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cinema

Fanfan - Alexandre Jardin

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Fanfan est à la fois un roman et un film d'Alexandre Jardin, le roman est paru en 1990 et est le troisième roman de l'auteur. Alexandre Jardin se chargea lui-même de son adaptation au cinéma en 1993 avec Sophie Marceau et Vincent Perez dans les rôles principaux !

Dans le roman, on suit Alexandre qui rencontre Fanfan, une jeune fille du même âge que lui à l'hôtel de Monsieur TI, son précepteur et grand-père spirituel? Le jeune homme est attiré par la jeune femme mais ne vaut pas tromper sa copine du moment, Laure, pour ne pas reproduire la luxure de ses propres parents, des libertins.

Le roman et le film traitent de l'amour et en particulier de l'usure des sentiments, d'une certaine forme d'amour détaché et idéalisé, pur en quelque sorte !

Dans le film, Alexandre a tout pour être heureux et il est d'ailleurs resté un éternel adolescent, mais sa relation avec Laure s'englue dans la routine. Là aussi, il tombe éperdument amoureux de Fanfan et décide de ne jamais lui déclarer sa flamme pour éviter le déclin de la passion et les déconvenues de la vie de couple !

Mais l'amour, c'est aussi affronter le quotidien à deux, dans sa banalité crue ! L'amour est une promesse et rien n'est éternel et Alexandre en est bien conscient !

Pour tout vous dire, n'ai pas lu le roman et n'ai vu que le film et comment vous dire ? Ca se regarde mais c'est loin d'être un chef-d'oeuvre ! C'est beaucoup trop guimauve et à l'époque, ce genre de propos, "l'amour est grand, l'amour est tout, l'amour est le bonheur" m'était proprement insupportable, moi qui sortait juste d'une rupture sentimentale, un amour non-partagé (merci Isabelle B.) ! Bref c'est naïf voire niais mais je ne doute pas que tous les fans de Sophie Marceau, ici dans son registre familier, adoreront sa performance et ce film - je dédie ce billet à Didier A., collègue de travail et grand fan de Miss Marceau !

Un film pour midinettes, clairement ! Ca ne me donne pas envie de lire le roman ! Alexandre Jardin fait le malin et est bien prétentieux qui prétend connaître le secret de l'amour idéal ! Principe de plaisir et principe de réalité !

La musique du film - signée Nicolas Jorelle - est bien sirupeuse aussi ! J'avoue que le thème principal se retient bien.

A bientôt !

Fanfan - Alexandre Jardin

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La Captive du désert - Raymond Depardon

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Quel est le pire film que j'ai vu de toute ma vie ? Si on mets de côté certains nanars américains avec Dwayne Johnson, le moment le plus pénible de cinéma que j'ai passé, c'était en 1989 à la séance du film de Raymond Depardon, La Captive du désert, avec Sandrine Bonnaire !

En soi, le film n'est pas spécialement mauvais et remplit bien l'objectif qu'il se donne ! Il s'agit de nous raconter la captivité d'une jeune femme détenue en otage dans une zone aride - le film a été tourné au Niger ! On suit donc la succession de jours où il ne se passe rien !

En effet, le film est d'un ennui mortel et si l'objectif était de nous faire sentir le désespoir d'une otage et bien c'est réussi ! Mais est- ce que cela valait le coup d'en faire un film !? J'imagine que La Captive du désert n'a pas "cartonné" au box-office car il ne s'y prête guère !

On a donc de longs plans séquences de dix minutes, sur un caillou, sur une dune, sur un arbre ! Le temps qui passe tout comme l'espace sont vides et semblent s'éterniser !

Je me rappelle être allé voir ce film à l'arrache sans même avoir jeté un coup d'oeil sur l'affiche ou sur le pitch, juste au titre, pensant qu'il s'agissait d'une rediffusion du western La Prisonnière du désert  avec John Wayne - sans rapport !

En réalité, le film fait écho de façon très stylisée à la prise d'otage vécue par Françoise Claustre (puis son mari) au Tchat (Tibesti) dans les années 1970, prise d'otage(s) suivie comme reporter par Raymond Depardon.

Bref, c'est le spectateur qui est "pris en otage" et la fin du film voit la libération de l'otage et aussi la délivrance du public dans la salle !

Mais je suis sans doute un Béotien !

Aussi un film avec des moyens minimalistes, presque documentaire aussi, et qui a bénéficié du Prix Spécial de l'Aide à la Création de la Fondation GAN pour le Cinéma !

A bientôt !

La Captive du désert - Raymond Depardon

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Butch Cassidy et le Kid - George Roy Hill

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Deux légendes du cinéma américain, Paul Newman et Robert Redford, se rencontrent à l'écran dans le film de George Roy Hill, sorti sur les écrans en 1969, Butch Cassidy et le Sundance Kid. Paul Newman incarne Butch Cassidy, de son vrai nom Robert Leroy Parker et Robert Redford est le Sundance Kid alias Harry Longbaugh, deux stars du 7ème Art pour incarner deux légendes de l'Ouest dans un Western qui redonne ses lettres de noblesse à un genre qui avait sombré dans le pessimisme dans les années 1960 !

Ce film inaugure le genre du Buddy Movie, le "film de copains". Il reçut à l'époque un accueil mitigé mais au fil du temps, les cinéphiles lui donnèrent ses lettres de noblesse.

Butch Cassidy et le Kid sont deux hors-la-loi, excellentes gâchettes et jouant de la dynamite, qui multiplient les attaques de banques et de train à la tête de leur bande, la  "Wild Bunch" (la "Horde Sauvage" ou la gang de Butch Cassidy) renommée dans le film, le "Hole in the Wall Gang" (la " bande du trou du mur") pour éviter toute confusion avec le film La Horde sauvage  de Sam Peckinpah, sorti trois mois plus tôt.

Bien vite nos deux hors-la-loi vont avoir tous les shérifs et détectives du coin à leurs trousses ! Au milieu du film, ils sont poursuivis sans relâche par six traqueurs implacables. Les deux braqueurs de coffres finiront leur périple en Bolivie, dans le sang, au terme d'une fusillade épique !

Parmi les autres moments épiques du film, on a notamment la chute d'une falaise !

Un excellent film, comportant à la fois des dialogues ciselés, des scènes d'action et de l'humour ! Paul Newman avait entamé sa carrière et était devenu célèbre en 1956 avec Marqué par la haine. Robert Redford, lui, est devenu un acteur qui compte avec ce film de George Roy Hill !

Au casting, on a aussi Katharine Ross qui joue la jeune institutrice de 20 ans, Etta Place, le "love interest" du Kid ! Elle avait reçu auparavant, en 1967, une nomination aux Oscars pour son rôle dans Le Lauréat. Sa présence donne lieu à une autre scène d'anthologie, celle de la balade champètre à vélo entre Etta et Butch sur la chanson, "Raindrops keep falling on my head", composée par Burt Bacharach sur des paroles de Hal David et interprétée par B. J. Thomas.

Le scénario/script de ce film fut à l'époque le plus cher d'Hollywood, acheté à William Goldman pour la modique somme de 400.000 $.

Jack Lemmon, Dustin Hoffman, Marlon Brandon ou Steve McQueen furent un temps pressentis pour les rôles titres !

Les deux acteurs, Newman et Redford, se retrouvèrent à nouveau à l'écran par la suite dans le film L'Arnaque.

A bientôt !

Butch Cassidy et le Kid - George Roy Hill

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Flashdance - Adrian Lyne

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Toutes les passionnées de danse connaissent le film d'Adrian Lyne, Flashdance, sorti sur grand écran en 1983, un classique du genre avec Fame! et Dirty Dancing ! C'est une des premières coproductions d'un certain Jerry Bruckheimer et qui a révélé la jeune actrice Jennifer Beals.

Ce film doit se voir à la manière d'un clip musical et explore le monde de la danse sous tous ses aspects, des classiques écoles de danse aux boites de strip-tease !

C'est l'histoire de la déterminée Alex Owens (jouée par Jennifer Beals) qui vit à Pittsburgh, capitale de l'industrie sidérurgique, cité dévastée par le chômage où l'avenir parait bien sombre ! Notre jeune femme travaille comme soudeuse sur un chantier, un métier bien peu féminin mais il faut bien gagner sa vie ! Elle a cependant un rêve, intégrer une grande école de danse et ne vit que pour cet art dans lequel elle se révélera assez douée. Pour arrondir ses fins de mois, elle danse dans un cabaret et consacre son temps libre à s'entrainer ! Déterminée donc !

Un film dont la morale serait "tout est possible, on peut réaliser ses rêves si on s'en donne les moyens !" - une devise qui colle parfaitement au "Rêve américain" pourtant mis à mal dans ce film par la crise industrielle !

Ce film, relativement convenu, est un classique des années 1980, écrit par Tom Hedley et Joe Eszterhas, futur scénariste de Basic Instinct ! Comme dans le film de Paul Verhoeven, Il se dégage de Flashdance un certain érotisme, du moins un côté glamour indéniable, contrastant avec le côté sale de l'industrie sidérurgique ! Les scènes où Jennifer Beals se prends une douchée d'eau sur la scène du cabaret ou sa prestation lors de l'audition finale sont restées dans toutes les mémoires !

C'est Jeffrey Hornaday qui a réglé toutes les chorégraphies du film, qui a par la suite opéré sur Chorus Line. L'actrice principale était doublée dans les scènes clés par Marine Jahan, une danseuse française, notamment dans la scène finale ! Ce fut la gymnaste Sharon Shapiro qui effectua les sauts et Crazy Legs, membre du groupe rock Steady Crew réalisa le break dance pour la toupie au sol !

Jennifer Beals remporta le rôle d'Alex Owens suite à un casting national. Une certaine Demi Moore figurait aussi parmi les finalistes et le choix final dépendit de la question à laquelle fut soumise l'équipe de production : "avec laquelle de ces actrices aimeriez-vous coucher ?" !

Enfin le film est aussi célèbre pour sa bande originale, vendue dans le monde à vingt millions d'exemplaires ! Un carton et l'un des albums les plus vendus au monde avec les hits "Flashdance...What a Feeling", d'Irène Cara et "Maniac" par Michael Sembello. On retrouve aussi  Laura Branigan et Joan Jett sur cette B.O. !

Un très bon spectacle !

A bientôt !

Flashdance - Adrian Lyne

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Hot Shots! 2 - Jim Abrahams

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Jim Abrahams est un habitué des films parodiques et en 1993, il récidive avec Hot Shots! 2 avec en tête d'affiche Charlie Sheen, accompagné de Lloyd Bridges et Valeria Golino. Comme le film parodie entre autre la série des Rambo,  on retrouve Richard Crenna qui reprends son propre rôle de Colonel dans les films avec Stallone !

Charlie Sheen joue un héros de films d'action ("action hero" en anglais) et a donc suivi un entrainement spécial pour ce Hot Shots! 2.

Par une nuit noir, un commando des Forces Spéciales Américaines s'introduit dans le palais de Saddam Hussein pour secourir des prisonniers de la Première Guerre du Golfe et de l'Opération Desert Storm. Mais la Task Force est attendue par les Irakiens et capturée à son tour ! Ceci force le président Benson - joué par Bridges - et déjà dans le premier Hot Shots! a soupçonner une trahison dans son propre camp. Le Colonel joué par Crenna va alors solliciter l'aide du héros Topper Harley - joué par Sheen - qui s'est retiré dans un temple bouddhiste. Après un refus initial, Topper finit par accepter la mission.

Notre héros improbable se lance alors en Irak avec une petite équipe et rencontre bientôt leur contact qui s'avère être Ramada - jouée par Golino, le "love interest" de Topper. Les deux se remémore alors leur histoire d'amour avortée - ce qui donne lieu à cette occasion à des parodies de films romantiques comme le dessin-animé Disney, La Belle et le Clochard - ce qui est très drôle ! Ramada a ensuite plaqué Topper quand elle a appris que son premier mari, Dexter, était toujours en vie et prisonnier de Saddam Hussein.

La confrontation avec les Irakiens a lieu notamment sur une rivière mais il en faut plus pour décourager nos héros ! 

Finalement, Topper confrontera et ridiculisera le dictateur irakien et délivrera Dexter au passage. De plus, le traitre est enfin démasqué !

Dit comme ça, ça ressemble à un film d'aventures mais en fait c'est truffé de gags le plus souvent exagérés, très outranciers, reposant beaucoup sur le visuel et aussi dans le genre un peu cartoon à la Tex Avery. On retrouve bien le style des Y a-t'il un pilote dans l'avion ? ou des Y a-t'il un flic... ?avec Leslie Nielsen ! Après faut aimer l'humour bien gras et pas toujours fin ! C'est bien absurde aussi !

La ressemblance de l'acteur Jerry Haleva avec Saddam Hussein est frappante et assez cocasse et à tel point qu'il rejouera le dictateur dans  d'autres films, notamment The Big Lebowski  des Frères Coen !

On retrouve outre les clins d'œil à Rambo des références à Apocalypse Now !

A bientôt !

Hot Shots! 2 - Jim Abrahams

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Firefox, l'arme absolue - Clint Eastwood

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Clint Eastwood est un acteur de grande renommée mais aussi un réalisateur qui nous a donné de très bons films. Parmi ses premières réalisations, il faut compter avec Firefox, l'arme absolue, film de guerre, se déroulant durant l'époque de la Guerre Froide. Ce film mélant action et espionnage, est sorti en 1982, est la huitième réalisation de Eastwood et est basé sur une nouvelle du même nom écrite en 1977 par Craig Thomas.

Un film qui est par ailleurs assez spectaculaire et tournée en Panavision où Eastwood fait aussi l'acteur puisqu'il y interprête le rôle principal, celui de Mitchell Gant, un pilote de chasse de l'US Air Force à la retraite.

Notre héros est tiré de sa retraite pour accomplir une mission d'espionnage qui consiste à se rendre en Union Soviétique afin de dérober un prototype ultra-secret d'avion de chasse commandé par la pensée et réputé furtif, le Firefox.

On retrouve évidemment un héros torturé, toujours par la guerre du Viet-Nam (de nos jours, ce serait par l'Afghanistan et l'Irak !). Gant devra par ailleurs apprendre à penser en russe pour diriger l'avion de chasse et se confronter dans un duel aérien final à couper le souffle à Yuri Voskov, pilote d'essai attitré du Firefox et qui le poursuit à bord du second prototype !

Dans la nouvelle originale, le Firefox est presque identique au MiG-25 et dans le film, il est basé sur la création du super-avion de combat, le MiG-31 !

Aux effets spéciaux du film, on retrouve le légendaire John Dykstra, célèbre pour son travail dans Star Wars. Il utilise ici une alternative au bluescreen, qui emploie de la lumière ultraviolette. La séquence de fin figure en effet des avions noirs qui évoluent sur un décor de neige blanche.

Un bon film d'action qui témoigne de l'époque révolue de la Guerre Froide et donc très daté "années 1980" !

A bientôt !

Firefox, l'arme absolue - Clint Eastwood

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Manon des Sources - Claude Berri

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En 1986, Claude Berri sort la deuxième partie du diptyque L'Eau des collines d'après les romans provençaux de Marcel Pagnol. On va donc connaitre la conclusion de ce drame qui a vu deux crapules du Midi,  Ugolin Soubeyran - joué par Daniel Auteuil - et son oncle César (dit le Papet) - joué par Yves Montand dans un de ses deux derniers rôles, spolier un pauvre bossu, Jean de Florette, joué par Gérard Depardieu.

Au début de ce deuxième opus, les deux malhonnêtes profitent de leur entourloupe et la  culture des œillets prospère. Mais dans les collines, une jeune fille rêve de vengeance. Il s'agit de la jeune Manon, la fille de Jean, qui a mal vécu la mort de son père et vit désormais comme une sauvageon dans la garrigue, s'adonnant à des bains de soleil au milieu de ses chèvres. Ce film est l'occasion de révéler une future grande actrice puisque c'est le premier rôle important pour Emmanuel Béart !

Dès lors, les derniers ressorts du drame se mettent en place quand Ugolin surprends la belle apparition dans les collines, elle dans le plus simple appareil et en tombe amoureux. Evidemment, de cette façon, Manon va avoir l'horticulteur à ses pieds et savourer sa vengeance. Elle va finir par révéler la vérité concernant la mort de son père et la fourberie des deux hommes visant à cacher la source, au cœur de tous les enjeux.

A la distribution, on note aussi la présence d'Hippolyte Girardot, acteur que j'ai toujours détesté sans savoir pourquoi, ici dans le rôle d'un instituteur insipide plein de bons sentiments.

Un film qu'à l'époque, j'avais vu lors d'une sortie ciné avec le collège. C'est remarquablement filmé et mis en scène et les acteurs sont tous bons !

Ne supportant d'être haï par celle qu'il aime, Ugolin finira par se suicider et le Papet perdra tout ! Le moment jubilatoire vient à la fin lorsque César apprends que le Bossu était en réalité son fils. Dès lors, sa malveillance lui a fait tout perdre !

Par la suite, pour la rubrique people, Daniel Auteuil et Emmanuel Béart formeront couple à la ville. On peut supposer qu'il y a donc eu une certaine alchimie entre ces deux là sur le plateau ! En réalité, ils étaient déjà ensembles au moment du tournage et ce fut délicat pour l'actrice de jouer la haine contre celui qui partageait alors sa vie !

Et toujours la musique de Jean-Claude Petit avec le magnifique thème de Guiseppe Verdi !

A bientôt !

Manon des Sources - Claude Berri

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Absolom 2022 - Martin Campbell

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Dans les années 1990, j'allais beaucoup plus souvent au cinéma que dans ces années 2010 où je suis plus axé séries-télé, internet et streaming ! Je matais aussi pas mal de VHS - avant l'apparition du DVD ! - et il y avait notamment mon brave Tonton Dédé qui me prêtait pas mal de films lorsque je passais des vacances chez ma grand-mère, films qu'il enregistrait sur Canal +.

Parmi ces nombreux films, il y avait Absolom 2022, film aux décors à l'aspect crade, se déroulant dans un univers carcéral et donc de violence et réalisé par Martin Campbell, sorti sur les écrans en 1994.

On est un peu dans la thématique de films d'alors comme Fortress  avec Christophe Lambert, ou encore New York 1997. Ca lorgne aussi par certains aspects sur Waterworld et il y aura des similitudes avec Battle Royale.

Robbins, incarné par Ray Liotta, est un ancien héros de guerre incarcéré pour assassinat dans une prison régie par un directeur sans pitié. Comme le nouveau prisonnier se rebelle, le tortionnaire l'expédie sur Absolom, une ile-prison où sont consignés les pires brutes et criminels, un endroit sans foi ni loin dans ce futur dystopique de l'an 2022.

Sur Absolom, le directeur a droit de vie et de mort sur les détenus et l'ile, gérée par sa société privée, est surveillée par un satellite à caméra infrarouges et sillonnée par des hélicoptères de combat.

Deux tribus s'affrontent en ce lieu et le directeur prends un malin plaisir à les voir s'entretuer, provoquant des rixes en déposant la nourriture par hélicoptères sur des terrains litigieux. C'est donc la "loi du plus fort" qui règne !

Les Extérieurs, la première des deux tribus, sont dirigés par un chef ultra-violents sorti tout droit d'un Mad Max tandis que les Intérieurs  sont conduits par "Le Père", une sorte de guide spirituel qui recherche l'apaisement.

Robbins, qui a abattu un supérieur, a suivi une formation qui en fait une véritable machine à tuer mais est déchiré entre le Bien et le Mal. Evidemment, en abattant son supérieur, il n'a fait que rendre la justice car le dit supérieur venait de commettre un crime de guerre en faisant massacrer des civils innocents ! Notre héros a donc bien entendu été condamné à tort et victime d'une injustice dans une société en perte de ses valeurs morales.

Le héros de guerre va donc essayer de s'évader et pour cela, il devra composer avec les deux camps ! Le film raconte son périple sur l'île-prison !

Un film ultra-violent, voire cruel avec en tout cas beaucoup d'action et des dilemmes moraux pour notre héros ! Un brin manichéen ?

On retrouve Lance Henriksen - connu pour son rôle de l'androïde dans le film Aliens, le retour de James Cameron - ici dans le rôle du "Père" !

Absolom 2022 s'inscrit dans la tradition alors en vogue dans ces années 1990 des films d'action avec héros musclés comme les films de Van Damme ou de Bruce Willis !

Un film qui distrait le temps d'une soirée !

A bientôt !

Absolom 2022 - Martin Campbell

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Ridicule - Patrice Leconte

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La bêtise est sans doute la chose la mieux partagée et elle est universelle et de tout temps ! Ridicule est un film de Patrice Leconte, sorti dans les salles en 1996, multirécompensé (notamment pas quatre Césars dont meilleur film et meilleur réalisateur) qui se déroule du temps de l'Ancien Régime et montre le fonctionnement de Versailles et le monde des courtisans, qui ne sont pas sans rappeler nos hommes politiques actuels (qui sont pour moi tous pourris jusqu'à la moelle depuis le conseiller municipal jusqu'au président de la République !).

Un casting savoureux sert ce film avec Charles Berling qui interprète Grégoire Ponceludon de Malavoy, jeune aristocrate de province sans le sous et naïf, qui arrive à la cour de Louis XVI afin d'obtenir des espèces sonnantes et trébuchantes pour assécher les marais de la Dombes, source d'épidémies parmi ses paysans. On retrouve aussi Jean Rochefort qui joue le marquis de Bellegarde qui finira par prêter assistance à notre jeune provincial en lui proposant le gîte et le couvert et en l'introduisant aux us et coutumes de la Cour !

Car notre lapereau va vite se confronter au monde cruel et mesquin des courtisans, où brille le favori du Roi, l'abbé de Villecourt (joué par Bernard Giraudeau, excellent !) qui use et abuse des mots d'esprits notamment pour briser ses concurrents !Il a la langue mauvaise mais sa gloire est éphémère. On  retrouve aussi des intrigues autour de Madame de Blayax (Fanny Ardant) et Mathilde, la fille du marquis de Bellegarde (jouée par Judith Godrèche).

Grégoire aura bien du mal à rencontrer le Roi pour lui soumettre son projet car il y a tout un protocole compliqué et les courtisans se disputent les faveurs du monarque. Ceux-ci ne rechignent pas à se rendre ridicules pour arriver à leur fins et l'image est très importante ! Il s'agit de ne pas se faire humilier par la concurrence mais ces nobles n'en sont pas moins ridicule par leurs manœuvres mesquines !

Le passage de la société féodale à la société de Cour à très bien été décrite par Nobert Elias dans ses ouvrages théoriques. Ici, on voit bien toute la cruauté de la situation, en petites bassesses alors que les vies de paysans sont dans la balance !

Grégoire va se faire à ce jeu mais trébuchera au sens propre comme au figuré lors d'une réception. Madame de Blayax, trahie par l'abbé, son amant, perdra aussi la face ! Et l'abbé entrera en disgrâce à sont tour ! Grégoire n'obtiendra jamais gain de cause auprès du Roi pour son projet !

C'est finalement la Révolution française, avec un Grégoire devenu ingénieur, qui asséchera le marais. Tandis que le vieux marquis de Bellegarde, réfugié en Angleterre regarde un ciel emplit de nuages avec un regard nostalgique, éloigné de sa fille Mathilde qui a finit par épouser Grégoire !

Un film acerbe et plein d'amertume, qui peux être transposé à d'autres époques car comme je le disais au début, la bêtise est aussi partagé que le bon sens ! J'adore ce film qui mérite amplement les nombreuses récompenses et nominations qu'il a obtenu ! De beaux costumes et de beaux décors pour une reconstitution historique poussée et soignée !

A bientôt !

Ridicule - Patrice Leconte

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Le Nom de la rose - Jean-Jacques Annaud

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Le Nom de la rose est à l'origine un fabuleux roman inspiré et à succès de Umberto Eco, érudit et bibliophile, qui se passe au Moyen Âge dans une abbaye bénédictine, du nord de l'Italie. C'est un récit qui tourne autour des livres et de l'activité des scriptoria et se présente comme une intrigue policière.

En 1986, Jean-Jacques Annaud réalise l'adaptation cinématographique, une coproduction franco-italo-allemande, qui deviendra aussi un classique. C'est le charismatique Sean Connery - qui prends ses distances avec James Bond ! - qui incarne Guillaume de Baskerville, venu enquêter sur la mort étrange de plusieurs moines versés en langues anciennes et en enluminures. Ce franciscain très perspicace est accompagné de son jeune novice, Adso de Melk, joué par un jeune Christian Slater. Notez au passage la référence à un autre détective, Sherlock Holmes dans le nom "De Baskerville".

L'ambiance dans l'abbaye va devenir de plus en plus tendu au fur et à mesure que les morts s'accumulent. La réalisation de Annaud est soigné, et les décors et autres costumes sont magnifiques et servent bien le récit. Les différents moines sont aussi bien campés et ont chacun leur personnalité. Mais Guillaume parviendra-t'il à découvrir les secrets que cache le Jorge, le Vénérable aveugle et doyen de l'Abbaye ?

Les choses vont se compliquer car une réunion entre plusieurs ordres mendiants, en présence des autorités papales, alors celles d'Avignon, doit se tenir dans l'abbaye. L'Inquisition s'en mêle avec l'arrivée de Bernardo Gui, redoutable officiant de cet ordre, joué par l'inquiétant F. Murray Abraham. On trouve aussi la présence d'une jeune "fille" - jouée par Valentina Vargas - véritable Eve, qui deviendra l'intérêt amoureux du jeune Adso qui perdra son pucelage avec elle dans l'étable. A la fin du récit, le jeune novice confié par son père à l'Eglise, dira de sa voix de vieillard, les années ayant passées, que la "fille" a été le seul amour de sa vie !

Guillaume devra se montrer plus malin que Bernardo Gui qui menace déjà la communauté des flammes du bûcher. Mais je voudrais m'attarder sur le dénouement du roman et du film, et la manière dont c'est montré dans le film.

En effet, à la toute fin, Guillaume et Adso se perdent dans une immense bibliothèque de livres, véritable dédale. Il y a des ouvrages partout à perte de vue ce qui est tout bonnement historiquement impossible mais reflète plus les fantasmes et l'amour des livres du romancier Umberto Eco. Il faut savoir qu'au Moyen Age, les livres et les bibliothèques étaient confinés aux monastères et abbaye et qu'en général, une bibliothèque, c'était quelques dizaines d'ouvrages manuscrits gardés dans une armoire ou deux ou trois coffres et qui circulaient dans tout l'établissement, entre la chapelle, l'office et les cellules des moines ! Pas de millions de livres dont et une bibliothèque de plus de 500 ouvrages était une bibliothèque exceptionnelle et rare pour l'époque, celle des princes ou des papes en général ! La bibliothèque du film finira en fumées ! Se perdre physiquement dans une bibliothèque est aussi une métaphore pour se perdre dans la connaissance.

Le secret de l'intrigue est la possession exclusive, par un des moines, du deuxième livre de la Poétique d'Aristote, celui qui porte sur la comédie, aujourd'hui perdu !

La musique est signée du maestro James Horner.

Un excellent film qui reçut le César du Meilleur film étranger en 1987 et qui doit faire partie de la culture de tout un chacun aujourd'hui. Les années 1980 ont vraiment été un âge d'or pour Jean-Jacques Annaud qui signa à cette période un autre chef-d'oeuvre dont on parla beaucoup, L'ours, avec Tchéky Karyo.

Une série télé Le Nom de la rose - en huit épisodes - verra le jour sur OCS en 2019 !

A bientôt !

Le Nom de la rose - Jean-Jacques Annaud

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