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La Disparition de Josef Mengele - Olivier Guez

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Peut-il y avoir encore une littérature - et plus largement une humanité ? - après la Shoah ? Le génocide des Juifs a définitivement souillé le XXème siècle. Olivier Guez s'intéresse, avec La Disparition de Josef Mengele au sort des tortionnaires des camps d'extermination - dont pas mal ont en réalité échappé à la justice des hommes. On est dans la même veine que le récent Prix Goncourt d'Eric Vuillard pour son roman L'ordre du jour. Le roman d'Olivier Guez a lui obtenu le Prix Renaudot.

Après leur défaite en 1945, beaucoup d'anciens nazis se sont réfugiés et terrés - "comme des rats" ou au contraire menant la grande vie ! - en Amérique du Sud avec la complicité des régimes de ces pays comme le régime de Peron. Josef Mengele, le médecin sadique d'Auschwitz trouve lui d'abord refuge en Argentine, puis au Paraguay et enfin au Brésil. Il ne sera jamais rattrapé de son vivant et meurt de sa belle mort sur une plage en 1979.

Ce roman édifiant nous permets d'illustrer ce qu'est la notion de "point de vue" en littérature. On a ainsi le point de vue du docteur maléfique - qui s'autojustifie - et celui de ses victimes. Si on prends Mengele à la lettre, il est un médecin compétent et de haut niveau - ce qui est possible ! - et qui œuvre à un "grand projet scientifique". En réalité, cet homme est un bourreau sadique, endoctriné, niant la déontologie la plus élémentaire, envoyant des bébés à la chambre à gaz.

Même confronté à son fils naturel Rolf, à la fin de sa vie, le docteur refusera de reconnaître la vraie nature de ses crimes, travaillant à "la pureté de la race nordique", verrouillé dans ses convictions et totalement dénoué d'empathie ! Bref la figure du Mal !

Il y a un aspect dérangeant dans ce roman - déconseillé aux âmes sensibles ! - c'est que devant la décrépitude de Mengele, devenu un vieillard, cherchant l'amour et l'affection de sa femme de ménage, le lecteur compatissant pourrait être pris de pitié pour ce sale bonhomme. Mais la fin est sans ambiguïté : Mengele est un salaud !

On croise évidemment d'autres nazis exilés dans ce roman assez intéressant. Il y a bien sur Eichmann et son procès retentissant, ou encore Klaus Barbie, le "Boucher de Lyon".

Parmi les complicités dont a bénéficié Mengele pour se planquer, il y a celles de sa famille restée en Allemagne, détentrice d'une firme de machines agricoles dans la ville de Günzburg. Le secret fut bien gardé car apprendre que le clan protégeait le criminel de guerre aurait coûté plus de 2000 emplois à la commune ! La firme mets définitivement la clé sous la porte en 2011. Il y a aussi les complices "sur le terrain" : Gerhard, Sedlemeir, la famille Stammer qui l'hébergea dans leur ferme pendant plus d'une décennie, Bossert...

Josef Mengele multiplia les identités : Gregor, Peter Hochbichler, Gerhard ou don Pedro... Le Mossad se lança bien évidemment sur sa trace mais il leur échappa et bientôt les services secrets israéliennes durent se consacrer aux antagonistes arabes.

On est là devant un bon roman, un récit qui questionne. Notamment, pourquoi les anciens nazis occupèrent-ils des postes dans l'administration de la République fédérale allemande (RFA) ? - ce n'est que dans les années 1980, une fois ceux-ci partis à la retraite que la nouvelle génération d'Allemands fit son devoir de mémoire. On songe à des séries comme Holocauste et Shoah d'ailleurs mentionnées dans le roman.

S'agit-il ici d'un récit très documenté ou d'une biographie romancée ? Quoi qu'il en soit, c'est une plongée dans  une idéologie néfaste et mensongère. Mengele refuse de voir la vérité de ses actes et pourtant ne les assume pas car il fuit la justice, vit dans la crainte permanente. Paradoxe ultime !

Voilà une lecture que je ne saurais que vous conseiller ! A moins que vous n'en ayez assez d'entendre parler de génocides ? Il me parait nécessaire de s'informer pour que cela ne recommence jamais !

A bientôt !

La Disparition de Josef Mengele - Olivier Guez

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Valérian - Tome 5 : Les Oiseaux du Maitre - Christin & Mézières

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Valérian est une série de BD qui a vu le jour juste après mai 68 ! Il n'est donc pas étonnant de trouver dans les premiers albums - dès les premiers albums dirons nous ? - à voir si ça se confirme dans cette voie par la suite, un propos politique !

C'est ainsi que le Tome 5, "Les Oiseaux du Maître" - paru en 1973 (et prépublié dans Pilote) parle de tyrannie, de domination et de résignation. On y retrouve l'ombre de Karl Marc - pourtant Christin n'a jamais été communiste, adhérant plutôt au Parti Socialiste Unifié de Michel Rocard ! On a donc un album " à message", ce qui pourrait être lourd et rasoir si le scénario n'était pas mâtiné d'humour et allégé par le dessin de Mézières !

Au début du récit, nos deux agents spatio-temporels, Valérian et Laureline, se sont échoués sur un astéroïde géant ou encore une petite planète, manquent de se noyer et sont recueillis par des pêcheurs d'algues ! Ceux-ci - et toute la planète en fait ! - travaillent au service du Maître que personne n'a jamais vu et craignent ses Oiseaux-Folie (dont le morsure rends fou précisément) !

Nos deux héros sont mis à la tâche malgré eux et enquêtent sur ce Maître ! Ils rencontrent Sûl, un jeune homme énervé, en butte à la dictature, tandis que tout le monde prépare un repas pour le Maître ! Une cérémonie ne tarde pas à avoir lieux et certains - dont Sül ! - sont victimes des Oiseaux-Folie (dont le lecteur observateur aura remarqué qu'ils forment par deux fois une croix gammée dans le ciel !) et jetés dans une fosse !

Valérian et Laureline se portent au secours des malheureux fous - dont on peux se demander si ils sont vraiment fous - pas plus que le reste des habitants qui triment ? - et c'est l'occasion d'avoir une belle galerie de personnages : l'homme-oiseau, le philosophe, le marxiste, le prospecteur, etc...

La troupe s'échappe et suit le Klaar, le conduit à nourriture, sur les terres interdites du Maître - pour découvrir la vraie nature de celui-ci ! Le Maître tire partie des peurs et du désespoir des gens et le seul moyen de le vaincre est de s'unir ! Finalement, il est vaincu - mais peut-être pas définitivement comme le laisse penser la dernière case ?

C'est un album de BD du niveau habituel de cette série, c'est à dire très bon à excellent ! On a hâte de lire la suite mais pour moi cela devra attendre un peu car ai tant à faire, surtout en ce moment avec mes examens de fac !

A bientôt !

Valérian - Tome 5 : Les Oiseaux du Maitre - Christin & Mézières

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The Walking Dead - Saison 8

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La Saison 8 de The Walking Dead était très attendue pour ma part - même si la série a un peu perdu en audiences ! C'est en effet dans cette saison qu'à lieu l'affrontement entre le clan de Rick Grimes et le clan de Negan, les insupportables Sauveurs !

C'est donc l'heure de "All Out War" et on peut dire que la guerre verra de multiples rebondissements ! Alexandria, la Colline et le Royaume, menés respectivement par Rick, Maggie "la Veuve" et le Roi Ezékiel s'allient et portent dès le départ un coup violent et décisif contre les avants-postes du Sanctuaire et en bloquant les sorties du repaire de Negan ! Attention, ça va SPOILER sévère !

Il faut dire que Rick a un indicateur dans la place, il s'agit de Dwight qui renseigne nos amis sur les positions des troupes et les plans de Negan ! Il va y avoir de nombreux morts dans cette Saison et les Rôdeurs - bien que toujours présents dans le décor ! - sont passés au second plan ! Les Sauveurs prennent cher puis reprennent du poil de la bête... ils sont presque en nombre infini !? En tout cas, ils sont nombreux !

La mi-saison voit les hommes et femmes du Royaume se faire décimés par les tirs d'une mitrailleuse lourde et même le tigre Shiva y passe dans une scène pas crédible du tout ou une bête/ un fauve de 350 kilos se fait bouffer par une demie-douzaine de zombies ! Alexandria, de même, est incendié et pire que tout un personnage emblématique de la série, présent depuis le début, passe de vie à trépas après s'être fait mordre par un Rôdeur ! C'est encore une des différences avec le comics !

Rick est très affecté par toutes ces pertes et son fils Carl le supplie de faire la paix avec Negan mais il est trop tard ! Negan est déterminé d'autant qu'il a du mal à tenir ses troupes et que Simon, son bras droit, lorgne sur sa place de chef ! Les Garbage Kids en feront les frais !

Il y a de plus en plus de personnages dans The Walking Dead - et il devient de plus en plus difficile, en conséquence, pour les scénaristes de leur donner un traitement satisfaisant à chacun ! On retrouve la panoplie d'acteurs habituels : Andrew Lincoln, Norman Reedus, Lauren Cohan, Chandler Riggs, Danai Gurira, Melissa McBride, Lennie James, Alanna Masterson, Josh McDermitt, Christian Serratos, Seth Gilliam, Ross Marquand, Austin Amelio, Tom Payne, Xander Berkeley, Katelyn Nacon, Steven Ogg, Khary Payton et Pollyanna McIntosh, rien que pour les personnages principaux ! J'ai oublié à dessein de mentionner Jeffrey Dean Morgan qui est épatant dans le rôle de Negan !

La série tente des audaces - mais sont-ce réellement des audaces payantes sur le long terme ou des facilités scénaristiques ? L'avenir le dire ! La guerre touche à sa fin dans le seizième et dernier épisode de cette Saison 8 et il faut reconstruire ! Negan connaît-il le même sort dans la série-télé que dans le comics ? Je vous laisse le découvrir !

On attends dans la Saison 9 la venue des Chuchoteurs ! Et quelle est cette mystérieuse communauté qui accumule des connaissances lors de leurs escapades sur les routes ? Est-ce la même que ce groupe entraperçu qui dispose d'un hélicoptère ? Là encore des pistes ouvertes et des indices semés !...

Une Saison pas si mal - avec quelques longueurs au milieu mais qui se ressaisit bien sur la fin !

A bientôt !

The Walking Dead - Saison 8

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La Guerre des mondes - Steven Spielberg

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Minority Report ayant été une franche réussite, Steven Spielberg décide, de nouveau, en 2005, de collaborer avec l'acteur bankable Tom Cruise, une fois de plus dans l'adaptation d'une pointure de la SF - après Philip K. Dick, ce sera H.G. Wells et sa Guerre des mondes - dont l'action sera transposée en ce début de XXIème siècle !

La Guerre des mondes est un savant mélange de SF et d'action avec ses scènes de massacres collectifs de foules anonymes - réduites à l'état de cendres ! - que j'affectionne tant (j'ai déjà eu l'occasion de vous mentionner mon aversion pour les massacres de masse au cinéma !).

Lorsque les Martiens débarquent - à l'allure de poulpes munis de becs et réalisés en images de synthèse, c'est la panique et Ray Ferrier, un père divorcé - interprété par Tom Cruise, vivant dans le New Jersey, doit se démener pour protéger ses deux enfants des horribles envahisseurs ! On a d'une part Robbie Ferrier  - joué par Justin Chatwin - et la très jeune Rachel Ferrier - jouée par Dakota Fanning  que Spielberg avait déjà fait tourné dans la sérié-télé Taken, une autre histoire d'extraterrestres et d'abductions !

Notre trio va devoir se rendre à Boston au milieu du chaos ! L'armée est impuissante à contenir les Martiens et leurs tripodes projetant des lasers destructeurs et de la brume mortelle ! Il ne vous échappera pas que ce film est sorti peu de temps après le 11-septembre 2001 - quelques années après du moins - dans le contexte aussi des guerres de représailles en Afghanistan et en Irak ! C'est donc une façon de critiquer l'arrogance des Etats-Unis et du monde occidental qui sont ici mis à mal par l'ennemi ! Pas de terroristes salafistes mais des Martiens !

Dans la même optique, H.G. Wells était un ferme opposant au colonialisme et avec son roman, il mettait les colonisateurs dans une position inverse de colonisés. Post-11- septembre, juste après les événements, aborder les attentats était encore délicat et ne pouvait se faire que par le biais de la fiction !

Tom Cruise est aussi pris à contre-emploi ! Le film montre la terreur et notre "héros", le surhomme de Top Gun et de Mission : Impossible, perds ici son assurance et montre sa vulnérabilité comme une Amérique déstabilisée, un géant aux pieds d'argile !

Tim Robbins fait également partie du casting dans une scène de huit-clôs culte et oppressante !

Bien évidemment, la musique est de John Williams, le compositeur attitré de Spielberg et Lucas !

On pourra regretter cependant le happy end où toute la famille se retrouve à Boston ! On est à Hollywood, il ne faut pas l'oublier ! Ce film va néanmoins lancer toute une vogue d’œuvres autour du tête des invasions - on pense en premier lieu aux invasions de zombies !

Ça reste un excellent film, mais pas le meilleur de Spielberg à mon avis - et comme j'apprécie moyennement Tom Cruise en raison de ses liens avec la Scientologie !...

A bientôt !

La Guerre des mondes - Steven Spielberg

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Coup de foudre - Jacques Higelin

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Jacques Higelin, auteur-compositeur-interprête et comédien français a été une figure majeure de la scène musicale française des années 1970 et 1980 et même après ! Il est décédé récemment, le 6 avril 2018, à l'âge de 77 ans ! Il est le père d'une famille de "saltimbanques" à savoir Arthur H, chanteur, Ken Higelin, comédien ou encore Izia Higelin, chanteuse. Ma camarade Sophie T. l'adulait et sa disparition va créer un grand vide !

Je connais en réalité pour ma part très mal cet artiste talentueux et emblématique ! Continuant à emprunter des CD à mon pote et voisin Rico, je lui ai pris récemment Coup de foudre, son album de 2010 - qui contient 12 titres assez réussis.

Cet album a été enregistré au studio de Rodolphe Burger avec celui-ci à la réalisation - et Dominique Mahut - dans des conditions live ! Il en ressort une touche "authentique". Il forme un diptyque avec l'album précédent - de 2006 : Amor Doloroso, enregistré dans les mêmes conditions et avec les mêmes personnes !

Ces deux albums marquent la renaissance de notre artiste tourmenté, dans un registre rock. C'est léger et inspiré !

L'album débute avec "Coup de foudre". Et l'on se demande si l'auditeur aura une histoire d'amour avec cet opus ? En tout cas, Higelin y est généreux et clame son envie de chanter et de déclamer des textes ciselés et poétiques.

On retrouve aussi les influences de la musique noire nord-américaine notamment avec le titre "New Orleans" et ses sonorités gospel et jazz ! Higelin ne se prends pourtant pas au sérieux comme le prouve le titre "Kyrie Eleison" qui est une marche "bastringue et déglinguée" selon Télérama.

Le chanteur dénonce et vitupère sur ce qui l'agace : la crise dans "aujourd'hui la crise" (reprise de 1976), les embouteillages du 15 août dans "Août Put". C'est volontiers noir et, vous l'aurez compris, décalé !

Voilà ma première prise de contact - tardive ! - avec Higelin ! Jusqu'à présent, aucun des disques empruntés à Rico ne m'a déçu ! Les mauvais disques et les chanteurs médiocres - pas mal de gens aujourd'hui  en fait ! - je ne les écoute tout simplement pas car mon temps est précieux et je préfère éviter toute pollution sonore, déjà que j'ai un autre voisin relou dans l'immeuble d'en face qui sonorise tout le quartier avec sa musique de beauf, fenêtre ouverte et volume à fond, du Johnny de 7 heures du matin à 22 heures sans arrêt depuis qu'il est décédé lui aussi !

Je constate par ailleurs qu'au bout de presque dix ans de mon Overblog/eklablog et plus de 2130 articles, cela fait quasiment 210 articles par an ! Avec une nette hausse du nombre de publications ces quatre dernières années ! J'ajoute de plus des billets antidatés les premières années - 2008 - 2012, les jours où je n'avais pas fait de Post !

Si vous appréciez mes blogs et mon travail, je vous suggère de me dire en commentaire quelle(s) œuvre(s) (roman, essais, BD, disques, films, jeux vidéo, etc,..), vous souhaiteriez me voir chroniquer - et par là dont vous me conseilleriez de me pencher dessus ! Le nom de ces blogs n'est-il pas "la bibliothèque-éclectique" !?

A bientôt !

Coup de foudre  - Jacques Higelin

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Lucky Luke : Le 20ème de cavalerie - Morris & Goscinny

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Attention, voilà un album de Lucky Luke "historique" ! Du moins pour moi car c'est l'un des premiers de la série que j'ai lu étant enfant entre 5 et 8 ans  - et qui paraissait aussi dans le magazine féminin Nous Deux !  que me gardait ma Tata Georgine !

En réalité, Le 20ème de cavalerie - puisque que c'est de cette histoire qu'il s'agit ! - est le quarante-et-unième récit des aventures du cow-boy solitaire et de sa monture Jolly Jumper - toujours écrit par Goscinny et dessiné par Morris et paru en 1965 en album aux éditions Dupuis (après l'habituelle prépublication dans le journal Spirou !). Il nous relate les grandes heures de la cavalerie !

Le Wyoming est une terre pacifiée - au terme de traités avec les indiens Cheyennes ! Malheureusement, un certain Derek Flood, un sale type, un renégat de la cavalerie va semer le désordre et abattre des bisons, faisant porter le chapeau aux migrants blancs, pour lancer une guerre ! Le 20ème de cavalerie, stationné à Fort Cheyenne, et dirigé par l'inflexible et droit colonel McStraggle est aux premières loges.

Le gouvernement des Etats-Unis décide de mandater Lucky Luke comme éclaireur auprès de McStraggle - en fait notre héros est investit des pleins pouvoirs pour négocier avec les indiens, lui qui a ouvert la région, le Wyoming, à la colonisation dans l'album précédent, Les collines noires  ! Il retrouve Chien Jaune !

Mais les tribus indiennes se liguent et partent en guerre ! A cause des manigances du perfide et retors Flood ! Le fort est assiégé ! On découvre au passage des personnages atypiques : le colonel mais aussi son fils, Grover, qui a droit à un "régime spécial" fait de brimades ! , le blanchisseur chinois Ming Li Foo, Jeremiah Bowler, un chapelier, rien que pour le 20ème de cavalerie ! Il y a aussi une galerie d'indiens hauts en couleurs !

Le tout est ponctué de son lot de gags habituels et toujours aussi bien pensés ! Finalement, Luke et Grover iront quérir l'aide du général Swanson, à Frontier Gulch au quartier général de la cavalerie, ce qui sauvera la mise de tout le monde !

C'est un bon album - le 27ème chez Dupuis - et bientôt nous allons aborder d'excellents récits comme La Diligence, Canyon Apache, Le Pied Tendre, Western Circus ou encore Le Cavalier blanc ! La grande époque et un Goscinny et un Morris à leurs apogées !

A bientôt !

Lucky Luke : Le 20ème de cavalerie - Morris & Goscinny

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Clandestino - Manu Chao

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Nous allons une nouvelle fois parler de musique - mais pas de chanson anglo-saxonne, ni même hexagonale (francophone) mais de tubes dans la langue de Cervantes, l'espagnol ! Il existe en effet tout un marché sud-américain qui est très actif dans ce domaine, que l'on songe à Shakira !

Au départ, il y avait le groupe Mano Negra puis, l'un de ses membres éminents, l'auteur-compositeur-interprête Manu Chao, décida de se lancer dans une carrière solo à la fin des années 1990 ! A l'origine pourtant ce n'était pas le but recherché et son premier album solo, Clandestino, sorti en avril 1998, devait clôturer, à contrario, la carrière de l'artiste français d'origine espagnole ! Seulement voilà, Clandestino  fut un grand succès !

Petit à petit, en effet, Manu Chao a pris ses distances avec la Mano Negra et ses entouré de nouveaux amis à travers ses voyages, les villes et les pays visités. Il expérimente alors, mélange de nouveaux sons, s'essaie à de nouveaux style, très ouvert d'esprit est en effet cet artiste cosmopolite. Il se tourne même vers la "techno hardcore" - c'est dire !

Au début de l'enregistrement de la maquette de Clandestino, Manu Chao - contre l'avis de ses amis qui lui disent que cela ne correspond pas à son style - s'entête à mettre une large part de son techno dans son disque d'adieux à la carrière musicale ! Mais un bug informatique décide du destin du futur album en effaçant toutes les pistes techno, révélant une composition moins chargé, plus limpide et donc plus adaptée !

Pour Manu Chao, Clandestino ne devait être qu'une "thérapie" ! Le disque lancera en vérité sa carrière solo ! Renaud Letang, ingénieur du son d'Alain Souchon par le passé peaufine cet opus pseudo-conclusif.

Cette œuvre marque l'ère d'une musique fusion et métissé ! Je l'ai écouté et ne parlant pas un traître mot d'espagnol, n'en ai pas compris le sens mais ça demeure très prenant et équilibré. Clandestino est plus du côté des ballades reggae que du rock de la Mano Negra même si la transition était déjà perceptible dans les dernières années du groupe. C'est un mélange de reggae, rock, musique latine traditionnelle, rumbas, rythmes brésiliens entrecoupés par des petits textes radiophoniques dont une courte allocution du sous-commandant Marcos.

L’album est un fort succès en France, en Espagne, en Italie, au Québec et en Amérique du Sud ! Les titres les plus emblématiques - sur les 16 plages de cette galette ensoleillée - sont  le titre éponyme, "Clandestino" mais aussi "Je ne t'aime plus" (l'une des deux chansons en français avec "La vie à 2") ou "Bongo Bong" et "Desparecido". Un succès donc malgré le refus initial de radio comme NRJ, RTL2 et Europe2 de diffuser ces chansons jugeant quelles ne rentraient pas dans leur format !

Ça s'écoute tranquillement ! Certains vous diraient en fumant un joint mais comme je ne cautionne pas cela !

A bientôt !

Clandestino - Manu Chao

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Taxi 2 - Gérard Krawczyk

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Autant le premier film de la série Taxi pouvait être amusant, autant ce Taxi 2 - réalisé par le tâcheron Gérard Krawczyk, produit et écrit par Luc Besson et sorti en 2000 - est pour moi sans conteste la pire expérience de cinéma qu'il m'ait été donné de connaître ! C'est une immonde bouse ! Pire encore que Les Visiteurs ou La Captive du désert avec Sandrine Bonnaire (pour d'autres raisons) !

On retrouve Daniel Morales - joué par Samy Naceri (qui a fait de la prison par la suite mais aurait déjà du être envoyé en taule suite à ce film !) - qui pousse toujours à fond les pédales au volant de sa Peugeot 406, son taxi  ainsi que Émilien Coutant-Kerbalec, le jeune inspecteur incarné par Frédéric Diefenthal ! Ce dernier obtient enfin de guerre lasse son permis de conduire.

La police de Marseille - car cela se passe toujours à Marseille, la cité phocéenne ! - et le commissaire Gibert - joué par le lourdingue Bernard Farcy !  - s'apprête à recevoir le ministre de la Défense japonais pour voir la protection anti-gang de la ville ! Cela donne à l'occasion un certain nombre de "bonnes" blagues racistes bien grasses contre les Asiatiques qui ne m'ont pas du tout fait rire pour le coup ! On est déjà dans la Beaufitude dès le début du film !

Les Yakusas sont bien décidés à faire échouer la collaboration France-Japon en matière de sécurité ! Bonjour les clichés et les facilités scénaristiques ! On voit donc débarquer des ninjas dans les rues de Marseille ! Ceci donne l'occasion de faire travailler les Yamakasis !

Le ministre Japonais ainsi que la bombasse de service, la dénommée Petra - jouée par le mannequin Emma Sjoberg - sont kidnappés par les Yakusas !

L'action se déplace ensuite à Paris  - car c'est bien connu hormis Paris et Marseille, il n'y a pas de villes en France ! Les Yakusas préparent un attentat durant le 14 juillet pour jeter un froid avec le Japon. On a alors droit à une scène qui a provoqué chez moi un gros malaise, le parachutage du taxi - littéralement  ! - sur la capitale ! C'est con, débile et tout ce que vous voulez ! Bref totalement ridicule et surtout pas drôle ! A tel point que j'avais envie de me lever, de quitter la salle et de demander à être rembourser de ma place !

Côté racolage, on a aussi droit à une scène ou une Petra qui a enlevé sa culotte exécute des prises de karaté où par ses grands jeux de jambes, on peut voir par arrêt sur image qu'elle n'a en effet pas de culotte ! Là encore pitoyable !

Besson n'a jamais été un grand scénariste - il est juste un technicien un peu doué et encore ! Un producteur certes ! - mais là c'est le summum de la médiocrité ! Si des films comme Nikita ou Le Cinquième Eléments avait encore des qualités - mais déjà le côté racoleur ! - ici, on touche le fond !

Il est inutile de dire qu'après ce fiasco, n'ai plus jamais remis les pieds dans une salle pour voir les films suivants de la série Taxi,  j'ai été vacciné !

Si le seul intérêt de ce film, c'est à la limite sa bande originale où pour cet opus le collectif One Shot - avec Disiz, Faf Larage, Nuttea et Jalane - succède à Akhénaton !

Signalons enfin la présence de Marion Cotillard, alors jeune et innocente, en Lilly Bertineau, la petite amie de Daniel, bref un rôle de potiche !

A oublier très vite !

A bientôt !

Taxi 2 - Gérard Krawczyk

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Age of Empires - Ensemble Studios

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A la moitié des années 1990, un nouveau type de jeux vidéo est apparu sur nos machines : les RTS ou "Real-Time Strategy", jeux de Stratégie-Temps-Réel ! On eu évidemment la série des Warcraft I à III - dans un univers d'héroic-fantasy, Command & Conquer, dans un cadre futuriste !

Le cadre plus simplement historique ne fut pas délaissé avec Age of Empires (AoE), développé par Ensemble Studio et publié le 15 octobre 1997 ! Le cadre du jeu est l'expansion de l'Humanité de 5000 avant J.-C. à l'an 800 de notre ère (des extensions ultérieures étendront le cadre chronologique !).

Vous commencez avec des hommes à l'âge de pierre qui doivent chasser des bêtes, pêcher et se livrer à la cueillette ! Au fur et à mesure du jeu, vous développez des bâtiments et des technologies et construisez votre civilisation parmi un choix de douze (Égypte antique, Mésopotamie, Grèce antique, Japon de la période Yamato..). Quatre styles et pour chaque style trois civilisations !

La spécificité d'AoE est donc son cadre historique qui lui permit de se démarquer de la concurrence et de recevoir de bonnes critiques - ajouté à une réalisation soignée - notamment au niveau des graphismes et de l'aspect gestion.

En 1998, sorti une première extension nommée "The Rise of Rome" ! Un Age of Empires II suivra fin 1999 et une édition définitive en 2017. C'est principalement un jeu pour PC et Macintosh - et pas pour les consoles !

Des campagnes vous permettront de reproduire d'authentiques événements historiques ! Un jeu qui possède une part éducative donc ! Construisez des pyramides, menez votre cité-Etat grecque, vivez la lutte entre Athènes et Sparte, la chute de Troie ou les conquêtes d’Alexandre le Grand ! Je vos renvoie à mes billets historiques ! Vous irez du néolithique à l'âge de fer !

Ce jeu vidéo à des aspects du jeu de plateau - adapté aussi en jeu vidéo ! - Civilization !

Y ai très peu joué et encore chez un commerçant qui faisait cyber-café à l'époque ! Ou encore dans une version démo chez moi !

A bientôt !

Age of Empires - Ensemble Studios

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Le Fugitif - Andrew Davis

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Il est rare que les adaptations de séries-télé sur le grand écran soient des réussites ! Qu'on se souvienne du désastreux Chapeau Melon et Bottes de Cuir ou de X-Files : Fight the Future ! Bilan mitigé aussi pour la franchise Mission : Impossible !

Par contre, Le Fugitif, la série de Roy Huggins, développée et produite par Quinn Martin, diffusée de 1963 à 1967 aux USA, sur ABC,  fut l'objet d'un film Le Fugitif - en 1993 - réalisé par Andrew Davis et qui connut plus de succès ! C'est une adaptation de qualité pour un récit assez prenant !

Peut-être ce film de 1993 doit-il aussi son succès à son casting !? En effet, Harrison Ford reprends le rôle du Docteur Richard Kimble, l'homme traqué du titre, tandis que Tommy Lee Jones - dont la carrière allait bientôt décoller (Men In Black, Volcano,...) est le marshall Samuel Gerard qui le traque !

On notera qu'Andrew Davis retrouve ici Tommy Lee Jones qu'il avait déjà dirigé dans Piège en haute mer !

Le Fugitif, c'est l'histoire d'un notable qui est accusé à tort d'un meurtre qu'il n'a pas commis, celui de son épouse ! Un mystérieux manchot en serait l'auteur ! Kimble est condamné à la peine de mort ! Pas cool ! Un film qui pointe ainsi les erreurs d'un système judiciaire implacable que les hommes essaient de corriger !

Car cela va être au bon docteur parfaitement innocent de corriger le tir - et de prouver son innocence en retrouvant le vrai coupable ! Il va en avoir l'occasion car lors du transfert en bus vers son lieu d'incarcération le véhicule se renverse suite à une bagarre et Kimble s'échappe ! Il va devoir traquer le manchot et être lui même traqué !

Un film donc avec une bonne dose de suspens et d'action ! Dans ces années-là, l’interprète d'Indiana Jones se spécialisait dans les films d'action - certes pas dans le même registre que ceux d'un Van Damme mais avec pas mal de courses-poursuites et de bagarres quand même ! Que l'on songe aussi à Air Force One !

Un film dans la lignée des productions hitchcockiennes ! Le film obtint un beau succès en salles et Tommy Lee Jones - en marshall avec des principes mais juste ! - décrocha notamment l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle en 1994 ainsi que le Golden Globe dans la même catégorie la même année !

Un spin-off fut produit par la suite, U.S. Marshals,  toujours avec Tommy Lee Jones, traquant cette fois Wesley Snipes, sorti en 1998 ! Le film comique Le Détonateur est une parodie du Fugitif !

A bientôt !

Le Fugitif - Andrew Davis

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