Lucky Luke : Calamity Jane - Morris & Goscinny
L'Ouest américain a ses légendes et parmi celles-ci, il y a celle de la femme la plus célèbre du Far-West, la bien nommée Calamity Jane, un vrai "garçon manqué" !
Pour ceux qui désireraient en savoir plus sur ce personnage haut en couleurs, je renvoie à la série Deadwood de HBO qui nous raconte la vie de cette femme aventurière auprès du joueur professionnel Wild Bill Hickok dans la ville de pionniers qui a donné son nom à la série ! Sinon, il y a aussi ce trentième album aux Éditions Dupuis, "Calamity Jane", récit paru en 1967, qui aborde le personnage sous l'angle de l'humour cher aux productions de Morris et Goscinny !
Luke, en partance pour El Plomo pour enquêter sur un trafic d'armes avec les indiens croise la route de Martha Jane Cannary alias Calamity Jane. Celle-ci le tire d'un mauvais pas alors qu'il se baigne dans un lac et est surpris, désarmé par les indiens, habile façon des auteurs de nous montrer du même coup que ceux-ci sont sur le sentier de la guerre !
Le duo qui a sympathisé débarque dans la ville et s'établit au saloon. Très vite, Calamity s'attire l’hostilité d'August Oyster alias "beau gilet", le patron du lieu qui compte sur Baby Sam, un colosse un peu simplet, pour chasser l'aventurière à l'issue de paris autour d'un bras de fer que la nouvelle venue ne manque pas de gagner !
Dès lors, Oyster perds son casino - ce qui l'embête beaucoup car l'établissement lui servait de façade, directement relié par des souterrains à une mine d'argent, pour le trafic d'armes dont il est l'instigateur ! Gomino, le chef des sioux, ne tarde pas à faire connaître son mécontentement et Oyster doit se démener pour récupérer son saloon !
L'album tourne autour de ça : les tentatives pour chasser la nouvelle propriétaire ! La force ne donnant rien, Oyster se replie sur la "Société des Dames de El Plomo" espérant les pousser à chasser la "débauchée" au vocabulaire de charretier qu'est Calamity ! Contre toute attente, ces Dames décident de laisser une chance à la nouvelle amie de Lucky Luke ! Mais le cow-boy solitaire ayant besoin que Calamity conserve le casino le temps de son enquête, il va tout faire pour que la pétroleuse réussisse l'examen d'entrée dans la Bonne Société !
Pour cela, Luke va faire venir un professeur de maintien et de bonnes manières de Houston auquel Morris a donné les traits de l'acteur britannique britannique David Niven - ce professeur aura bien du mal avec son élève qui semble à priori déteindre sur lui plus que lui sur elle !
Lucky Luke mettra à jour le trafic d'Oyster et placera celui-ci sous les verrous avec son complice et homme de main Baby Sam. Calamity Jane se verra métamorphosée en "femme de bonne compagnie" et dotée d'une grande classe (comme quoi ça "dormait" au fond d'elle ?!). Le lecteur ne peut qu'être ébahi par la transformation de cette femme une fois qu'elle a revêtu une robe de marque ! Mais Calamity reste une baroudeuse et c'est elle -accompagnée de Luke - qui mets en déroute les indiens lorsqu'ils finissent par attaquer El Plomo !
Finalement, Calamity pourrait s'établir dans cette bourgade où elle est très bien vue mais comme Luke, elle préfère l'appel de l'aventure ! On ne se refait pas !
Signalons aussi parmi les gags récurrent du récit, le personnage du journaliste, imprimeur patron du journal local L'Indépendant qui est employée dans quelques situations assez savoureuse !
C'est encore une fois un très bon Lucky Luke et j'ai déjà du vous dire qu'on entrait dans l'"âge d'or" de la série !
A bientôt !