Overblog
Follow this blog Administration + Create my blog

philosophie

La Cour des miracles - Michel Onfray

Posted on

Le titre du dernier opus politique de Michel Onfray - deuxième volet de sa trilogie sur la Présidentielle 2017 - est La Cour des miracles - Carnets de campagne ! Cela sous-entends clairement que la politique est un panier de crabes, mieux encore, un ramassis de gens sans honneur et de traîtres - à l'image d'Emmanuel Macron - "Brutus I" - et de Manuel Valls - "Brutus II" vis-à-vis de François Hollande !

Tout le personnel politique en prends pour son grade dans ce livre - que certains qualifieront de "brûlot" et l'on comprend que Onfray ne se fasse pas que des amis ! J'en prends pour exemple l'article accablant - et pitoyable ! - d'un certain journaliste aux ordres, Maurice Szafran, qui prétends chroniquer ce dernier livre du philosophe dans Le Magazine littéraire de cet été mais qui en réalité déclare en incipit : "du dernier livre de Michel Onfray, je ne dirais rien" et passe le reste de son billet à insulter Onfray !

Cependant, si Onfray déplore d'être traîné dans la boue, insulté par une partie des journalistes, du Monde, de Libération, il pratique lui-même l'ironie qui se veut voltairienne mais n'est en réalité pas loin non plus de l'insulte !

Dans plus de 80 billets - d'une longueur de trois pages à chaque fois, Onfray brocarde politiques et cette presse aux ordres - au point d'être taxé de complotiste ! En réalité, je trouve ses analyses pertinentes, cohérentes et argumentées et ai lu les plus de 350 pages de cet ouvrage en une matinée tellement c'est passionnant !

Onfray déplore que d'un bout à l'autre de l'échiquier politique, on ne trouve que des partisans de l'Europe libérale de Maastricht ! Il rappelle au passage l'entourloupe du référendum de 2005 et de la Constitution qu'on a fait passée, après le "non" des Français, en force par la voie parlementaire !

La chronique débute fin juillet 2016 pour se finir le soir du 7 mai, au deuxième tour de la présidentielle qui a désigné Macron comme nouveau président.

Passons rapidement en revue les protagonistes ! On a d'abord Hollande, président très médiocre, au bilan désastreux, qui décide de se couler avec le Parti Socialiste, se désintéresse de la Primaire de Gauche, affiche son soutien à Benoit Hamon qui l'a remporté mais aide en sous-main Macron !

Benoit Hamon et Manuel Valls, candidats plein de contradictions, apparatchiks du système depuis que la Gauche a renoncé à être de Gauche en 1983 ! Valls particulièrement, traître dans tous les sens du terme, à ses idées, à ses engagements ne cesse de dire tout et son contraire. Manuel ne va pas dans le même sens que Valls !

Il y a ensuite Jean-Luc Mélenchon, ancien cadre du PS, avec ses crevettes vegans, tentative éhontée de racolage vers les écologistes, qui poignarde le PC de Jérôme Laurent, célèbre Castro le dictateur, montre un comportement sanguin et rageur, bref ne pense qu'à sa petite personne et pas au peuple comme lorsqu'il insulte un ouvrier qui le confronte au réel et lui assène quelques vérités !

François Fillon, lui, on le sait, a été englué dans ses affaires d'emploi fictifs et s'est débattu dans le mensonge et le déni de manière quasiment pathologique ! Quelques mots rapides sur Nicolas Sarkozy et Alain Juppé vite écartés lors de la Primaire de Droite ! Eviction de Sarkozy qui a sans doute soufflé l'idée à Hollande de ne pas se représenter pour éviter l'humiliation !

Tout ceci prépare le chemin pour le Front National ! On a accusé Onfray de rouler pour Marine Le Pen ! Il n'en est rien ! Il montre au contraire comment le système libéral a fourni le carburant pour le FN lors des trente dernières années ! Le système avait intérêt à gonfler Marine Le Pen pour qu'elle soit au second tour puis ensuite de la diaboliser - Adolf Hitler ! - pour faire élire le candidat du système !

Ce candidat du système s'avère être Macron - qui nous prépare un nouveau coup de barre libéral ! Candidat charmeur, largement plébiscité par les journalistes, soutenu par la finance et pourtant loin d'être majoritaire dans le pays...

Tout cela est assez désespérant au final ! Seuls les petits candidats semblent trouver un peu grâce aux yeux de Onfray qui par ailleurs prône l'abstention par conviction ! Je suis assez d'accord, voter dans ces conditions est un jeu de dupes !

Quelles sont les solutions ? Je vous renvoie au premier tome du triptyque : Décoloniser les provinces ou notre polémiste oppose système girondin et système jacobin ! Le salut serait donc dans les initiatives citoyennes - comme l'Université Populaire !?

Petit bémol à titre personnel ! J'aime bien Onfray mais je trouve assez énervant qu'il utilise à maintes et maintes reprises les termes "autiste" et "schizophrène", des noms de pathologies en guise d'insultes à l'égard des politiques ! C'est un détail mais étant concerné par la maladie psychique, cela m'a énervé ! D'autant que sa conception de ces maladies n'est pas la réalité ! Non, la schizophrénie, ce n'est pas dire "blanc" et faire" noir" ! Renseigne-toi Michel !

Voilà, je ne fais que reporter ici à grands traits les thèses d'Onfray sur le monde politique ! Si vous lisez ce billet et soutenez avec ferveur un des candidats épinglés, cela risque de ne pas vous plaire ! Mais les reproches - et les injures !? - sont à adresser à Michel Onfray et pas à moi ! Même si dans 99% des analyses, je suis d'accord avec lui !

A bientôt !

La Cour des miracles - Michel Onfray

See comments

Ménexène - Platon

Posted on

Tout comme dans le Gorgias, dans le Ménexène, un texte qui lui est contemporain, Platon s'attaque à la rhétorique. Ce texte a été écrit vers -387 avant J.-C. car il fait référence à la Paix d'Antalcidas.

Ce dialogue est sous-titré L'Oraison funèbre et nous retrace les événements des Guerres Médiques et de la Guerre du Péloponnèse pour consacrer la grandeur de la Grèce et en particulier d'Athènes et des grands hommes qui sont morts à la guerre pour la cité !

En outre, comme dans La République et le Critias, Platon critique une certaine vision anthropomorphiques de dieux querelleurs qui ne leur fait pas honneur !

Court texte - une vingtaine de page, Ménexène est un dialogue qui tourne surtout autour de l'oraison funèbre proclamé par la maîtresse en rhétorique et en musique de Socrate, une certaine Aspasie, une hétaire, c'est à dire une femme éduquée et de haut rang social et amante de Périclès. Ce texte dans le texte forme l'essentiel du dialogue. Cette oeuvre complète les points concernant les aspects politiques et judiciaires de la rhétorique évoqués dans le Gorgias !

Par ailleurs, les épitaphioi, centraux dans ce texte, éloquence d'apparat selon Socrate, sont des discours en l'honneur des soldats morts à la guerre ! Le philosophe dénonce la vacuité de ce genre en se livrant à un pastiche de celui-ci ! Aspasie, femme et étrangère, n'aurait en théorie pas du prononcer d'épitaphioi ! Pastiche enfin car le discours de Socrate est volontairement truffé d'erreurs et d'approximations !

Ce que Platon dénonce ici, c'est un usage futile de l'éloquence qui ne sert pas à établir la vérité !

Je vous dis à bientôt pour la présentation d'un autre dialogue de Platon !

Ménexène - Platon

See comments

Gorgias - Platon

Posted on

Le Gorgias est un dialogue de Platon fort riche, sous-titré De la Rhétorique qui s'interroge précisément sur la valeur de cet art - la Rhétorique ou encore "art oratoire" comme le nomme Gorgias, du point de vue politique et moral ! En d'autres termes, quel est l'objet de la rhétorique et peut-elle améliorer les hommes ?

Dans ce dialogue, Socrate fait face à trois interlocuteurs ! Il y a Gorgias, un Sophiste qui vit de la rhétorique, Polos, un rhéteur sicilien, sectateur de Gorgias et enfin Calliclès, hôte de Gorgias et récemment engagé en politique !

Comme de bien entendu, la dialectique a cours entre deux points de vue ! D'un côté, Gorgias considère que "l'art de bien parler" - très utile pour convaincre en politique ! - est le meilleur de tous les arts ! A contrario, Socrate, pas convaincu par cette opinion et très critique, considère la rhétorique comme un art du mensonge là où le philosophe, avec la dialectique, cherche la vérité !

Dans un premier temps, Socrate échange avec Gorgias lui-même qui se présente comme "orateur et maître de rhétorique". Le père de la philosophie, pour accéder comme toujours à l'essence des choses, demande à Gorgias une définition précise de son art - ce qui mets celui-ci dans l'embarras.

Selon Gorgias, l'orateur apporte une conviction sur ce qui est juste et injuste porté par les discours de ce rhéteur ! La rhétorique est donc l'art du discours sur le juste et l'injuste ! Socrate pointe alors que l'orateur "fait croire" qu'une chose est juste ou injuste mais ne le démontre pas véritablement ! Cela reste très superficiel ! C'est un art de la persuasion et non de la conviction rationnelle étayée par des preuves logiques et cohérentes. Cette conviction rationnelle - cette démarche ! - est à contrario le coeur de la philosophie - comme la pratique Socrate !

Puis Socrate veut savoir si la rhétorique porte sur un "savoir précis". Est-ce alors un art ou un savoir-faire technique, différence qu'on retrouve entre la médecine (art) et la cuisine (savoir-faire) qui porte toutes les deux sur le soin du corps. La rhétorique est alors, pour Socrate, inutile car elle n'apporte pas un savoir précis : les arts sont supérieurs aux savoirs-faire !

Enfin, la rhétorique peut être dangereuse car elle permets de manipuler les individus, voire les foules ! c'est un semblant de vérité qui peut fausser la vertu de l'homme !

La rhétorique est-elle limitée au juste à à l'injuste ou peut-elle tout traiter ? En termes de bien ou de mal, de beau ou de laid...? Le dialogue est toujours axé sur le polémos - autrement dit c'est une lutte et dans notre texte, Gorgias finit par prendre les propos et questions de Socrate pour des attaques personnelles et se vexe ! La rhétorique serait donc aussi "abattre l'adversaire par un beau discours" ! Au final, Gorgias perds du terrain et ne parvient pas à donner une définition précise de la rhétorique !

C'est alors que Polos prends le relais pour défendre Gorgias ! Ce second intervenant insiste lui aussi sur la toute-puissance de la rhétorique si divine. Pour Polos, l'orateur est libre de faire ce qu'il lui chante ! Il peut décider du sort des hommes, à droit de vie ou de mort - d'où la  dangerosité ! A quoi Socrate réplique que l'orateur n'est pas libre car il ne fait pas ce qu'il veut mais ce qu'il lui plait. Et comme "nul ne fait le mal volontairement", si l'orateur est mauvais, ce n'est pas sa volonté qui résulte d'un choix libre, rationnel et réfléchi, mais c'est l'effet de l'envie qui le guide. C'est la passion qui est la source de l'irrationalité de l'homme !

Pour finir, Socrate échange avec Calliclès à propos de la vie bonne, des grands orateurs et de l'action politique possiblement mise en oeuvre à travers l'art oratoire. Calliclès est dès lors un adversaire d'une autre trempe et celui qui donne le plus de "fil à retordre" à Socrate ! Le troisième intervenant possède en effet pour lui fierté ainsi que l'assurance - acquise par la vie politique ! - qui a manqué à Gorgias et Polos ! Calliclès mets en pratique la rhétorique en politique !

Les deux hommes ont des visions radicalement différentes du monde et s'opposent sur la justice, le pouvoir et le bonheur. Le bon est-il lié à l'utile ? Périclès et Thémistocle, de célèbres orateurs athéniens ont -ils rendus les hommes de leur cité meilleurs ? Ou pire selon Socrate !? C'est à ce moment du dialogue que l'on rencontre la maxime devenue célèbre qu'"il vaut mieux subir l'injustice que de la commettre" selon que l'on se place du point de vue de la morale ou de la peine ! Et aussi, qu'"il vaut mieux être puni de sa peine que d'avoir l'impunité" et Socrate se référant au cas du tyran macédonien Archélaos !

A ce stade du dialogue, on a une réflexion politique sur l'attitude à adopter dans une cité par rapport au tyran - ou comment se prémunir de l'injustice - un préambule aux réflexions plus poussées de La République, dialogue de maturité !

Enfin, le texte se termine véritablement par un mythe - eschatologique - comme en raffole Platon, prologue là au Phédon, à savoir le jugement des morts par les trois juges des enfers, Rhadamanthe, Eaque et Minos qui pour délivrer leur sentence, évaluent les âmes nues ! Socrate constate que les rois, en possibilité d'exercer l'injustice avec plus de conséquences, sont les plus grands fautifs pour ne pas utiliser le terme chrétien anachronique ici de pêcheur !

Avec le Gorgias, on entre dans "les choses sérieuses" et le "plat de résistance" ! La philosophie de Platon est décidément très riche et d'une difficulté abyssale ! Je n'ai pas la prétention de maîtriser cette oeuvre si pléthorique au terme de ces lectures estivales se voulant pourtant exhaustives !

C'est pourquoi, dans l'avenir, j'analyserais aussi des essais de commentateurs de Platon dont certains célèbres !

Et comme disait si justement Whitehead, "la plus sûre description d'ensemble de la tradition philosophique européenne est qu'elle consiste en une série d'annotations à Platon."

A bientôt !

Gorgias - Platon

See comments

Euthyphron - Platon

Posted on

Euthyphron  est un des "Premiers Dialogues" de Platon ou texte de jeunesse qui a pour objet la Piété !

Au début du texte, Socrate croise Euthyphron, un devin, alors qu'il se rendent tous les deux, au Portique royal, à leurs procès et actions en justice respectives.

En effet, un certain Mélétos, un jeune opportuniste accuse Socrate de corrompre la jeunesse et en par delà de prêcher de faux dieux, allusion au Daimon de Socrate qui l'empêche de commettre certaines actions !

Euthyphron, de son côté, attente un procès à son propre père car celui-ci a tué - par négligence - un esclave qui avait lui même égorgé un domestique. Socrate profite du savoir d'Euthyphron, non sans une certaine moquerie, pour savoir précisément ce qu'est la Piété / et l'Impiété dont on l'accuse - et si dénoncer son père est un acte pieux comme l'annonce le devin ?

On est donc là en présence d'une nouvelle tentative de définition qui procédera en plusieurs temps !

Pour Euthyphron, commettre un acte pieux, c'est d'abord dénoncer toute personne ayant commis une faute ! Mais les dieux eux-même ne commettent -il pas des fautes comme Zeus envers son père Cronos ?

La Piété serait alors "ce qui est cher au dieux" ! Là encore, les dieux ne sont pas d'accord entre eux, certains aiment certaines choses qui déplaît à d'autres. Les mêmes choses seraient alors pieuses et impies !

Le devin corrige en avançant que ce qui est pieux, c'est ce qui plaît à tous les dieux ! Se pose alors un autre problème, est-ce parce qu'une chose est pieuse qu'elle est aimée des dieux ou parce qu'elle est aimée des dieux qu'elle est pieuse ? C'est en effet parce qu'il est pieux que les dieux aiment le pieux et non parce que les dieux l'aiment que le pieux est pieux !

La piété n'est donc pas ce qui est cher aux dieux, ce n'est pas son essence mais seulement  un accident !

La piété est une partie de la justice en réalité, toutes les choses justes ne sont pas pieuses mais toutes les choses pieuses sont justes ! La piété est cette partie de la justice qui concerne les soins aux dieux, les sacrifices et les prières/demandes mais pas pour améliorer les dieux comme le soin aux chevaux améliore les chevaux ! Les dieux produisent quelque chose mais quoi ?

Euthyphron est bien embarrassé et le dialogue tourne en rond puisque le devin revient à sa première définition, la piété consiste à dire et faire ce qui est agréable aux dieux ! Socrate estime alors qu'il faut tout reprendre au début mais son interlocuteur, ne voulant pas se ridiculiser à nouveau prends la tangente et congés de Socrate ce qui laisse le dialogue inabouti ! Ce n'est pas la première fois qu'un dialogue de Socrate/Platon se termine ainsi en "queue de poisson" !

Ce dialogue est en quelque sorte un préambule à l'Apologie de Socrate, le procès en lui-même et défend le mode de vie philosophique par rapport au mode de vie non-philosophique qui prétends défendre la Piété sans savoir même ce que c'est !

Ce dialogue doit être vu comme un début de réflexion sur la Piété !

A bientôt !

Euthyphron - Platon

See comments

Lysis - Platon

Posted on

Lysis - ou De l'Amitié - est un dialogue du jeune Platon dont on dit qu'il aurait été écrit du vivant de Socrate. En réalité, il a plus vraisemblablement été écrit plus tardivement car des éléments du système platonicien sont déjà en place ! C'est essentiellement un monologue de Socrate  qui sait captiver son auditoire !

Le texte porte sur les relations d'amitié  - alors teintées en Grèce de pédérastie, ces relations passionnelles et charnelles entre un homme mur et un homme plus jeune qu'il "initiait" et prenait sous son aile. Il est aussi question de la philia, concept pris dans son acception grecque.

Hippothalès éprouve un fort désir amoureux pour son camarade Lysis et va même jusqu'à lui composer des poèmes. Socrate lui dit alors que mettre l'amoureux sur un piédestal n'est pas forcément la meilleur façon de procéder car ainsi l'objet du désir peut vous prendre de haut !

Socrate tente ensuite de définir, dans une relation de philia, qui est l'ami, "celui qui aime, celui qui est aimé ou les deux" ? Il avoue ensuite son espérance de rencontrer un jour un véritable ami, ce qu'il n'a jamais connu. Concernant le problème évoqué à l'instant, Socrate, évinçant le cas de l'amour réciproque, avoue son embarras en énonçant que le terme "ami" ne s'applique à aucun des trois cas envisagés ! Ce qui est très problématique en réalité !

De même, on peut s'interroger de savoir si l'amitié s'établit entre personnes "semblables" ou "opposées" (complémentaire). Un être accompli ne saurait rechercher l'amitié car rien ne lui manque et il se suffit à lui-même !

Ensuite, Socrate pose que l'amitié est le rapport d'un être imparfait - ni bon, ni mauvais - à un être bon - et que le mal ne saurait aimer le bien. Ce qui découle du cheminement de Socrate est que la recherche de l'amitié et du bien comme objet d'amitié provient d'une fuite par rapport au mal.

Au bout du compte, l'objet d'amitié n'est pas aimé pour lui même mais pour autre chose et ainsi de suite dans une récession à l'infini ! A l'infini ? Presque ! Car le moteur premier est l'aversion pour le mal. Toutefois l'amitié subsisterait malgré la disparition du mal car les désirs qui ne s'appuient pas sur la crainte du mal perdureraient et donc l'amitié !

Ce dialogue est très important car il propose en effet une première ébauche de la théorie des Idées - derrière l'amitié, se cache l'Idée de Bien.

A bientôt !

Lysis - Platon

See comments

Lachès - Platon

Posted on

Lors de son procès, Socrate fut notamment accusé de "corrompre la jeunesse" ! Si on peut douter du bien-fondé de ce grief, il n'en est pas moins vrai que les dialogues de Platon mettant en scène Socrate ont souvent la question de l'éducation - de la jeunesse donc ! - en point de mire ! C'est le cas avec l'Alcibiade, le Charmide - que nous avons vus précédemment - ou encore du "programme de formation" de La République !

Dans le Lachès, il est au centre du dialogue de trouver un précepteur pour des jeunes gens et Socrate semble tout indique par sa sagesse mais celui-ci se dérobe, montrant sa modestie habituelle  - " Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien !".

Le Lachès est en réalité un dialogue de Platon sur le courage, une nouvelle tentative de définition d'une idée ou plutôt d'une vertu morale, qui une fois de plus mènera à une impasse ! Mais c'est la cheminement, la maïeutique, qui importe !

Lachès est un célèbre général athénien, donc bien placé pour savoir a-priori ce qu'est le courage ! Il propose plusieurs définitions comme autant de tentatives qui sont toutes détruites par les questions de Socrate !

Lysimaque et Mélésias viennent d'assister, au gymnase, à une leçon d'entraînement donné par un maître d'armes, en compagnie de Nicias et Lachès, deux généraux très réputés. Socrate souligne alors qu'un métier demande l'expérience de professionnels. Lysimaque et Mélésias, soucieux d'instruire leur progéniture respective s'interroge sur l'utilité d'un tel entraînement pour la jeunesse. Socrate va alors guider la conversation en poussant les deux militaires à s'en mêler et le propos va tourner autour du courage !

Pour Nicias, s'entraîner aux armes est d'un grand profit ! Lachès est plus réservé car les Spartiates, guerriers dans l'âme, ne se sont jamais intéressés aux maîtres d'armes de profession - les Lacédémoniens ont l'a vu, n'aiment pas confier leur système éducatif à des étrangers ! il arrive aussi que les maîtres d'armes se ridiculisent sur le champ de bataille comme dans l'anecdote que cite Lachès !

Le soucis de l'éducation n'est-il pas d'inculquer l'excellence ! La finalité de l'instruction n'est-elle pas la vertu et notamment du courage !? Mais qu'est-ce que le courage ? Tentatives de définition !

La première définition de Lachès est qu'il s'agit de "faire face à l'ennemi dans la bataille" ! Mais ceci est vite réfuté car on a déjà vu des ennemis fuir, rompre la phalange et néanmoins continuer à combattre en harcelant leurs opposants à la manière de la cavalerie ! Bref, en menant des contre-offensives !

Le courage, ce serait alors une certaine fermeté d'âme !Mais là encore, la fermeté d'âme peut naître aussi bien de l'intelligence que de l'ignorance ou de la folie ! Argument réfuté à son tour !

C'est alors au tour de Nicias d'"avancer ses pions" : le courage serait lié au savoir ! En effet, le courage, c'est la crainte ou la confiance dans les choses à venir ! Et cette crainte et cette confiance sont bien en effet liées à un savoir de nature divinatoire !

Pour finir le dialogue, Socrate ajoute que ce savoir concerne aussi les choses du présent ou du passé donc la définition de Nicias est elle aussi fautive. On n'a pas réussi au terme à définir ce qu'était le courage car on est demeuré incomplet. Les deux généraux ont montré leur ignorance  - et c'est aussi pour cela que Socrate sera condamné à mort plus tard, il remettait en cause les autorités et leur savoir d'une certaine façon !

Pas de réponse à la question de "qu'est-ce que le courage ?" même si Nicias semble être celui qui s'en est le plus approché ! Mais Socrate/Platon ne confirme pas cette définition ce qui a interrogé les commentateurs.

Encore un dialogue ou Socrate applique sa méthode de connaissance inscrivant l'oeuvre de Platon dans une démarche épistémologique ! La philosophie recherche la connaissance, tandis que le sophiste trompe et l'artiste imite !

A bientôt !

Lachès - Platon

See comments

Charmide - Platon

Posted on

Le Charmide est un autre des "dialogues de jeunesse" de Platon, écrit probablement entre la période des Trente Tyrans sur Athènes ou après la mort de Socrate soit entre 405 et 388 avant J.-C.  Il est censé se dérouler - comme l'Alcibiade - au début de la Guerre du Péloponnèse !

Ce dialogue va avoir trait à la question de la sagesse ! Il s'agira dans ce texte sous-titré " De la Sagesse morale" de donner une définition précise de ce qu'est la sagesse ! Mais comme pour le Beau dans l'Hippias majeur; Socrate et ses interlocuteurs n'arriveront pas à une définition satisfaisante à la fin de leurs échanges !

Au début du dialogue, Socrate revient de la Bataille de Potidée ! En effet, le Père de la Philosophie a pris part aux combats de la Guerre du Péloponnèse contre Sparte ! Il pratiquait donc le courage et la vertu en même temps qu'il conversait dessus ! Le mode de vie correspondait à ses principes ! La philosophie en action, en pratique quelque part ! Mais bon, ce n'est pas la guerre l'objet du dialogue !

Socrate rencontre Charmide, un beau jeune homme plein de qualités morales ! Là encore on a des allusions aux pratiques homosexuelles des Grecs de l'époque. Critias est aussi dans les parages et sera ici le second interlocuteur de Socrate après Charmide !

La question est de savoir si Charmide possède la sagesse comme le dit entre autre Critias ! A cette question, Charmide ne sait quoi répondre ! Il dit aussi à Socrate qu'il souffre de maux de tête et le Taon lui propose alors un remède thrace et une incantation ! Le soin s'adresse en effet autant au corps qu'à l'âme et il est bon de savoir avant si Charmide est sage !?

Mais il faudra au préalable définir ce qu'est la sagesse !?

Charmide propose alors une première tentative de définition de ce qu'est la sagesse ! Ce serait selon lui agir lentement et avec modération et calme, sans précipitation ! Socrate réfute cette argument assez aisément ! En effet, pour le corps, agir avec rapidité - dans la lutte, dans le jeu d'un instrument de musique - est au contraire une qualité. Plus problématique, la rapidité est aussi un avantage dans les choses de l'esprit comme lire vite, apprendre vite ou délibérer vite ! Ce ne serait donc pas agir avec lenteur que d'être sage !

Ce serait alors "agir avec pudeur" selon une deuxième tentative de Charmide ! Or la sagesse est toujours bonne mais pas la pudeur. Ce ne saurait donc être cela non plus ! Une référence est fait ici à Homère.

Être sage ce serait alors "faire ses propres affaires" !? En réalité, Socrate devine que Charmide tient cette troisième définition de son tuteur Critias, qui assiste à l'entretien ! Mais, dit Socrate, une cité ou chacun ferait ses propres chaussures ou laverait son propre linge, ne serait pas une cité sage ! On peut tout à fait, ajoute Critias - qui se substitut alors à Charmide comme interlocuteur de Socrate, fabriquer des choses pour autrui tout en étant sage.

Critias pose alors une idée répandue chez les Grecs comme quoi la sagesse serait "se connaître soi-même" - comme il est là encore écrit au frontispice de Delphes ! La sagesse, dit Critias, serait science d'elle-même, science des autres sciences et science de l'ignorance.

Pour Socrate, il est impossible qu'une telle science existe et il procède au moyen d'analogies complexes et c'est un moment très ardu du texte ! Une vue qui serait vue d'elle-même et nos des autres choses ne serait pas une vue. Seul l'étude des sciences particulières, comme la médecine, peut nous aider à connaître  ce que nous ne savons pas !

Enfin seule une science du Bien et du Mal est susceptible de nous faire atteindre le Bonheur et, contre toute attente, Socrate nous fait savoir que la sagesse n'est pas cette science !

Au terme du dialogue, on ne sait toujours pas ce qu'est la sagesse !? A la fin du texte aussi, toutefois, Charmide demande à devenir le disciple de Socrate, censé le rendre plus sage.

Un dialogue très bien construit et agencé - comme souvent chez Platon ! - mais assez décevant intellectuellement car n'apportant pas de réponse au bout du chemin. Peut-être est-ce du au fait qu'il s'agit d'un des "Premiers Dialogues" de Platon où il est encore occupé à réfuter les thèses des autres, celles qui ont cours, plutôt que d'établir son propre système de pensée  - c'est la thèse des érudits.

Je vous donne rendez-vous très bientôt pour le prochain dialogue/texte qui sera le Lachès !

A bientôt !

Charmide - Platon

See comments

Alcibiade - Platon

Posted on

L'Alcibiade - Sur la Nature de l'Homme - ou Alcibiade majeur ou encore Premier Alcibiade est un dialogue de Platon, mettant comme toujours en scène la parole de Socrate qui donc ici converse avec un jeune homme dont il est amoureux - la pédérastie faisant partie de la culture grecque comme on sait ! Ce jeune homme, c'est Alcibiade qui a été éduqué par Périclès, le grand homme d'Etat et qui veut se destiner à la carrière politique !

Ce dialogue pose des problèmes ! Faisant partie des "Premiers Dialogues", certains philologues le considèrent comme potentiellement apocryphe, pas de la main de Platon mais d'un contemporain ! C'est en tout cas un texte d'initiation de l'Académie pendant des siècles !

La conversation - si on tient compte de l'âge d'Alcibiade - est censée se dérouler vers 431 avant J.-C. au début de la Guerre du Péloponnèse ! En effet, Alcibiade est un célèbre homme politique et général athénien et il est ici très jeune et s'apprête à faire ses débuts en politique.

Au début du dialogue, Alcibiade fait montre de trop de confiance et Socrate va lui démontrer qu'il n'est pas encore assez mûr pour la carrière politique ! Le jeune homme croit savoir mais ne sait pas ! Il faut en effet se connaître soi-même pour commander aux autres - voir la célèbre phrase au fronton de l'Oracle de Delphes !

Il faut produire l'amitié dans la Cité et faire en sorte que la vertu l'emporte ! Justice, amitié et concorde sont les mots clés !

En fait, Socrate démontre qu'Alcibiade ignore ce qu'est le juste. Le garçon a acquis ses connaissances en les apprenant d'autrui ou en les trouvant lui-même et cela se résumé à lire et à écrire et à jouer de la cithare et à lutter ! il ne possède pas les savoirs techniques comme celui de l'architecte ou du devin, et n'est pas non plus apte à donner des conseils à la Cité concernant les affaires de politiques générales et touchant notamment à la paix et à la guerre !

Or la politique générale nécessite une connaissance précise du juste - ce qu'Alcibiade n'a pas ! La science à laquelle Socrate fait référence est la justice ! Alcibiade prétends savoir distinguer juste et injuste parce qu'il l'a appris dans son enfance ! Par la vie en société et par la population ! Pour Socrate, la foule est un maître bien volatil ! De même, Alcibiade ignore ce qu'est l'utile !

Alcibiade soutient alors être bien moins ignorant que les hommes politiques athéniens ! Socrate lui dit alors que ce n'est pas à eux qu'il doit se comparer mais à ces adversaires réels, les autres cités, les Lacédémoniens et le Grand Roi - le Roi de Perse. Pour Socrate, les Spartiates et les Perses sont en réalités bien mieux éduqués qu'Alcibiade !

La solution consiste à se connaître soi-même. Mais qu'est-ce que "prendre soin de soi" ? - ce n'est pas prendre soin de son corps car nous avons un corps mais il ne nous résume pas car nous le dirigeons ! C'est en réalité prendre soin de son âme.

Alcibiade doit donc renoncer pour le moment à gouverner tant qu'il manque de science et de vertu. il demande l'aide de Socrate qui n'est pas dupe et sait que le tourbillon de la politique va bientôt perdre le jeune homme !

Le concept de Cité idéale gouvernée par un Roi-philosophe que l'on verra dans La République est déjà en gestation avec toutes les références à la vertu et à la justice.

A bientôt !

Alcibiade - Platon

See comments

Criton - Platon

Posted on

Criton - ou Du Devoir - est un dialogue très court de Platon - moins d'une vingtaine de pages ! Il s'inscrit dans un triptyque avec l'Apologie de Socrate et le Phédon qui relatent le procès et les dernières heures et pensées de Socrate en 399 avant J.-C.

Devant sa condamnation à mort, Socrate va faire face et rester fidèle à sa ligne de conduite jusqu'au bout ! Dans Criton, le maître de Platon et de tant d'autres, va recevoir la visite - durant son "assignation à résidence" - en attendant l'exécution de la sentence - du personnage éponyme, Criton donc ! Celui-ci vient proposer à Socrate de fuir, l'exil plutôt que la mort !

Mais pour le maître de la maïeutique, fuir serait se dédire et Socrate va argumenter pour expliquer sa décision, son choix ! Tout d'abord, en un certain domaine, il vaut mieux tenir compte de l'avis du spécialiste en ce domaine que de l'opinion de la foule ! Et ici, Socrate oppose encore la doxa à la philosophie !

Il est évident que les Athéniens ont commis une injustice en condamnant Socrate -  accusé de corrompre la jeunesse et d'impiété envers les dieux ! Ce libre-penseur dérangeait l'ordre établi en montrant à ses interlocuteurs les failles dans leurs opinions ! il est donc condamné à boire la cigüe !

Dès lors, à une injustice, faut-il répondre par une autre injustice ! "Nullement", réponds Criton ! Or fuir serait commettre une injustice et il "vaut mieux subir l'injustice que de la commettre" !

Pourquoi une injustice ? En désobéissant aux lois ! On a alors une "prise de parole" des Lois dans ce texte ! D'une part, cela créerait un précédent et d'autre part, s'exiler reviendrait à donner raison aux juges de Socrate ! Celui-ci a toujours vécu sous le régime des lois d'Athènes et ne saurait leur contrevenir aujourd'hui !

La décision de Socrate est donc irrévocable et on assistera à ses derniers instants dans Phédon ! A charge de ses amis de veiller sur les enfants de Socrate ! Par la suite, Platon transmettra sa pensée (avant de parler en son nom propre !). Ce même Platon tiendra toujours rigueur de la mort de son mentor à la démocratie athénienne et envisagera un mode de gouvernement alternatif - le Roi-Philosophe ! - dans La République et Les Lois !

Voilà pour ce petit texte mon analyse succincte qui vient compléter mes autres articles sur l'oeuvre de Platon !

A bientôt !

PS : C'est avec plaisir que je vous informe que je viens d'obtenir en mai-juin 2017 ma Licence L2 - ou anciennement le DEUG ! - de Philosophie ! Ne suis-je donc pas un peu légitime pour aborder ces sujets ! Ma moyenne générale est de 12,979/20 - cinquième de la promo dans un mouchoir de poche !

Criton - Platon

See comments

Protagoras - Platon

Posted on

Abordons désormais le texte de Platon nommé Protagoras ! Hippocrate, un homonyme du célèbre médecin, vient trouver Socrate pour lui demander conseil et pour l'accompagner chez Protagoras, un célèbre sophiste très réputé, qui est de passage à Athènes ! Hippocrate désire en effet recevoir l'enseignement de ce savant ! Socrate demande alors "mais qu'enseigne Protagoras ?"

De fait, Protagoras enseigne l'art de discourir sur un certain savoir, ce savoir à trait à la vertu ! Comment bien conduire sa vie et ses affaires ! Socrate et le sophiste vont alors s'engager dans un dialogue devant une docte assemblée où l'on retrouve Hippias des précédents dialogues mais aussi Prodicos et Callias - entre autre !

Protagoras est en vérité un redoutable rhéteur et Socrate trouve ici un interlocuteur redoutable ! Le sophiste soutient contre Socrate que la vertu s'enseigne ! Le dialogue commence et va se poursuivre - pour Ô surprise ! - s'achever par une inversion des points de vues ! Voyons comment se fait ce "cheminement" !

On a très tôt dans le texte un mythe qui nous est raconté par Protagoras, celui de Prométhée et Epiméthée. Epiméthée - celui qui réfléchit après coup  ! - doit distribuer des dons et des aptitudes aux animaux de la création : griffes, poils, vitesse, force etc... Mais il oublie l'homme qui se trouve démuni (néotène !). C'est ce qui fera la grande force de l'homme en réalité, car Prométhée - celui qui réfléchit avant ! - va dérober le feu et apporter la technique à l'homme qui permettra à celui-ci de se fabriquer tous les outils pour pallier à l'absence de griffes (couteaux), poils (vêtements) etc ! Dans un troisième temps, comme les hommes se font la guerre avec la technologie, Zeus envois Hermès qui apporte la loi. Conclusion provisoire de Protagoras en forme de paradoxe, la vertu est distribué à tous - par Hermès  ! - mais néanmoins s'enseigne !

Il est posé ensuite que la vertu est une chose composée : courage, modération, piété en sont certains des éléments ! Dès lors, la somme est-elle égale ou différente des parties ? On verra que pour Protagoras, le courage - qui compose la vertu - est différent de toutes ses autres composantes !

Socrate effectue alors un détour par la poésie. Il s'appuie sur un poème de Simonide qui contient une contradiction sur la difficulté de devenir et d'être vertueux ! La subtilité repose dans cette différence des termes entre "être" et "devenir" ! On peut devenir vertueux, il est difficile de le rester perpétuellement - de l'être - à moins d'être aussi des dieux ! Il est aussi considéré que l'on ne peut devenir mauvais que si on a été bon au préalable ! D'une certaines façon, l'interprétation de poèmes, l'achoppement sur des termes précis pose ici problème à Socrate/Platon et Platon, dans la suite de son oeuvre, particulièrement dans La République cherchera à substituer l'herméneutique par le calcul et l'art de la mesure - comme l'a montré Bernard Stiegler, s'inspirant de Derrida (La pharmacologie de Platon), dans ses cours de Pharmakon.fr.

Arrive alors dans le dialogue la célèbre maxime de Socrate : "Nul ne fait le mal volontairement" ! C'est notamment le plaisir qui nous détourne du bien ! Un exemple qui n'est pas dans le texte, on va voler car l'objet volé nous apportera une satisfaction ! Socrate pointe alors un autre paradoxe : le plaisir est associé au bien donc on fait le mal parce qu'on est victime du plaisir, ou pour le dire autrement, on fait le mal parcequ'on est victime du bien ! Il y a là une contradiction !

Socrate dégage alors que la vertu est liée au savoir ! Pour faire le bien, pour être vertueux, il faut disposer d'un savoir, d'un art de la mesure, évaluer la hiérarchie des plaisirs et des peines, les avantages et les inconvénients ! Donc en réalité, si on fait le mal, c'est par ignorance ! " Construisons des écoles et fermons des prisons !" dira Victor Hugo !

A la fin du dialogue, les positions respectives de Socrate et Protagoras se sont inversées ! Protagoras est bien confus car il s'est contredit lui-même alors que Socrate admets que la vertu s'enseigne, précisément parce qu'elle relève d'un savoir !

Voilà pour mon analyse ! J'ai passé certains aspects sous silence parce que je ne les ai pas complétement assimilés ou même compris - ou simplement par oubli sur des points de détails ! Il est aussi possible que j'ai fait des contresens plus ou moins légers ! Tout ceci mérite d'être affiné ! Donc si vous êtes étudiant et avez à bûcher sur ce Protagoras, je ne saurais trop vous conseiller de lire à fond ce dialogue éventuellement en gardant mon analyse  sous le coude comme grille de lecture afin possiblement de l'amender ! On n'est jamais mieux servi que par soi-même !

A bientôt !

Protagoras - Platon

See comments

<< < 10 11 12 13 14 15 16 > >>