 million de dollars US et a nécessité sept mois de travail ! Anecdote croustillante, le personnage de la princesse Daphne a été conçu a partir de photos du magazine Playboy !

Par la suite, à partir de 1986, le jeu fut porté sur tout un tas de machine, depuis l'Amstrad CPC, le Commodore 64 et le ZX Spectrum, Amiga, DOS, Atari ST, Windows jusqu'à la Nintendo DSi, iPad, Xbox 360 et téléphones portables et même sur la Game Boy Color !

A bientôt !

Dragon's Lair - Cinematronics

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Thorgal - Tome 7 : L'Enfant des Etoiles - Rosinski & Van Hamme

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La série de BD Thorgal est décidément une oeuvre bien étrange ! En tout cas atypique ! Elle mêle en effet mythologie nordique, dieux, démons, fées bref fantastique et Science-fiction !

Dans le tome 7 intitulé "L'Enfant des Etoiles", le scénariste et papa de Thorgal revient sur les origines - et l'enfance - du héros au cours de trois récits respectivement de 10, 18 et 20 planches, toutes publiées, entre 1981 et 1983, dans divers numéros de Super Tintin, la revue des Editions du Lombard puis dans cet album en 1984, chez ces mêmes éditions !

Dans le premier récit, "Le Drakkar perdu", on assiste à la découverte du "radeau" dans lequel se trouve un bébé, en réalité une sorte de capsule venue des étoiles ! Mais cela, Leif Haraldson et ses hommes, qui font la découverte, et à la limite du naufrage, ne peuvent le savoir ! Le chef viking, déjà en opposition à Gandalf le fou qui convoite sa place, décide d'appeler le nourrisson du nom de Thorgal Aegirsson !

Le second récit, "Le métal qui n'existait pas" est en quelque la première aventure chronologique dans al vie de Thorgal qui a alors 6 ans ! Parce que le roi des Nains a perdu une partie d'échecs contre le serpent maléfique Nidhogg, il risque aussi de perdre son nom si il ne confectionne pas au gagnant un bijou dans le "métal qui n'existe pas" ! Le Nain Tjahzi, se mets alors en recherche de ce métal à travers le vaste monde et a mille ans pour le trouver ! Alors que le délai touche à sa fin, il tombe sur le jeune Thorgal qui possède un curieux bijou autour du cou ! Les deux êtres devenus compagnons et amis vont alors rapporter le métal, croiser le géant Hjalmgunnar, , les chats ailés de Frigg ou les serpents-vampires ! On a bien là un échantillon du côté baroque - et déjanté quelque part ! - de cette BD !

Le troisième et dernier récit, , "le Talisman", se passe alors que Thorgal a 10 ans et se mets à la recherche d'un "dieu" pour lui poser la question de ses propres origines -qui l'a déposé dans le "radeau" ? On assiste alors à la rivalité entre Xargos et Varth, respectivement grand-père et père de Thorgal, depuis les étoiles ! Je n'en dirais pas plus pour ne pas déflorer la surprise !

Il y a aussi un côté merveilleux et onirique à toutes ces histoires ! en effet, le second et le troisième récit se concluent sur l'image de Thorgal enfant comme s'éveillant d'un rêve ! Pourtant, certains indices ne trompent pas !

Une série assez différente de XIII, l'autre succès de Van Hamme, ce qui montre bien le talent de cet auteur !

Bref, c'est brillant et assez original ! J'aime beaucoup cette série et devrait me résoudre à enchaîner plus rapidement la lecture des différents tomes ! Mais que voulez-vous, il y a tant à lire, voir, écouter !

A bientôt !

Thorgal - Tome 7 : L'Enfant des Etoiles - Rosinski & Van Hamme

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Alcibiade - Platon

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L'Alcibiade - Sur la Nature de l'Homme - ou Alcibiade majeur ou encore Premier Alcibiade est un dialogue de Platon, mettant comme toujours en scène la parole de Socrate qui donc ici converse avec un jeune homme dont il est amoureux - la pédérastie faisant partie de la culture grecque comme on sait ! Ce jeune homme, c'est Alcibiade qui a été éduqué par Périclès, le grand homme d'Etat et qui veut se destiner à la carrière politique !

Ce dialogue pose des problèmes ! Faisant partie des "Premiers Dialogues", certains philologues le considèrent comme potentiellement apocryphe, pas de la main de Platon mais d'un contemporain ! C'est en tout cas un texte d'initiation de l'Académie pendant des siècles !

La conversation - si on tient compte de l'âge d'Alcibiade - est censée se dérouler vers 431 avant J.-C. au début de la Guerre du Péloponnèse ! En effet, Alcibiade est un célèbre homme politique et général athénien et il est ici très jeune et s'apprête à faire ses débuts en politique.

Au début du dialogue, Alcibiade fait montre de trop de confiance et Socrate va lui démontrer qu'il n'est pas encore assez mûr pour la carrière politique ! Le jeune homme croit savoir mais ne sait pas ! Il faut en effet se connaître soi-même pour commander aux autres - voir la célèbre phrase au fronton de l'Oracle de Delphes !

Il faut produire l'amitié dans la Cité et faire en sorte que la vertu l'emporte ! Justice, amitié et concorde sont les mots clés !

En fait, Socrate démontre qu'Alcibiade ignore ce qu'est le juste. Le garçon a acquis ses connaissances en les apprenant d'autrui ou en les trouvant lui-même et cela se résumé à lire et à écrire et à jouer de la cithare et à lutter ! il ne possède pas les savoirs techniques comme celui de l'architecte ou du devin, et n'est pas non plus apte à donner des conseils à la Cité concernant les affaires de politiques générales et touchant notamment à la paix et à la guerre !

Or la politique générale nécessite une connaissance précise du juste - ce qu'Alcibiade n'a pas ! La science à laquelle Socrate fait référence est la justice ! Alcibiade prétends savoir distinguer juste et injuste parce qu'il l'a appris dans son enfance ! Par la vie en société et par la population ! Pour Socrate, la foule est un maître bien volatil ! De même, Alcibiade ignore ce qu'est l'utile !

Alcibiade soutient alors être bien moins ignorant que les hommes politiques athéniens ! Socrate lui dit alors que ce n'est pas à eux qu'il doit se comparer mais à ces adversaires réels, les autres cités, les Lacédémoniens et le Grand Roi - le Roi de Perse. Pour Socrate, les Spartiates et les Perses sont en réalités bien mieux éduqués qu'Alcibiade !

La solution consiste à se connaître soi-même. Mais qu'est-ce que "prendre soin de soi" ? - ce n'est pas prendre soin de son corps car nous avons un corps mais il ne nous résume pas car nous le dirigeons ! C'est en réalité prendre soin de son âme.

Alcibiade doit donc renoncer pour le moment à gouverner tant qu'il manque de science et de vertu. il demande l'aide de Socrate qui n'est pas dupe et sait que le tourbillon de la politique va bientôt perdre le jeune homme !

Le concept de Cité idéale gouvernée par un Roi-philosophe que l'on verra dans La République est déjà en gestation avec toutes les références à la vertu et à la justice.

A bientôt !

Alcibiade - Platon

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