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Les gens - Philippe Labro

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Les gens est un roman de Philippe Labro de 2009 qui suit les itinéraires de vie de trois personnages principaux et d'une foule d'individus secondaires. L'auteur utilise la métaphore des rails de train qui se croisent pour parler de ces destins.

Les trois protagonistes sont Maria, une jeune polonaise élévée aux USA par une famille adoptive (et abusée par son père adoptif), Caroline, une parisienne trentenaire qui vient de se faire plaquer par son amant et enfin Marcus Marcus star de la télévision, présentateur pratiquant l'interrogatoire incisif et infirme sentimental.

Vous l'aurez peut-être deviné en lisant les lignes précédentes (ou le quatrième de couverture) le point commun de ces personnages est le manque d'amour.

Bien entendu, ces destins vont finir par se croiser. Maria va être engagé comme fille au pair par les Stadler, dont lui sera nommé ambassadeur américain à Paris. Là, elle va rencontrer Caroline embauchée comme coach par madame Stadler. De plus, Caroline a une nouvelle liaison avec David, l'homme à tout faire de Marcus Marcus.

Mais je n'en dévoilerais pas plus. Le dénouement est assez intéressant et bien mené.

C'est un roman qui se lit bien. J'émettrais toutefois deux réserves.

Tout d'abord, si la psychologie des personnages centraux est assez finement posée, on ne peut pas en dire autant des seconds rôles. Cela reste assez caricatural. De plus, la majorité des personnages sont des gens de la haute, des cadres dynamiques, des "winners", des stars des média, pas d'ouvrier ou d'équarisseur ! On a droit au cliché habituel des bobos qui se font un rail de coco dans les toilettes !

Second reproche : Labro a déclaré qu'il remplissait des carnets entiers d'aphorismes et de citations depuis l'âge de quinze ans. Et bien, on sent qu'il cherche à rentabiliser ses efforts. Il nous assène à tout bout de chant des proverbes par le biais de ses personnages. Ca fait un peu téléphoné ! Un ou deux proverbes, ca peut encore aller mais point trop n'en faut. Ca me rappelle une métaphore où il est question de culture et de confiture !

Certes, ne vous méprenez pas, j'aime bien ce qu'écrit Labro. Mais je dois dire que même si j'ai passé un bon moment en lisant Les gens, qui a des qualités, j'ai préféré Quinze ans par exemple.

On sent trop les réflexes de journalistes sous Les gens.

Cependant , je ne vous empécherais pas de le lire, surtout si vous aimez les comédies humaines. C'est ici une fresque à la Balzac dans le monde moderne, ce qui nous manque un peu dans le paysage littéraire actuel.

A bientôt !

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