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Vixen - Martech

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Durant mes années de lycée, je me suis pas mal éclaté sur mon Amstrad CPC puis sur mon Atari ST ! Acheter des jeux vidéo n'était pourtant pas forcément à la portée de ma bourse et je récupérais des jeux piratés/ crackés en nombres ! J'ai déjà du aussi vous dire que j'étais inscrit à la Logithèque de la Bibliothèque de Caen ! J'y dénichais quelques petites perles mais aussi des softs improbables ! Vixen fait partie de ces jeux !

Vixen  est jeu édité par la société Martech et Intelligent Design, sorti en 1988, qui mets en avant une belle amazone ! La jaquette de la boite est à cet égard assez affriolante - surtout pour moi qui ressentait alors mes "premiers émois" - avec une jeune top-model blonde qui n'aurait pas dépareillée en photo dans The Sun ou Das Bild !

C'est un jeu d'action/aventure - sur Atari ST, Amiga, PC, ZX Spectrum, Commodore 64, et Amstrad CPC - où vous incarnez Vixen qui est le dernier être humain de la planète Granath, qui est maintenant sous le contrôle d'une race de dinosaures. Élevée par des renards, elle a juré auprès des anciens d'éradiquer les dinosaures et de rendre la planète aux humains. Elle dispose pour ce faire d'un fouet améliorable au cours de l'aventure. La seule originalité de ce jeu est que vous pouvez vous transformer en renard - en renarde donc plutôt !

Pour vous situez le jeu, disons qu'il ressemble un peu dans le style du jeu Thundercats (Cosmocats) d'Elite Systems, paru à la même époque ! Vous vous déplacez dans un environnement 2D avec scrolling horizontal. Vous vous débarrassez des ennemis avec votre fouet en évitant tout contact mortel ! Vous avez de plus un temps limité !

En soi, le jeu n'est pas mauvais - mais n'est pas exceptionnel non plus ! Rien de transcendant ! On notera la musique langoureuse - et vaguement préhistorique ! - qui accompagne le jeu qui n'aurait pas dépareillé dans un film érotique !

Mais ce qui pique les yeux et fâche, c'est la notice du jeu ! C'est traduit en français de manière complètement incompréhensible - à croire que ça a été traduit du chinois au français par un Bulgare qui ne parle aucune des deux langues ! Pas une seule phrase sujet/verbe/complément - et un parlé "petit nègre" pour notre héroïne ! Travail bâclé donc ! A quoi bon soigner la jaquette si c'est pour se foirer sur la notice !? Dans le genre de traduction qui tâche, on avait aussi Ultima IV de Lord British avec son "Board" ("Embarquer") traduit par "Tableau" ce qui rendait le jeu injouable ! Là on frôlait l'escroquerie et vous en parlerais sans doute une prochaine fois !

Vixen, donc, un jeu vite joué, vite oublié ! C'est assez répétitif ! En même temps, il sortait déjà tellement de jeux dans les années 1980 qu'ils ne pouvaient pas tous être réussis !

A bientôt !

Vixen - Martech
Vixen - Martech

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Sapiens - Une brève histoire de l'humanité - Yuval Noah Harari

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Yuval Noah Harari est un professeur d'Histoire israélien à qui on doit le best-seller paru en 2015 en français, Sapiens, une brève histoire de l'humanité. Le livre retrace en effet l'Histoire de l'Humanité, de ce fait est assez épais (près de 500 pages !) et se lit comme un roman !

On s’attend évidemment à un monument d'érudition et c'est effectivement le cas ! Mais je trouve, alors que j'arrive à la fin du bouquin, que le propos reste bien général. Il est question de biologie, de cadres mentaux, d'innovations techniques, de faits sociaux avec des mises en garde sur les menaces qui pèsent sur l'Humanité !

L'Humanité a de fait traverser trois grandes Révolutions ! On connaît la révolution agricole vers 9000 avant notre ère et la révolution scientifique du temps de la Renaissance (avec Francis Bacon, ou Galilée) mais il y eut, il y a 70000 ans, la révolution cognitive. L'homme changeant son régime alimentaire, y incluant de la viande, vit son cerveau se développer, et se mit à fabriquer arcs et flèches, bateaux, lampes à huiles, s'initia à l'art rupestre, développa des embryons de sociétés et enterra ses morts !

Des chasseurs-cueilleurs, parce qu'on développa des capacités à coopérer pour survivre, on passa à l'agriculture et l'élevage. Dans le même temps, pour fédérer tout cela, on conçut des fictions, évidemment d'abord orales, des mythes - au début souvent agricoles ! - et ensuite des religions ! Dans le même temps, se produisit, en même temps que s'assemblaient des tribus de plus en plus vastes, un désastre écologique dont la disparition des mammouths et des aurochs ne sont que les exemples les plus connus ! L'Homme devenait un "serial-killer" !

La révolution agricole permit à la démographie de faire un premier bond. Mais si il y avait plus de gens, ceux-ci vivaient moins bien qu les chasseurs-cueilleurs qui paradoxalement, parce qu'ils étaient moins nombreux, avaient plus de ressources ! Avec ces nouvelles sociétés, on était constamment sur le fil du rasoir !

Puis, l'agriculture prenant de l'ampleur, il a fallu une autorité centrale pour gérer les stocks et ce fut la naissance des premiers États - on pense à Babylone ! Avec aussi l'apparition des nombres, de l'écriture et des impôts, les premières guerres de masse aussi ! Je vous renvoie à mon billet sur l'invention de l’Écriture !

Par la suite, trois grands principes vont unifier le monde que Yuval Noah Harari explicite dans autant de chapitres : la monnaie, les empires et les religions !

La monnaie va peu à peu remplacer le troc et rendre les échanges universels en les simplifiant ! Les grands Empire, on pense à la Chine, l'Empire d'Alexandre, l'Empire romain, l'Hégire musulman, les Empires Incas, Mayas et Aztèques, ou plus près de nous les Empires russe et ottoman.

Au départ, la seule religion était l'animisme ! Puis on vit les polythéismes. Le  monothéisme apparut en Égypte en 1300 avant  notre ère avec Akhénaton, un culte du soleil dont s'inspirèrent les Juifs. Le Christianisme et l'Islam sont dans la filiation du Judaïsme !

Grâce à la révolution scientifique, l'Europe va peu à peu dominer le monde. Le monde est mathématisable et l'Homme doit dominer la nature. Cette révolution scientifique est insérée dans la société et associé à l'impérialisme et au capitalisme chez les Européens.

De par la notion de progrès, l'ensemble des richesses disponibles et créés va croître  - la taille du gâteau augmentant, le recours au crédit connaît un nouvel élan. En retour, ce crédit - et la confiance dans le futur - entraînent de nouvelles découvertes dans un cercle vertueux !

La révolution industrielle se produit lorsque l'Homme comprends comment transformer une source d'énergie en une autre avec la machine à vapeur (à partir de la combustion du charbon, on créé du mouvement !). Cette révolution industrielle entraîne une seconde révolution agricole qui ne prends pas en compte la souffrance des animaux dans des élevages industriels (on a là un propos sous-jacent que ne désavouerait pas les Vegans !).

A la fin de l'ouvrage, on retrouve la situation contemporaine : consumérisme, Etat-Providence... Mais et le Bonheur dans tout cela !? L'Humanité est-elle plus satisfaite aujourd'hui ? Certes on vit mieux mais on détruit la planète -  ce qui risque de détériorer dans pas longtemps nos conditions de vie !

Est-ce le Transhumanisme qui apportera des réponses ? Je vous donne rendez-vous pour aborder ces aspects dans un prochain comte-rendu de lecture de l'autre livre de Yuval Noah Harari : Homo deus, une brève histoire de l'avenir !

On peut retrouver un aperçu du livre Sapiens - Une brève histoire de l'humanité dans une série de vidéos/conférences de l'auteur sur sa page Youtube !

A bientôt !

Sapiens - Une brève histoire de l'humanité - Yuval Noah Harari

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Spirit - Depeche Mode

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Je continue d'emprunter des albums divers et variés à mon voisin et camarade Rico afin d'étoffer la rubrique "musique" de mes blogs ! Je rajouterais de temps en temps un album de ma discothèque personnelle même si j'ai arrêter d'acheter des disques à ma moitié des années 2000 passant plutôt à la lecture !

Depeche Mode est un groupe qui ne m'a jamais vraiment emballé ! Je suis très réticent à écouter de la musique faisant un peu trop synthétiseur ! Dans les années 1990, mes amis François-Olivier T. Et Yann G. étaient des fans inconditionnels de ce groupe - pourtant ils n'ont jamais réussi à me faire partager leur passion !

L'album que je viens d'écouter est leur double album de 2017 - le dernier donc je pense ! - et là encore n'ai pas accroché sans avoir pour autant détester cet opus ! Ça s'écoute mais sans susciter d'émotions chez moi !

Petite présentation du groupe ! Wikipédia est ton ami ! Depeche Mode est un groupe de new wave britannique formé dans le comté d'Essex ! Parmi les genres brassés par cette formation, on a la synthpop, le rock électronique et le pop rock ! Cette montée de la musique électronique, qu'accompagne Depeche Mode, dans les années 1980 n'est guère étonnante si on prends en considération la mise sur le marché - la commercialisation - des synthétiseurs ! Dès lors des petits génies vont tirer le meilleur - ou le pire ! - de ces machines capables de simuler à elle seules un orchestre dans leur garage !

Formé en 1979, Depeche Mode a été repéré par l'agent de Soft Cell, autre groupe new wave et synthpop et signe sur le label Mute Records en 1981 ! Le groupe s'envole dès ce début des années 1980 avec le single ultra-connu "Just Can't Get Enough" - qui pour ma part m'a bien "cassé les oreilles" ! (Je plaisante !) Autre tube en 1984 - 1985 avec "People Are People" !

C'est une musique très industrielle - qui culmine avec l'album de 1990, Violator,  avec des tubes comme "Personal Jesus", "Policy of Truth" ou "Enjoy The Silence" ! Une musique qui parle au jeune prolo anglais ainsi qu'à la classe moyenne !

Le groupe est composé actuellement de trois membres : Dave Gahan, le chanteur et Martin L. Gore et Andrew Fletcher.

Depeche Mode est en perte de vitesse aux milieu des années 1990 puis connaît un renouveau au passage de l'an 2000 et un nouvel élan dans la décennie qui suit !

Dans l’épisode 68 de The Robcast, un show télévisé, Martin L. Gore annoncé le 25 janvier 2016 le début de l'enregistrement, en avril de la même année, d'un nouvel album dont le titre Spirit est dévoilé le 11 octobre 2016 pour une sortie le 3 février 2017 ! Une tournée internationale accompagne cette sortie et l'album est favorablement accueilli par la critique !

Entendons-nous bien ! Formellement,cet album est abouti - encore que mes compétences musicales soient limitées ! - du moins n'ai pas entendu de son dissonants à l'écoute ! Simplement son âme ne m'a pas touché ! C'est un double album CD ! Le CD 1 contient douze titres et le CD 2 seulement cinq qui sont des reprises instrumentales de cinq titres du CD 1 - et qui montre la maîtrise technique en matière de musique électronique de Depeche Mode ! Ils étaient là bien avant David Guetta ou Daft Punk et restent une référence !

Citons quelques titres ! On a donc "The Worst Crime", "Scum", "You Move", "Cover Me", "Eternal", "Poison Heart" , "So Much Love" ou encore "Fail" ! Des titres évocateurs et assez politique ! Même si là encore, ne me suis pas arrêté aux textes et n'y ai pas prêté plus attention que ça ! Pas sérieux de ma part me direz-vous et vous aurez raison !

Voilà ! J'espère toutefois mettre plus tard la main sur un album emblématique du groupe - par exemple Violator - et réviser mon jugement à la hausse ! Là, il est vrai qu'on est fasse à une formation qui a fait son temps et dont l'heure de gloire est dans le passé ! La barre a été placée haute - me disaient François-Olivier et Yann - et difficile de faire mieux pour eux !

L'album annonce une révolution qui ne vient pas ! "Where's the Revolution ?". A défaut de révolution , l'"esprit" est -il encore là ? Sans doute oui mais amoindri !

A bientôt !

PS : Ceci constitue mon 1000ème billet sur mon Skyblog public ! Eh oui, déjà ! Ça file !

Spirit - Depeche Mode

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Star Wars : Poe Dameron - Tome 4 - Soule & Unzueta

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Parlons peu mais parlons bien du tome 4 de la série Poe Dameron, une des nouvelles séries régulières Star Wars, produite par Marvel depuis le rachat de la franchise par Disney et censé mettre peu à peu en place le nouveau canon ! Ce tome 4 n'a pas de titre car il regroupe plusieurs petites histoires - ou missions ! - de l'Escadron Black commandé par le héros éponyme, au service de la Résistance ! La lutte contre le Premier Ordre continue !

Disons le tout de suite, je n'ai jamais été emballé par Poe Dameron, un personnage de pilote de haut vol de plus, on avait déjà Anakin, Luke et Han Solo ! Mais bon, je dois concéder qu'ici le scénario de Charles Soule se mets bien en place, pose bien les choses progressivement et ménage son suspens  - même si les enjeux sont limités ! Le conflit ouvert entre les factions opposées n'a pas encore débuté et ce ne sera le cas que dans les films de la Postlogie, Épisode VII et Épisode VIII surtout !

Le tome 4 regroupe en fait trois récits "courts". On a d'une part "Disparition d'une légende" qui recouvre les comics US issues #14 à #16, l'histoire  "Prise de conscience" qui est en fait l'Annual #1 et enfin le dernier récit, "Histoires de guerre" qui couvre les issues #17 à #19 ! Ça fait déjà pas mal de matériel pour un seul album !

"Disparition d'une légende" s'ouvre par les obsèques du pilote L'Ulo L'Ampar, un ami de nos héros et un vétéran de la guerre (sa première apparition est dans le comics one-shot "Les Ruines de l'Empire" - durant la Bataille d'Endor). Il faut rappeler qu'il s'est précédemment sacrifié pour sauver l'Escadron Black ! Poe lui rends donc un hommage émouvant et sait trouver les mots qui réconforte son équipe, ceux qui restent !

Par la suite, Poe Dameron, Snap Wexley, sa copine Karé Kun et Jessica Pava, bref l'Escadron au complet, se voit confier la mission d'aller récupérer du carburant pour la Résistance ! Ils se retrouvent sur un vaisseau-cargo transformé en bombe à retardement - à la manière du film Speed avec Keanu Reeves (impossible de décélérer !) mais ils parviendront à damner le pion à la commandante Malarus, une blonde cruelle et vindicative ! Par ailleurs, celle-ci a fait de l'Agent Terex, le méchant précédent, son esclave par le biais des implants cybernétiques que Phasma a apposé à celui-ci !

L'Annual est assez peu intéressant en lui-même ! C'est le format qui veut ça ! Difficile de développer un récit intéressant en une seule issue fut-elle de 40 pages ! Ici, Poe se retrouve naufragé dans l'espace, avec BB-8, au milieu d'un champ d'antiques mines impériales et doit empêcher le soldats du Premier Ordre de fait passer des armes sur une planète ! Ses collègues de l’Escadron Black sauveront la mise à notre héros !

Le combat de Leia Organa, pour prouver l caractère maléfique du Premier Ordre, s'avère difficile et elle est en train de perdre la bataille de l'opinion ! Heureusement, elle peut compter sur les compétences et le dévouement de Suralinda Javos, une alien reptilienne à la peau bleue,introduite précédemment et qui est précisément journaliste ! Celle-ci se rends alors sur la planète Spalex, sur la Bordure Extérieure, pour recueillir des preuves des exactions du Premier Ordres en filmant leur oppression contre les indigènes du coin pour s'approprier des gisements de thorilide ! Jess et Karé accompagnent Suralinda pour cette mission mais les choses tournent mal ! Heureusement, la journaliste a plus d'un tour dans son sac !

Pendant ce temps, Poe et Snap doivent retrouver le "traître" Oddy Muva, un Abednedo, ancien mécanicien de l'Escadron Black qui a vendu des informations au Premier Ordre ! Il s'avérera que le traître agissait sous la contrainte, sa femme étant en péril ! Poe et Snap se font capturer car la commande Malarus et Terex ont capturé Muva avant eux ! Finalement, toute notre équipe de héros se retrouve sur Spalex, et Oddy Muva revient du bon côté en même temps qu'un héros fait le sacrifice de sa vie !

Au final, de bonnes histoires - peut-être au déroulement un peu lent !? - qui nous éclairent sur des événements hors-films, le propre des romans et comics en fait ! On attends le Tome 5 qui verra - enfin ! -  l'arrivée de Lor San Tekka et nous rapprochera des péripéties du Réveil de la Force !

Le dessin - très réussi et très fin - est d'Angel Unzueta - qui succède donc à Phil Noto - hormis pour le court Annual, dessiné lui par Nik Virella !

A bientôt !

PS : Je tiens à remercier les lecteurs qui me suivent sur Overblog car je viens sur cette plateforme spécifique de dépasser les 10.000 pages vues (ce qui est peu en comparaison des 232.000 pages vues sur eklablog !).

Star Wars : Poe Dameron - Tome 4 - Soule & Unzueta

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Thorgal - Tome 10 : Le Pays Qâ - Rosinski & Van Hamme

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On arrive au tome 10 de la série Thorgal, avec un récit assez dépaysant puisque dans  Le Pays Qâ, les auteurs, Van Hamme et Rosinski nous emmènent par delà l'Océan Atlantique, dans un Yucatan fantasmé !

Tandis que Thorgal et sa petite famille, Aaricia et Jolan, rejoints par Pied-d'Arbre et Tjall-le-Fougueux coulent des jours paisibles sur une petite île, réparant la maison des héros ou s’entraînant au tir à l'arc, surgissent des brigands qui enlève Jolan et Pied-Arbre ! C'est alors qu'une certaine Kriss-de Valnor, apparue pour la première fois dans l'album Les Archers, fait son retour, cette fois-ci en "maîtresse-chanteuse" !

Le "deal" est le suivant : Thorgal et son épouse ne reverront leur fils et leur ami que si le héros accompagne la garce dans une aventure par-delà l'océan ! Thorgal n'a donc pas le choix et se plie aux volontés de la traîtresse - mais Aaricia et Tjall l'accompagnent !

La série prends alors un tour résolument fantastique quand surgit des airs un aérostat, un navire volant mu par des ballons gonflés à bloc ! Une fois monté sur cet étrange bateau, Thorgal et ses compagnons sont contactés par l"émissaire du peuple Xinjins, au service du "dieu" Tanatloc, un vieillard aux immenses pouvoirs mais mourant !

Les Xinjins sont l'une des seules tribus du Pays Qâ qui s'oppose et résiste encore au peuple des Chaams. Ceux-ci,depuis leur cité de Mayaxatl, se sont lancé dans une politique de conquêtes, sous le commandement de leur propre dieu, Ogotaï, surgit un jour nu des eaux et doté d'un seul casque en or ! Les Chaams pratiquent les sacrifices humains de masse et font régner la terreur !

Il va s'agir pour nos héros de renverser Ogotaï en s'emparant de son casque, la source de son pouvoir ! Kriss-de-Valnor est motivé par l'attrait de l'or qu'on lui a promis et nos héros, Thorgal, Aaricia et Tjall, espèrent eux revoir Jolan et Pied-d'Arbre qui sont - ils l'ignorent encore - à l'abri dans la cité des Xinjins !

Mais surtout Thorgal va être confronté à son passé dans ce cycle intitulé "Entre les faux dieux". Car Ogotaï n'est autre que Varth, cet être des étoiles qui s'était rebellé contre Xargos, lui aussi originaire des étoiles et père de Thorgal sur leur vaisseau spatial ! En apprendra-t'on bientôt plus sur les origines de Thorgal ? Probablement ! Le récit va en effet se poursuivre dans le tome 11 - Les Yeux de Tanatloc !

En attendant, on assiste, dans ce tome, à une épique scène de bataille rangée entre navires aériens avec son lot de perte ! A la fin, nos héros sont livrés à eux-mêmes dans la jungle ! En territoire hostile, leur mission ne s'annonce pas simple mais c'est de tels ingrédients que sont faites les grandes aventures !

A bientôt !

Thorgal - Tome 10 : Le Pays Qâ - Rosinski & Van Hamme

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L'Aigle d'Or - Loriciels

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L'Aigle d'Or est un jeu d'aventure, destiné à l'origine au micro-ordinateur Oric-1 et sorti en 1984 ! Ce jeu vidéo fit à l'époque beaucoup parler de lui en raflant le "Tilt d'Or 1984" du Meilleur Jeu d'Aventure - ce qui donna une petite notoriété à la société Loriciels qui l'éditait et qui venait d'ouvrir ses portes. Il faut rappeler qu'à cette époque la plupart des jeux d'aventure étaient encore en mode texte !

Le jeu fut adapté l'année suivante, en 1985 donc, par Louis-Marie Rocques sur les micro-ordinateurs Thomson ! Si vous avez connu cette époque, vous devez vous rappeler que l’Éducation nationale avait alors équipé les établissements scolaires avec des machines Thomson. Je me rappelle avec émotion des TO7 - avec leur stylo optique ! - et des MO5 de mon collège ! Il existe enfin une version Amstrad CPC qui est peut-être la plus aboutie de toutes !

Dans L'Aigle d'Or, vous êtes un jeune aventurier, émule d'Indiana Jones, qui pénétrez dans un ancien château médiéval au cœur de la Westphalie - en Allemagne ! Votre but est d'acquérir richesse et puissance en vous emparant de trois reliques sacrées : un manuscrit, un joyau et surtout le mythique Aigle d'Or !

Avant de vous lancer dans l'aventure, il vous faudra vous équiper chez le marchand - vos finances sont cependant limitées et des choix s'imposent : potion de guérison, torche, pied de biche, ou corde...

Le jeu est en perspective 3D  - avec ses décors en fil de fer ! - et vous dirigez votre héros à travers un dédale de salles, résolvez des énigmes, fouillez les lieux, trouvez des passages secrets et évitez les oubliettes ! Votre jauge de Force mesure votre vie !

Vous croiserez aussi à l'occasion des chauves-souris suceuses de sang et des fantômes (pensez à vous munir d'un crucifix !).

Ce jeu ne paie pas de mine mais c'est mine de rien un classique du Thomson qui n'avait pas tant de jeux que cela !

A bientôt !

L'Aigle d'Or - Loriciels
L'Aigle d'Or - Loriciels

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Avengers : Infinity War - The Russo Brothers

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Qu'il était attendu ce Avengers : Infinity War qui arrive finalement en avril 2018 pour les 10 ans de Marvel Studios et du MCU ! Pour vous donner une idée de l'attente, le film a fait autant de préreservations aux USA que pour les sept plus gros Marvel ! En fait, ce film nous est teasé depuis le premier film de la franchise, Iron Man en 2008 - et surtout le premier Avengers de 2012 qui introduisait le personnage de Thanos. Thanos, c'est la grande réussite du film et le personnage central de l'intrigue !

Patiemment, pendant 10 ans, les pontes de Marvel derrière Kevin Feige, nous ont bâtit un univers partagé sans équivalent au cinéma (à part Star Wars mais Star Wars, c'est aussi des romans et des comics !). Contrairement à DC Comics et la Warner qui se sont  plantés avec leur Justice League, Marvel Studios mène sa barque à bon port ! A la réalisation de ce Avengers : Infinity War de 2 heures 30, on retrouve les Frères Russo, Joe et Anthony, de Captain America : Civil War.

Ce film est donc une réussite et on ne s'ennuie pas des 2 heures 30 qu'il dure ! C'est un subtil mélange de scènes d'action et d'émotion et les Russo savent très bien filmer les moments épiques  -on n'est jamais perdu !

Dans un premier temps, je livrerais une critique sans spoilers puis je spoilerais en mettant une balise car il est difficile d'entrer dans le vif du sujet sans spoiler !

Avengers : Infinity War  est le film qui réunit tous les héros des films précédents - hormis Ant-Man et Hawkeye !  On retrouve donc les Avengers : Captain America, Thor, Iron Man, Black Widow, Hulk, Falcon, War Machine, mais aussi Spider-Man, Docteur Strange, Black Panther, le Soldat de l'Hiver, les Gardiens de la Galaxie et tous les personnages secondaires qui leur sont liés : Pepper Potts, Wong, le Collectionneur, Loki, Heimdall, Shuri, Nebula etc,... C'est un casting étoffé et pléthorique et je vous renvoie à mes billets sur les films précédents pour les noms des interprètes !

Thanos est à la recherche des six Pierres d'Infinité : l'Espace, la Réalité, l'Esprit, le Pouvoir, le Temps et l'Âme ! Une fois ces gemmes rassemblées sur son Gant de l'Infini, il compte effacer la moitié des habitants de l'Humanité d'un simple claquement de doigts ! La menace est donc extrême ! Pour le seconder, il peut compter sur les membres de son Ordre Noir : Proxima Midnight, Ebony Maw, Corvus Glaive et Black Dwarf !

Nos héros vont devoir faire front d'un seul bloc ! Enfin pas tout à fait car on suit plusieurs groupes en différents lieux  - les bandes-annonces révélaient déjà en fait pas mal de choses sur ce film et notamment les lieux visités ! On pouvait ainsi déduire qu'une partie se passe à New York, une autre en Écosse. On va aussi au Wakanda et sur Titan, le monde natal désormais désolé de Thanos ! Le risque était, avec autant de personnages, de se disperser dans les intrigues secondaires et de ne pas leur donner le traitement approprié ! En fait, on évite cet écueil !

Thanos, personnage très réussi - encore plus que Killmonger dans Black Panther, c'est dire ! - porte le film sur ses épaules ! Ce n'est pas juste un vilain pas beau qui veut faire régner le mal de plus mais un antagoniste fouillé à la fois humain et monstrueux ! Ce n'est pas vous spoiler que de vous dire que son but est d'éradiquer la moitié des êtres pensants de l'Univers avec les Pierres afin de ne pas épuiser les réserves limitées en ressources dont ils disposent ! C'est donc un but "noble" mais le moyen pour y parvenir est tout simplement affreux ! Mais Thanos assume ses choix et poursuit son entreprise funeste ! Y parvient-il ? Voir la partie spoilers !

Mention spéciale à Josh Brolin dans le rôle  de Thanos !

Ce concept des Pierres d'Infinité nous vient de Jim Starlin, l'architecte du "délire cosmique" de Marvel ! Chez Marvel, dans les comics, on mélange allégrement SF, magie, mythologies et espionnage ! On tends vers cela aussi désormais avec les films Marvel Studios ! Ce film, c'est un "rêve de fan devenu réalité" !

Passons maintenant à la partie SPOILERS !

Les scènes de combat tout d'abord sont épiques ! Le premier combat avec Iron Man, Docteur Strange et Spider-Man contre deux membres de l'Ordre Noir dans les rues de New York montre d'entrée que "Ça ne rigole pas !" ! A la fin, ces trois là sont emmenés dans l'espace !

En Écosse, deux autres membres de l'Ordre Noir affrontent Vision et Wanda Maximoff ! Nos deux héros ont le dessous ! Heureusement Steve Rogers, Black Widow et Falcon débarquent ! L'entrée de Captain America est très réussie à ce propos, quand il sort de l'ombre, avec sa belle barbe !

Sur la fin du film, la bataille au Wakanda qui réunit une douzaine de super-héros contre les troupes de Thanos, est un moment d'anthologie ! Dans le même temps, nos trois héros embarqués dans l'espace, alliés aux Gardiens de la Galaxie, tentent de contrecarrer Thanos qui a déjà quatre gemmes ! Contre toute attente, Docteur Strange - qui a vu les futurs possibles - , lui donne la Pierre du Temps ! Le Titan est presque au summum de sa puissance en faisant tomber une lune sur la planète !

L'émotion maintenant ! Il y en a ! La relation entre Wanda et Vision en fait partie et celle entre Thanos et Gamora, sa fille adoptive ! Si on mets les deux relations en parallèle, on comprends que le méchant du film prends des décisions graves tandis que la Sorcière Rouge n'a pas le courage d'assumer ses choix ! La défaite des héros s'ensuivra !

Car c'est la grande surprise de ce film, Thanos gagne à la fin et éradique la moitié des habitants de l'Univers ! Beaucoup de super-héros disparaissent ! Si les fans de comics s'y attendaient un peu, le grand public risque d'être choqué ! Et même le fan sera secoué ! D'autant plus étonnant pour un film Disney !

FIN DES SPOILERS !

Des tas de bonnes scènes donc dans ce film qui est un petit "miracle" ! Il faut absolument le voir car c'est peut-être le meilleur film Marvel de tous les temps ! Avengers 4  est supposé résoudre les questions posées à la fin de cet opus 3 !

Dans le film adapté de comics, il y aura un avant et un après Avengers : Infinity War !

A bientôt !

Avengers : Infinity War - The Russo Brothers

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Heaven Upside Down - Marilyn Manson

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Brian Hugh Warner est plus connu sous le nom de scène de Marilyn Manson - qui est aussi le nom de son groupe - , mix entre l'actrice Marilyn Monroe et le tueur en série Charles Manson. Le type est multitalents, à la fois, musicien, chanteur rock, peintre, poète, acteur et plasticien américain.

C'est aussi et surtout un artiste controversé - qui utilise abondement la provocation et le blasphème imprégné de philosophie et de symbolique mystique. Parmi les légendes/rumeurs que j'ai entendu à son propos, on lui prête l'acte d'avoir écrasé des hamsters sur scène !(?) Il fut donc beaucoup critiqué, notamment par les mouvements religieux et politiques, l'accusant de pousser la jeunesse à la violence et à la perversion - on lui mis même sur le dos le massacre de Columbine.

Je ne m'étendrais pas ici sur la biographie et la discographie de Marilyn Manson mais m'attarderais plus sur son dernier album en date, de 2017, emprunté à mon pote et voisin Rico, l'opus Heaven Upside Down.

Je ne me suis pas vraiment attardé à écouter le sens des paroles en anglais - même si je suis plutôt doué dans cette langue ! Ce n'était pas mon but ! Je voulais une écoute "détendue" ! A vrai dire, une certaine ambiance de cauchemar ressors de ce disque ! Malsain ? Probablement mais intéressant aussi ! La voix de Manson est caractéristique et les amplis sont vite saturés !

Heaven Upside Down est le dernier album studio de Marilyn Manson, sorti le 6 octobre 2017, produit par lui-même et Tyler Bates. "Marilyn Manson" est donc - on l'a dit ! -  tout autant le pseudonyme de Brian Hugh Warner que le nom de son groupe. Et de ce groupe, on retrouve sur ce dixième opus, Gil Sharone, membre de ce "Marilyn Manson", le groupe donc, en tant que batteur.

Dix titres sur ce CD qui s'inscrit d'entrée dans le blasphème avec le morceau "SAY10" qui se prononce en anglais "Satan". Manson renoue avec ses première productions car il a déclaré, dans une interview au magazine Dazed, s'être rapproché de l'ambiance de Antichrist Superstar, son deuxième album, sorti en 1996 ainsi que de Mechanical Animals, troisième album du groupe/ de l'artiste. Il se défends pourtant d'avoir voulu faire un retour en arrière !  Mais bon, je reprends ces points de Wikipédia et cela ne parlera qu'aux familiers de Marilyn Manson.

Trois clips ont été réalisés pour les chansons "SAY10", "I KNOW WHERE YOU FUCKING LIVE" et "KILL4ME" - j'adore particulièrement ce dernier morceau ! Même si il fait un peu "musique de films de boules" ! Johnny Deep est dans ce dernier clip !

Fin 2017, une tournée accompagne la sortie de cette galette ! Notre chanteur à polémiques pourra encore faire des outrances sur scène !

Citons d'autres titres du disques : "Revelation #12", "Tattooed In Reverse", "Saturnalia" ou" JE$U$ CRI$I$"... On est aussi à fond dans l'ambiance gothique et punk avec cet artiste !

Je ne m'étends pas ! Ça s'écoute mais ce n'est pas non plus la révélation pour moi ! Si l'artiste ne me choque pas, je ne suis pas vraiment entré dans son "univers" ! Peut-être faudrait-il que je fasses une écoute plus attentive ? Je trouve que ce gars tourne un peu en rond ! Ça a le mérite de s'opposer à l'Amérique Puritaine et "bien pensante" !

A bientôt !

Heaven Upside Down - Marilyn Manson

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Des hommes sans femmes - Haruki Murakami

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J'adore particulièrement l'écrivain japonais contemporain, Haruki Murakami dont j'avais dévoré la trilogie 1Q84 - chroniquée sur ce blog ! Il est né en 1949 et a été plusieurs fois pressenti pour le Prix Nobel de Littérature. Murakami revendique des influences allant de Raymond Chandler à Kurt Vonnegut en passant par Richard Brautigan et Franz Kafka. son écriture s'inscrit résolument dans le style post-moderne et il ne dédaigne pas non plus flirter avec la science-fiction et le fantastique, s'essayant avec brio au réalisme magique, à la quête picaresque teintée de romantisme et de surréalisme ou à l'enquête policière.

Ma dernière lecture de cet auteur est son recueil de sept nouvelles de 2017, Des hommes et des femmes, écrites en 2014 où il nous dresse avec un certain talent une galerie de personnages à la psychologie et aux motivations fouillées. Passons en revue ces différentes nouvelles !

Dans  "Drive My Car", on rencontre le personnage de Kafuku, un acteur de théâtre d'un certain âge qui, suite à un retraite de permis, doit engager Misaki, une jeune femme de 24 ans qui pourrait être sa fille et qui conduira donc sa Saab jaune pour l'accompagner sur ses lieux de travail. On nous dresse le portrait d'une relation toute particulière faite de respect et de retenue où chacun cache ses sentiments. Néanmoins, Kafuku finira par se confier sur sa femme, décédée d'un cancer de l'utérus, et sur le fait que celle-ci ait ressenti le besoin d'avoir des amants. Kafuku deviendra même "ami" avec un de ces hommes, assez insipide, pour comprendre les motivations de sa femme, secret qu'elle a emporté dans la tombe. Misaki, elle, se confiera sur sa famille, son père qui les a abandonné, elle et sa mère, et ladite mère qui dévalorisait sa fille.

Le seconde nouvelle se nomme "Yesterday" en référence à la chanson des Beatles, écrites par Paul McCartney. Le narrateur raconte son amitié avec un certain Kitaru, un type assez excentrique capable d'apprendre à la perfection le dialecte du Kansai. Tous les deux sont jeunes et travaillent dans un restaurant. Une jeune fille entre dans l'histoire, la copine de Kitaru, que celui-ci a décidé de ne pas toucher tant qu'il n'aura pas réussi son examen d'entrée à l'Université. Kitaru souhaite qu'Erika Kuritani sorte avec son ami, le narrateur et finira par prendre la clé des champs sans donner de nouvelles. Murakami élabore donc des personnages complexes dont il ne donne pas toutes les clés du comportement. Au lecteur, d'extrapoler !

"Un organe indépendant" raconte l'histoire à la fois pathétique, poignante et exemplaire du Docteur Kotai, un célibataire endurci mais ayant des aventures sans lendemain. Il s'agit d'un homme dont le comportement ne dévie pas d'une ligne droite, attitude pas très adaptée, selon le narrateur, à un monde où tout est courbe. Le brave Docteur finira par tomber amoureux et à se laisser mourir d'anorexie par dépit amoureux. Un récit tragique au fond !

"Shéhérazade" reprends le principe de la conteuse des Mille et une nuits ! Habara - qui semble souffrir d'une forme grave d'agoraphobie  - ne peut pas sortir de chez lui et se voit assigné une infirmière à domicile qui lui fait ses courses et son ménage. Très vite, ils font l'amour et celle que Habara ne connaît que sous le pseudonyme de la princesse orientale, lui narre quelques récits, réels ou fictifs, après l'acte : sa vie antérieure de lamproie, ses effractions dans le domicile d'un garçon dont elle était amoureuse alors qu'elle était encore à l'école. La nouvelle se termine sans que l'on connaisse la fin du récit de Shéhérazade - pourtant ce n'est pas frustrant !

La nouvelle suivante se nomme "Le Bar de Kino". En instance de divorce, car sa femme l'a trompé avec un collègue de travail, le brave Kino reprends un bar et voit se succéder les clients les plus bizarres comme ce monsieur Kamita - capable d'éconduire deux brutes, on ne sait comment - ou cette femme aux brûlures de cigarettes sur le corps avec qui Kino fera l'amour comme des bêtes ! La nouvelle prends sur la fin une tournure nettement fantastique et étrange avec l'apparition de serpent , la disparition d'un chat et ce monsieur Kamita qui serait finalement un "dieu des rizières" veillant sur Kino ! Murakami retrouve ici le style de 1Q84, une écriture énigmatique et très peu de réponses !

La sixième nouvelle, "Samsa amoureux" est un hommage à Franz Kafka, une des influences de l'écrivain japonais ! Ici, il semble que là où l'auteur praguois nous avait laissé avec un protagoniste transformé en cafard, celui-ci, Gregor Samsa donc, redevienne un beau matin humain. Mais il a perdu la mémoire et se réveille nu et désorienté. Il rencontre très vite une petite bossue venue changer la serrure cassée de sa chambre - où ses parents l'avaient enfermé ! Il est question d'une invasion de la ville de Prague par des soldats et des tanks. S'agit-il des nazis ou des Soviétiques ? Le message à retenir - comme Gregor tombe amoureux de la petite bossue - est que seul un homme peut tomber amoureux (et pas un cafard en l'occurrence !). Il est aussi question de "monde à déchiffrer". En fait donc, on pourrait dire que pour Samsa c'est une nouvelle naissance dans un monde inconnu !

La dernière nouvelle "Des hommes sans femmes" donne son titre à l'ouvrage/ au recueil et aligne les métaphores : les marins, vérifier la pression des pneus, les licornes. Un mari appelle le narrateur au téléphone à 1 heure du matin pour lui apprendre que sa femme s'est suicidée ! Jadis, ce narrateur a eu une histoire sentimentale avec cette femme mais n'était pas tombé amoureux lors de leur rencontre au collège à 14 ans ! Il ne découvrira la profondeur de ses sentiments que des années plus tard, celle -ci ayant été emmenée par quelque marin ! Un peu comme moi avec mon amie Barbara C. qui est finalement partie avec un type plus vieux qu'elle, l'ingrate, et n'a jamais soupçonné mes sentiments pour elle (Barbara si tu me lis !?). Une nouvelle qui parle des "hommes sans femmes" et suscite là encore interrogations et questionnements chez le lecteur !

Murakami est vraiment un auteur exceptionnel ! Toutefois, on pourra regretter l'aspect "inachevé" de certaines de ses nouvelles ! C'est un faux-semblant car en fait, à chaque fois, l'écrivain a fait passer son message, à charge au lecteur de faire fonctionner ses neurones et de le comprendre - ou de mettre à contribution ses sentiments et son empathie pour les personnages de Murakami !

A bientôt !

PS : Ça y est ! Je remercie les lecteurs de mes blogs car ai atteint les 1000 "kiffs" sur mes Skyblogs - mais cela concerne surtout les articles érotiques de mon Skyblog secret (eh oui, le cul ça fait vendre !).

Des hommes sans femmes - Haruki Murakami

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La Disparition de Josef Mengele - Olivier Guez

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Peut-il y avoir encore une littérature - et plus largement une humanité ? - après la Shoah ? Le génocide des Juifs a définitivement souillé le XXème siècle. Olivier Guez s'intéresse, avec La Disparition de Josef Mengele au sort des tortionnaires des camps d'extermination - dont pas mal ont en réalité échappé à la justice des hommes. On est dans la même veine que le récent Prix Goncourt d'Eric Vuillard pour son roman L'ordre du jour. Le roman d'Olivier Guez a lui obtenu le Prix Renaudot.

Après leur défaite en 1945, beaucoup d'anciens nazis se sont réfugiés et terrés - "comme des rats" ou au contraire menant la grande vie ! - en Amérique du Sud avec la complicité des régimes de ces pays comme le régime de Peron. Josef Mengele, le médecin sadique d'Auschwitz trouve lui d'abord refuge en Argentine, puis au Paraguay et enfin au Brésil. Il ne sera jamais rattrapé de son vivant et meurt de sa belle mort sur une plage en 1979.

Ce roman édifiant nous permets d'illustrer ce qu'est la notion de "point de vue" en littérature. On a ainsi le point de vue du docteur maléfique - qui s'autojustifie - et celui de ses victimes. Si on prends Mengele à la lettre, il est un médecin compétent et de haut niveau - ce qui est possible ! - et qui œuvre à un "grand projet scientifique". En réalité, cet homme est un bourreau sadique, endoctriné, niant la déontologie la plus élémentaire, envoyant des bébés à la chambre à gaz.

Même confronté à son fils naturel Rolf, à la fin de sa vie, le docteur refusera de reconnaître la vraie nature de ses crimes, travaillant à "la pureté de la race nordique", verrouillé dans ses convictions et totalement dénoué d'empathie ! Bref la figure du Mal !

Il y a un aspect dérangeant dans ce roman - déconseillé aux âmes sensibles ! - c'est que devant la décrépitude de Mengele, devenu un vieillard, cherchant l'amour et l'affection de sa femme de ménage, le lecteur compatissant pourrait être pris de pitié pour ce sale bonhomme. Mais la fin est sans ambiguïté : Mengele est un salaud !

On croise évidemment d'autres nazis exilés dans ce roman assez intéressant. Il y a bien sur Eichmann et son procès retentissant, ou encore Klaus Barbie, le "Boucher de Lyon".

Parmi les complicités dont a bénéficié Mengele pour se planquer, il y a celles de sa famille restée en Allemagne, détentrice d'une firme de machines agricoles dans la ville de Günzburg. Le secret fut bien gardé car apprendre que le clan protégeait le criminel de guerre aurait coûté plus de 2000 emplois à la commune ! La firme mets définitivement la clé sous la porte en 2011. Il y a aussi les complices "sur le terrain" : Gerhard, Sedlemeir, la famille Stammer qui l'hébergea dans leur ferme pendant plus d'une décennie, Bossert...

Josef Mengele multiplia les identités : Gregor, Peter Hochbichler, Gerhard ou don Pedro... Le Mossad se lança bien évidemment sur sa trace mais il leur échappa et bientôt les services secrets israéliennes durent se consacrer aux antagonistes arabes.

On est là devant un bon roman, un récit qui questionne. Notamment, pourquoi les anciens nazis occupèrent-ils des postes dans l'administration de la République fédérale allemande (RFA) ? - ce n'est que dans les années 1980, une fois ceux-ci partis à la retraite que la nouvelle génération d'Allemands fit son devoir de mémoire. On songe à des séries comme Holocauste et Shoah d'ailleurs mentionnées dans le roman.

S'agit-il ici d'un récit très documenté ou d'une biographie romancée ? Quoi qu'il en soit, c'est une plongée dans  une idéologie néfaste et mensongère. Mengele refuse de voir la vérité de ses actes et pourtant ne les assume pas car il fuit la justice, vit dans la crainte permanente. Paradoxe ultime !

Voilà une lecture que je ne saurais que vous conseiller ! A moins que vous n'en ayez assez d'entendre parler de génocides ? Il me parait nécessaire de s'informer pour que cela ne recommence jamais !

A bientôt !

La Disparition de Josef Mengele - Olivier Guez

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