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philosophie

Les Philosophes Présocratiques

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Dans la perspective d'ouvrir aussi ce blog a la philosophie, je livre ici un nouveau billet. commençons par le commencement, à savoir les présocratiques (ceux qui viennent avant Socrate).

On ne sait pas grand chose d'eux et leur passé est mêlé au mythe. Leur période s'étend du VIème au Vème siècle avant J.-C. On n'a plus d'eux que des fragments ou des propos rapportés par d'autres. Voici ici une présentation rapide de certains d'entre eux (propos issus de "la philosophie pour les nuls " de Christian Godin).

Tout d'abord, Thalès, l'homme du théorème. Originaire de Ionie (l'actuelle Turquie), il est l'un des premiers à avoir poussé la réflexion sur l’Être. Selon lui, la nature des choses consiste en l'eau.

Thalès démontre la puissance de la pensée. Il calcule la hauteur de la grande Pyramide d'après l'ombre portée sur un bâton (là où les Égyptiens se servaient d'une toise).

On raconte qu'il était tellement absorbé dans sa pensée qu'il tomba dans un puit !

Parlons ensuite de Pythagore qui fonda une école où il enseignait derrière un rideau. Pour les pythagoriciens, la Nature des choses repose dans les nombres (logos = parole et raison en grec). La Raison des choses est donc dans les nombres. Une anecdote veut qu'un des disciples du maître se suicida en mer ou fut noyé parce qu'il avait révélé le secret des nombres irrationnels.

On doit entre autre a Pythagore le carré de l'hypoténuse et l'harmonie des sphères.

"On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve." La phrase serait due à Héraclite. Pour lui, les choses ne restent pas en l'état. il pose le problème de l'identité.

A l'inverse, Parménide pose l'existence de l’Être unique, immobile, absolu et la non-existence du non-être.

On doit à Empédocle, l'invention des quatre éléments.

Démocrite, quant à lui, est le père de l'Atome.

Voila un aperçu rapide de quelques philosophes grecs. J'aurais pu aussi parler du paradoxe d'Achille et de la tortue ou des sophistes mais j'y reviendrais plus tard.

A bientôt !

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Nos amis les humains / Nos amis les Terriens - Bernard Werber

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Bernard Werber est un auteur prolifique et populaire qui déploie une littérature d'accès assez facile et qui se fait aussi vulgarisateur avec son Encyclopédie du Savoir relatif et absolu ! Son domaine de prédilection est la Science-Fiction et il enchaîne les romans et nouvelles !

Mais en 2003, Bernard Werber signe avec Nos amis les humains une petite pièce de théâtre assez loufoque mais de portée philosophique où deux humains, un homme et une femme, se retrouvent mis en cage par de supposés aliens ! Gros coups de projecteur sur la Nature humaine !

Paru en 2003 en livre chez l'éditeur attitré de Werber, Albin Michel, Nos amis les humains est porté sur les planches l'année suivante en 2004 - avec Audrey Dana et Jean-Christophe Barc qui signe aussi la mise en scène ! C'était à la Comédie Bastille ! Mais cette pièce sera reprise en 2016 au Palais des glaces avec toujours Jean-Christophe Barc et cette fois Magali Bros !

Mais Werber est un touche-à-tout éclectique qui s'intéresse aussi à la réalisation cinématographique ! Ca donnera son premier long-métrage inspiré de Nos amis les humains et qui en transforme le titre en Nos amis les Terriens ! C'est sorti sur les écrans en avril 2007, produit par Claude Lelouch !

Ce film est un patchwork de la pièce de théâtre et du court-métrage de Werber, Les Humains, documentaire sur l'Humanité du point de vue d'extraterrestre ! On a donc la partie documentaire et ensuite l'observation d'humains en cage ! Une sorte d'éthologie humaine (étude du comportement) ! Mais Nos amis les Terriens reçut un accueil très mitigé voire plutôt froid de la part de la critique ! Après, c'est foireux comme tout ce dont quoi Claude Lelouch est impliqué, artiste que je n'aime guère et trouve trop grandiloquent et prétentieux, qui nous annonce toujours des montagnes et accouche à chaque fois de souris !

On peut voir Nos amis les humains comme une sorte de "fable philosophique" assez satirique !

Pas la meilleure oeuvre de Werber !

A bientôt !

Nos amis les humains / Nos amis les Terriens - Bernard Werber

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Pourparlers - Gilles Deleuze

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Gilles Deleuze est un philosophe français né à Paris le 18 janvier 1925 et mort à Paris le 4 novembre 1995. A partir des années 1960, il écrit de nombreuses œuvres philosophiques qui auront un fort impact sur la pensée. Il aborde les thèmes philosophiques mais parle aussi de littérature, de cinéma et de peinture.

Pourparlers est un recueil paru en 1990 qui regroupe des interviews et des articles sur la période 1972 - 1990. Il est découpé en cinq parties.

La première partie se nomme "De l'anti-oedipe à Mille plateaux". Deleuze y parle des ouvrages cités dans le titre. Dans L'anti-Oedipe, il critiquait la psychanalyse. Selon lui, on délire sur la société, "pas sur papa-maman". Il est question de "capitalisme et schizophrénie".

Mille plateaux est un ouvrage que l'on peut lire dans n'importe quel ordre. il a été coécrit avec Félix Guattari.

La seconde partie aborde le cinéma. Deleuze introduit les concepts d'image-mouvement et d'image-temps. Il dénonce la télévision, guère productrice de supplément mais à fonction sociale et technique.

La troisième partie est un hommage à Michel Foucault. Deleuze rapporte sa pensée : les rapports entre savoir et pouvoir et la troisième dimension "la subjectivation".

Les deux dernières parties se nomment "Philosophie" et "Politique".

Deleuze a tout d'abord été un historien de la philosophie. Ses travaux sur Leibniz lui font considérer la notion de Pli. A la fin de l'ouvrage, il aborde les sociétés d'enfermement et les sociétés de contrôle.

Il est très difficile de rendre compte de la pensée d'un philosophe dans le cadre d'un blog. Je ne connaissais pas Deleuze mais Pourparlers m'a donné envie de rentrer dans son œuvre.

Le mieux à faire est encore de le lire dans le texte !

A bientôt !

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Qu'est-ce que les Lumières ? - Emmanuel Kant

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Les Lumières désignent un large mouvement intellectuel du XVIIIème siècle étendu à toute l'Europe (Enlightment  en Grande-Bretagne, Aufklarung en Allemagne...) qui avait pour but l'émancipation de l'esprit qui devait permettre aux hommes de se libérer notamment de la superstition !

On est donc dans le prolongement d'un mouvement amorcé dès la Renaissance, avec Francis Bacon, notamment, qui pose la Raison et son plein usage comme étalon de la pensée - et qui se prolonge au XVIIème siècle avec le Cogito cartésien !

Les Lumières permettent aussi la naissance de l'opinion publique et d'organes de presse indépendants - réfugiés aux Pays-Bas (avec Bayle) pour éviter la censure. C'est aussi l'apparition de l'Encyclopédie. On pense enfin que les Lumières ont préparé le terrain pour la Révolution française - mais ceci mériterait une analyse poussée car ce n'est pas le seul facteur.

En 1784, le philosophe allemand Emmanuel Kant rédige un court opuscule intitulé Réponse à la question : qu'est-ce que les Lumières ? (Was ist Aufklarung ?).

Dans ce texte, Kant invite l'homme à penser par lui-même - "Sapere aude !" - en montrant combien cela est bénéfique. Il s'agit de se défaire de ses préjugés, notamment ceux inculqués par la religion - le Christianisme - et de tout soumettre au libre examen critique. Ne jamais rien prendre pour une évidence ! On n'est pas loin du doute cartésien !

En agissant ainsi, on échappera au dogmatisme métaphysique, illusion d'une raison qui voit trop grand et s'épuise dans des questions vaines, prenant les vérités pour acquises (les dogmes religieux). On évite aussi le mysticisme religieux qui est une renonciation à la raison, problématique du point de vue de la liberté. Obéir à la raison est obéir à la loi qu'on s'est prescrite et non pas nous assujettir à la loi d'un autre, fut-ce une institution ou un génie !

L'homme, précise alors l'auteur des trois Critiques, était jusqu'alors dans un état de minorité, comme un enfant. L’avènement des Lumières doit marquer le passage à la maturité - et accessoirement permettre le développement des sciences qui sont alors vue comme source de progrès (ça c'est moi qui rajoute !). Il faut vivre de sa propre expérience et apprendre de ses échecs, comme un enfant qui apprends à marcher et trébuche au début - et finit par se relever et marcher droit !

Cet accès à la maturité relève d'une pratique individuelle ! Elle est l'affaire de chacun mais est aussi l'affaire de tous ! Il y a un usage public du raisonnement et Kant défends la liberté d'expression et de publication - alors qu'en cet ans, les ouvrages devaient bénéficier de privilèges royaux pour être publier et la censure était très présente ! La liberté d'expression couplée à la liberté de publication permets de répandre les idées émancipatrices !

Mine de rien ce petit texte est fondateur et constitue une bonne entrée pour toute étudiant - et tout curieux - qui s’intéresserait à ce phénomène intellectuel que furent les Lumières ! A recommander !

Et n'oubliez pas "Sapere aude !" !

A bientôt !

Qu'est-ce que les Lumières ?  - Emmanuel Kant

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La religion positiviste d'Auguste Comte

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Le XIXème siècle, dans la suite de la Renaissance et des Lumières, vit un grand développement des sciences ! C'est en particulier à cette époque - plutôt dans la seconde moitié du siècle ! - qu'apparurent aussi les Sciences humaines : Histoire, Sociologie, Psychologie, Économie,... On croyait alors à l'idée d'un Progrès infini, naïveté conceptuelle qui fut balayé au début du XXème siècle avec le massacre industrialisé de la Grande Guerre !

Ce XIXème siècle fut aussi le siècle du Positivisme du philosophe Auguste Comte (1798 - 1857). C'est aussi à Comte que l'on doit l'invention du mot "sociologie" ! Comte vouait une foi infini dans la science et pensait qu'elle pouvait et devait conduire la société !

Dans son Système de politique positive, notre philosophe commence par énoncer la "Loi des Trois États" ! Trois âges se sont succéder au cours de l'Histoire de l'Humanité, trois moments qu'on retrouve aussi bien dans le développement personnel de l'individu ! L'Humanité - et l'homme ! - sont donc passés par l'âge théologique, l'âge métaphysique (intermédiaire) et enfin l'aboutissement, l'âge positif. Ces trois moments sont des étapes obligées !

Au départ, l'homme cherche à avoir une connaissance intime et absolue des choses. Il appréhende son propre corps et plaque son propre fonctionnement sur les objets et la nature? Ça débute avec le fétichisme puis le polythéisme et la monothéisme, les trois moments de l'âge théologique.

L'esprit plaque une explication dès qu'il observe quelque chose et la théologie  fournit une explication pratique des choses. Elle explique en effet tout par les dieux. Par la suite, dans l'âge métaphysique, ces entités invisibles sont remplacées par des forces abstraites.

Enfin, dans l'âge positif, l'humanité renonce à la connaissance absolue - car elle est impossible ! - et se contente d'énoncer des lois qui lient les phénomènes entre eux sans chercher non plus les causalités.

La seconde loi que Comte énonce est celle de la classification des sciences, de la plus abstraite et éloignée de l'homme à la plus concrète et particulière ! On a a ainsi, découlant les unes des autres, mathématiques, astronomie, physique, chimie, biologie, psychologie et sociologie. Enfin, ces diverses sciences passent successivement par les trois âges.

La physique sociale se donne le but d'expliquer la société, mais comme les sciences en général n'ont pas pour seul but de développer des objets techniques (inventions), la sociologie se veut prescriptive et doit déboucher sur une réforme de la société. il doit y avoir consensus au moyen d'une éducation scientifique appropriée - les individus adhéreront alors tous au modèle de société réglé sur le principe spirituel des sciences. En effet, les phénomènes de sociétés reposant sur des faits, on ne pourra, ni ne devra rejeter les opinions de la société, ce qui équivaudrait à rejeter la méthode scientifique !

Comte distingue le pouvoir temporel et spirituel. Le pouvoir temporel induit des gouvernements et des États différents - par exemple, en Europe - mais un pouvoir spirituel - qui traduit des tendances plus que des actes, devra unir plus largement les hommes par -delà les frontières ! Auparavant, c'était le Christianisme, c'est désormais la Science ! On doit faire toute confiance au Savant qui est le dépositaire de ce savoir.

Personnellement, cette foi - aveugle ?- dans la Scientifique et sa Science me parait au mieux naïve au pire dangereuse ! Je me méfie de tous les discours qui situent la Vérité entre les mains d'une minorité ! Mais peut-être ma lecture de Comte est-elle fautive !?

Voilà, je clôt ici cet article introductif à la pensée de Comte, y reviendrais dans le futur si j'en viens à analyser plus en détails son corpus d'écrits !

A bientôt !

La religion positiviste d'Auguste Comte

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Aristote

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Dans quelques mois, je pense ouvrir un second blog consacré à l'Histoire de la Littérature ! Je posterais des textes sur les époques, les genres, les grands auteurs. Mais en attendant, je continue ce blog et pour étendre mon propos, je vais maintenant ajouter des biographies de penseurs !

Pour commencer cette série, voici une fiche sur Aristote le philosophe grec.

Aristote est né à Stagire en Macédoine, en 384 avant J.-C. et décédé à Chalcis, en Eubée, en 322 avant J.-C.

Il fréquenta l'Académie de Platon dont il fut le disciple. Par la suite, il devait être le précepteur d'Alexandre le Grand.

En 335 avant J.-C., il fonde le Lycée à Athènes, dit aussi école péripatéticienne.

Son approche se veut encyclopédique. Il conçoit un univers fini, "rigoureusement hiérarchisé selon le rapport en tout être de la forme et de la matière, et s'offrant globalement à l'emprise d'une pensée humaine dont les modalités doivent s'adapter à chaque objet d'étude."

Il est l'auteur de nombreux traités de logique, de politique, de biologie, de physique et de métaphysique.

L’œuvre d'Aristote exerça une influence majeure sur la science et la philosophie de l'Islam à ses débuts aussi bien que sur la pensée chrétienne médiévale.

Parmi ses œuvres :

Organon (logique)

Éthique à Nicomaque

Politique

Physique

Métaphysique

Sa Poétique est toujours un ouvrage de référence en ce qui concerne la définition des genres littéraires. Il y définit la diégésis (narration) et la mimésis (représentation théâtrale), auquel on rajoutera la poésie lyrique. Source : adapté de Le Petit Larousse illustré 2007

Aristote

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Discours de la méthode - René Descartes

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La philosophie rationaliste commence avec Descartes ! Celui-ci en pratiquant le doute systématique a permis de fonder de nouvelles bases pour les sciences à partir de son époque, rompant avec la tradition aristotélicienne et la scolastique !

Le Discours de la méthode est un essai publié en 1637, à Leyde, qui se compose de six parties et qui est accompagné de trois autres textes, applications de la "méthode cartésienne" : Les Dioptriques, Les Météores et La Géométrie ! Nous nous contenterons ici d'évoquer l'essai fondateur !

René Descartes a fait ses études au collège jésuite de La Flèche ! C'est ce qu'il évoque dans la première partie du Discours, reprenant d'abord l'éloge que lui ont fait ses maîtres du savoir livresque - et des différentes disciplines : philosophie, théologie, mathématiques, poésie, rhétorique, médecine, droit, etc... pour finalement avouer qu'il a fini par découvrir que ce savoir n'était pas "sûr" et ne l'attirait guère ! Il a donc par la suite préféré voyager et lire dans "le grand livre du monde". Finalement, revenu des livres et des voyages, Descartes décida de se plonger en lui-même, pour s'étudier lui-même , et en tirer une base de connaissance solide !

Descartes nous explique ensuite qu'il préfère un ouvrage construit par la raison d'un seul qu'une oeuvre élaborée et retouchée au fil du temps par les contributions de plusieurs ! Ceci s'applique particulièrement à l'éducation des jeunes esprits qui passent entre les mains de nombreux éducateurs. Le philosophe de La Haye utilise ensuite la métaphore de la maison qui a été bâtie sur de mauvaises fondations et qu'il faut raser et reconstruire - ce qui concerne aussi son esprit - ou encore la comparaison avec le chemin balisé par les connaissances des prédécesseurs et la route aventureuse qui passe par les sommets et les gouffres !

Ce que veut Descartes, c'est "reformater" son esprit, le délier de tous ses préjugés pour trouver le point de départ d'une nouvelle connaissance qui serait plus solide ! Ceci va l'amener au doute systématique ! Il propose alors un début de méthode ! D'abord le doute donc, ne rien tenir pour vrai avant de l'avoir examiné par soi-même, soigneusement et sans précipitation ! Pour cela, diviser les problèmes en petits éléments puis les examiner du plus simple au plus compliqué et enfin procéder à des dénombrements de toutes ces parties pour être sûr d'en omettre aucune ! Bref, c'est ce que nous nommons avec la méthode scientifique, l'analyse puis la synthèse !

Descartes utilise pour son entreprise de "reformation" du savoir, la métaphore de la maison - dont on doit tracer les plans, contacter les architectes, accumuler des matériaux ! Et en attendant d'avoir quelque chose de sûr, pour son esprit, le philosophe de La Haye se fournit auprès d'une "morale par provision" reposant sur quatre ou cinq maximes de bon sens !

La connaissance se constitue de par l'entremise de nos sens, la vue, l'ouie, l'odorat, le goût, le toucher ! L'imagination et l'entendement entre aussi en jeu ! Mais nos sens peuvent nous tromper ! Dans un autre texte très connu de Descartes, les Méditations métaphysiques, Descartes s'interrogera sur l'existence des corps ! Tout peut être mis en doute !

Qu'est-ce qui nous assure en effet que notre vie n'est pas semblable au rêve ! N'y a-t'il pas un malin génie qui nous trompe ? Descartes parvient à sortir de cette aporie en posant le Cogito, le fameux "Je pense, donc je suis" ! Si je peux douter de ce que je pense, je ne peux douter que je pense !

Après le Cogito, Descartes démontre aussi l'existence de Dieu ! La finitude ne saurait concevoir l'infini si un Dieu n'avait mis cette idée en l'être humain ! De là, parce que ce Dieu n'est pas trompeur, on est quasi assuré que les corps existent, que les essences coïncident avec des existences !

Descartes inaugure donc la tradition du rationalisme, moment philosophique continental qui s'oppose à l'empirisme anglo-saxon ! Les deux seront fusionnés par Kant dans l'idéalisme transcendantale !

Avec Descartes, l'homme mets la nature au pas, pense la res cogitens  et la res extensa, les animaux-machine, l'ère du calcul ! En caricaturant à l'extrême, on peut tirer une ligne allant de Descartes à Hiroshima en passant par les Lumières et la fin du Progrès lors de la Grande Guerre !

J'aurais sans doute l'occasion de vous reparler de Descartes dont la pensée est décidément très riche !

A bientôt !

Discours de la méthode - René Descartes

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Les Mains sales - Jean-Paul Sartre

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"Suffit-il de bien juger pour bien agir ?"

Jean-Paul Sartre, homme multi-casquettes, à la fois dramaturge, essayiste et philosophe, pourrait nous permettre de répondre à cette question, du moins nous éclairer - lui qui a si souvent posé la question de l'engagement des intellectuels - notamment avec sa pièce en sept tableaux de 1948, Les Mains sales !

Les préoccupations de l'auteur transparaissent à travers les réflexions et les paroles de son héros, Hugo, un jeune bourgeois qui a renié son père et en fait sa classe pour s'engager au Parti, pour le communisme et la révolution !

L'intrigue se passe durant la Seconde Guerre mondiale, en Illyrie, dans un pays de l'est de l'Europe où un parti révolutionnaire opposé au Régent utilise un jeune idéaliste pour assassiner un de leur membre qui a "dévié de la ligne", un certain Hoederer !

La pièce s'articule autour d'un récit cadre qui contient un autre récit sous forme de flash-back ! Hugo qui sort de prison retrouve Olga dans la scène 1 ! Il a tué Hoederer et Olga doit déterminer si il peut être encore utile au Parti, "récupérable", ou si on doit l'éliminer ! Hugo joue sa vie et la femme l'interroge sur les circonstances du meurtre que le Parti a commandité et qui a amené le jeune homme en prison !

Ce sont ensuite les tableaux 2 à 6 où on voit se développer la relation entre Hugo et Hoederer pour lequel il travaille comme secrétaire et qu'il doit liquider ! Mais Hugo hésite, planque son pistolet tandis que sa femme Jessica titille ses doutes !

Bientôt, Hugo, qui ne songe pas à remettre en compte le Parti, doute du bien-fondé de sa mission et se rends compte que sa cible, Hoederer, est en réalité celui qui détient la vérité ! Sera-t'il un assassin ? Doit-il obéir aveuglément ?

Finalement, un événement imprévu et non prémédité va précipiter les choses ! Le hasard, la contingence, et Hugo devient un assassin ! Perdu par sa femme dans un crime passionnel !

Le tableau final revient au "présenté et montre Hugo qui choisit d'être exécuter pour ne pas diminuer la portée de son acte et ne pas salir la mémoire de Hoederer qu'au final il admirait !

Cette pièce a une indéniable portée politique et philosophique ! Sartre y peint notamment le marxisme qu'il juge alors altéré par le pragmatisme matérialisme : se rallier aux circonstances ! Hoederer pense collectif tandis que Hugo est dans la phénoménologie et le solipsisme qui empêche d'agir en responsabilité ! Sartre, penseur de l'existentialisme, est dans une position intermédiaire ! Je ne développe pas plus ici ces questions fort complexes !

La pièce peut se lire dans une finalité de réflexion mais aussi d'un point de vue plus dans le divertissement ! Cela reste une pièce très intéressante par bien des aspects et j'ai beaucoup aimé Les Mains sales !

A bientôt !

Les Mains sales - Jean-Paul Sartre

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