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Star Wars - Tome 6 : Des Rebelles naufragés

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La série principale de comics Star Wars de Marvel a actuellement une dizaine de numéros de retard sur la publication US mais néanmoins Panini continue de faire sortir régulièrement des tomes même si ils sont assez espacés dans le temps !

C'est ainsi que sort en août 2018 Star Wars - Tome 6 : "Des Rebelles naufragés" qui marquent la fin du travail du scénariste Jason Aaron sur la série ! c'est toujours illustré par Salvador Larroca au style si ... "particulier" !

Cette fois-ci, on a une sorte de série de récits one-shots - ce qui est assez antinomiques ! Les héros rebelles se sont dispersés et on les suit dans autant de récits qu'il y a de protagonistes !

Dans "Des Rebelles naufragés" - premier récit qui donne son titre à l'album, Luke Skywalker et la princesse Leia sont en perdition sur une planète aquatique. On voit alors que les rebelles ne manquent pas de ressources et font fonctionner le système D dans un remake de Koh-Lanta. Ces deux-là parviennent même à mettre en déroute une escouade de Shore Troopers (vus dans Rogue One !) et finissent par redécoller !

La série de comics a introduit ses propres personnages dont la contrebandière Sana Starros fait partie ! Dans le second récit, "Les treize caisses", celle-ci monte une arnaque à plusieurs niveaux, avec Lando Calrissian comme associé et témoin et qui lui est un peu dépassé ! Sana double à la fois des pirates, les Impériaux et Jabba le Hutt et récolte de l'argent pour un hôpital !

Le récit suivant s'appelle "Passeur de Hutt" et mets en scène Han Solo et Chewbacca qui doivent escorter Grakkus le Hutt (qu'on a découvert dans le tome 2 de cet même série - et qu'on reverra dans le tome 2 de la série Poe Dameron !) jusqu'à une prison rebelle pour lui faire révéler l'emplacement d'une cache d'armes ! Mais le voyage se déroule mal ! En réalité, là encore, les Rebelles font preuve de ruse et ont mis au point un stratagème pour faire parler le Hutt, tablant sur son arrogance !

Le quatrième récit, "La Revanche de l'Astromecano" est assez improbable ! Précédemment, C-3PO a été capturé par l'Escadron SCAR (Section Commando Autonome de Reconnaissance), des Stormtroopers d'élite menés par le sergent Kreel (c'était dans le tome 4, Le Dernier Vol du Harbinger). Dans ce récit, R2-D2, dont "l"armement a été amélioré par Chewbacca" se lance à la rescousse de son compagnon droïde et "terrasse" à lui tout seul des escouades entières de Stormtrooper ! Finalement, "Bouton d'Or" retrouve la liberté !

Le cinquième et dernier récit, "Fierté impériale" mets précisément en avant l'Escadron SCAR - dont on développe ici les motivations - en particulier de Kreel ! Ces soldats dévoués à l'Empire, implacables, exterminent tout un camp de Rebelles sur la planète Horox ! Luke, Leia, Han, Chewie, Sana et les droïdes ne peuvent que constater la cruauté du commando après-coup et incinérer les corps ! La guerre est déclarée ! Le sort des SCAR semblera être réglé dans le récit one-shot "LesTempêtes de Crait" que j'ai déjà chroniqué ici ! On parie que non et qu'on les reverra, le dit comics étant assez vague sur le destin de ces tueurs !

Voilà, ce qui clos les effort de Jason Aaron sur Star Wars ! C'est Kieron Gillen, déjà scénariste de la première série Dark Vador qui prends le relais à partir de l'issue US #38 avec un récit se déroulant sur Jedha et faisant le lien avec les aventures de Jyn Erso !

Cet album contient deux autres récits, sur lesquels je ne m'attarderais pas car ils sont assez anecdotiques ! Le premier, qui ouvre le volume en fait, est l'Annual III où on retrouve Han et Leia qui cherchent une base pour l'Alliance sur un monde éloigné et sont pris à parti par trois chasseurs de primes menés par l'un d'entre eux qui a un contentieux avec la pilote du Faucon Millenium ! C'est un récit de Jason Latour, illustré par Michael Walsh.

Le dernier récit est "extrait du journal de Ben Kenobi" et s'intitule "La sable pourvoira" qui nous montre les antagonistes auxquels font face les Tusken Raiders ou Hommes des Sables ! Ceux-ci n'ont pas la vie facile entre les malandrins de Jabba qui tuent leur bétail, les fermiers d'humidité revanchards et les Impériaux ! Mais il peuvent compter sur l'aide d'un vieux Jedi bien connu reclus sur Tatooïne !

Voilà pour ce Tome 6 !

A bientôt !

Star Wars - Tome 6 : Des Rebelles naufragés

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Le Château de Fontaine-Henry

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Nous allons nous intéresser aujourd'hui au Patrimoine de la Normandie, en l’occurrence à travers le Château de Fontaine-Henry, une petite commune du Calvados. Il s'agit d'une bâtisse qui date du XIIème siècle, un ancien château fort, qui est passé de familles en familles au fil du temps, dans une même lignée, et qui a connu des aménagements de style : gothique, gothique flamboyant, style Renaissance,...

Sur l'emplacement d'une première forteresse du XIème siècle, la famille de Tilly, du nom d'Henry de Tilly, fils d'un grand sénéchal de Normandie, apparenté aux Plantagenêts, et qui a pris part à la huitième croisade, cette famille donc fait édifier entre 1200 et 1220 un nouvel édifice. De cette époque subsistent la chapelle et les salles basses - lesquelles salles basses servaient d'abris aux villageois et que l'on peut visiter pour seulement 3 euros ! Dans la chapelle, est diffusé un film d'une dizaine de minutes qu'il est utile de voir avant de faire la visite en elle-même car ça fixe bien les choses !

La branche aînée des Tilly transmit ses terres à la famille d'Harcourt, descendants de Bernard le Danois (voir mon article sur le "Château d'Harcourt et son Arboretum" !). Jeanne de Tilly épouse en effet, en 1374, Philippe d'Harcourt.

Durant la Guerre de Cent ans, les Harcourt de Fontaine-Henry jurent fidélité à Charles VIII, Roi de France, et se voient confisquer la plupart de leurs terres par les Anglais qui tiennent la Normandie !

Après la Guerre de Cent Ans, la famille Harcourt entreprends de reconstruire le Château entre la fin du XVème siècle et les années 1560 ! Une partie des travaux est toutefois achevée en 1537, comme en atteste un fronton de pierre sur la façade !

A la Révolution française, les villageois protègent les deux châtelaines qui occupent les lieux et qui ont d'ailleurs un lien de parenté avec Charlotte de Corday.

Le domaine se transmets ensuite à la branche Cornulier, une famille de veneurs. En effet, au XIXème siècle passe entre les mains d'Henri de Carbonnel, marquis de Canisy.

Henri de Carbonnel  - qui a fait tracer un parc à l'anglaise - transmets ensuite l'ensemble à sa fille adoptive, la marquise de Cornulier, dont la petite fille épouse le Comte Pierre d'Oilliamson, descendants des Williamson, des Ecossais qui soutenaient les Stuarts et avaient un accord avec le Roi de France.

L'actuel châtelain se nomme Pierre-Apollinaire d'Oilliamson et est aussi/toujours marquis. Il a largement ouvert son domaine au tourisme afin de pouvoir procéder à des travaux de rénovation du Château ! L'été, il donne un programme d'animations baptisé "Les enchantées" !

J'ai visité ce domaine le temps d'un samedi après-midi ensoleillé : la chapelle, les basses salles et même le "labyrinthe" ! Et aussi les jeux en bois dans une aire de détente ! Une bonne petite sortie à faire en famille, pour un prix modique !

Par contre, je ne garantit pas l'exactitude des infos historiques que je donne ici et suis bien conscient qu'elles mériteraient d'être davantage détaillées ! Ferais peut-être une série sur l'Histoire de la Normandie  - dans le cadre de mes études d'Histoire - et aussi du point de vue littéraire (Malherbe, Corneille, Flaubert,..;) dans l'avenir ! Je vous renvoie aussi à mon article sur "Robert le Diable" et sur tous les musées locaux que j'ai visité ces dernières années avec les gens de mon Foyer !

A bientôt !

Le Château de Fontaine-Henry

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Vernon Subutex - Tome 3 - Virginie Despentes

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Durant cet été 2018, je m'étais - outre lire Platon, Aristote et Balzac - fixer l'objectif de terminer la Trilogie Vernon Subutex de Virginie Despentes ! Engagement tenu et tome 3 lu en moins de 24 heures tellement c'est prenant !

On retrouve l'écriture acide de Virginie Despentes - et sa galerie de personnages si originaux autour du principal protagoniste, Vernon Subutex, un DJ un peu clodo mais génial qui a dépassé la quarantaine ! Ils sont tous là : Xavier, Céleste, Aicha, Kiko, Olga, Lydia Bazooka, Sylvie, Daniel, Pamela et d'autres !

Au début du tome 3 - dont l'intrigue se déroule en 2016 et est fortement ancrée dans la réalité et l'actualité, toute cette bande d'"altermondialistes" en goguette, organise ce qu'ils appellent des convergences, des sortes de rave-party à pas plus de cent personnes où l'on "plane" sans drogue grâce à la musique sélectionnée par le héros principal !

Cette musique crée des sortes de "liens" entre les individus, parvient à les hypnotiser et ceci sans les effets de descente des drogues !

Mais les choses ne vont pas durer car Charles, le vieil homme ami du groupe, pacsé à La Véro et qui a secrètement gagné un million au Loto, meurt d'un AVC et donne la moitié de sa fortune à sa bande d'amis ! Dès lors, l'argent pourrissant tout, le doute s'installe et Vernon prends le large !

Les intrigues des deux tomes précédents ne sont pas laissées en suspend, notamment celle concernant Céleste et Aîcha qui ont tatoué "Violeur" dans le dos du producteur de films Dopalet ! Celui-ci va chercher à se venger et grâce à Max l'ancien manager d'Alex Bleach il va mettre le grappin sur une des deux petites et lui faire passer un sale moment à base de tortures et de viols ! Ses amis parviendront-ils à la secourir avant qu'on ne la fasse passer pour une junkie qui a fait une overdose létale ? Un moment très pénible du roman car la fille en question est un personnage qui m'était énormément sympathique !

Un roman ancré dans l'actualité ! En effet, il est longuement fait mention des Attentats du Bataclan du 13 novembre 2015, de la mort  de David Bowie et de Prince, de "Nuit Debout",... Ca donne une "touche de vérité" à ce livre ! Et c'est une technique littéraire très utilisée dans les romans d'aujourd'hui !

J'ai beaucoup ri avec les mentions à la série The Walking Dead où Virginie Despentes explique, à travers le personnage de Dopalet, pourquoi c'est une série qui marche "car il faut tuer avant d'être tué", toujours être en action, prêt à écraser les autres !

Il y a du revendicatif dans ce texte ! Sur les migrants, sur les ouvriers exploités, sur les arabes et juifs victimes de racisme - toujours à travers le regard des personnages ! Critique sociale acerbe de la punk de la littérature !

Mais la fin est assez brutale ! Tout cela se termine mal, dans une "ambiance Bataclan" ! Ca fait un peu de la peine de voir disparaître ainsi des personnages auxquels on s'était attachés - et si on ressent cela pour des "créatures de papier", on n'ose imaginer ce que ressentent les survivants et les proches d'attaques terroristes !

L'épilogue de la Trilogie est assez surprenant aussi ! On se propulse en 2080, en 2100 puis à la fin du IIIème Millénaire où Vernon Subutex est devenu une sorte de prophète ! Ca vire carrément, à ce stade, à la SF avec des "voyages temporels" et l"ouverture de portails" ! Ce qui explique les "liens" visibles dans les convergences ! Ce sont des esprits venus du Futur !

Voilà qui clôt cette Trilogie ! Essayerais d'autres romans de Despentes ? Peut-être ? A voir ! Je ne sais pas ?

A bientôt !

Vernon Subutex - Tome 3 - Virginie Despentes

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Game of Thrones - The Touring Exhibition

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Game of Thrones (GoT) est le succès planétaire que l'on sait - surtout la série de HBO plus encore que les romans. Il n'est pas étonnant que l'on veuille rentabiliser la poule aux œufs d'or. Déjà, un premier spin-off est annoncé pour après 2019 et la fin de la série d'origine, spin-off qui aurait pour cadre "L'Âge des Héros".

Game of Thrones - The Touring Exhibition n'est-il qu'un moyen de plus de faire de l'argent sur le phénomène ? Certainement, mais pas que ! Chaque été depuis 3 ou 4 ans, je vais voir une exposition sur la pop-culture, avec ma Maman, lorsque je monte à Paris. Je vous ai ainsi fait des articles sur Star Wars - Identities et sur L'Art de DC Comics ! Je voulais aussi allé voir cet été l'expo Jurassic World mais ne me suis pas organisé pour ! Et puis deux expos en un séjour, ça aurait peut-être été too much !

L'expo sur GoT a lieu du 1er juin au 2 septembre 2018 à la Porte de Versailles, au Bâtiment 2 du Parc des Expositions. Autant le dire tout de suite, j'ai trouvé cette expo moins convaincante que celles sur DC Comics et sur Star Wars ! L'entrée est de plus assez chère : 19 euros pour un adulte plus 6 euros pour un audioguide ! De plus, comme c'est un succès, le Bâtiment 2 ne désemplit jamais et il y a presque plus de temps passé dans les files d'attente que dans l'expo elle-même !

Mais The Touring Exhibition vaut tout de même le coup d'oeil ! On nous présente une "collection d'accessoires, de costumes, d'armes" et de pièces de la série télévisée multi-récompensée qui ont demandé des heures de travail aux artisans, costumières, chef-décorateurs, accessoiristes du show ! On trouvera les robes de Cersei Lannister, de Sansa Stark, de Margaery Tyrell, de Daenerys Targaryen, les armures de Jaime Lannister, du Limier, de Tywin Lannister. On pourra admirer aussi des bijoux, tout une panoplie d'épée - dont certaines en acier valyrien : Aiguille, l'épée d'Arya Stark, les poignards des Aspics des Sables, des armes en verredragon ou l'épée de glace des Marcheurs Blancs, Grand-Griffe, l'épée de John Snow, les œufs de dragons de Daenerys, la main d'or de Jaime, l'arc d'Ygritte, la hache d'Euron Greyjoy !

On a essentiellement des tenues donc et des armes mais aussi des accessoires : les pièces en bois de la carte stratégique de Peyredragon, le palanquin de Joffrey Lannister, la caisse du mort-vivant de la Saison 7, les cages à corbeaux de Châteaunoir et le panneau "Traitor" contre Jon Snow, un crane de dragon adulte... et bien sûr le Trône de Fer !

Tout ceci est organisé en différentes salles qui représentent des lieux et des sous-intrigues de la série ! Dès qu'on entre dans l'expo, on est dans une forêt embrumée et enneigée du Nord - comme au début de la Saison 1 ! On nous rappelle la géographie de Westeros et les arbres généalogiques des principales familles et leurs alliés : Stark, Lannister, Targaryen et Barathéon.

Parmi les différentes salles - une dizaine en tout avec 3 - 4 "vitrines" par salle, on a  : la Route royale, Port-Réal, les familles "secondaires" (Arryn, Martell, Greyjoy, Bolton,...), Meereen avec la Mère des Dragons, ses Immaculés et ses Dothrakis, la Demeure du Dieu Multiface, Châteaunoir, Au Nord du Mur et la Grande Salle ! On nous montre aussi des extraits marquants de la série sur des écrans vidéos !

Les photos avec les téléphones portables sont autorisées - à condition de supprimer le flash : Vous pourrez repartir avec des souvenirs personnalisés de cette expo car c'est en quelque sorte interactif et vous pourrez vous photographier, dès l'entrée, sur fond vert caressant un des dragons de Daenerys, puis brandissant une épée, escaladant le Mur (sans trop vous fatiguer grâce à un trompe-l’œil !), figurer sur le Mur aux visages, voir carrément assis sur le Trône de Fer ! On sent là encore la volonté de faire de l'argent sur la série !

On ne va pas bouder notre plaisir avec l'argument débile : "C'est commercial !". Tout est commercial aujourd'hui ! GoT est une  série de qualité, LA série événement ! Chaque épisode coûte 10 millions d'euros et il faut bien rentrer dans ses frais !

Et absolument indispensable si vous êtes fan de la série (comme ma Maman !) - d'ailleurs plus que les romans car j'ai trouvé que la figure de George R.R. Martin était complétement mise de côté dans cette expo ! Avant tout, on a là la série de Benioff et Weiss !

Vous pourrez repartir, à la boutique de la fin du Tour, avec un T-Shirt GoT, le Guide de l'Expo ou un mug GoT !

A bientôt !

Game of Thrones - The Touring Exhibition

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Edgar Morin - L'Herne

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Les Cahiers de l'Herne consacrent le numéro 114 de leur revue au grand penseur contemporain, bientôt centenaire, Edgar Morin, le père de la pensée complexe !

Morin est l'auteur de La Méthode, œuvre en six volumes, débutée en 1977 et qui se présente plus comme une "stratégie qui s'adapte" que comme un programme rigide. Ce numéro de L'Herne de plus de 200 pages contient des inédits du philosophe/sociologue, des hommages de ses amis, des articles de fond, des lettres, des poèmes, etc,... C'est une revue de haute tenue et très instructive !

Notre penseur souligne l'ambivalence du monde moderne - monde qui débute à la Renaissance (mondialisation commencée avec Christophe Colomb) - entre création et destruction. On a eu le péril atomique et désormais, on a la menace du réchauffement climatique ! Va-t'on vers un suicide de l'Humanité ? L'Humanité est immature et il y a nécessité d'une métamorphose !

La pensée de Morin doit nous permettre de penser ces crises. Le monde d'aujourd'hui est difficilement intelligible et doit être envisagé dans la complexité. La crise est devenue le mode d'être de nos sociétés et constitue un stade de leur développement, entre organisation et désorganisation. Morin nous invite à penser le tout et les parties, dans un mouvement dialogique ou encore de circularité et de rétroactions.

Le principe universaliste de l'Humanisme a été mis à mal par la colonisation. Faut-il penser un nouvel Humanisme ? Mais qu'est-ce qu'un "être humain" ? A la fois biologique et social ! Nature et culture ! Il ne faut plus compartimenter le savoir et il faut au contraire réconcilier Sciences de la Nature et Sciences de l'Homme. On a en fait une Trinité : individu, société, espèce !

Une grande partie de l’œuvre de Morin - et en particulier La Méthode - traite de questions d'épistémologie. On assiste à une nouvelle épistémologie, en effet, dans la seconde moitié du XXème siècle à partir des travaux de George Ganguilhem. Il faut, pour Morin, relier les connaissances, pratiquer l'interdisciplinarité.

Descartes a séparé les objets de connaissances en éléments simples et a fonder la science moderne (avec Bacon et Galilée) ! Morin allie Sciences de l'Homme et Sciences de la Nature et veut dépasser l"Homme, "maître et possesseur de la Nature" !

Quant à la nature de l'Homme, Morin montre que celui-ci n'est pas que raison mais aussi passions ! Complexité de l'être humain ! Il est Homo sapiens / Homo demens, Homo faber / Homo ludens, Homo oeconomicus / Homo consumans, Homo prosaicus / Homo poéticus et Homo empiricus / Homo imaginarius ! Le monde actuel n'est pas exclusivement rationnel ! L'Homo demens  caractérise la démesure du  XXème siècle - que les Grecs nommaient Hybris !

Il faut penser la Folie et le chaos, le désordre ! Étrangement, ce n'est pas la Folie qui a crée la bombe H mais la Raison ! Ceci Morin le remarque !

La Raison/ Le logos succède aux mythes ! Il y a un parallèle entre la foi dans les dieux et l'attachement à des idées : "mourir pour ses idées" ! Le Marxisme fut la religion du XXème siècle. il y  a des idées philosophiques, politiques ou scientifiques.

Il faut coordonner les données hétérogènes pour éviter l'idéologie ! Il y a  contestation par Morin et éboulement des trois piliers de la science : la nature est déterministe et obéit à des lois, la séparabilité des objets et la preuve établie par induction/déduction  !

"Edgar Morin est un homme traversé par la pensée." Il produit de la pensée, une méthode et des concepts mais s'abreuve aussi de la pensée, s'informe des dernières connaissances, lit beaucoup dans tous les domaines ! Il a une capacité d'accueil, d'écoute, de sympathie et de modestie et est envahi par les pensées d'autrui. Il pratique par ailleurs une certaine indifférence aux jeux mondains et à l'aristocratie intellectuelle - longtemps snobé par l'Université française mais étudié ensuite en Amérique du Sud notamment.

Les domaines d'études d'Edgar Morin sont vastes et inclut aussi le cinéma et la "culture de masse", à travers des essais comme Le Cinéma ou  l'homme imaginaire, Les Stars  ou L'esprit du temps. Morin est un spécialiste d'études filmiques. Le penseur de la complexité réalise même un premier film, en 1960, Chronique d'un été, avec Jean Rouch, qui fait s'exprimer la jeunesse et des individus significatifs de l'époque, à la recherche du bonheur et qui révèle leur désarroi ! Plus tard, Morin écrira le scénario de L'Heure de la vérité. A travers les suicides de stars, comme Marilyn Monroe, et les films de la "Nouvelle Vague", ce sont les "happy end" à la Hollywood qui disparaissent ! Mai 68 n'est pas loin !

Morin aime le cinéma à une époque où des intellectuels comme ceux de l’École de Francfort (Adorno et Marcuse) méprisent cet art, et le juge comme un outil d'aliénation des masses ! En réalité, les films permettent d'étudier les archétypes. Ils sont les nouvelles mythologies comme le Western !

Revenons maintenant sur le parcours de Morin, sa biographie ! Il est issu d'une famille juive originaire de Salonique. Il perds brutalement sa mère à l'âge de 10 ans : "l"œuvre pour reconstruite la mère" dira la psychocritique et Morin écrira notamment L'Homme et la Mort, un de ses premiers livres, en 1950 !

Notre homme a un passé de Résistant durant la Seconde Guerre mondiale et abandonne son patronyme de Nahoum pour son nom de Résistant, Morin. Alors communiste et gaulliste, Morin est exclu du PC en 1951 suite à un article polémique qu'il a rédigé pour une revue. Il s'expliquera de son engagement communiste et de cette rupture dans le texte intitulé Autocritique.

Son premier ouvrage fut L'An zéro de l'Allemagne, en 1946

Il y a la rencontre avec Roland Barthes au moment ou Barthes écrivait ses Mythologies (voir mon billet là encore !)

Morin fonde la revue Arguments  à l'hiver 1956 avec Roland Barthes, Jean Duvignaud et Colette Audry. Cette revue durera jusqu'à l'hiver 1962 et promouvait une pensée hétérodoxe qui veut se renouveler !

Morin fut aussi un proche de Marguerite Duras. Les archives de ces deux-là sont conservées à l'IMEC à l'Abbaye d'Ardennes, près de Caen, près de chez moi !

La langue morinienne est faite de néologismes avec une forte mobilisation des préfixes pour traduire la complexité. Il utilise aussi des métaphores comme celle de la chrysalide pour souligner son changement personnel, celui de son œuvre et de la société !

Morin commente Mai 68 avec Cornelius Castoriadis et Claude Lefort. Il fait œuvre de sociologue avec notamment La rumeur d'Orléans où il analyse les mécanismes de la rumeur, dirigée ici contre les commerçants juifs avec un antisémitisme latent. Ma propre grand-mère avait entendu cette rumeur à l'époque et n'en démordait pas sur sa véracité : c'est arrivé ! "Je connais quelqu'un qui connaît quelqu'un !" ...

Mais le penseur de La Méthode  a commence à se dissocier de la sociologie à partir de la fin des années 1970 (1977 : parution du premier tome de La Méthode - voir mon billet dessus !). A partir des années 1980, la sociologue devient affaire de spécialistes et non plus d'intellectuels ! Des spécialistes qui ne s'engagent pas politiquement, contrairement à Morin !

Dans la pensée de Morin, l'improbable doit être considéré (contre la statistique et plus largement le calcul qui a court depuis Descartes !). Morin a par ailleurs une pensée systémique et pas systématique !

Edgar Morin propose aussi de rénover l'enseignement (La Tête en friche, Relier les connaissances - le défi du XXIème siècle, Les sept savoirs nécessaires à l'éducation du futur, La Voie -voir aussi mon billet -  et Enseigner à vire - manifeste pour changer l'éducation). Notre penseur croit à la pédagogie du "grand récit" (depuis le Big Bang !). De plus, pour lui, la littérature est un lieu de vie et peut nous apprendre au même titre que la philosophie et les sciences ! En matière d'enseignement, il faut remettre - avec Platon - l'Eros au cœur ! Enfin, dans la pédagogie morinienne, il s'agit de montrer comment on est parvenu à établir la connaissance (métadiscours !), à bien réfléchir pour éviter les erreurs ! Déceler les mouvements browniens de la pensée !

La Terre est actuellement propulsée par 4 moteurs : sciences,  technique, industrie et capitalisme. Il convient de les contrôler, régulés par l'éthique ! Enjeux de l"ère planétaire" ! Penser la complexité pour résoudre les problèmes actuels !

Quelques mots encore sur l'épistémologie de Morin !

Pour lui, il convient de penser le savoir en tenant compte du sujet, c'est valable pour toutes les sciences ! L'Homme est aussi, on l'a vu, passions ! Même le mathématicien a la passion des mathématiques ! On s'implique dans sa propre connaissance !

On va retrouver un certain pessimisme lié à une vision simplificatrice des choses (à travers l'effondrement écologique ou le transhumanisme !).

On a une chaîne qui remonte du social au physique et au cosmologique - et forme le "grand récit" en redescendant ! Morin entends réformer nos modes de pensées et de connaissances afin de mieux relever les défis du siècle qui commence ! C'est une tâche énorme que d'autres devront poursuivre !

J'aurais l'occasion de vous reparler d'Edgar Morin - vous en ai déjà parlé maintes fois ! - car je trouve ce type stimulant !

A bientôt !

Edgar Morin - L'Herne

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Du monde clos à l'univers infini - Alexandre Koyré

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Vous vous souvenez peut-être de ma série d'articles de 2013 sur l'"Histoire de la Cosmologie" ? Nous allons les compléter aujourd'hui avec un billet sur le livre du philosophe Alexandre Koyré, ultra-célèbre en cosmologie, intitulé Du monde clos à l'univers infini  ! C'est un ouvrage très technique, ultra-pointu et de ce fait assez ardu mais je vais essayer d'en résumer quelques points ici ! Sans prétendre à l’exhaustivité ! Et vous parlerais à nouveau de cosmologie lorsque je reviendrais sur la collection de 70 ouvrages RBA "Voyages dans le Cosmos" !

Selon la conception d'Aristote, le monde est un monde fini ! Les Grecs n'appréhendait pas en effet le concept d'infini qui n'avait pour eux aucun sens. Toujours chez Aristote, il y avait le monde sublunaire soumis au changement, notre sol, et le monde supralunaire, des étoiles fixes, qui demeurait perfection et constance ! L'antiquité, c'est aussi le système géocentrique de Ptolémée !

Nicolas de Cues, le dernier grand philosophe de la fin du Moyen-Âge, rejette la conception médiévale du Cosmos et affirme l'infinité de l'Univers. Il nie la finitude du monde et sa clôture par la sphère céleste et n'est pourtant pas un prédécesseur de Copernic !

Selon les historiens modernes, Marcellus Stellatus Palingenus, écrivain du XVIème siècle, affirme aussi l'infinité de l'Univers. Il est l'auteur d'un curieux poème moralisant très typiquement "Renaissance", plein de pessimisme chrétien, de métaphysique "platonicienne" et de mythologie païenne, le Zodiacus Vitae, publié en 1534 à Venise et vite très populaire ! En réalité, Palingenus est encore un partisan de l'Univers fini et de notre monde matériel enfermé dans, et entouré par, les neuf sphères célestes.

Palingenus et Copernic sont des contemporains. De Revolutionibus orbium coelestium - De la Révolution des orbes célestes est écrit à la même époque que le Zodiacus Vitae. Mais les deux hommes sont très éloignés dans leur vision du monde ! Copernic mobilise des techniques mathématiques établies par Ptolémée et se retourne vers l'âge d'or de Pythagore, Platon, Héraclite et Aristarque de Samos !

La Révolution copernicienne est le moment où le savant arrache la Terre au centre du monde et répands le scepticisme ! On passe à un système héliocentrique ! C'est la Terre et pas les cieux qui se meuvent chez Copernic. Là où Aristote disait : "pas d'espace vide, ni lieu, ni corps en dehors du monde, mais rien !", Copernic ne dit pas que le monde des étoiles fixes est infini mais seulement qu'il est non mesurable (immensum). Le monde de Copernic reste fini.

Pour Aristote, l'infini ne peut se mouvoir (car il occupe tout l'espace) or comme les étoiles bougent alors le monde est fini (on a là une proposition logique avec prémisses et conclusion conformément à l'Organon). Pour Copernic, les étoiles ne tournent pas en rond donc il devrait en déduire que le cosmos est infini mais il ne franchit pas ce pas ! Giordano Bruno, lui, n'hésitera pas à en tirer les conséquences qui s'imposent,en s'inspirant aussi de Lucrèce et de Nicolas de Cues. Sa "pluralité des mondes" lui vaudra de passer sur le bûcher en 1600 !

Thomas Digges est le premier copernicien qui remplace le monde clos de son maître par un monde ouvert.

L'infinité de l’Univers reste une doctrine métaphysique. Kepler va rejeter cette idée de l'infinité des Cieux. L'astronomie va ensuite se développer avec la création de lunettes astronomiques par Galilée qui observe de nouvelles étoiles, les satellites de Jupiter et les cratères sur la lune ! Tout ceci est invisible à l'oeil nu. Le Cosmos est donc plus grand  - dans le cas des étoiles ! - et plus complexe qu'on l'avait pensé ! Ces étoiles n'étaient pas visibles mais était-ce parce qu'elles sont plus petites et à la même distance ou de même taille mais plus loin ? L'astronomie devient alors une science empirique et plus seulement spéculations métaphysiques !

Descartes pose la res cogitens, l'âme, et la res extensa - les corps et l'espace qui chez lui sont assimilés ! Chez Descartes, l'espace est géométrisable et assimilable à la matière. Henry More est un des premiers partisans de Descartes en Angleterre mais par la suite, More accusera son maître à penser d'athéisme, accusation très grave à l'époque ! More trouve difficile à comprendre l'opposition radicale établie par Descartes entre le corps et l'âme . Selon le Philosophe du cogito, l'âme - et Dieu - n'auraient aucune extension ! Comment l'âme peut-elle donc agir sur le corps et Dieu sur le monde de la matière, y être présent ?

Pour More, la matière est à la fois l'âme - matière spirituelle - et le corps - matière corporelle. Si avec Descartes, l'extension ne peut être appliqué à l'âme alors elle ne s'applique pas à toute ce que More nomme matière. Toujours selon More, c'est en fait la sensation  - et pas l'extension - qui s'applique à toutes les sortes de matière - spirituelle et corporelle !

Descartes répliquera en affirmant que la présence de Dieu dans le monde n'implique pas l'extension de Dieu. De plus, pour le Penseur de la Haye, le monde n'est pas infini.

Je passe sur les pensées de Malebranche, Bentley et arrive à Newton et Berkeley notamment !

Sir Isaac Newton, savant considérable, philosophe, théologien, alchimiste, est celui qui va "découvrir" les Lois de la gravité, mais il ne s'intéresse pas vraiment aux causes, au "pourquoi", seulement au "comment", dira qu'il n'émets pas d'hypothèses ! Pourtant, il mentionne des "forces obscures", qui ne viennent pas de la matière, une sorte de principe divin qui attire les objets les uns vers les autres, proportionnellement à leurs masses et inversement proportionnel au carré de la distance qui les sépare !

On en revient toujours à Dieu ! Selon certains penseurs, Dieu est l'espace - or l'espace à des parties et Dieu n'en a pas ! Donc l'espace ne peut être Dieu et ceux-là sont réfutés ! En fait, l'espace n'a pas de parties car il est indépendant de la matière qui l'occupe ! C'est la matière qui a des parties mais pas l'espace ! On a vu que chez Descartes, espace égal matière !

Newton et Leibniz sont connus pour leurs disputes ! Sur la paternité du calcul infinitésimal mais aussi sur la nature de l'Univers ! Si on considère un Univers parfait dès le début - comme un mécanisme d'horloge alors Dieu doit-il le réajuster au fur-et-à-mesure ?

Pour Newton, comme les forces décroissent, Dieu est obligé d'agir sur son œuvre, de la corriger ! Chez le Britannique, Dieu agit sur le monde mais est pris en défaut car il n'a pas crée un monde parfait dès le départ ! Mais de ce fait, le Créateur est pris en défaut. C'est problématique !

Chez Leibniz, Dieu a crée le "meilleur des mondes possibles", une sorte de monde parfait qui tourne tout seul et n'a donc plus besoin d'intervenir ! Voir la gravité comme une intervention de Dieu est de plus absurde car cela supposait un "miracle permanent" - ce qui est un oxymore ! Pour l'Allemand, il existe le principe de raison suffisante et il y a une certaine nécessite et fatalité !

Pour Newton, enfin, Dieu n'est pas l'espace, idée déjà partagée par Henry More ! A-t'on un Univers fini dans un espace infini ? De quoi est alors composé cet espace infini ? De vide ? D'Ether ? Leibniz posera que l'espace est fonction des corps - pas de corps, pas d'espace ! Il y a aussi, ainsi, un espace "imaginaire" !

On remarquera que dans cet espace, les corps sont impénétrables, alors que les esprits - qui n'ont pas d'étendue N -  s’interpénètrent ! Les pensées, les idées mais on retrouve aussi ici  des notions liées aux fantômes !

Penser l'espace infini revient à poser des choses éternelles en dehors de Dieu ! Blasphème !

Si Dieu crée l'espace et le temps et est dans l'espace et le temps lui-même alors la nature de Dieu change et il n'est pas éternel mais dépendant des créatures? Dieu serait alors coexistant à l'Univers ou indépendant du temps et de l'espace? Le temps et l'espace sont -ils crées avec l'Univers ?? La Genèse mais pas encore le Big Bang !

Voilà, le livre de Koyré soulève encore bien d'autres points et entre dans le détails mais je vais m'arrêter là car ce billet est déjà bien long ! Mais en vous inquiétez pas, comme je l'ai dit au début, on reparlera de cosmologie ! Ce qui frappe dans l'historique dressé par l'auteur, c'est évidemment le poids du théologique ! On s'en affranchira par la suite, au XXème siècle ? Pas sûr, avec le "Dieu ne joue pas aux dés !" d'Albert Einstein ou le Boson de Higgs, dit la "particule divine" ! Je suis de ceux qui pensent qu'il est possible de concilier Foi et Science (même si je suis agnostique !) !

A bientôt !

Du monde clos à l'univers infini - Alexandre Koyré

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Atlas des Séries Cultes - Marc Aumont & Henri-Olivier

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Si au XIXème siècle, on avait le roman-feuilleton dans les journaux, à partir de la seconde moitié du XXème siècle et en ce début du XXIème siècle, résolument audiovisuels, la nouvelle forme privilégiée de narration est celle des séries-télé !

Rappelez-vous ! Les Samedis soirs sur M6, "La Trilogie du Samedi", les séries policières de TF1, les grandes séries de Netflix ou d'HBO !... La série-télé est en passe de supplanter le cinéma et les allers-retours entre ces deux médias se multiplient ! On a tous, par ailleurs, nos séries cultes ! Que ce soit X-Files, Buffy contre les Vampires, Lost, Smallville, The Walking Dead, Game of Thrones... Comme vous savez, je vous parle régulièrement de séries ici sur ce blog !

Mais là il va être question d'un livre qui survole ce phénomène, en livrant statistiques, infographies, cartes et autres infos ! Il s'agit du large livre de Marc Aumont et Henri-Oliver, intitulé Atlas des Séries Cultes - qui dresse un panorama ou un état des lieux de ce que l'on voit dans nos petites lucarnes en sept chapitres (plus des annexes) organisés par thématiques ! De nombreuses œuvres sont évoquées mais à chaque fois, on ne peut rentrer dans le détail !

Voyons les dits chapitres un par un !

Tout d'abord, on a droit à une présentation générale du phénomène séries et plus particulièrement l'évocation du volume de productions pays par pays et genre par genre ! Sans surprise, les USA sont le plus gros pourvoyeurs de séries, se constituant ainsi en quelques sorte leur mythologie contemporaine ! Mais l'Europe n'est pas en reste avec la France et l'Angleterre en tête qui proposent aussi des feuilletons de qualité avec leurs propres recettes ! Il n'est pas rare que des œuvres soient adaptées d'un continent à l'autre !

La durée d'une série peut grandement varier - d'une simple Saison non renouvelée de huit épisodes - le format vers lequel on tends le plus actuellement, à des séries fleuves comme Les Feux de l'Amour (plus de 11000 épisodes !) ou Hôpital Central (l'une des plus anciennes séries, encore en production avec elle plus de 13000 épisodes !). En France, on a Plus Belle la Vie avec plus de 3000 épisodes ! A noter que ce livre prends en compte le nombre d'épisodes et les Saisons de séries jusqu'à la Saison 2016 - 2017 !

On note aussi dès ce premier chapitre d'un engouement des Américains pour les séries médicales (Urgences, Scrubs, Grey's Anatomy, Dr House,...) ! Ou encore pour les tueurs en séries (Millenium, Dexter, Profiler, Esprits Criminels, Hannibal,...).

Les séries visent parfois des publics précis et les séries pour ados ont le vent en poupe (Buffy contre les Vampires, Smalville, Hartley, Cœurs à Vif, Roswell, Dawson, Vampires Diaries, Les Frères Scott, Berverly Hills 90210  ou plus récemment Stranger Things qui joue à fond sur la nostalgie des années 1980 !).

Le chapitre 2 s'attarde sur les comédies et là, la télé nous a donné de grands moments ! Séries d'animation qui font partie de la pop-culture comme Les Simpson - indéboulonnables !  - ou South Park, les succès français comme Kamelottt, Un Gars, une Fille, Caméra Café et le format "programme courts" propre à la France - ou encore les icônes britanniques qui ont enchanté nos dimanches soirs comme Benny Hill !

On a aussi les classiques américains des années 1980 (Arnold et Willy, Madame est servie !,...) ou des années 1990 (Friends, Will et Grâce,...) Mais, aux USA ou en France, on pourrait remonter plus loin avec Ma Sorcière bien aimée  ou Les Shadoks ! Humour absurde, gras ou sophistiqué, chaque pays a là encore ses spécificités, liées à sa culture propre !

C'est dans le chapitre 3 que sont abordées les séries policières ! On a évidemment droit aux franchises New York, Police Judiciaire, New York, Section Criminelle,etc, c'est à dire les séries de Dick Wolf, ou Les Experts - où on nous présente des organigrammes de l'ordre de visionnage conseillé avec les différents cross-overs au sein de chacune de ces franchises ! C'est assez compliqué ! Et aussi la grande tradition hexagonale, depuis Simenon et son Maigret, dans ce domaine !

Avant cela, on avait aussi des classiques comme Starsky et Hutch (années 1970) ou Deux Flics à Miami (années 1980) ! Il ne faut pas oublier tous ces enquêteurs qui recours à des méthodes peu orthodoxes comme les profilers, ceux qui utilisent les ossements (Bones), les tics gestuels (Lie to Me) et je ne sais quoi encore ! Des méthodes qui pourraient être les héritières de celles inventées par Sherlock Holmes dans les nombreuses séries qui sont consacrées au célèbre Détective Conseil ! On a aussi un mot sur les agences d'espionnage et autres Cellules Anti-Terroristes, MI-5, CIA, JAG ou NCIS  !

Je passerais plus rapidement sur le chapitre 4 qui est consacré aux "Intrigues de bureau" ! C'est le domaine des Caméra Café  ou des Ally Mc Beal ! Et aussi de tout ce qui relève des cabinets d'avocats depuis Perry Mason ! Les intrigues politiques (House of Cards, A la Maison-Blanche,...) sont également abordées dans cette partie !

Le chapitre 5 "détaille" dans la mesure du possible l'activité paranormale à la télévision ! Avec bien sûr en tête, X-Files et ses 10 Saisons - 208 épisodes à ce jour ! L'ombre de L'Homme à la Cigarette et les théories du Complot ne sont pas loin dans un monde de plus en plus dur à déchiffrer !

On a ensuite une estimation du quota/ratio des vampires et loups-garous, des ennemis ancestraux, dans différentes séries ! C'est ici qu'on retrouve ma très chère série Buffy contre les Vampires !

Viennent ensuite les Aliens, débarqués en 1967 avec David Vincent luttant contre Les Envahisseurs (série que je regardais l'été, à la fin des années 1980, en vacances chez mes grands-parents à 1 heure du matin !) puis une seconde vague d'invasion, dans les années 1980, en pleine folie Star Wars, avec les lézards de V !

Pour être complet, on a ensuite les zombies (évidemment The Walking Dead mais pas que...), les fantômes et les robots !

Après le fantastique, le chapitre 6 s'attarde sur la Science-Fiction avec des monuments comme les différentes séries Star Trek , BattleStar Galactica, Stargate  et Dr Who ! On s'épanche aussi sur les séries de super-héros que ce soit chez DC Comics ou Marvel ! Je ne reviens pas là dessus car j'y consacre régulièrement des articles !

Le dernier chapitre passe rapidement sur les séries historiques où quand la télé se veut didactique ! C'est là qu'on aborde les visions des différents guerres fournies par les séries depuis la Guerre de Sécession (Nord et Sud) jusqu'à la récente Guerre en Irak/Afghanistan en passant par les deux Conflit mondiaux (mentions aux séries Band of Brothers et The Pacific  ou Un Village Français en passant par Les Têtes Brûlées  ou Papa Schultz dans un autre registre !) ou la Guerre du Viet-Nam qui a tant traumatisé les USA !

Étrangement , Game of Thrones (GoT dont je vous parlerais bientôt de la "Touring Exhibition", Porte de Versailles, à Paris) es traitée dans les séries historiques ! Ainsi que toutes les séries med-fan ou des œuvres comme Hercule ou Xéna la Guerrière ! C'est plus de la mythologie que de l'Histoire à vrai dire !?

Pour compléter l'ouvrage, quelques annexes comme les termes propres aux séries (spin-off, cross-over,...) ou une présentation des producteurs qui comptent !

Un ouvrage sympathique qui vous permettra de tester l'étendue de votre culture - télévisuelle, réveillera en vous des souvenirs de soirées-téle ou vous donnera envie de visionner - ou revoir !? -  des œuvres que vous ne connaissez pas encore !

A bientôt !

Atlas des Séries Cultes - Marc Aumont & Henri-Olivier

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Gaston Lagaffe - Tome 11 / Gags N° 580 - 622 (1969 - 1970) - Franquin

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Ça faisait longtemps que je ne vous avais pas présenté un album des gags inénarrables de Gaston Lagaffe ! Nous allons désormais aborder le tome 11 - contenant les gags N°580 à 622, soient les années 1969 et 1970 !

Lorsque j'étais gamin, je possédais la collection d'un peu moins d'une quinzaine d'albums  qui portaient des titres évocateurs comme "la Saga des Gaffes", "Le Bureau des Gaffes en gros" , "Le géant de la Gaffe" ou "Lagaffe mérite des baffes"  - et le fameux album "introuvable" R5 ! Mais, dans les années 2010, ai racheté l'ensemble dans une version plus complète - et avec du contenu rédactionnel - avec des gags inédits chez Hachette-Collection ! Il s'agit vraiment pour le coup d'une intégrale !

Lagaffe continue de "sévir", dans ce tome 11, dans les bureaux des Éditions Dupuis, au grand malheur de ses "collaborateurs", Prunelle et Lebrac, et aussi Mr De Mesmaeker, mais à la plus grand joie des lecteurs ! Là, il continue de mettre au point des inventions improbables qui, le plus souvent, se retournent contre lui et son entourage ! Gaston est un bricoleur fou qui touche aussi bien à l'électricité, à la plomberie, à la peinture ou à la chimie !

Le pauvre De Mesmaeker ne parviendra toujours pas à signer les contrats Dupuis mais fera néanmoins affaire avec Gaston pour commercialiser le "Cosmo-Coucou", "l'horloge en avance sur son temps" !

L'Agent Longtarin fait aussi les frais du comportement de Gaston ! On a dans ce tome 11 quelques bons gags mettant aussi en avant  la voiture unique de Gaston, modèle de lenteur !

Un pompier venu constater les dégâts occasionnés par Gaston parlera du "gars qui a fait les 400 coups" ! En réalité, il s'agit du 600ème gag que l'on retrouve au milieu de cet album qui donne par la suite une série de mésaventures qui se suivent !

En effet, on suit sur quelques gags les conséquences du saccage des bureaux de Dupuis par la Gaffophone de Gaston et les réparations nécessaires puis l'initiative malheureuse du dessinateur Lebrac pour se débarrasser de l'"instrument de musique" ! Quelques gags qui se suivent tournent aussi autour de la boule de bowling de Gaston !

C'est aussi dans ce tome, au gag N°613,  que la Mouette Rieuse et le Chat viennent rejoindre et compléter la ménagerie de Gaston, il me semble ! Ces deux bestioles vont en faire voir de toutes les couleurs aux employés de Dupuis, étendant le pouvoir de nuisance du Gaffeur et provoquant catastrophe même lorsque Gaston est enfermé à double tour dans un placard !

On constate aussi dans ce tome, et dans la série en général, à travers les inventions de Gaston et les nombreux objets, le goût de Franquin pour le design ! Le dessinateur a commencé véritablement sa carrière dans les années 1950, au moment ou la modernité, architecturale notamment, explosait !

Je ne dirais rien ici du film Gaston,  sorti en 2017 ! Généralement, les adaptations de BD à la Française par les Français, sont mauvaises (voir aussi le bide du film Valérian et la Cité des Mille-Planètes par Besson qui a plongé sa Cité du Cinéma en faillite !) ! Les Américains s'en sortent mieux avec les adaptations Marvel et DC Comics ! Dans le cas de Gaston, le film est-il mauvais ? Je ne sais pas car ne l'ai pas vu mais la bande-annonce ne laisse pas grand espoir ! La question est qu'apporte de plus le cinéma - et le live-action - au support BD ? Il y a quelques réussites dans le domaine de l'adaptation de BD européenne - même si aucun exemple ne me vient en tête (Si, peut-être Astérix contre Cléopâtre avec Jamel Debbouze ?) mais une formule reste encore à inventer ! Peut-être ne faut-il pas trop coller à l’œuvre et garder la bonne distance ? Mais bon, on parlera de ce film Gaston peut-être un autre jour si j'ai le "courage" de le regarder ?

En attendant, ce tome 11, c'est du tout bon ! Le ton est à la franche rigolade  et Gaston - et Franquin ! - nous régalent encore une fois !

A bientôt !

Gaston Lagaffe - Tome 11 / Gags N° 580  - 622 (1969 - 1970) - Franquin

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Dragon Ball Super - Tome 4 : Le Dernier Espoir - Toriyama & Toyotaro

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Dans la nouvelle série en manga (et en anime !) Dragon Ball Super, les Saiyans, Son Goku en tête, apprennent à maîtriser de nouvelles transformations : Super Saiyan Divin, Super Saiyan Rosé, Super Saiyan Blue !... Il leur faut donc de nouveaux adversaires à la hauteur - car la série n'est jamais qu'une éternelle quête de puissance !

Dans le tome 3, Son Goku, Vegeta et le Trunk du Futur étaient confrontés au duo maléfique et redoutable de Zamasu, un dieu qui a décidé d'éradiquer l'Humanité dans une dimension alternative (et est en passe de réussir !) et Goku Black, une autre version de ce Zamasu qui a échangé son corps avec une autre version de Son Goku ! C'est un peu compliqué avec toutes ces versions alternatives et ces univers parallèles mais il me semble que j'en parle plus en détails dans l'article du tome 3 et vous y renvoie donc ! En même temps, ne veux pas trop vous spoiler !

Ce tome 4 est intitulé "Le Dernier Espoir" et est en fait un combat tout du long ! Goku et Vegeta ont pris la fuite dans le passé, précédemment, couvert par le Trunks du Futur sur le point de succomber ! Le mari de Chi-Chi décide alors de s’entraîner chez Kamé-Sennin/Tortue Géniale sur la Technique du Mafuba pour vaincre l'immortel Zamasu ! Vegeta, lui, va maîtriser la transformation en Super Saiyan Divin (God) dans la Salle du Temps ! Puis, les deux retournent dans le futur affronter l'autre terrible duo !

Entre temps, des Kaïo-Shin du passé ont décidé d'intervenir ! Gowasu, le Kaio-Shin de l'Univers 10, tente en vain de ramener Black à la raison ! Goku et Vegeta arrivent juste à temps !

Le combat s'engage et on a plusieurs phases ! Dans une interview à la fin du volume, Toriyama révèle qu'il a tracé les grandes lignes et les points de passage obligé et que Toyotaro a un peu de latitude pour "broder" !

D'abord Goku et Vegeta prennent chacun un adversaire, Zamasu pour le premier et Black pour le second ! Par malchance, le Mafuba de Goku va échouer puis un événement imprévu survient : les deux méchants décident de fusionner grâce aux potalas, des boucles d'oreilles magiques !

A son tour, Goku et Vegeta vont fusionner en Vegetto qu'on n'avait pas revu depuis le combat contre Majin Boo ! Les coups pleuvent au plus haut niveau et la fusion des deux ennemis semble avoir le dessus ! Le Trunks du Futur révèle alors une capacité insoupçonnée qui se révèle capitale ! A la fin du tome 4, la confrontation n'est pas terminé ! La suite au prochain volume !

Prochainement dans ces pages, l'Arc "Survie des Univers" qui a fait couler beaucoup d'encre, a été pas mal critiqué en manga comme en anime !

Mais pour le moment, la qualité est encore au rendez-vous !

A bientôt !

Dragon Ball Super - Tome 4 : Le Dernier Espoir - Toriyama & Toyotaro

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Passage - Jason Rohrer

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Nous allons maintenant évoquer un jeu vidéo assez atypique et l'on se demandera à la fin de l'exposé si il s'agit vraiment d'un jeu vidéo ou d'une expérience métaphysique ?

Le Festival Gamma256 est un festival de développeur informatique où ils conçoivent de "petits" jeux avec la contrainte de les faire tenir en au maximum 256 pixels sur 256 pixels ! Nous voila en quelque sorte revenus à la simplicité des débuts du jeu vidéo !

C'est en 2007 et dans ce cadre que Jason Rohrer développe Passage - un jeu désormais téléchargeable gratuitement sur Mac, PC et i-phone à l'adresse suivante :

http://hcsoftware.sourceforge.net/passage/

et qui est un jeu qui se déroule sur 16 pixels de haut et 100 pixels de large !

Vous incarnez un petit bonhomme qui avance dans un décor monotone. Très vite, il rencontre une petite bonne femme, sa compagne qui se joint à lui pour le trajet !

Au début, nos deux "héros" avancent en se tenant à la gauche du décor qui défile et engrangent des points à mesure que le décor défile ! Il est possible de se déplacer vers le bas mais alors on ne comptabilise plus de points. Par contre, le jeu devient alors moins ennuyeux et on peut même découvrir des coffres au trésor !

Le jeu dure cinq minutes et au bout de deux minutes trente, les personnages se trouvent au milieu du décor et continuent d'avancer vers la droite en même temps que ce décor défile ! Au fil du temps, les personnages vieillissent et on peut constater que leur apparence change ! Au bout de cinq minutes - ou un peu avant, la petite bonne femme touche le bord droit de l'écran et est remplacé par une tombe puis c'est le petit bonhomme qui décède à son tour ! Vous avez alors un score mais qui n'a aucune importance car il n'y a pas de tableau des scores et il ne sera pas sauvegardé !

Vous l'aurez compris, Passage est un jeu qui interroge sur le sens - ou plutôt l'absence de sens de l'existence humaine - et sa finitude ! Vous avez alors deux choix de vie : filer droit et accumuler le plus haut score ! - mais dans quel but ? - ou faire faire des détours à l'existence pour découvrir des trésors ! Mais au bout du compte, la mort vous rattrape toujours !

Un brin déprimant, n'est-ce pas ? Surtout pour des gens comme moi qui se posent des questions existentielles et sont phobiques de la mort (mais je me soigne !) ! Le jeu provoque d'abord l'ennui - et c'est voulu ! - puis le décès des personnages au terme de l'échéance nous tire de notre torpeur et provoque la stupeur ! Mais à quoi nous attendions-nous ?

S'agit-il vraiment d'un jeu vidéo ? On peut se le demander ! Ce petit programme informatique, c'est à la fois une réflexion sur le mariage, le bonheur et la mort ! Brillant quelque part !

La musique est aussi particulièrement triste et mélancolique ! Ce n'est pas souvent qu'un jeu vidéo vous tire une larme !

La différence avec la "vraie vie" est que dans Passage, vous pouvez rejouer ! Dans la "'vraie vie", jusqu'à preuve du contraire...

Jeu engagé ? Œuvre d'art indubitablement !

J'ai découvert l'existence de ce "jeu"' en regardant la chaîne du Youtubeur Sébastien Genvo qui théorise brillamment le média que sont les jeux vidéo dans sa bien nommée chaîne "Théories des jeux vidéo" !

A bientôt !

Passage - Jason Rohrer

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