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coups de coeur

Il est avantageux d'avoir où aller - Emmanuel Carrère

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Emmanuel Carrère est un auteur que j'apprécie énormément ! Il y en a quelques uns comme ça avec Michel Houellebecq et Sylvain Tesson ! Carrère fait paraître son premier roman en 1983, L'Amie du Jaguar mais moi, je le connais et le lis surtout depuis L'Adversaire  et ses récits plus récents !

Je dis "récits" et pas "romans" car peut-on parler de romans pour Carrère ! En effet, il écrit principalement de la non-fiction, c'est à dire de la mise en récits de faits-divers, qu'il s'agisse de Jean-Claude Romand, du Tsunami de fin 2004 en Asie ou de Limonov !

Il est avantageux d'avoir où aller est un recueil de textes de notre écrivain, s'étalant entre 1990 et 2015, essentiellement des articles pour la presse : L’événement du Jeudi, XXI, Première, Les Inrockuptibles, etc, ... L'auteur d'Un roman russe y croque le réel comme il sait si bien le faire et essaie de coller au plus près de la vérité des êtres ! Ces textes sont d'une grande variété !

Le recueil s'ouvre par trois chroniques judiciaires de procès mettant en scène des homicides assez dramatiques. L'écrivain-journaliste y montre sa grande empathie même s'il dit beaucoup plus loin dans le livre que faire de la non-fiction, c'est toujours "trahir" la personne sur laquelle on écrit !

Carrère, de par sa mère, de par sa famille, a des liens très fort avec la Russie ! Il nous rappelle son expérience du Voyage à Kotelnich puis, à un autre moment, son enquête sur Édouard Limonov ! Il nous parle aussi de romans d'auteurs russes comme Nikolaï Maslov, d'un projet de film avorté qui aurait raconté l'ascension d'une escort-girl de l'Est, évoque Marina Litvinovitch, une opposante à Poutine dans un pays régi par la mafia où on assassine les journalistes ! Brève, notre écrivain entretient un rapport très passionné à ses racines russes, depuis l'époque soviétique à l'ère poutinienne !

Les récits de Carrère posent la question de la "ressemblance" et il mentionne aussi son projet de longue haleine sur Jean-Claude Romand, ce mythomane qui assassina sa famille et ses beaux-parents piégé par ses mensonges ! L'auteur mets forcément un peu de sa subjectivité lorsqu'il évoque le réel, telle est la conclusion de Carrère !

L'auteur de D'autres vies que la mienne passe aussi en revue ses coups de cœur littéraires, pour Balzac, pour Philip K. Dick, pour Truman Capote, pour Lovecraft, pour Leo Perutz ainsi que ses amitiés pour Michel Deon, pour Renaud Camus - si polémique ! Il y a aussi des rencontres avec des artistes: une interview "ratée" de Catherine Deneuve, le décès de Claude Miller,le travail photographique de Darcy Padilla autour de Julie, une mère toxicomane et séropositive - qui s'approche en un sens du travail naturaliste de Carrère, ou encore le "TdM" ("Tour du Monde") d'Emmelene Landon, une artiste-peintre ! Enfin, la curieuse expérience de vie de l'homme-dé !

Notre écrivain se plie donc à l'exercice de l'article de magazine même lorsque cela ne lui plaît pas comme pour ce magazine féminin italien où il est amené à parler de sexualité - exhibant sa vie privée - ce qui choque sa rédactrice en chef !

Bref, comme toujours, c'est du très bon Carrère ! Certes, c'est un peu "morcellaire" mais cela permets de varier les plaisirs et nous fait une piqûre de rappel sur tous les "romans" de notre auteur : L'Adversaire, Un roman russe, D'autres vies que la mienne, Limonov ou Le Royaume ! Retrouvez tous ces récits chroniqués quelque part sur mon blog !

A bientôt !

Il est avantageux d'avoir où aller - Emmanuel Carrère

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Full Metal Jacket - Stanley Kubrick

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A l'origine, Stanley Kubrick vient du monde de la photographie, en bel autodidacte, et chacun de ses films en ressortira avec une esthétique particulière et des plans saisissants comme le monolithe noir ou le fœtus spatial de 2001, l'Odyssée de l'Espace pour ne citer qu'un seul exemple !

Mais Kubrick se sont aussi des thématiques marquantes et des scénarios travaillés dans une oeuvre qui a plusieurs niveaux de lectures ! Le réalisateur est un artiste engagé et, de nationalité américaine, a critiqué sa nation et le fiasco que fut la Guerre du Viet-Nam qui a dévoilé toute la barbarie humaine !

Dans Full Metal Jacket, chef d'oeuvre de 1987 - soit avec le recul de douze ans après la fin du conflit, Kubrick montre l'absurdité de la guerre qui brise les individus ! On pense tout de suite, dans la première partie du film, aux classes du soldat "Grosse Baleine" - interprété par Vincent d'Onofrio, magistral ici bien avant New York : section criminelle  ou Daredevil - qui maltraité et brimé par son instructeur finit par commettre un massacre avant de se suicider ! Ce qui illustre le besoin de déshumaniser le guerrier pour en faire une machine à tuer avant de l'envoyer au combat !

A la distribution, on a ensuite Matthew Modine qui interprête James T. Davis dit "Joker" ("Guignol" en VF), le narrateur du film qui arbore à la fois un casque avec inscrit "Born to Kill" ("Né pour tuer") dessus et ainsi qu'un badge avec le symbole de la paix dessus montrant la dualité de l'homme !

La guerre entraîne donc des troubles psychologiques chez les soldats - et de nombreux vétérans américains jusqu'aux conflits les plus récents portent encore ce que l'on appelle des "symptômes post-traumatiques" (voir aussi le premier film Rambo). Elle porte aussi les massacres de populations innocentes !...

Dans ce film, on ne voit que très peu de viet-congs hormis à la fin du récit, un sniper qui va faire des dégâts ! La surprise est totale chez le soldat et chez le spectateur lorsqu'il découvre que ce sniper est en fait une jeune fille ! La guerre se fait donc aussi au prix de l'innocence !

Un film très militant et engagé donc, dans la veine des Né un 4 juillet ou Platoon d'Oliver Stone. Mais pour Kubrick, il ne s'agit pas tant de réaliser un film anti-guerre que de montrer à quoi ressemble vraiment la guerre ! Et c'est édifiant et affolant à la fois !

Je ne saurais donc que vous conseiller de visionner ce film qui est un classique et un incontournable du cinéma mondial !

Pour la petite histoire, le "full metal jacket" est un type de munitions standard utilisée par les polices du monde entier !

A bientôt !

Full Metal Jacket - Stanley Kubrick

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Un roman russe - Emmanuel Carrère

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Vous savez déjà, si vous avez lu mes précédentes chroniques sur Emmanuel Carrère tout le bien que je pense de cet écrivain ! Il y a chez cet auteur un certain talent à croquer le réel, avec empathie et précision, de la chronique judiciaire à l'expérience personnelle !

Dans Un roman russe, Carrère revient dans le pays de sa mère, l'Académicienne Hélène Carrère-D'Encausse, voyage tout emprunt de nostalgie et de retour aux racines ! Ce récit relève donc à la fois de l'autobiographie et du romanesque : la matière est le réel, mis en forme selon les techniques romanesques !

Tout commence alors qu'Emmanuel Carrère déprime suite à son exploration du mal dans son précédent récit, L'Adversaire ! C'est alors que l'émission Envoyé Spécial  l'envoie sur les traces d'un soldat hongrois, capturé par les Russes en 1944 et détenu pendant cinquante-trois ans dans un hôpital psychiatrique soviétique !

L'écrivain va donc prendre sa caméra et effectue un reportage en Russie qui va pas mal l'éprouver - a-t'elle point qu'il décidera de retourner peu de temps après dans le pays de sa mère, pays qu'il n'a jamais connu, au climat froid et aux mœurs rudes ! Tout ceci donnera un long-métrage, le premier de Carrère, Retour à Kotelnitch. Un roman russe est le pendant de ce film de l'écrivain-cinéaste !

En Russie donc, Carrère se confronte à des gens marqués par les épreuves, des hommes prénommés Sacha et une certaine Ania qui finira victime de violences de la part d'un homme ! Il mène son enquête sur le prisonnier hongrois et apprends le Russe, prends des notes dans un carnet, même des recettes de cuisine locales !

De retour à Paris, Carrère apprends le décès de son amour d'adolescence, Martine, d'un cancer ! Il participe aussi au projet éditorial du journal Le Monde d'écrire une nouvelle érotique qu'il dédie à sa compagne de l'époque Sophie et qui provoquera un malaise et une gène dans son couple ! L'action de la nouvelle se déroule ans un train où il enjoint sa lectrice à se caresser !

Les récits de Carrère s’enchaînent les uns aux autres, de roman en essai, et il est possible de reconstituer la biographie de l'auteur à partir d'eux ! Dans ce récit russe, l'auteur parle une nouvelle fois et explore le matériau humain ! C'est ce qui rends ses livres si intéressants !

A bientôt !

Un roman russe - Emmanuel Carrère

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Game of Thrones - Saison 7

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Voilà, la Saison 7 de la série-phare de HBO, Game of Thrones, s'est achevée à la fin de l'été 2017 ! Il ne nous reste plus que les six épisodes de la Saison 8 - auxquels on annonce une durée de petits films - pour nous séparer de la conclusion !

Que penser de cette Saison 7 ? C'est une très bonne saison, peut-être la meilleure depuis le début ! Alors que jusqu'ici tout se mettait en place pour la grande guerre pour le Trône de Fer, on a ici enfin la confrontation directe entre les armées de Daenerys et celle de Cersei ! Tandis que dans le Nord, la troupe des morts du Roi de la Nuit approche !

Je vous recommande d'avoir déjà vu cette Saison si vous désirez poursuivre la lecture de ce billet qui se veut récapitulatif et va donc spoiler à mort ! Vous voilà prévenus !

Cette Saison 7 prends des allures de blockbusters ! Faut-il le regretter ? Le spectaculaire prends la place des complots à tiroirs ! On est dans l'affrontement en face à face ! Toutefois la Saison 7 bâtit et se repose sur ce qui a précédé ! En effet, dans chaque épisode, on a des clins d'oeil et des références à des événements passés !

A la fin de la Saison 6, Daenerys voguait avec la flotte de Théon et Yara Greyjoy, transportant ses Immaculés, les Dothraki vers Westeros ! Le tout accompagné de trois dragons devenus colossaux ! Ici, dans la Saison 7, la flotte en question accoste à Peyredragon où la Khaleesi prends ses quartiers !

Dans le Nord, Jon Snow a repris Winterfell à l'ignoble Ramsey Bolton au cours de la Bataille des Bâtards ! Un bâtard pourtant, Jon n'en est pas un ! Il est en réalité le fils de Rhaegar Targaryen et de Lyanna Stark, issu d'un remariage légitime et donc le véritable prétendant légitime au Trône de Fer !

Mais ceci, Jon l'ignore, préoccupé qu'il est de la menace des Marcheurs Blancs ! Il se rends à Peyredragon pour rencontrer Daenerys et l'avertir du danger tapi au-delà du mur mais refuse de ployer le genoux devant elle ! La jeune femme se montre très sceptique et se concentre sur la guerre contre Cersei !

Les hostilités tournent d'abord au désavantage de la Mère des Dragons puisqu'elle perds ses alliés de Dorne - sous les coups d'Euron Greyjoy - et de Haut-Jardin, place forte prise par Jaimie Lannister ! Pourtant Castral-Roc est prise et la revanche a lieu lorsque un des dragons s'en prends au convoi de vivres de la Reine Folle de Port-Réal !

A Winterfell, les barons du Nord s'impatientent ! Jon peine à convaincre Daenarys et donc à revenir et la Dame de Winterfell, Lady Sansa, a fort à faire avec sa sœur Arya, son frère Bran et Lord Baelish ! La Saison 7 marque en effet les retrouvailles des enfants survivants Stark dans la demeure familiale, eux séparés depuis quasiment la Saison 1 et c'est assez émouvant comme on peut s'en douter !

On a hâte que Bran retrouve Jon pour lui révéler sa véritable filiation ! De son côté, Samwell Tarly a aussi levé une partie du mystère sur les origines du Bâtard de Ned Stark !

La Saison se conclut de belle manière - et avec deux épisodes plus longs qui augurent du format de la suite ! Jon et six compagnons plus quelques pièces rapportés de second ordre forment une sorte de "Magnificient Seven" et s'aventurent dans le Nord pour ramener un mort-vivant afin de convaincre les incrédules ! Ils y parviennent mais Daenerys y perds un dragon !

Un accord - une armistice ! - est passée avec Cersei - qui comme on s'en doute ne la respectera pas et cherche juste à gagner du temps pour faire venir les mercenaires de la Compagnie Dorée ! Jon et Daenarys, ignorant qu'ils sont neveu et tante, se rapprochent sous la couette - mais les unions consanguines sont fréquentes chez les Targaryens !

Le pire est à venir car le Roi de la Nuit a ressuscité le dragon Visérion en wyrm de glace et souffle son feu sur le Mur ce qui le fait s'écrouler et permets le passage de l'armée des morts !

La Saison 8 va sans doute nous octroyer quelques moments épiques !

J'ai adoré cette Saison ! Il est vrai que la série suit désormais son propre chemin et développe une intrigue qui sera différente de celle des derniers tomes de G.R.R. Martin, toujours en écriture ! Qui vivra verra !

On peut toutefois regretter que l'intrigue de cette Saison 7 ait fait l'objet de leaks/fuites qui se sont révélées bien informées ! HBO devrait mieux surveiller ses secrets de production !

A bientôt !

Game of Thrones - Saison 7

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Rainbow Islands - Taito

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Rainbow Islands  sous-titré The Story of Bubble Bobble 2 est un jeu vidéo de plateformes crée par Taito, sorti en 1987, d'abord sous forme de bornes d'arcade ! Il est plus qu'une suite directe au fameux Bubble Bobble puisque les mécanismes de jeu en sont différents !

En effet, aux petits dragons cracheurs de bulles succède un gamin qui lance des arcs-en-ciel ! Il s'agit bien du même personnage et on retrouve, à défaut des mêmes mécanismes, la même recette de fun et de divertissement !

Bubby et Bobby, - précédemment Bubblun et Bobblun - sous leur forme humaine doivent défaire le "Dark Shadow", responsable des événements du premier Bubble Bobble ! Pour cela, le joueur doit leur faire parcourir 10 îles avec chacune un thème afin de récupérer sept joyaux, trois miroirs et une baguette magique pour délivrer la famille des héros !

Vos personnages balancent des arcs-en-ciel par paquets de trois ! Ces arcs-en-ciel font office d'"armes" contre les monstres ! Dès qu'un arc en ciel touche un monstre, celui-ci est détruit ! Bubby et Bobby peuvent monter sur les arcs-en-ciel pour s'élever dans les niveaux - le scrolling est en effet vertical ! On peut aussi faire s'effondrer les arcs-en-ciel qui détruisent les monstres qui se trouvent dessous !

Les monstres sont divers et variés selon le thème de l'Île ! Les ïles sont  "Insect Island"; "Combat Island", "Monster Island", "Toy Island", " "Doh's Island" (nommé d'après le méchant de l'autre hit de Taito, Arkanoïd !), "Robot Island", "Dragon Island" et les trois dernières ïles cachées : "Magical Island", "Darius Island" (d'après un autre hit de Taito !) et enfin "Bubble Island", hommage au premier Bubble Bobble !

Chaque Île comporte 4 stages eux-même avec des jalons ! La difficulté est croissante ! Facile au début, le jeu devient ardu à partir de "Toy Island" ! J'y ai joué moi-même sur Atari ST et n'ai jamais dépassé "Robot Island" ! Et évidemment, pour conclure chaque Île, un boss de fin de niveau !

Car évidemment, le jeu fut porté sur les machines (consoles et ordinateurs !) de salon de l'époque ! Je en vous refais pas la liste : Commodore 64, ZX Spectrum, Amstrad CPC, Atari ST, Amiga, NES, Sega Master System, Windows, etc,...

Pour ma part, j'adorais ce jeu et y ai passé de nombreuses heures ! Pour preuve, alors que je copiais pas mal de jeu piraté, j'avais acheté l'original de Rainbow Islands et ne l'ai jamais regretté ! Comme pour les séries-télé aujourd'hui, le piratage peut permettre de tester un jeu - ou une série ! - avant d'investir véritablement dedans !

A bientôt !

Rainbow Islands - Taito
Rainbow Islands - Taito

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Marvel's Jessica Jones - Saison 1

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Progressivement, la chaîne de vidéos à la demande Netflix déploie ses séries Marvel qui s'inscrivent toute dans l'Univers Cinématographique Marvel - le fameux MCU ! - mais un peu à la marge puisqu'il s'agit de héros urbains !

Après Daredevil, voici Jessica Jones, la détective privée d'Alias Investigations, crée à l'origine par Brian M. Bendis et porté à la télé par Melissa Rosenberg fin 2015 ! Disons le d'entrée, cette série télé est une vraie réussite, remarquablement ficelée point de vue scénario, sachant ménager son suspens et ses rebondissements tout au long de ses 13 épisodes ! Les acteurs sont également irréprochables avec une Krysten Ritter qui endosse à la perfection le rôle de l'héroïne torturée par son passé !

Cette Saison 1 nous montre donc la détective privée Jessica Jones confrontée à nouveau à Kilgrave - joué par David Tennant, machiavélique ! - l'"Homme Pourpre" dans les comics, qui a le pouvoir de contrôler les esprits des gens et de les forcer à faire tout ce qui lui passe par la tête y compris tuer pour lui ou se suicider ! Or Jessica fut jadis sous son emprise et fit alors des choses qu'elle regrette toujours aujourd'hui ! Mais il va falloir qu'elle mette son désarroi de côté pour stopper le super-vilain !

Du point de vue des fans des comics Marvel, Kilgrave est considéré comme le super-vilain le plus malsain car il n'hésite pas à violer et à tuer !

La série débute avec Jessica qui prends la défense de Hope Schlottman qui a assassiné ses propres parents sous l'influence de Kilgrave !

Jessica sera épaulé par Trish Walker - jouée par Rachael Taylor - qui dans les comics est aussi Patsy Walker, une enfant star qui eut sa propre BD de romance dans les années 1950 et qui devint par la suite la super-héroïne Hellcat - en VF, La Chatte ! Ici, elle est bien une ex-enfant star mais n'a pas de super-pouvoir - si ce n'est quand elle avale certaines pilules bleues mais elle reste un soutien pour Jessica !

Luke Cage - joué par Mike Colter - tient ici une grande place dans la série comme amant de l'héroîne - avant d'avoir par la suite sa propre série de super-héros à la peau indestructible !

Signalons aussi la présence de Carrie Ann-Moss (connue pour son rôle de Trinity dans Matrix, en quelque sorte déjà un film de super-héros de la culture geek !) Elle interprète ici Hogarth, une avocate lesbienne ayant assez peu de scrupules mais qui sauve la mise de Jessica à la fin de la Saison !

Je terminerais sur l'agent de police et des forces spéciales Will Simpson - joué par Wil Traval - et qui n'est pas rappelé Captain America (même physique, même super-force)  ! Il est Nuke dans les comics et dans la série, après avoir tenté d'assassiner Trish sous l'emprise de devinez- qui, pête un peu les plombs en ayant avalé une drogue de combat ! Un homme très influencable et un potentiel super-vilain pour la Saison 2 en 2018 ?

Jessica va vraiment se donner du mal pour stopper Kilgrave  qui laissera plus d'un cadavre ! Le vilain, dans sa grande perversité, veut se faire aimer de l'héroîne - par pur narcissisme ! Mais Jessica, elle, de son côté, se retient d'aimer quiconque pour ne pas les mettre en danger ! Cette Saison 1, c'est un peu le parcours initiatique pour se prouver qu'elle est bien une héroïne !

Bref, j'ai adoré cette série qui a beaucoup de qualité !  Je vous revois prochainement pour un billet sur la Saison 2 de Daredevil tandis qu'en ce mois d'août 2017, sort la série The Defenders sur Netflix qui rassemble tous les héros urbains !

A bientôt !

Marvel's Jessica Jones - Saison 1

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Tchao Pantin - Claude Berri

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Que reste-t'il de Coluche aujourd'hui, en 2017, trente-et-un ans après sa mort brutale et tragique fauché à moto par un poids lourd (je vous fais grâce des théories du complot !) ? Un grand nombre de sketchs comiques - devenus cultes ! - diffusés et rediffusés en boucle sur le service public - au point qu'on les connaît par coeur ! -, des comédies au cinéma, des émissions quotidiennes pour Canal +, une passion pour la moto et les Restos du Coeur !

Aujourd'hui que penserait -il de l'incurie de nos hommes politiques ? Peut-être cela le laisserait-il complétement désabusé, voire dépressif, à l'image du personnage de Lambert qu'il interprète avec brio dans Tchao Pantin, film de Claude Berri, sorti en 1983 et qui vaudra à Coluche le César du Meilleur Acteur en 1984 ! C'est une adaptation d'un roman d'Alain Page.

Le coup de génie de Tchao Pantin est d'utiliser Coluche à contre-emploi ! Coluche le comique s'efface et Michel Colucci va sans doute chercher dans la part obscure de lui-même et de sa vie pour ce rôle de composition !

De quoi retourne-t'il ? Lambert est un pompiste de nuit, alcoolique et dépressif qui croise la route de Youseff Bensoussan - joué par Richard Anconina, un jeune dealer juif arabe qui ne va pas tarder à s'attirer des problèmes  ! Les deux hommes s'"apprivoisent" et finissent par se lier d'amitié, Lambert prenant un peu le jeune sous son aile ! Mais Youseff est assassiné et le pompiste décide de le venger avec l'aide de Lola - jouée par Agnès Soral -, la petite amie du dealer ! Agnès Soral qui confessa plus tard que le tournage de Tchao Pantin fut une souffrance pour Coluche !

C'est un film tragique, amer et sans concessions, qui dépeint un univers sombre et lui aussi sans compromis. Les personnages, Youseff et Lambert sont vite rattrapés par la réalité ! Et paradoxalement, c'est le meurtre du jeune homme - et la vendetta qu'il va mener ! - qui vont tirer Lambert de sa léthargie ! On en apprends un peu plus au passage sur le passé de ce personnage tourmenté qui s'est réfugié dans l'alcool et les médicaments !

Le film a eu un vif succès tant critique qu'au niveau des entrées en salles ! Il fut multirécompensé aux Césars l'année suivant sa sortie, cinq statuettes : Meilleur Acteur, Meilleur Second Rôle Masculin/ Meilleur Espoir pour Anconina, Meilleur Photographie et Meilleur Son !

Tchao Pantin est un peu aussi la chronique de nos banlieues, faite de vies brisées, de magouilles pour survivre, de petits truands sans envergure mais aussi d'âmes généreuses dans l'adversité !

Vous l'aurez compris, ce film - loin de L'Inspecteur La Bavure, de Banzai !  ou de La Vengeance du Serpent à Plumes (qui sont néanmoins d'excellentes comédies voire des classiques !) - constitue le summum de la carrière cinématographique de Coluche dans un genre où on ne l'attendait pas et où il a surpris - pour le meilleur ! - tout le monde !

Tu nous manques, Michel Colucci !

A bientôt !

Tchao Pantin - Claude Berri
Tchao Pantin - Claude Berri

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Lucky Luke : Les Collines noires - Morris & Goscinny

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Relire "Les Collines noires", el vingt-et-unième album des aventures de Lucky Luke ne me rajeunit pas ! Je me rappelle je l'avais lui la première fois dans le magazine féminin Nous Deux que nous ramenait ma Tata Georgine !

"Les Collines noires" est la trente-quatrième histoire de notre célèbre cow-boy (les enfants le reconnaissent maintenant dans la rue dans le dit album !) et ce sont toujours Morris et Goscinny qui officient ! Il relate un épisode de la Conquête de l'Ouest - car comme souvent Goscinny s'inspire de fait réels.... Ici, c'est l'expédition des Black Hills de l'été 1874.

Le Sénat des Etats-Unis, à Washington, a décidé d'ouvrir les terres du Wyoming à la colonisation ! Mais, ces territoires, situés derrière les Collines noires sont des espaces sauvages et inexplorés peuplés de redoutables Cheyennes ! D'autant que ce projet ne fait pas l'affaire d'un sénateur, un certain Stormwind, qui fait des "affaires" avec les Indiens en leur vendant des armes et de l'alcool !

Le Sénat monte donc une "expédition scientifique" qui regroupe quatre savants un peu déconnectés des réalités pratiques car tout à leurs études ! Il y a  le professeur Simeon Gurgle, le biologiste, le professeur Ira Doublelap , géologue, Darryl Bundlofjoy, géomètre et le docteur Gustav Frankenbaum, anthropologue ! Ce bon monde doit être escorté par Lucky Luke et son inséparable Jolly Jumper (le cheval de Luke ayant désormais une place non négligeable dans ses aventures !).

Mais Stormwind engage aussi un gangster, le triste Bull Bullet qui va tout faire pour leur pourrir la vie et le voyage ! Il fait accuser les quatre éminences grises de tricherie au poker dans le train pour les débarquer, puis va jusqu'à voler la locomotive ! S'ensuit alors une course poursuite ferroviaire mouvementée qui chamboule les habitudes des chefs de gare !

C'est ensuite le même tour que leur joue Bull Bullet avec la diligence - ce qui oblige nos explorateurs à voyager en corbillard ! A Omaha, prochaine ville sur le trajet, Bullet engage lui-même un sous-fifre, une brute épaisse - et sentimentale ! - nommée Nebraska Kid, mais contre toute attente, ce n'est pas Luke qui neutralise l'homme de main mais le docteur Frankenbaum qui mets en pratique ses cours de fleuret à Vienne !

Les péripéties continuent pendant la traversée même des Collines noires où Bullet trouve d'autres stratagèmes, tous mis en échec, le plus souvent involontairement par nos héros - ce qui génère l'effet comique !

La dernière carte de Bull Bullet est de soulever les Cheyennes contre Luke et les savants mais là encore la science sauvera nos héros car ceux-ci prouvent alors aux Cheyennes - avec l'aide de Petit Roquet, le fils du chef indien que l'"eau-de-feu" est nocive pour la santé ! C'en est fini des affaires de Stormwind et lui et son sbire finissent l'album au pénitencier avec les Daltons et Billy The Kid !

Voilà ! Les albums de Lucky Luke entrent dans leur période faste ! La mécanique est bien rodée ! On s'amuse ici de gags subtiles et on rit au dépends de la figure de l'homme de science universitaire ! Je recommande vivement cette saine lecture !

A bientôt !

Lucky Luke : Les Collines noires - Morris & Goscinny

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Wonder Woman - Patty Jenkins

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Avant de visionner Wonder Woman, film de la réalisatrice Patty Jenkins, sur les écrans en 2017, et de faire ce billet, j'avais entendu beaucoup de bien de ce long-métrage ! Alors oui, c'est peut-être le meilleur film du DCEU qui mets en avant une super-héroïne qui est un modèle pour toutes les petites filles !

Diana de Themiscyra est une jeune princesse qui vit sur l'Île des Amazones. Sa mère n'est autre que la Reine des Amazones, Hippolyte qui cache à Diana qu'elle est une enfant très particulière !

Gal Gadot, actrice israélienne à la plastique irréprochable et au fort charisme, incarne cette archétype de la perfection qu'est Wonder Woman ! L'héroïne représente les valeurs de courage, de liberté, bref de vertu et a une vision du monde un peu manichéenne ! Tout ceci va changer lorsque l'espion américain affilié aux Britanniques, Steve Trevor, crashe son biplan à proximité de l'île paradisiaque ! Les Allemands débarquent dans la foulée et un combat a lieu !

Diana va alors suivre Trevor dans le monde moderne en proie à la Grande Guerre de 14 - 18. Elle pense que c'est Arès, le dieu de la Guerre le responsable, qui sous les traits du général Ludendorff, aidé de la chimiste Isabel Maru, le "Docteur Poison", mets au point un puissant gaz létal pour empêcher la signature de l'Armistice !

Evidemment, notre Wonder Woman qui débarque dans un Londres tout en grisaille, qui détonne avec Themiscyra, contraste elle même avec les moeurs locales ! Elle va vite se rendre compte de l'horreur de la guerre mais ne reniera pas pour autant ses idéaux bien au contraire !

Avec Steve Trevor et quelques autres, Diana se rends sur le front ! Elle traverse le No Man's Land dans une scène épique puis va affronter Ludendorff ! Mais et c'est le climax du film, le général allemand n'est pas Arès. Le dieu de la guerre se cache sous une autre identité puis, se révélant, il fait savoir à Diana de qui elle est la fille et qu'elle le rôle qu'elle doit jouer ! La Princesse découvre, comme le lui explique Steve, son premier amour, que le mal est au coeur de l'homme et qu'il n'a pas besoin d'être corrompu ! Ares lui va-t'il réussir a corrompre Diana ? Non car celle-ci croit en l'humanité et en l'amour !

Voilà ! Encore un film avec une morale, certes édifiante, mais résolument optimiste ! Une Origin Story qui a bien des qualités, tant scénaristiques que visuels, qu'au niveau de l'interprétation et des personnages ! La chorégraphie des combats vaut le coup d'oeil aussi - tout en ralentis et accélérés !

Steve Trevor, dont je vous laisse découvrir le destin, est interprété par Chris Pine.

Enfin, il y a eu quelques polémiques stériles concernant des préséances-test réservées uniquement aux femmes, ou encore le film s'est vu boycotté au Liban et en Tunisie, sous prétexte de Gal Gadot, son actrice principale, a fait des déclaration en soutien à l'armée israélienne ! Cela ne devrait pas entrer en ligne de compte dans la réception d'un film !

En conclusion, Wonder Woman mérite bien sa réputation de bon film ! La Warner Bros. veut d'ailleurs le faire nommer aux Oscars !

Et mine de rien, le DCEU prends ses marques !

A bientôt !

Wonder Woman - Patty Jenkins

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The Walking Dead - Saison 6

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Ca y est, on y arrive ! On rattrape notre retard sur la diffusion de The Walking Dead et on va cette fois vous parler de la Saison 6 du show inspiré librement du comics de Robert Kirkman ! Cette Saison 6 a été diffusée entre octobre 2015 et avril 2016 et se conclut sur un cliffhanger qui a beaucoup fait parler de lui sur internet !

Mais avant d'en venir au "Season Finale", détaillons le récit des aventures de Rick Grimes et sa communauté dans ces nouvelles péripéties ! Notre adjoint du sherif découvre que le monde dans  lequel il (sur)vit est en fait bien plus vaste ! A la fin de la Saison 5, nos rescapés de l'apocalypse des morts-vivants ont atteint la sécurité relative de la ville d'Alexandria, fondée au début de l'épidémie, par Deanna et protégée par des murs ! Mais il va falloir que les habitants de la petite bourgade, ilot de civilisation au milieu du chaos, apprennent à affronter les Rôdeurs, comme l'ont fait Rick et ses compagnons !

Globalement, cette Saison 6 s'articule en deux temps, séparés par la mi-Saison !

Dans une première partie, la menace d'une Horde, vaste groupement de plusieurs milliers de Rôdeurs, plane sur la ville. Ceux-ci sont coincés par des camions dans une carrière mais parviennent à en sortir et se dirigent vers la ville ! On assiste alors au plan et à tous les efforts de nos survivants pour détourner la Horde de leurs foyers !

La tâche est compliquée par les Wolves, un groupe d'humains quasiment revenus à l'état de bêtes qui s'attaquent à Alexandria pendant que le groupe des rescapés dévient les morts-vivants ! Des morts surviennent parmi les citoyens de la ville ! Mais les Loups sont vite matés, surtout par l'action de Morgan Jones - joué par Lennie James - lequel a rejoints récemment Rick et surtout par une femme décidément pleine de ressources, Carol Peletier, fort différentes de son alter-égo du comics. La production a déclaré a propos du personnage de Melissa McBride qu'ils n'avaient pas l'intention de la faire mourir et qu'elle survivrait à tout ! Elle est donc un rocher pour le téléspectateur dont les nerfs sont mis à rudes épreuves !

Finalement, les Rôdeurs déferlent dans Alexandria et les habitants trouvent en eux des ressources inattendues pour les repousser ! Finalement, leur baptême du feu a eut lieu dans la douleur ! Mais pas sans pertes évidemment !

C'est dans la seconde partie de cette Saison que "le monde s'agrandit" ! Rick Grimes découvre l'existence de la Colline et de nouveaux personnages sont introduits comme Gregory - joué par Xander Berkeley, le George Mason de 24 heures chrono - ou Jésus incarné par Tom Payne ! Mais une menace se profile, celle des "Sauveurs" menés par le terrible et mystérieux Negan - qui fait régner la terreur et rançonne toutes ses communautés !

On assiste à une sorte de prélude à la guerre à venir dans les Saisons suivantes entre Rick et Negan, entre Alexandria, la Colline, le Royaume - dont deux des cavaliers nous sont rapidement dévoilés dans le dernier épisode - et les "Sauveurs" !

De nombreux "Sauveurs" sont tués - même au lance-roquette car on ne fait pas dans la dentelle ! Et ceci énerve Negan qui dévoile son visage dans les dernières vingt minutes de cette Saison ! Il est incarné par Jeffrey Dean Morgan, et succède ainsi au Gouverneur en figure de méchant bien pire encore !

Negan sort sa batte de baseball barbelée, Lucille, et envoie ad patres un de nos héros dans un déchaînement de violence ! Il s'agit de... Et non, on ne le verra pas dans ce Season Finale et il faudra attendre la Saison 7 !

Voilà pour cette Saison 6 ! Je ne reviens pas sur le casting qui revient en quasi-totalité derrière Andrew Lincoln ! Je ne m'appesantit pas non plus sur toutes les péripéties, arcs et intrigues secondaires pour vous laisser la primeur de cette Saison si vous ne l'avez pas encore vu !

C'est toujours aussi violent mais les personnages et leurs motivations/évolutions sont toujours aussi bien croqués !

A bientôt !

The Walking Dead - Saison 6

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