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Macadam Bumper - ERE Informatique

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Les flippers ont fait les beaux jours des bars-tabacs puis ont été peu à peu détrônés par les bornes d'arcade !

En réaction, on a vu apparaître des flippers de plus en plus perfectionnés, avec des rampes, des deuxièmes plateaux, tout un tas d'appareillages électroniques. Bally et Midway sont parmi les marques les plus connues !

Il était inévitable que les flippers voient aussi leurs déclinaisons en jeux vidéo. Je ne vais cité aujourd'hui qu'un éminent représentant du genre, à savoir Macadam Bumper, décliné de  1985 à 1988 sur divers ordinateurs de salon par l'éditeur ERE Informatique.

On aura en effet droit à des versions Amstrad CPC, Commodore 64, Oric et ZX Spectrum en 1985 puis Atari ST en 1986 (également édité sur cette machine sous le titre Pinball Wizard par l'éditeur Accolade), en 1987 sur PC MS-DOS et enfin en 1988 sur les machines Thomson !

Ce jeu est une création de Rémi Herbulot, programmeur vedette d'ERE Informatique. J'ai du y jouer dans sa version Atari ST et c'est un jeu très plaisant, à la bonne jouabilité et aux graphismes assez plaisants  ! Rien de surprenant toutefois, il s'agit de conserver sa bille le plus longtemps possible pour marquer un maximum de points et figurer au tableau des high-scores !

Mais ce que j'ai surtout retenu de ce jeu, et qui en fait un soft digne d'intérêt, c'est son "éditeur de flipper" sur lequel je m'étais bien éclaté, créant des flippers improbables !

Une réalisation "proche de la perfection" pour de nombreux aficionados ! Lé référence du flipper en jeu vidéo incontestablement !

A bientôt !

Macadam Bumper - ERE Informatique

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Les Aventures d'Alix - Tome 2 : Le Sphinx d'or

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Les premiers volumes d'une série de BD sont toujours ceux où le héros se cherche tant au niveau du scénario que du trait et du dessin. Le personnage principale prends peu à peu son allure définitive et s'entoure progressivement de tous ses comparses !

Alix n'échappe pas à la règle ! On retrouve le travail documenté de son papa Jacques Martin dans le tome 2 - intitulé "Le Sphinx d'or" et paru en 1956 aux Éditions du Lombard ! C'est dans ce second opus qu'est introduit le personnage d'Enak, jeune Égyptien métissé - qui sera le compagnon de route de toutes les aventures du jeune héros romain d'origine gauloise !

Il faut rappeler que les premières aventures d'Alix date de 1948 et donc signaler que cette année en 2018, le jeune héros post-adolescent fête ses 70 ans ! Ses aventures continuent d'ailleurs aujourd'hui - avec la série classique et l'autre série plus mature, Alix Sénator par Valérie Mangin ! Enfin, notons que le magazine L'Histoire lui a tout récemment consacré un hors-série !

Revenons au "Sphinx d'or" ! L'album et le récit peuvent se diviser en deux temps, deux moments !

Tout d'abord, il est fait référence au siège d'Alésia (voir le billet que j'ai consacré à cet événement !). La cité gauloise est encerclée par les armées de César et la situation de Vercingétorix est désespérée. Le chef gaulois espère néanmoins que des renforts vont arriver ! Cet épisode situe donc l'album en 52 avant J.-C.

Dans un village voisin, les divers clans et leurs leaders tergiversent quand arrive Alix, fils de l'ancien chef Astorix, qui vient en quelque sorte revendiquer sa lignée et surtout intercéder auprès de César pour faire parvenir des vivres aux assiégés. Là, Alix rencontre aussi son cousin Vanic. Pendant ce temps, un émissaire de Vercingétorix qui porte un message requérant d'envoyer des combattants supplémentaires est intercepté ! La neige tombe et s'accumule, bloque tout et finalement Vercingétorix dépose les armes aux pieds de César !

Alors que César fête sa victoire, il reçoit un petit sphinx en or accompagné d'un message qui l'avertit que de graves événements se préparent en Égypte ! Or le pays est stratégique car c'est le grenier à blé de l'Empire. Le chef de guerre et consul romain décide alors d'envoyer Alix en ces terres lointaines pour enquêter !

On suit donc les premiers voyages d'Alix de la Gaule à l’Égypte. En Égypte, Alix va découvrir un homme qui se fait appeler "Sphinx" et qui a levé une armée. Le jeune héros se rends au temple d'Efaoud avec le chef des archers royaux Sénoris ainsi qu'avec Enak. Ce récit réintroduit aussi le personnage d'Arbacès, un Grec retors qui va devenir un des pires ennemis du héros !

Un album parsemé de scènes épiques de combats, batailles de masses, duels, chevauchées, parsèment le récit et allègent une histoire assez bavarde !

Voilà, un des premiers albums qui augure d'une magnifique série !

A bientôt !

Les Aventures d'Alix - Tome 2 : Le Sphinx d'or

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Pour une philosophie de terrain - Christiane Vollaire

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L'image du philosophe perché dans sa tour d'ivoire à la peau dure ! Il serait l'intellectuel parfait qui théorise des revendications qui ensuite vont donner lieu à des luttes "sur le terrain" !

Christiane Vollaire, dans son essai Pour une philosophie de terrain, montre à contrario que c'est le combat sur le terrain - bref la praxis ! - qui va faire émerger de nouvelles réflexions philosophiques. Étymologiquement, le "terrain" est d'abord le terrain militaire, le lieu de la bataille - et donc de l'action ! Pour une philosophie de l'action qui agit sur le réel ?

On retrouve là la vieille opposition entre idéalisme - les idées tombent du ciel ! - et empirisme - tout procède des sens. La philosophie de terrain va engager le corps, le mouvement, le déplacement, voir l'exil ! C'est aussi l'expérience qui va importer !

L'auteure se base d'ailleurs sur son expérience personnelle. Diplômée de philosophie, elle a d'abord enseigné puis a été infirmière durant dix années. Elle a aussi pas mal publier dans des revues de philosophie et de médecine, réfléchissant sur sa pratique. Se pose alors, dans le recours au terrain, pour la pratique/pensée philosophique, la question de l'enquête. Quel est le statut de l'enquêté ? Victime, témoin ou expert ? Quelle attitude doit adopter l'enquêteur ? Doit-il être neutre ? Doit-il s'immerger dans le milieu étudié (investigation participante) ?

Dans un second chapitre, Christiane Vollaire revient sur sept figures de la philosophie et leur rapport au réel ! On a Spinoza, Marx et Engels, Simone Weil, Hannah Arendt, Pierre Bourdieu et Michel Foucault.

Avec Spinoza, nous est rappelé que l'intellectuel parle toujours depuis un point de vue inscrit dans un contexte historico-politique. Ici, c'est celui d'une société très religieuse.

On connaît les théories de Marx et Engels sur la réification des prolétaires et la marchandisation du travail. Il est montré ici que ces schémas se reproduisent alors dans la famille avec le patriarcat.

Simone Weil étudie et condamne la division du travail qui conduit à la séparation entre travail intellectuel et travail manuel - où ceux qui donnent les ordres sont dans un rapport de domination et ceux qui les subissent ne pensent plus pour éviter la souffrance.

Hannah Arendt revient sur le procès Eichmann en 1961, s'interroge sur les conditions du procès, les responsabilités dans le massacre des Juifs et pose la "Banalité du Mal"  - ce qui lui valut nombres de reproches !

Pierre Bourdieu se penche lui sur la Guerre d'Algérie et le déplacement des paysans algériens pour éviter qu'ils ne soient contaminer par les rebelles ! Une réflexion sur l'exil donc - et la désocialisation.

Enfin, je ne m'attarderais pas sur Michel Foucault, théoricien du bio-pouvoir et très engagé sur le terrain notamment sur la question des prisons ! Il est aussi question ici de son analyse de la révolution iranienne en 1979 qui s'est retourné en déversement de violence.

Enfin, dans le troisième temps de l'ouvrage, il est question d"études sur le terrain mené par la philosophe, auteure de cet essai !

C'est d'abord en Égypte en 2011, depuis la place Tahrir où elle donne la parole à des protagonistes qui s'opposent à un système étatique intégralement corrompu.

C'est ensuite au Chili, en 2012, dans un pays également corrompu, livré avec le coup d'état de Pinochet de 1973 à l'ultralibéralisme à des fins d'enrichissement personnel. On voit alors que l'Amérique du Sud est une terre déchirée la violence qui s'inscrit dans trois temporalités, courte, moyenne et longue durée et où se pose un problème mémoriel.

Puis, c'est la Bulgarie en 2014 où, on n'en a pas beaucoup parlé, mais vingt personnes se sont immolés par le feu un peu partout dans le pays, là encore pour protester contre un État corrompu. Christiane Vollaire donne la parole à ceux qui étaient là.

Pour finir est associée la possibilité de lier la philosophie de terrain à une pratique de la photographie documentaire, loin du pathos et du sensationnel - et qui donne encore plus de sens. En clair, procéder à une "politisation de l'Esthétique" là où on avait une "esthétisation du Politique". Il est ici mentionnée la collaboration avec le  photographe Philippe Bazin.

Un petit ouvrage - moins de 200 pages - néanmoins très dense - avec une bibliographie assez fournie et qui ouvre de nouvelles pistes de réflexions ! A une époque où la philosophie peut apparaître comme sclérosée, il est temps de la faire renouer avec le réel à travers la pratique et de savoir "d'où l'on parle" !

A bientôt !

PS : J'ai emprunté ce livre à la Bibliothèque Universitaire de ma ville où j'espère par ailleurs faire un stage cet été 2018 !

Pour une philosophie de terrain - Christiane Vollaire

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La Colombe - Soprano

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Soyons clair ! Ce n'est pas que je déteste le Rap ! Je ne suis pas un spécialiste même si j'écoute Skyrock depuis 1998 et ai entendu pas mal de tubes dans ce registre. Mais je trouve que la production actuelle est très médiocre. Après les vieux routards vous rabâchent toujours IAM et Suprême NTM ! C'est sûr que c'était clairement "l'Age d'Or du Rap" ! Tout est -il à jeter dans la production actuelle ?

Abordons maintenant le cas Soprano ! Ce rappeur est l'un des rares, dans le paysage du Rap actuel, à qui j'accorde un peu de crédit. Son "flow" trouve un peu grâce à mes yeux ! Son vrai état civil est Saïd M'Roumbaba, né en 1979, à Marseille, d'origine comorienne. Précédemment, il s'est illustré avec le groupe Psy 4 de la rime, dans les années 1990, groupe qui reste une référence. Puis l'artiste, chanteur, rappeur et compositeur entame une carrière solo en 2007 avec un premier album, Puisqu'il faut vivre.

Le label Hostile Records édite en octobre 2010 son album La Colombe - dont il va être question ici ! On retiendra surtout la chanson Crazy et plus encore le single Hiro - interprété avec la chanteuse Indila !

Hiro est une référence à Hiro Nakamura, le personnage de la série-télé Heroes alors très à la mode et qui a la particularité de pouvoir voyager dans le temps. Soprano profite de cette caractéristique pour énumérer un certain nombre d'événements marquants de ces dernières décennies - auxquels il aurait voulu assister - comme les discours de Martin Luther King,... - ou de beaux gâchis (le 11 septembre 2001, l’assassinat du commandant Massoud, l'accident d'avion de la chanteuse Aaliyah,...) qu'il souhaiterait pouvoir éviter !

Soprano jette un regard lucide et un peu désabusé sur le monde. Particulièrement, il passe en revue les manies de la nouvelle génération dans le single Crazy mentionné plus haut. Parmi les thèmes abordés, il y a la séparation de couples dans Châteaux de Sable, croqué de manière assez juste !

Un album qui bouge à l'image de ses mélodies ! Il s'agit de foutre le bordel dans la chanson Darwa, troisième single exploité sur les ondes avec Crazy et Hiro - en fait le premier chronologiquement !

Plusieurs collaborations ! Avec Indila donc, avec Constantine Windaman, RedK, Awa Imani, le duo de musiciens et chanteurs maliens Amadou et Mariam, et Psy 4 de la rime !

Revenons sur le titre avec Amadou et Mariam qui s'intitule On a besoin de toi - ou il est question de ces migrants africain attirés par les lumières de l'Europe et ses fausses promesses et qui sont autant de bras qui ne font pas croître le progrès en Afrique même ! Plus que jamais d'actualité avec la "Crise des Migrants" !

Signalons aussi le morceau Je rêvais qui reprends la chanson Un autre monde du groupe de rock Téléphone. Dans le titre Je serais là, l'artiste rends hommage à sa mère, sa femme et sa fille. A la Usain Bolt reprends une grande icône noire actuelle qui maîtrise son destin et son domaine ! Accroche-toi à mes ailes est assez réussi de même, avec une musique et des paroles que j'ai trouvé particulièrement belles et inspirantes !

Un album qui dresse un portrait de notre époque, des difficultés que beaucoup affrontent et de l'espoir et des forces qui résident en eux ! Soprano s'interroge aussi sur Ce qu'on laisse à nos mômes, lui le papa d'une petite fille qu'il adore ! Au total, dans La Colombe, on a droit à 14 titres

A noter que cet album, La Colombe, a connu une réédition en mars 2011, changeant de titre pour La Colombe et le Corbeau - et donc avec un nouvel opus intitulé Le Corbeau !

Cet album a eu un bon succès puisqu'il a atteint la tête des ventes en France avec plus de 190.000 exemplaires plus les 20.000 ventes de l'album Le Corbeau !

C'est distrayant et ça s'écoute ! Soprano est un artiste au profil assez sympathique contrairement à d'autres rappeurs qui se prennent pour des boss et des "Maîtres" ! Mais bon, si Rico m'a prêté ce CD, ce n'est pas le genre d'achat que je serais prêt à faire de ma poche !

A bientôt !

La Colombe - Soprano

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Spider-Men II - Brian M. Bendis & Sara Pichelli

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On connaît l'histoire de Peter Parker alias Spider-Man, personnage crée dans les années 1960. Tant d'histoire on été écrite sur ce héros que c'est encore un miracle que les auteurs de comics arrivent à se renouveler sur ce thème !

Pourtant, dans les années 2000, la Maison des Idées - Marvel Comics ! - décide de lancer un univers alternatif rajeuni - avec des versions différentes de ses principaux héros ! C'est l'univers Ultimates - que je connais bien mal et dont je ne suis pas vraiment fan ! Les principaux artisans de cet univers sont, au scénario, Brian Michael Bendis et Mark Millar et au dessin, Bryan Hitch et Mark Bagley.

Cet univers va connaître de multiples évolutions ! Ce qui nous intéresse ici, c'est la mort du Spider-Man/Peter Parker Ultimates - mort provisoire ? - qui sera remplacé par un autre Spider-Man nommé Miles Morales - qui a la particularité d'être afro-américain. Ce nouveau héros apparaît pour la première fois en août 2011 et est le fruit du travail de Bendis et de Sara Pichelli ! Notre nouveau héros a quasiment les mêmes pouvoirs que l'original, avec quelques différences ; super-venin et camouflage !

Se pose alors la question de "quand la Terre-616 et l'univers Ultimates vont-ils se croiser ?". La "confrontation" a lieu en 2013 dans le cross-over Spider-Men - avec Bendis au scénario et Pichelli au dessin ! Le Peter Parker "classique" croise Miles Morales, son alter-ego en quelque sorte, dans une histoire de voyage entre les dimensions ! La fin est ouverte et appelle une suite !

En 2017, sort Spider-Men II, avec toujours Bendis et Pichelli - assistée de Mark Bagley ! Entre temps, les univers sont entrés en collision et le Multivers a été réorganisé ! L'Univers Ultimates a notamment été détruit ! Nos deux Spider-Men se retrouve sur la même Terre, la Première Terre ! C'est là que commence Spider-Men II !

Ce comics interroge sur l'identité du Miles Morales de l'Univers "classique" originel. On sait que le Miles Morales de l'Univers Ultimates est notre nouveau Spider-Man et bien sur la Terre-616, devenue la Première Terre, il est en fait une sorte de gangster, ami de Wilson Fisk, le Caïd ! Il s'agit aussi d'une version adulte - et donc maléfique de notre héros - mais sans pouvoirs ! Après je ne connais pas assez l'Univers Ultimates pour pouvoir pousser plus loin la comparaison.

Ce Miles Morales adulte a une compagne, une certaine Barbara - qui porte le même prénom de la fille que le Miles Morales jeune a en vue ! - dont il est très amoureux et qui malheureusement va disparaître trop tôt ! Le gangster Morales, inspiré par des propos de Fisk, va explorer le Multivers - ou plutôt le faire explorer par le Maître de Corvée - pour trouver une autre version de sa Barbara ! A la fin, il ira la retrouver dans ce qui est... l'Univers Ultimates ressuscité ! Ceci présage donc de futures aventures dans ce monde rajeuni où Miles Morales ne figure plus - si ce n'est la version adulte et gangster qui y émigre à la fin pour retrouvé sa bien-aimée !

La morale de ce récit est que les méchants gagnent parfois et qu'il n'y a jamais de fin heureuse dans l'existence qui n'est qu'un flux continu et qu'y voir un dénouement à un certain moment n'est qu'une construction de l'esprit humain !

Mon verdict sur cette BD maintenant ! Sara Pichelli est une artiste vraiment au top et ses dessins sont tout bonnement magnifique ! Bendis est habituellement un assez bon scénariste, très en vue, un des Architectes de Marvel - passé à la Distinguée Concurrence - DC Comics - récemment, auteur que j'apprécie beaucoup. Mais ici, j'ai l'impression qu'il n'a pas poussé ses idées jusqu'au bout. On reste sur sa faim ! Je me demande vraiment ce qu'apporte le personnage du jeune Miles Morales, si ce n'est un peu de diversité ethnique et éditoriale - en même temps, je connais très mal, comme je l'ai dit, ce héros ! Si je devais donner une note à ce Spider-Men II, je donnerais un 11/20 pour le scénario et un 14/20 pour le dessin ! Moyenne à 12,5/20 donc !

J'espère dans le futur vous faire une review du premier cross-over, Spider-Men, qu'il faut que je relises et qui m'avait paru bien meilleur !

A bientôt !

Spider-Men II - Brian M. Bendis & Sara Pichelli

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Star Wars - Capitaine Phasma : La Survivante - Thompson & Checchetto

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La dernière Trilogie Star Wars - la Postlogie - initiée en 2015 sur les écrans (plus tôt si l'on tient compte de la préproduction et du tournage du premier des trois films ! Bref dès le rachat par Disney en 2012 !), a introduit son lot de nouveaux personnages ! Il est une tradition dans cet univers, ce sont les personnages qui portent des masques, des casques, des armures ou des costumes ! On retrouve parmi ces nouveautés la redoutable et sans pitié Capitaine Phasma, reconnaissable à son armure de Stormtrooper chromée !

A l'écran, Phasma est incarnée par l'actrice Gwendoline Christie - aussi connue pour son rôle de Brienne de Torth dans Game of Thrones, habituée des rôles un tantinet physique donc ! L'album de BD qui nous intéresse aujourd"hui - intitulé Capitaine Phasma : La Survivante nous explique dans son introduction que le personnage éponyme a été sollicité par le public, suscitant un "véritable engouement" ! Rien n'est plus faux ! Car Phasma est largement sous-exploitée ! De plus, Christie ne montre jamais son visage ! Rôle ingrat ?

Pour combler ces lacunes, il a été décidé - juste avant la sortie de l'Épisode VIII - Les Derniers Jedi - de développer le background de Phasma à travers la BD sus-citée et aussi à travers le roman de Delilah S. Dawson, Phasma - dont je vous livrerais dans l'avenir aussi une critique ! C'est la gamme de produits :"Voyage vers Star Wars : Les Derniers Jedi" qui reproduit une initiative similaire qui avait eu lieu à l'époque pour Le Réveil de la Force !

La BD qui nous intéresse est scénarisée par Kelly Thompson, romancière américaine qui a étudié l'Art Séquentiel à l'Université de Georgie ! Dans le domaine des comics, elle est connue pour trois titres qui l'ont lancé en 2015 : Captain Marvel & The Carol Corps, Jem and the Holograms et Heart in a Box ! Elle écrit par la suite A-Force, Hawkeye, Rogue & Gambit  et notre Capitaine Phasma  ! Elle se spécialise donc, semble-t'il, autour de personnages féminins, à quelques exceptions rares !

Nous connaissons déjà les travaux de l'Italien Marcho Checchetto sur Star Wars :Les Ruines de l'Empire, Obi-Wan & Anakin  et le cross-over La Citadelle Hurlante  en alternance avec d'autres dessinateur dont le très honni par nous-même Salvador Larroca ! Le style de Checchetto est très lisible, propre et net, très détaillé, dynamique et parfois servi par les talents du coloriste quand il ne dessine pas des environnements gris de planètes crépusculaire comme dans Obi-Wan & Anakin  ou encore dans la présente BD !

Les couvertures, magnifiques, sont signées du Français Paul Renaud ! Dont on savait déjà à quel point il était talentueux (par son travail sur Uncanny Avengers notamment !).

On avait laissé Phasma à la fin du Réveil de la Force  dans un compacteur d'ordures - clin d'oeil à une scène ultra-célèbre de l’Épisode IV - Un Nouvel Espoir  ! Plus grave pour notre capitaine du Premier Ordre, Finn et Han Solo l'avaient obligé à désactiver les boucliers de la Base Starkiller, conduisant à la destruction de celle-ci !

Ici, on en reprends là et Phasma parvient à s'échapper à temps, accompagnée du pilote TN-3465, une jeune femme qui ne survivra pas à cette aventure ! En vérité, Phasma a essayer d'effacer les traces de son irruption dans l'ordinateur centrale pour entrer les codes de désactivation et ne pas en endosser la responsabilité - ce qui signifierait sa disgrâce voire son exécution pour "trahison" ! Mais elle découvre qu'un autre officier, Sol Rivas, a accédé aux données et découvert le rôle de la capitaine dans ce fiasco !

Phasma va donc le traquer jusque sur la planète Luprora, un monde très hostile, lui faisant porter le chapeau de la trahison alors qu'en réalité, elle veut l'éliminer pour ne pas qu'il parle ! La planète Luprora ne va pas lui faciliter la tâches avec ses créatures mortelles, les Tsw'ells et ses indigènes tout aussi dangereux, les R'ora ! Phasma va se montrer fin stratège en s'adjoignant l'aide des Lup'ror, des colons, et les pousser contre les R'ora pour atteindre Rivas, prisonnier de ces derniers !

Au final, tout se goupille bien pour la capitaine sans pitié et sans scrupules qui éliminera tous les témoins et abandonnera aussi les colons Lup'ror à leur triste sort : l'extinction ! Elle regagnera la flotte du Premier Ordre et fera son rapport au Général Hux alors que ses armées et ses destroyers stellaires s’apprêtent à attaquer D'Qar et la Résistance  - cela nous est raconté dans Les Derniers Jedi !

Que dire ? Cet album m'a à moitié convaincu ! Côté dessin, c'est assez beau et peaufiné même si comme je l'ai dit l'ambiance de Luprosa ne mets pas en valeur le style de Checchetto ! Cé scénario, c'est au final un récit assez anecdotique qui ne nous en apprends pas beaucoup plus sur Phasma, rien ou presque sur son passé, surtout sur son caractère implacable voire cruel - en tout cas déterminé et on pourrait même dire fanatisé ! Ça me fait dire que le personnage ne méritait pas d'être éliminé par Finn de la façon dont elle l'a été dans l'Épisode VIII ! Peut-être à t'on tout dit sur la capitaine - objet de fantasmes car masquée (à l'instar d'un Boba Fett !) Mais est-elle vraiment morte ? Je pense que oui ! Ou alors elle aurait une capacité surhumaine d'échapper à son destin à la fin de chaque film ?

A bientôt !

Star Wars - Capitaine Phasma : La Survivante - Thompson & Checchetto

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Alix Senator - Tome 4 : Les Démons de Sparte - Mangin & Démarez

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Retournons en 12 avant J.-C., sous le règne d'Auguste, retrouver le noble sénateur et quinquagénaire toujours vaillant Alix, flanqué de son fils Titus et du fils d'Enak, Kephren, adolescent plus problématique !

Cette fois-ci, Alix est en Grèce pour accomplir une mission que lui a confié son empereur et ami Auguste, à savoir remettre la main sur les livres sibyllins qui sont donc, par définition des livres de prophéties, en particulier de la Pythie de Delphes !

Ce tome 4  - "Les Démons de Sparte" - toujours scénarisé par Valérie Mangin - qui se fonde sur de solides bases historiques - et illustré avec autant de rigueur par Thierry Démarez, poursuivant l'héritage de Jacques Martin et amenant ses personnages dans de nouvelles directions inédites, ouvre un nouveau cycle de trois tomes. Au début du récit, Alix, accompagné de ses fils et d'une compagnie de légionnaires romain, est à Athènes, sur l'Acropole, auprès de son ami Numa Sadulus - personnage de la série originale (de L'Enfant grec je crois ?) croqué d'après l'érudit contemporain Numa Sadoul.

La tâche de ramener les livres sibyllins a d'abord été confiée à Marcus Atilius mais celui-ci et sa petite escorte ont été interceptés par des hommes se présentant comme des "Spartiates", descendant des 300 de Léonidas ! Alix doit récupérer ces livres  et il découvre que le plus précieux des ouvrages n'a pas été récupéré par les agresseurs mais serait en possession du "Boiteux" - un livre qui contient un secret très important et donc très précieux !

Ce tome nous mets en perspective les événements qui ont conduit à la conquête de la Grèce par Rome et qui ont eut lieu pour l'essentiel au IIème siècle avant J.-C. La Ligue achéenne fut en effet battue par les légions romaines ! De nombreux personnages - au premier chef Heraklion, alors enfant et apparu pour la première fois dans le volume de la série originale, Le Dernier Spartiate (voir mon billet !) - regrettent le déclin de ce qui fut autrefois la Grande Grèce, berceau de la culture et qui n'est plus que ruines, campagnes désertes, musées et terres exploitables par les riches patriciens romains !

Heraklion est Spartiate et se porte garant pour les siens : ils n'ont pas agressé Atilius, ni repris les livres tant convoités ! Et il affirme ceci même en détestant Euryclès, le dictateur actuel de Sparte, allié d'Auguste !

Un important passage du récit se passe à Delphes, où les enfants d'Alix vont consulter la Pythie. La question de la filiation de Titus est posée et les réponses de l'Oracle sont évidemment mystérieuses et bien inquiétante pour le jeune garçon qui se demande qui est sa mère ! Kephren pose aussi une question qui ne sera dévoilée qu'à la fin de ce tome !

Finalement, l'affrontement dans des gorges entre la soldatesque d'Alix et les "Spartiates" a lieu ! Ils ne sont en réalité, comme on s'en doutait, des mercenaires mais qui les a engagé ? Et où sont les livres ? Alix obtient des réponses et doit se dépêcher de rentrer à Athènes pour confronter les commanditaires ! Toutefois le dernier livre, celui qui contient le secret si important, n'est pas retrouvé !

Kephren semble devoir poser problèmes à l'avenir ! Il entretient une rancœur secrète contre Alix, son tuteur, et Enak, son père, reparti en Égypte ! On sait depuis la fin du tome 3 qu'il est un espion de Livie. Il s'acquitte bien de ce dernier rôle ici d'ailleurs et en sait quelque peu sur le livre sibyllin manquant !

Il reste à lire les tomes suivants pour connaître le fin mot de l'histoire !

C'est toujours aussi excellent et prenant ! Le ton n'est certes pas le même que la série original ! Là, on est plus dans la couleur de séries actuelles comme Game of Thrones à la télévision, c'est à dire plus violent et plus cru aussi - et plus réaliste ! Le dessinateur Thierry Démarez nous livre un travail nickel tout en détails et précisions ! Bref, c'est une série que je suis - et continuerais à suivre ! - avec intérêt et qui ne m'a jamais déçu ! J'étais déjà fan de la série original de Jacques Martin que m'offrait mon grand-cousin Alain P. lorsque j'étais enfant !

J’appréciais déjà aussi beaucoup Valérie Mangin, ancienne élève de l’École des Chartes et vivant à Bayeux, pour ses travaux antérieurs notamment sa série de BD Abymes - dont le tome 3 conclusif m'avait bluffé (voir sa critique ailleurs sur Eklablog et Overblog !)

A bientôt !

Alix Senator - Tome 4 : Les Démons de Sparte - Mangin & Démarez

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XIII - Tome 17 : La Version irlandaise - Giraud & Van Hamme

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Ce tome 17 des aventures de XIII, intitulé La Version irlandaise, est en quelque sorte un flash-back qui fait retour sur un événement précis du passé du héros. Durant ses études universitaires, Jason Fly se lia d'amitié avec Kelly Brian, en réalité un jeune activiste de l'IRA du nom de Seamus O'Neil. Les deux hommes devaient se rencontrer une dernière fois lors d'un séjour en montagne puis un seul des deux devait en revenir et usurper l'identité de l'autre ! Fly avait-il tué Brian et assumé son rôle ? Cet album plein de surprises nous révèle en fait que cela ne s'est pas passé comme ça !

Un excellent récit qui montre une fois de plus que Jean Van Hamme maîtrise son sujet et sait nous concocter des intrigues élaborées ! Cette fois-i, chose notable, William Vance cède la place à la légende de la BD, Jean Giraud, auteur notamment de la série Blueberry (chroniquée ailleurs !) et aussi connu sous le nom de Moebius ! On reconnaît bien son trait expert si caractéristique !

Le début de l'album nous montre les débuts du parcours du vrai Kelly Brian ou plutôt de Seamus O'Neil en Irlande du Nord et son engagement progressif au sein de l'IRA Provisoire, la branche qui a décidé de recourir au terrorisme, là où le Sinn Fein a opté pour l'action politique ! Van Hamme nous livre d'ailleurs au début du récit un long texte qui résume le contexte politique compliqué depuis l'invasion de l'Irlande au XIIème siècle par les armées d'Henri II Plantagenet, les premiers sursauts d'indépendance à la fin du XVIIIème siècle, jusqu'à l'amnistie au début des années 2000. C'est utile pour s'y retrouver bien que très sommaire évidemment !

Seamus O'Neil va se retrouver impliqué dans le combat de L'IRA Provisoire, et même connaître l'amour pour le perdre aussitôt ! Il sera arrêté et on organisera son évasion puis sa fuite aux USA, sous la fausse identité de Kelly Brian ! C'est là qu'il rencontrera Jason Fly et c'est là, au début du récit qu'il raconte son passé à son ami !

On a la surprise de retrouver Franck Giordino dans cet album - qui est alors à la tête de la CIA et non de la NSA - pas encore du moins ! Plus surprenant encore est la présence de Jessica Martin, amante de Giordino et qui travaille pour lui comme agent ! Elle sera chargée d'approcher Kelly Brian et aura une liaison avec lui. Évidemment, XIII, devenu amnésique entre temps, ne se souvient plus de ces événements !

Kelly Brian est alors contacté à nouveau par son oncle, un des chefs de l'IRA, qui décide de l'envoyer à Cuba contacter Fidel Castro pour récupérer des armes mais avant cela le jeune activiste - par ailleurs de plus en plus dégoûté de la violence et tenté par la négociation politique - doit éliminer son ami Jason Fly qui en sait trop sur lui  - au cours d'une randonnée !

Mais Seamus ne peut s'y résoudre et raconte tout à Jason ! Finalement, celui qui est connu sous le faux nom de Kelly Brian est abattu mais pas par Jason Fly ! Jessica fait aussi son apparition au moment cruciale et finalement, celui qui aura maintes identités avant de devenir XIII, l'amnésique le plus célèbre du Neuvième Art, se voit proposer de reprendre l'alias de Kelly Brian et sa mission à Cuba ! On ne lui laisse guère le choix !

Et où on découvre que Giordino sait des choses sur le passé de notre héros que celui-ci même ignore ! Confondant !

Comme toujours une excellente histoire pour une série d'exception ! On attends maintenant la confrontation finale entre XIII et le directeur de la NSA dans le présent !

A bientôt !

XIII - Tome 17 : La Version irlandaise -  Giraud & Van Hamme

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Des Réflexions à foison - VII

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Depuis presque une dizaine d'années, je consigne des réflexions - qui me viennent de mes lectures et de mes expériences du monde - dans des carnets numériques ! C'était déjà bien avant que je fasse des études de Philosophie ! Peut-être un jour établirais-je un système et des synthèses thématiques ?

Voici les quelques discussions du jour !

Le langage permet de maîtriser le temps ! Il permet de ramener les choses au présent et nait avec l’écriture de l’Histoire.

Pourtant, le langage est incapable de dire ce qu’est « le Temps ». Pour se faire il utilise des approximations telles que « le temps s’écoule » confondant temps et phénomènes temporels !

(03/11/2013)

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Ouverts d’esprit, racistes ? Antisémites ?

On l’est tous potentiellement car on ne choisit pas dans quel milieu on naît !

Tous se joue dans l’éducation or on ne choisit pas – nos aînés – notre milieu – nous l’impose.

L’intolérance n’est pas génétique !

Claude Lévi-Strauss : Nature et culture !

(04/11/2013)

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1 univers avant le Big Bang ---- 1« tour de manège » de plus

n univers --- n « tours de manège »

Mais tout de même un univers initial

Donc 2 théories interféreraient

                                 Univers cyclique

                                 Et naissance du premier univers

A combien de « tours de manège » en sommes –nous ?

(Et le multivers dans tout cela ?)

(04/11/2013)

                                                                   ***

La métempsycose ? La réincarnation des âmes ? Quelle « foi » y accorder ?

Moi, je me rappelle que lorsque j’avais 5 ans et que me venait mes premières pensées –pas encore quoi que des réflexions – sur la mort, j’avais, à 5 ans, l’impression d’avoir vécu bien plus longtemps que 5 ans ! Il est vrai que quand on est enfant, on n’a pas la même notion du temps ! Et la légende du « baiser de l’ange » qui nous effacerait nos souvenirs de nos vies antérieures ?

L’oubli est nécessaire à la construction de la mémoire et de l’identité – à l’échelle d’une seule existence – et de plusieurs ?

Deux potes à moi, des intellos des bacs à sable, ont eu une conversation dans le bus, dont je me souviens, à la fin des années 1980, du temps du lycée ; Ils expliquaient qu’ils avaient l’impression de connaître déjà des lieux où ils ne sont jamais allés.

Mais il faut remarquer que de par la culture qu’il acquiert, par ses lectures, l’individu curieux de nature possède une mémoire antérieure à sa naissance. Par exemple, je n’ai pas vécu la Seconde Guerre mondiale mais j’en ai des images par les documents historiques que j’ai lu ! C’est par l’écrit que l’homme entre dans l’histoire. D’où aussi mon journal comme témoignage et fil rouge pour ma famille !

(18/11/2013)

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La bêtise, ce n’est pas tant le manque de culture mais plutôt d’avoir des certitudes !

« Tout ce que je sais c’est que je ne sais rien ».

Attention toutefois à ne pas tomber dans la fausse modestie. Pourquoi se cacher que l’on a une grande culture lorsque c’est effectivement le cas ! Moi et mes nombreuses lectures : entre 2 et 5 romans/essais par semaine !

(18/11/2013)

                                                                 ***

Le but de la quête de la connaissance n’est pas d’acquérir une érudition absolue, ni même d’approcher la Vérité mais plutôt de combattre ses propres certitudes.

Je me rends compte que cela peut être déstabilisant !

Le sage est plus « perdu » que l’ignorant !

(19/11/2013)

                                                                 ***

La Vie a-t-elle un sens ? En tout cas, elle est complexité !

(20/11/2013)

                                                                 ***

Dans les temps antiques, le cosmos, les dieux et les passions humaines étaient reliés. Puis, il y a eu compartimentation – et désenchantement ? – dans leur étude.

Avec les plus récentes découverte de la Physique – Le Big Bang, le multivers, la science se mêle de nouveau au religieux – est-ce un bien ? Un mal ?- au philosophique et au métaphysique ! Un retour de la transdisciplinarité que j’appelle de tous mes vœux – pour mieux approcher la complexité du réel !

(25/11/2013)

                                                                 ***

J’imagine – ou plutôt, j’en ai rêvé – que l’avenir du cinéma et du jeu vidéo se situe dans une sorte de « 3D Max Interactive », au croisement entre technologie Wii, holographie en couleur et possibilité de déplacer des objets sur des interfaces en « solide » à la manière de Minority Reports ou des films Marvel Iron Man ou Agents of Shield !

On visionnerait un film de manière nouvelle, on se déplacerait dans le décor, on pourrait même bouger les objets mais, dans le cas d’un film – et pas d’un jeu vidéo ! – on aurait un message d’erreur si on déplace un objet dont le héros a besoin !

Visionnaire !

(29/11/2013)

                                                                    ***

Être lucide sur le monde rend-t-il plus heureux ?

(01/12/2013)


C'est tout pour cette fois ! A bientôt !

(Libre à vous de creuser ces pistes de réflexions en commentaires ! J'y répondrais volontiers !)

Des Réflexions à foison - VII

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Volume 2 : Les Amoureux des Bancs Publics - Georges Brassens

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Georges Brassens est quasiment une légende dans le milieu des auteurs-compositeurs-interprètes ! Il est considéré en outre comme un véritable poète français.

Notre Brassens national est l'auteur de plus de deux cents chansons dans le registre populaire. Nombres de compilations ont été édités qui contiennent ses textes les plus emblématiques, comme Chanson pour l'Auvergnat, La Mauvaise Réputation, Le Gorille, Les Copains d'abord, etc... On connaît tous ces morceaux !

L'artiste, né en 1921 et décédé en 1981 est connu pour la force de ses textes alliés à la simplicité des mélodies. On reconnaît aisément sa voix un peu rocailleuse accompagnée du seul son de sa guitare. Brassens, c'est le chanteur idéal pour les veillées autour d'un feu de camp !

Ce qui est remarquable, c'est l'audace de ses compositions, qui frôle toujours la transgression mais de manière fine, en utilisant la périphrase et la métaphore - ce qui produit un effet comique certain ! Une audace d'autant plus remarquable, dans les années 1950, dans la France d'avant - Mai 68 !

Brassent chante les mauvais garçons notamment, dans cette compile, Volume 2 : Les Amoureux des Bancs Publics, avec des chansons comme "Je suis un voyou" et "La mauvaise herbe" ! Il y a de fortes tendances anarchistes chez Brassens et la figure du voyou incarne la résistance à l'autorité, à la bigoterie, à une société corsetée et psychorigide, gangrenée par la bien-pensance et qui aliène les individus !

En face de cela, il y a les plaisirs de la vie et dans ce registre, le personnage de la jeune fille incarne une sorte de candeur naïve - les femmes qu'elles soient innocentes comme Margot ou comme la prostituée font déraisonner les hommes, brisent le conformisme et les faux-semblants, bref l'hypocrisie générale ! Lorsque "Margot dégrafait son corsage", c'est "pour donner la gougoutte à son chat" et elle ne se voit pas comme un objet sexuel !

Beaucoup de tendresse aussi dans ces chansons et un éloge de la jeunesse avec "Les Amoureux des Bancs Publics" ou encore "Le Vent" qui se montre fripon ! Car vous l'aurez compris, il y a de la friponnerie et de la polissonnerie dans ces textes ! Brassens fut l'enfant pas sage de la chanson française ! Polisson mais jamais vulgaire !

La position du chanteur vis-à-vis de l'amour est plus ambiguë ! Il est tantôt célébré, tantôt malheureux, comme il le rappelle dans "Il n'y a pas d'amour heureux", sublime mise en chanson d'un texte de Louis Aragon ! Parfois, il est même tarifé et devient jeu ! Bref, il est souvent dédramatisé !

Certains textes jouent plus basiquement sur les sonorités et les allitérations comme "La cane de Jeanne", purs jeux textuels, mais là encore pas seulement ! L'emploi de l'argot est souvent présent !

Brassens est un chanteur intemporel ! J'éviterais bien sûr de faire des parallèles avec des chanteurs actuels ! Je me suis déjà exprimé sur ce sujet, vous savez à qui je pense (sinon demandez à Madame Pavochsko ou à Bella !) et je vais passer pour un vieux con ! Mais les textes de Brassens sont  beaucoup plus engagés que la production complète de tous ces nouveaux venus - dont certains ont déclaré "être le nouveau Mozart", ne doutant de rien - ridicule !

Brassens doit bien rire sous sa moustache là où il est désormais !

A bientôt !

Volume  2 :  Les Amoureux des Bancs Publics - Georges Brassens

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