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Anthropologie structurale - Claude Lévi-Strauss (5ème partie et Fin)

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Pour aborder la dernière section d'Anthropologie structurale, je vais reprendre des éléments d'un exposé que j'ai fait en visioconférence dans le cadre de mon Master M1 de Philosophie, en avril 2021. Cette 5ème section comporte trois chapitres qui ont trait à des questions portant sur les méthodes et l'enseignement de l'Anthropologie, Lévi-Strauss, après des années de terrain en Amérique du Sud, avait pour ambition de donner une légitimité scientifique à l'ethnologie à partir d'un important travail de conceptualisation et en fondant le Structuralisme, appelé à déborder sur d'autres domaines (Littérature, Psychanalyse,...)

Dans ces chapitres, Lévi-Strauss commence par interroger les termes "Social Structure" et par définir ce qu'est une "Structure". A l'origine, il y a une conférence de 1952, donnée aux Etats-Unis alors que les années d'exil de Lévi-Strauss sont sur le point de se terminer. Les influences américaines y sont patentes et j'ai eu l'occasion de développer durant mon exposé sur  les apports de la cybernétique de Norbert Wiener, la "Théorie des jeux" de Von Neumann et la "Théorie de l'Information" de Shannon. Et j'ai aussi évoqué l'emploi des mathématiques modernes - en particulier des statistiques mais pas seulement, aussi des maths non quantitative - dans toutes ces disciplines.

On distingue les modèles mécaniques - qui se calquent sur la physique de Newton et traitent des petits échantillons de données - et donc le modèle statistique pour des populations plus grandes. L'ethnologue, lui, travaille sur des petites tribus puis ensuite utilise une méthode comparative en croisant ses données avec celles des autres chercheurs de terrain. Mais l'induction est-elle valable en ethnologie et plus largement en sciences sociales ? Doit-on généraliser en lois les données de terrain ? Les faits humains ne sont-ils pas contingents et uniques ?

En réalité, la méthode structurale, en opérant des classifications, ne visent pas moins qu'à découvrir des structures plus profondes et qui ressortent de l'inconscient humain, mener vers une théorie de l'esprit.

Lévi-Strauss puise dans la cybernétique qui étudie le fonctionnement des systèmes, leur régulation - au moyen de messages notamment - mais il ne va pas au bout de la démarche et exclut ainsi le concept de "feedback" ou rétrocontrôle ! Rencontre ratée entre Lévi-Strauss et Wiener donc !

Par la suite, Lévi-Strauss s'étend, toujours dans le chapitre 15, sur les différents niveaux de communications (des femmes, des biens et services et des messages - rappelons que l'on est dans des sociétés primitives). Il dit quelques mots sur ses prédécesseurs, en particulier sur Radcliffe-Brown en évacuant ses explications par le biologique et le physiologique.

Dans le chapitre 16, notre savant qui sera centenaire clarifie ses positions quant au Marxisme et le chapitre 17 est plus technique encore et plus programmatique puisque Lévi-Strauss y établit ce que devrait être un enseignement de l'ethnologie/anthropologie en France, en détaillant les cursus et le contenu des enseignements.

Voilà qui conclut cette série de billets sur Anthropologie structurale, ce recueil d'articles et de conférences, publié en  1958.

A bientôt !

Anthropologie structurale - Claude Lévi-Strauss (5ème partie et Fin)

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Tom Clancy : Sans aucun remords - Stefano Sollima

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Tom Clancy est le spécialiste du techno-thriller et du roman militaro-politique dans le contexte de fin de Guerre Froide et on lui doit les personnages de Jack Ryan et de  John Clark. C'est ce John Clark, rebaptisé John Kelly que l'on retrouve dans le film de 2021 de Stefano Sollima, Sans aucun remords - diffusé sur Prime Vidéo et pas en salles en raison de la pandémie de Covid. Un film d'action et de complots politiques qui n'évite pas les clichés du genre - comme l'analyste de la CIA qui se comporte comme un gros connard ou le ministre corrompu qui joue un double jeu (avec aussi des scènes vues et revues comme le guet-apens dans les toilettes d'un hôtel).

J'aurais l'occasion de reprocher à Tom Clancy son patriotisme exacerbé qui vire au chauvinisme quand je vous parlerai de son roman Code SSN. Même si son monde est fait de trahisons, de faux-semblants, de manipulations et autres manigances, ça reste dans le fond très manichéen !

C'est Michael B. Jordan, acteur afro-américain "bankable" (vu dans Creed  et Black Panther) qui incarne John Kelly,  qui au début du film opère en Syrie, en tant que SEAL sous les ordres de Karen Greer (jouée par Jodie Turner-Smith). Son équipe libère un membre de la CIA et débusque une planque de mercenaires russes (autre cliché  : "les Russes, ces grands méchants" - héritage de la Guerre froide !). La mission manque de mal tourner en raison du double jeu de l'agent Robert Ritter de la CIA qui n'a pas fourni toutes les infos dont il disposait - celui-ci qui nous est présenté assez lourdement comme un sale type (mais c'est une diversion du scénario en réalité car ce n'est pas lui le méchant !) est joué par Jamie Bell qui plus jeune  incarnait Billy Elliot dans le film éponyme en 2000.

Tout le monde rentre au pays et les membres de l'équipe se font assassiner un par un ! John Kelly y perd son épouse enceinte, Pam - jouée par Lauren London. Rien de très original dans le scénario ! Les militaires cibles d'une vengeance, assassinés hors du théâtre des opérations et le survivant qui veut se venger, c'est du déjà vu aussi ! John Kelly n'est donc pas très content ! Ce genre de situation a notamment été vu dans 24 : Legacy, la série télé pour le seul exemple qui me revient à l'esprit pour le moment ! Mais le roman de Clancy datant de 1994, c'est peut-être lui qui a lancé ce motif scénaristique ?

Je ne vous détaille pas le film ! John, sous l'autorité de la CIA, va monter une équipe pour se venger, partir à l'étranger, tomber dans des traquenards, occasion de fusillades pour se rendre compte qu'il n'est qu'un pion sur un échiquier et le but de la partie est de provoquer des conflits internationaux afin d'unir le pays derrière son drapeau et accessoirement d'engraisser les marchands d'armes !

L'histoire de la production du film est intéressante car les droits furent achetés quasiment dès la sortie du roman de Clancy . "Tom Clancy présente" est devenu une marque à défaut d'un label de qualité ! Keanu Reeves fut un temps pressenti pour le rôle de John Kelly lors des premiers projets ! Un autre film, Rainbow Six, est prévu !

Le plus intéressant est la scène post-générique - où John Kelly présumé mort, se cache sous l'identité de John Clark et va créer la Brigade antiterroriste internationale connue sous le nom de "Rainbow" - d'où l'équipe d'intervention "Rainbow Six" rendue célèbre par les jeux vidéo d'infiltration/ First Person Shooter ! Naissance d'une nouvelle franchise au cinéma ?

Depuis le 11 Septembre 2001, ce genre de films a le vent en poupe mais il est à peu près certain que le public ressent aussi de la lassitude car vivre constamment dans la peur et se défouler sur grand écran n'est pas sain !

A bientôt !

Tom Clancy : Sans aucun remords - Stefano Sollima

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Jupiter's Legacy - Saison 1

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"Sommes-nous fatigués à ce point des super-héros Marvel pour regarder Jupiter's Legacy ?", c'est ce que titrait un site web de la pop culture à propos de Jupiter's Legacy, la série de Steven S. DeKnight adaptée des comics de Mark Millar et Frank Quitely. Le MillarWorld, nommé d'après le scénariste de Civil War  et de Ultimate X-Men chez la Maison des Idées et de Kingsman et Kick-Ass est-il une alternative acceptable aux Multivers des deux grandes maisons de comics américaines, Marvel donc et DC Comics ?

J'ai trouvé cette Saison 1 de Jupiter's Legacy - toujours sur Netflix - pour le moins intéressante ! Certes, ça ne vaut pas un WandaVision ou un Falcon et le Soldat de l'Hiver, chroniqués ici récemment mais ça se regarde car la série réserve de belles scènes de baston malgré quelques lenteurs ! J'ai été surpris cependant de voir que les avis sur les aventures de la famille Sampson - Sheldon dans le rôle d'Utopian et son épouse Grace dans celui de Lady Liberty - interprétés respectivement par Josh Duhamel et Leslie Bibb - ces avis sont assez mitigés voire carrément tièdes. Je n'ai aucun doute que des Youtubeurs comme Regelegorila et Dirty Tommy soient blasés à passer leurs journées à enchainer des visionnages de séries et de film en Binge-watching (car ils n'ont que ça à faire !) - mais Jupiter's Legacy ne méritait pas tant de morgue et on aurait crié au génie si une telle série était arrivée sur nos écrans dans les années 90 - mais oui, de nos jours, devant la profusion culturelle, on est blasé !

De quoi s'agit-il dans cette série ? On nous parle d'une société de super-héros, une sorte de confrérie, baptisée l'Union qui fait régner l'ordre et la justice en suivant strictement le Code qu'à établit Utopian, en quelque sorte le chef du groupe. On suit deux récits parallèles, d'une part les péripéties que subissent nos justiciers dans les années 2020 et d'autre part, leur origin-story qui remonte aux années 1930 dans une narration qui prend alors des aspects Lovecraftien ! Les références/hommages à la Justice League ou aux Avengers sont évidents de même qu'aux nouvelles générations de super-héros que développent les deux principaux éditeurs de comics du marché US mentionnés plus haut !

A notre époque, l'Union fait face à une crise car comme c'est répété maintes et maintes fois, le monde a changé, sous-entendu qu'il est devenu plus complexe, moins manichéens, plus "gris" et plus violent ! Les jeunes super-héros, les descendants des six justiciers originaux qui ont eu leurs pouvoirs pendant la Grande Dépression sur une île mystérieuse, cherchent leur place dans ce monde et doivent encore vivre dans l'ombre de leurs ainés et selon leurs règles. Ces règles sont-elles trop rigides ? Les idéaux sont-ils perdus face à la réalité ? Un justicier a-t'il le droit de tuer pour faire le bien ?

Parmi les six justiciers originaux, on a aussi Walter Sampson alias Brainwave, maitre de la télépathie et des esprits - joué par Ben Daniels - et frère envieux de Sheldon, ou encore George Hutchence aka Skyfox - joué par Matt Lanter, l'ami de la famille et qui a retourné sa veste et est devenu un super-vilain contre l'Union.

Les enfants de Sheldon et Grace peinent donc à trouver leur place, Brandon aka Paragon - joué par Andrew Horton -  qui va, par nécessité, aussi enfreindre le Code -  Chloé Sampson - jouée par Elena Kampouris, qui a choisi une autre voie en devenant top-modèle et tombée dans la drogue, en pleine rébellion donc. En effet, négligés par leur père obnubilé par sa "mission", ces deux héritiers ne se sentent jamais à la hauteur et sont donc, chacun à leur façon en rébellion ! La nouvelle génération n'est donc pas à la hauteur des exploits légendaires de leurs parents !

Parmi les anecdotes sur la série, quelques points qui me questionnent ! Même si nos héros s'interdisent de tuer, ont-il stoppé Hitler durant la Seconde Guerre Mondiale ? Le monde de Jupiter's Legacy devrait donc être très différent du nôtre ! Et aussi, un truc qui m'a fait sourire, la journaliste Grace qui traite, en 1929, H.P. Lovecraft de "sale écrivain raciste" ! C'est une interprétation rétrospective et anachronique suivant les critères de notre époque car en 1930, Lovecraft ne devait pas être plus raciste que l'Américain moyen ! Mais bon le "politiquement correct" et la "cancel culture" sont les deux plaies d'aujourd'hui !

Nos super-héros vont faire face à de terribles dangers et adversaires comme Blackstar, joué par Tyler Mane, un colosse au réacteur nucléaire en guise de coeur - et qui plus est qui sera cloné ! Ca donne lieu à quelques séquences gores dès le Pilote de la série, à base de décapitation ! L'antagoniste semble donc aussi être Skyfox, qui tire les ficelles, mais on apprend à la toute fin de cette Saison 1 qui compte 8 épisodes, que c'est en fait une diversion et que le "traitre" est un autre des six qui veut prendre le contrôle de l'Union pour réagir à cette nouvelle société plus violente de 2020 !

Alors je n'irai certainement pas jusqu'à parler de "série de clochards" comme le fait Regelegorila !

Laissons sa chance à cette série ! Rendez-vous pour la Saison 2 donc !

A bientôt !

Jupiter's Legacy - Saison 1

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Shadow and Bone : La saga Grisha - Saison 1

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La mise en place d'un univers est toujours un défi et une entreprise ardue. Leigh Bardurgo crée de toutes pièces un monde à mi-chemin entre fantasy et steampunk dans une trilogie complétée par une duologie de romans et qu'Eric Heisserer a adapté à l'écran dans la série Shadow and Bone : La saga Grisha - dont la Saison 1 est sortie en avril 2021 sur Netflix et qui compte 8 épisodes.

Le rendu à l'écran est assez soigné pour nous raconter les aventures d'Alina Starkov, une orpheline dans le Royaume de Ravka, des terres maudites et souillées par la présence du Fold, un mur de ténèbres qui séparent ces contrées. Mais Alina - jouée par la jeune actrice Jessie Mei Li - se révèle être la très attendue et légendaire "Invocatrice de Lumière", autrement dit une Sainte potentielle qui lévera l'obscurité.

On est agréablement surpris par le soin apporté à la réalisation, aux décors, aux costumes, à la manière d'une série historique. On est un peu, avec les habits des Grisha, dans une ambiance russe-mongole et c'est assez réussi et original.

Qui sont les Grisha ? C'est un Ordre de sorciers et de sorcières décliné en différents sous-ensembles (ceux qui manient le feu, ceux qui soignent, ceux qui "façonnent" les corps,...), longtemps pourchassés, ils sont aujourd'hui puissants et protègent le Royaume sous le commandement du Général Aleksander Kirigan - joué par Ben Barnes (vu notamment dans la série Netflix The Punisher où il incarnait Jigsaw), constituant une véritable armée.

Alina, au début de la série, ignore l'existence de ses propres pouvoirs car elle s'était soustraite enfant au test de détection pour ne pas être séparée de son ami, un autre orphelin, Malyen "Mal" Oretsev - interprété par Archie Renaux, devenu ensuite un simple soldat. La révélation de sa puissance a lieu lors d'un moment critique, alors que sa vie est menacée, au cours d'une traversée du Fold et dès lors la jeune fille devient l'objet des convoitises des puissants et en particulier de Kirigan qui, sous des airs séducteurs et compatissant, va la manipuler en l'amenant dans le quartier général de son armée.

De l'autre côté du Fold, un groupe d'aventuriers surnommé les Crows - et constitué de Kaz Brekker (Freddy Carter), la mortelle Inez Ghafa (Amita Suman) et Jesper Fahey, le pro de la gachette (Kit young) prend un contrat sur la tête d'Alina afin de la ramener de ce côté du pays où un militaire rebelle fomente une sécession. On suit donc les péripéties que subissent cette équipe qui va finalement devenir les alliées de la jeune héroïne !

Ajouter à cela l'ombre et la menace du Darkling, le Grisha maniant les ténèbres qui a jadis créé le Fold et qui est en réalité bien plus qu'un ancêtre du Général Kirigan qui possède les mêmes pouvoirs - et pour cause !

Le final de la Saison est une confrontation au coeur du brouillard maléfique entre nos héros et le Darkling lui-même qui est provisoirement repoussé mais revient à la tête d'une armée de monstres dans les dernières secondes de la Saison 1 augurant une Saison 2 mouvementée.

Je ne m'étendrai pas sur l'histoire annexe de la Grisha Nina Zenik - jouée par Danielle Galligan - et sa relation avec un chasseur de sorcières, qui devient de nature amoureuse puis connait des hauts et des bas !

C'est une bonne série - pas exceptionnelle - mais agréable à regarder ! Ben Barnes se détache surtout parmi les acteurs notamment à cause du jeu un peu monolithique de Jessie Mei Li. Quelques intrigues assez prévisibles et des facilités scénaristiques pour une oeuvre (romans et série télé) qui ressort surtout du genre "Young Adult" mais dont je regarderai la suite et évaluerai les développements !

A bientôt !

Shadow and Bone : La saga Grisha - Saison 1

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Défi à Lucky Luke - Morris & Goscinny

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Je vous parle régulièrement ici des albums de Lucky Luke par Morris et Goscinny - mais il existe aussi toute une flopée d'histoires courtes du cow-boy solitaire - dont certaines ont été reprises en albums dans la célèbre collection de ce héros (par exemple dans La Corde du Pendu, Le Ranch maudit ou encore La ballade des Dalton entre autre) ou qui restent inédites. La plupart du temps, ces récits courtes voyaient le jour dans des magazines et des revues tels Super Pocket Pilote et à partir de mars 1974 dans le magazine Lucky Luke.

Les six récits dont il va être présentement question ici datent pour la plupart de 1968 et 1969 et ont été publiés à l'origine dans ce Super Pocket Pilote puis dans un album, La Bataille du riz, offert en 1972 (année de ma naissance) par le réseau des stations-services Total. Pour ma part, j'ai connu ces histoires par un petit album de la collection anthologique de BD de Dargaud intitulée "16/22", dans un album Pocket donc ayant pour titre "Défi à Lucky Luke" du nom du premier récit !

Ces histoires sont assez simplistes mais efficaces, toutefois le trait de Morris y est parfois moins assuré et moins travaillé que d'habitude (mais bon ça reste moins pire que ce que fera Achdé par la suite !).

Commençons avec "Défi à Lucky Luke" qui donne son titre à l'album Dargaud où on voit un apprenti despérado qui tente de faire son chemin dans le métier et pour cela d'acquérir une notoriété en se confrontant à Lucky Luke. Mais celui-ci le remarque à peine, pire le couvre d'amabilités et finalement Omer Marshmallow retournera "à la ferme de Papa". Comment être pris au sérieux avec un nom pareil ? Le récit commence par un clin d'oeil aux Dalton, à Phil Defer, Billy the Kid et Joss Jamon vus dans de précédentes histoires.

Puis avec "Arpèges dans la vallée, Lucky Luke, toujours prêt à secourir son prochain, vient en aide à Sean O'Flanagan, un Irlandais têtu qui veut à tout prix ramener un piano mécanique dans le bar dont il est propriétaire pour y mettre de l'ambiance - mais de l'ambiance, c'est sur le trajet qu'il y en aura, entre les attaques d'indiens, les montagnes, les précipices et les torrents !

Goscinny joue sur les clichés du folklore américain et les détourne comme dans "Promenade dans la ville" ou Luke tente d'appréhender Buck Flagdown et en vient aux mains  avec lui, occasion de nous faire visiter la petite ville de Yucca Gulch au fur et à mesure que les deux adversaires jouent des poings, d'une enseigne à l'autre. Tout y passe ! On a le saloon, le barbier, la société des femmes, l'armurier, le croque-mort, le blanchisseur chinois, l'école,  l'épicerie fine et l'imprimeur-éditeur ! Mais évidemment, tout ça se termine chez le shérif et à la prison ! Bien vu ! Un récit mené avec beaucoup d'astuce !

"La Bonne Parole" est un peu au-dessous et anecdotique, tant du point de vue du scénario que du dessin. Notre héros y croise Asbestos Misbeliever, un prédicateur qui ne s'exprime que par citations des Ecritures et se retrouve attaché avec Lucky Luke à des poteaux de torture entourés  par les indiens que l'homme de Foi s'est juré d'évangéliser ! Rien de particulier à dire sur ce récit donc !

"Le despérado à la dent de lait" est plus réjouissant et très amusant (et c'est un récit qui est repris aussi dans l'album grand format 7 Histoires de Lucky Luke, je crois, album que je chroniquerai bientôt, pour rester dans les récits courts - car après la mort de Goscinny en 1977, il y eut un temps mort et on raclait les fonds de tiroirs !). Notre cow-boy est aux prises avec un gosse, un sacré galopin, qui va lui attirer un tas d'ennui comme le sale mioche refuse d'aller au dentiste ! On voit ici le caractère entêté de certains adultes qui se posent en bons samaritains !

Le dernier des six récits de "Défi à Lucky Luke" s'intitule "La Bataille du riz" et joue sur le cliché du Chinois démobilisé de la construction des Chemins de Fer et qui ouvre un restaurant en ville. On joue sur le caractère légendairement affable et aimable de ce peuple mais ici on a une rivalité mouvementée et bruyante entre deux Chinois qui veulent ouvrir des établissements concurrents  en face à face et qui sous un aspect poli se montrent impitoyables ! L'humour vient de ce décalage et de l'aspect outrancier du récit ! La paix est conclue à la fin mais arrive alors un restaurateur japonais !

Voilà pour cette recension de quelques récits annexes et méconnus. J'avoue que je ne sais pas trop où - hormis 2 ou 3 - on peut lire ces récits en 2021 ? Et je m'en excuse !

A bientôt !

Défi à Lucky Luke - Morris & Goscinny

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Cosmic Sin - Edward Drake

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Vous aimez la SF ? Vous aimez l'action ? Vous aimez Bruce Willis ? Alors surtout ne regardez pas Cosmic Sin, un affreux "navet" signé Edward Drake, sorti en 2021 ! Mon Dieu que c'est nul !

Il s'agit là d'un recit qui se déroule au XVIème siècle alors que l'Homme a colonisé l'Espace puis se retrouve un jour face à un Premier Contact avec une civilisation alienne - forcément hostile - et ce n'est pas le premier et seul cliché que véhicule cette daube ! Ce film n'est qu'une série d'idées repompées sur d'autres  oeuvres de SF d'une autre envergure, comme des séquences des Aliens ou encore une énième race extraterrestre de parasites.

Mais qu'est allé faire Bruce Willis dans cette galère ? L'acteur, vieillissant a connu des sommets dans les années 1990 et 2000- avec des bijoux comme L'Armée des 12 Singes de Terry Gilliam ou Incassable  de Night Shyamalan mais sa carrière est en chute libre depuis les bides qu'ont été Die Hard 4 et 5 ! Ici, c'est clairement un film alimentaire ! Un déclin qui fait de la peine !

Bruce Willis est ici le général James Ford, en disgrace - donc autre cliché, il est évidemment à écumer les bars au début du film ! - et pour repousser les aliens, il embarque une équipe pour balancer une bombe Q ("Quantique"), sur leur monde natal. Le film n'est qu'une suite de "mitraillages" dans des usines et des entrepôts - censés représenter les bases de l'Alliance des Terriens - dans des armures en plastique toutes pourries, à base de faux-raccords, de dialogues insipides, de flous scénaristiques et d'incohérences à la pelle ! Frank Grillo (le Crossbones du MCU) est aussi embarqué dans cette galère dans le rôle du général Ryle - mais on sent que les acteurs n'ont qu'une envie, c'est d'en finir avec ce film ! Comme nous d'ailleurs, comme le spectateur !

On dirait vraiment que certains "scénaristes" produisent des histoires en série en cochant toutes les cases d'un cahier des charges !

Et que dire de ces aliens en mode zombie pour surfer sur la mode The Walking Dead, la mode du moment ! Cosmic Sin est "Interdit aux moins de 16 ans."

Seul petit élément un peu réussi les flottes d'armadas spatiales et les combats dans le vide sidéral, un peu dans le style des blockbusters dont ce Cosmic Sin a bénéficié clairement des avancées de l'industrie du cinéma dans les CGI conçus pour ces hits du Box-Office ! Mais on ne fait pas un film avec que des CGI !

Le pire est que ce film se prend au sérieux ! A la fin de ce nanar, on se dit : "Tout ça pour ça !" et vraiment l'impression que Prime Video nous a fait perdre notre temps ! Si je rédige ce billet, c'est juste pour vous éviter de perdre le vôtre !

Voilà rien de plus à dire sur cette bouse !

A bientôt pour des trucs plus intéressants !

Cosmic Sin - Edward Drake

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Star Wars - La Haute République : La Lumière des Jedi - Charles Soule

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La franchise Star Wars chez Disney avait grand besoin de se renouveler, de paver l'avenir, de sortir de la "Saga Skywalker" une fois celle-ci achevée avec un Episode  IX - L'Ascension de Skywalker digne d'une fan-fiction ! Ce renouveau espéré semble devoir venir du mystérieux "Projet Luminous" exposé/teasé lors d'une Convention de fans à Chicago en 2019 ! Mais de quoi s'agit-il ?

C'est en fait un énorme projet qui doit se dérouler sur plusieurs années, en plusieurs "Phases" et dont le vrai titre est "La Haute République" ! Changement total, non pas de décor - on reste dans la même Galaxie ! - mais d'époque puis cette Haute République est à son apogée à peu près 200 ans avant La Menace Fantôme ! Prise de risques donc de Lucasfilm ! Cet ensemble est d'abord  décliné en littérature, dans des romans "adultes", "jeunes adultes" et "jeunesse" et aussi dans deux séries de comics.

De grandes séances de brainstorming ont eu lieu pour mettre le projet sur les rails où cinq auteurs ont posé les premières pierres en étroite collaboration avant d'écrire chacun leurs romans.  Ces cinq auteurs sont Charles Soule, Cavan Scott, Claudia Gray, Justina Ireland et Daniel José Older ! C'est Charles Soule qui ouvre le bal avec La Lumière des Jedi, auteur déjà très prolifique (prolixe ?) sur Star Wars avec à son actif, pour ne mentionner qu'elles, les séries de comics Poe Dameron et Dark Vador, Seigneur Noir des Sith, deux excellentes séries (surtout la deuxième, car pour ma part, le personnage de Poe m'indiffère assez !).

La République vit une ère de prospérité, dirigée par la Chancelière Lina Soh - qui lance de Grandes Oeuvres ambitieuses - et protégée par les Jedi au summum de leur puissance et pas encore sclérosés par un Code strict (Yoda est déjà Maitre Jedi à cette époque !). Parmi les grands travaux de la Chancelière, on a le Flambeau Stellaire, à la fois ambassade, forteresse, centre économique et culturel, centre de recherche et de communication, hôpital - qui doit permettre de montrer que le gouvernement ne néglige pas la Bordure Extérieure, espace encore sauvage à la manière de notre Far-West !

Cette avancée de la République sur leur terrain de pillages ne va pas plaire aux Nihil, une bande de maraudeurs aux allures de punks anarchistes mâtinés de vikings qui dévastent tout sur leur passage, criminels portant des masques, sans foi ni loi ! Le livre nous décrit dans le détail leur structure et leur organisation, dirigés par trois Maitres-Tempête, Kassav, Pan Eyta et Lourna Dee - qui commandent aux Orages, Nuages et Foudres (en descendant dans la hiérarchie), assemblages hétéroclites de vaisseaux avec un équilibre délicat et subtil du pouvoir !

Ces Nihil tirent leur pouvoir de L'Oeil autrement dit Marchion Ro - dont le père, le précédent Oeil, a été assassiné par un des Maitres-Tempête, sans qu'on puisse en incriminer un en particulier ! Cet Oeil fournit des Sentiers qui sont un nouveaux moyen non orthodoxe de voyager dans l'Hyperespace. En réalité, l'Oeil et ses ancêtres détiennent une prisonnier du clan San Tekka (dont Lor San Tekka dans  Le Réveil de la Force  est un descendant !) qui lui calcule les coordonnées des Sentiers !

Mais, dans ce contexte, la Grande Catastrophe va se produire, ce qui parait d'abord être un accident mais a été en fait prémédité ! Un vaisseau Nihil va percuter le Legacy Run, un vaisseau de colons de la République qui va se désagréger en centaines de fragments dans l'Hyperespace, provoquant des Emergences, qui vont dévaster des planètes et obliger la Chancelier à déclarer une mise en quarantaine de la Bordure Extérieure !

La première des trois parties du roman nous raconte les premières Emergences dans le système Hertzal et la panique qui s'en suit ! Les Jedi se rendent vite sur place et montrent leur puissance et leur efficacité ! C'est pour le lecteur l'occasion de se familiariser avec tout un tas de nouveaux personnages, Avar Kriss, Elzar Mann, Loden Greatstorm, Bell Zettifar, entre autres pour les Jedi, l'Amiral Kronara, Keven Tarr, un brillant ingénieur qui apportera une bonne part de la solution du problème, et bien sûr Lina Soh, la Chancelière.

Par la suite, on va essayer de prédire et prévenir les Emergences - au moyen de la puissance de calcul de dizaines de milliers de droïdes, pour notamment essayer de récupérer l'enregistreur de vol, la Boite Noire du Legacy Run qui apprendra à nos Républicains et Jedi ce qu'il s'est réellement passé ! Evidemment, les Nihil leur mettront des bâtons dans les roues !

A la fin du roman  - je reste vague pour ne pas trop vous spoiler - le danger semble écarté et les Nihil en déroute, il n'en est rien en réalité et ils reviendront sans doute plus puissants encore ! On découvre qu'un des personnages a tout manigancé, un ennemi des Jedi (liés au Sith alors dans l'Ombre ? Pas forcément car il n'y a pas que la Menace des Sith - et il est encore trop tôt pour dire de quoi il retourne). Je dirais juste qu'un Jedi est présumé mort mais qu'il n'en est rien !

Voilà, une excellente surprise que ce roman ! C'est vraiment excellent, très bien écrit - et traduit - original, avec du suspens et des retournements de situations inattendus ! Le décor est bien planté et les personnages très intéressants et bien approfondis ! Je compte lire très vite la "suite" à savoir le roman jeunesse Une épreuve de courage de Justina Ireland publié par chez nous en Bibliothèque Verte !

"Nous sommes tous la République.". Une nouvelle Ere s'ouvre pour Star Wars et à-priori plutôt réussie !

"Défi Lecture N°9" (oui beaucoup de romans Star Wars en ce premier semestre !).

A bientôt !

Star Wars - La Haute République : La Lumière des Jedi - Charles Soule

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Falcon et le Soldat de l'Hiver - Marvel Studios

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La firme aux grandes oreilles fait un boulot parfait avec la production de ses séries originales, sur Disney + ! En effet, après les cartons de The Mandalorian (pour Star Wars) et de WandaVision (dans le MCU), elle obtient un nouveau succès avec Falcon et le Soldat de l'Hiver, une mini-série de six épisodes qui se décline comme un buddy-movies, c'est à dire une histoire qui se fonde sur les relations légérement conflictuelles de deux compagnons de route aux personnalités opposées. Mais entrons dans le détail de cette  création de Malcom Spellman qui se situe toujours dans la Phase IV.

Sam Wilson - joué par Anthony Mackie - poursuit ses activités de justicier dans un monde en pleine mutation depuis le "Blip" de Thanos  qui a effacé la moitié des Terriens puis le retour de ceux-ci suite aux évènements de Avengers : Endgame ! Le Faucon (The Falcon en VO) met ainsi en déroute un groupe terroriste au début du Pilote et inflige une correction à Batroc - joué par le catcheur francophone George Saint-Pierre (déjà aperçu dans un des films sur Captain America). Mais à côté de cela, et c'est une caractéristique de tout temps des héros Marvel, il doit gérer les problèmes - financiers - de sa famille, de sa soeur et de ses neveux qui essayent d'obtenir un prêt quitte à vendre le chalutier qui appartenait à leurs parents.

Pendant ce temps, Bucky Barnes - joué par Sébastian Stan - suit une psychothérapie pour essayer de vivre avec le poids des crimes qu'il a commis lorsqu'il était le Soldat de l'Hiver et n'avait pas son libre-arbitre. Il raye ainsi des noms sur une liste dans un carnet pour régler sa "dette" mais ressent une intense culpabilité vis-à-vis d'un vieux Japonais dont il a tué le fils !

Mais avant tout, cette série parle d'Héritage ! L'Héritage du Captain America/Steve Rogers et des idéaux de justice et de liberté qu'il incarnait ! La Captain s'est retiré et a légué son bouclier à Sam mais celui-ci ne se sent pas à la hauteur et donne le Bouclier de Steve, symbole de cette passation, à la Nation. Mais voilà que les autorité décident d'élire un nouveau Captain America qui n'est autre que John Walker (qui deviendra dans les comics et à la fin de la série US Agent). Ce n'est autre que Wyatt Russell, le fils de Kurt, qui joue ce personnage qu'on aime à détester ! En effet, ce nouveau Cap ne se montrera pas à la hauteur, trop obsédé de bien faire, de caractère assez violent et qui finira par s'injecter du Sérum du Super-Soldat (espérant ainsi "être à la hauteur") puis par assassiner la mauvaise personne dans un bain de sang qui souillera le Bouclier ! Et ce n'est pas son partenaire, Lemar Hoskins aka Battlestar - joué par Clé Bennett (qui ne fait pas son âge ! Merci la génétique !), la voix de sa conscience, qui ne le ramènera pas à la raison !

Le monde subit de grands changements dans ce MCU post-Endgame - des crises - et le CMR (ou Comité Mondial de Rapatriement) tente de gérer au mieux le retour des "disparus" lors du claquement de doigts de Thanos ! L'ellipse ayant duré 5 ans, ces "disparus" ont par exemple, perdu leurs appartements et autres biens, devenant des réfugiés ! Le CMR veut faire pour le bien mais gère ça de manière un peu trop "autoritaire", dépassé par la situation et poussant les déplacés dans des camps (ce qui résonne avec notre actualité migratoire du monde réel !). Par-delà la question de l'Héritage, la série traite donc de la responsabilité (à l'image de Bucky) et de comment on prend la nôtre dans une situation qui nous dépasse et sur laquelle on n'a pas totalement prise !

c'est aussi dans ce contexte que le groupe qualifié de "terroriste", des Flag-Smashers apparait, mené par Karli Morgenthau - interprétée par la jeune actrice Erin Kellyman (qu'on a déjà vu dans le rôle d'Enfys Nest dans Solo - A Star Wars Story, une habituée des productions Disney donc) ! Ces activistes se sont procuré des doses d'un nouveau Sérum du Super-Soldat conçu ces dernières années qu'ils ont volé à PowerBroker, un leader criminel de la ville de Madripoor (chère à Wolverine, ville introduite ici mais pas encore le mutant griffu !) et dotés de leur nouvelle force extraordinaires ils commettent des actions d'éclat pour contrer la politique du CMR qu'ils jugent nocives !

Sam et Bucky finissent par s'allier, expriment leur désaccord à propos du "don" du Bouclier et de l'apparition de John Walker dans le costume puis suivent la piste du nouveau Sérum et des Flag-Smashers, ce qui les conduit à Madripoor ! Ils se font des alliés mais on doit avoir à l'esprit ce que dit James Rhodes - joué par Don Cheadle - aka War Machine - au début de la série : "les alliées devient des ennemis et les ennemis des alliés" - bref tout est brouillé à notre époque (comme dans le "vrai monde" où on manque du recul de l'analyse !). Ils délivrent ainsi le Baron Helmut Zemo - joué par Daniel Bruhl qui compose un personnage excellent (introduit dans Captain America : Civil War), une sorte de Batman maléfique, enfin pas vraiment "maléfique" mais qui veut surtout éviter la prolifération des surhumains qui ont ruiné son pays la Sokovie (dans Avengers : L'Ere d'Ultron d'où les Accords de Sokovie) et qu'il voit donc comme une menace ! Ce Baron Zemo est nuancé et exquis, et on aimerait le voir dans le futur à la tête d'une équipe de Thunderbolts (sorte de Suicide Squad "sauce Marvel" !). Il est le seul qui puisse les mettre sur un début de piste concernant le Sérum.

On a aussi le retour d'Emily VanCamp dans le rôle de Sharon Carter, qui aide nos héros à Madripoor ! L'évolution du personnage est assez déroutante car elle semble jouer un double jeu et avoir son propre agenda, se révélant être très possiblement PowerBroker - à moins que la vraie Sharon Carter n'ait été remplacée par un Skrull - ce qui n'est qu'une hypothèse et en aucun cas un spoiler - annonçant la future production sous forme de série ou de film, Secret invasion. L'ultime scène post-générique de la série ne nous éclaire pas beaucoup !

Je mentionne au passage une rapide intervention des Dora Milaje, la garde royale féminine du Wakanda, avec qui Bucky Barnes a des liens en tant que "Loup Blanc" !

Enfin, le thème du racisme est présent dans le film à travers le cas d'Isaiah Bradley - joué par Carl Lumbly - un vétéran Afro-Américain sur qui l'Armée des Etats-Unis a fait des tests du Sérum du Super-Soldat avant de le mettre en prison et de le balancer dans les poubelles de l'Histoire ! Ces scènes-là de la série sont particulièrement émouvantes et Sam Wilson va tout faire pour réhabiliter le nom et réinstaurer la mémoire de ce héros bafoué !

D'autres personnages secondaires, comme Eli Bradley et Joaquin Torres, annoncent peut-être pour plus tard respectivement le Patriot des Young Avengers et le nouveau Falcon ?

A la fin, cette série qui est une très bonne série, que j'ai adoré, avec un budget total frôlant les 100 millions de dollars, un rendu cinéma, et un excellent scénario qui aborde des thématiques graves, d'actualité et qui fait réfléchir en même temps que le récit nous distrait, cette série donc, change de titre  en annonçant le retour du Captain America car un des deux héros devient le véritable nouveau Captain digne de la charge cette fois ! Mais s'agit-il du Falcon ou de Bucky Barnes ? Les deux ayant endossé le titre et la responsabilité successivement dans les comics avec le même brio ! Et Marvel Studios a opéré selon un parfait timing car le soir même de la diffusion sur Disney + du sixième et dernier épisode, un Captain America 4 était annoncé, pas de manière officielle mais par les grands médias de divertissement américains les plus fiables, ce qui revient au même !

Cette Phase IV s'annonce très bien et j'attends désormais la troisième série de Marvel Studios à savoir Loki, dès le 11 juin 2021 - qui s'annonce bien déjantée (et en attendant, on patientera avec Star Wars - The Bad Batch à partir du 4 mai 2021 - "May the Fourth" ) !

Cette mini-série peut-elle aussi se transformer en "Saison 1" et donner lieu à une Saison 2  ? Tout est possible ! Mais je ne changerai pas le titre de cet article !

A bientôt !

Falcon et le Soldat de l'Hiver - Marvel Studios

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Love and Monsters - Michael Matthews

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Love and Monsters est une variation de plus sur le thème de l'Apocalypse ! Cette fois-ci, ce ne sont pas des zombies mais des insectes géants, bref des Kaijus ! Film réalisé par Michael Matthews et dont la sortie en salles en 2020 a été perturbée par la pandémie de Covid - et qui a finalement été racheté par Netflix, cette histoire qui relève de la comédie post-apocalyptique s'adresse plutôt à des teenagers et n'apporte pas réellement de surprises ou de traitement inattendu ! Son réalisateur est un débutant et il nous livre un film convenu mais qui se regarde sans déplaisir !

Agatha-616 est un astéroïde qui menace de détruire la Terre alors l'Humanité fait ce qu'"elle sait faire de mieux", elle balance tout ce qu'elle a de missiles nucléaires sur le "caillou" ! Pas très malin car toutes les ogives vont asperger la planète de retombées radioactives qui ont fait muter les insectes, mollusques, lézards, bref tous les animaux à sang froid - les transformant en monstrueux Kaijus friands de chair humaine ! L'Homme se retrouve en bas de la chaine alimentaire !

Joel Dawson est un des survivants de cette catastrophe - incarné par Dylan O'Brien (vu précédemment dans la Trilogie Le Labyrinthe, d'autres films pour ados !). L'acteur livre ici une prestation assez honnête ! Joel vit avec d'autres rescapés au fond d'un bunker et tremble de peur ! Puis finalement l'appel de l'aventure le prend - motivé par l'amour et l'idée de retrouver son ancienne copine, Aimee - jouée par Jessica Henwick (vue dans Game of Thrones, Star Wars - Le Réveil de la Force et Iron Fist) ! Mais notre jeune homme inexpérimenté pourra-t'il survivre seul une semaine entière dans une nature hostile ?

Le film raconte donc ce voyage et les rencontres avec les monstres se succèdent ! Ca ne fait pas vraiment peur et ce n'est pas non plus un film gore ! Le registre est même davantage vers la comédie ! Joel va donc vivre son aventure, croiser un chien errant, un duo de "chasseurs" constitué d'un vieux briscard, Clyde Dutton - joué par Michael Rooker ("aperçu" dans The Walking Dead et Les Gardiens de la Galaxie) - et d'une gamine d'à peine 8 ans, Minnow - jouée par la pétillante Ariana Greenblatt (duo qui va lui apprendre la survie) et enfin d'une sorte de robot dernière génération abandonné et au bout de sa batterie !

Finalement Joel retrouve Aimee - mais celle-ci est trop accaparée par la survie de son groupe dont elle est l'épine dorsale - et l'amour qui devait renaitre n'est pas au rendez-vous ! Après une confrontation avec une bande de pirates et l'aide inattendue d'un Kaiju, Joel prend une décision et clame dans toutes les alentours au moyen d'une radio que l'Homme ne doit plus avoir peur de sortir au grand jour et d'affronter son destin ! Car il est possible de résister et de se réapproprier le monde face aux insectes géants et autres monstres ! Une morale à méditer en ces temps de Covid où les merdias nous sommes de vivre dans la peur, ferment du pouvoir de gouvernements dévoyés et illégitimes, soumis aux intérêts des riches !

Un film qui appelle une suite ? La porte n'est pas fermée en tout cas !

Un film qui vaut aussi pour ces effets spéciaux qui mêlent technolgies "traditionnelle"et technologies numériques et qui fit que ce Love & Monsters  obtint une nomination aux Oscars des Meilleurs Effets visuels en 2021 !

Pas un film extraordinaire, comme j'ai dit au début, mais du travail propre et agréable à regarder ! Il manque juste la touche d'originalité et de génie qui nous ferait adorer cette oeuvre, nous "publics blasés" !

A bientôt !

Love and Monsters - Michael Matthews

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Marvel's Luke Cage - Saison 2

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On retrouve le charismatique et baraqué Mike Colter dans la peau résistante aux balles de Luke Cage, le  Héros à Louer" de Harlem dans la Saison 2 de la série qui porte son nom - et qui est la dernière saison avant l'annulation de la série. Pour être honnête, je n'ai pas fait les choses comme il fallait car en réalité, cette Saison 2 se déroule après la série The Defenders (qui regroupe les quatre héros de New York et des séries Marvel Netflix : Daredevil, Jessica Jones, Iron Fist et donc Luke Cage) et n'ai pas visionné cette série "chorale" avant - où en luttant contre la Main, "Misty" Knight - jouée par Simone Missick  - a dû se faire amputer d'un bras !

Dans la Saison 2 de sa propre série, Luke Cage essaie toujours de faire tomber Mariah Dillard, née Stokes, une redoutable manipulatrice - jouée par Alfre Woodard -  qui dirige toujours le Harlem's Paradise, vend des armes, fait tuer des gens, épaulée par son amant maudit, Hernan "Shades" Alvarez - joué par Theo Rossi !

Mais un nouveau joueur vient se mêler à la partie, il s'agit de John McIver alias Bushmaster, un Jamaïcain - dont la famille a été jadis spolié - et même physiquement décimée - par leurs associés de la famille Stokes. C'est le costaud Mustafa Shakir qui endosse le rôle et il fait un adversaire de taille pour Luke. Ce "Bushmaster" est doté de super-pouvoirs que lui confère une drogue en partie magique, le "NightShade". Et il est très dangereux car il n'hésite pas à décapiter ses ennemis et à mettre leurs têtes sur des piques !

Je voudrais tout de suite mentionner un point qui m'a intrigué ! Il est fait référence à un moment dans cette Saison que John McIver a acquis une forte constitution suite à une vaccination présentée comme une thérapie contre le tétanos. Or je ne peux m'empêcher de me demander si il n'y aurait pas un lien avec le Sérum du Super-Soldat à l'image de ce qu'a vécu le personnage d'Isaiah Bradley - le "Cap Noir" - dont il sera fait mention par la suite dans la série Falcon et le Soldat de l'Hiver (dont je vous parlerai bientôt). Difficile à dire car la canonicité des séries Marvel Netflix dans le MCU est problématique ! Peut-être cette piste du Sérum "magique" aurait été exploitée dans une Saison 3 de Luke Cage qu'on n'est pas près de voir !

Revenons sur les personnages ! Si la série comporte pas mal de scènes d'actions péchues, elle travaille aussi à fond la psychologie de ses personnages. Je ne m'attarderai pas sur Luke Cage lui-même, sa relation avec Claire l'Infirmière de Nuit, avec "Misty", avec son père pasteur - en gros , la série à ce point insiste sur la "colère qu'il contient en lui" et la responsabilité que lui donne ses pouvoirs - thème de la responsabilité assez classique dans les récits de super-héros depuis Spider-Man (je ne vous ressors pas le topo de l'Oncle Ben !).

Non, je voudrais parler de Mariah Dillard-Stokes - qui nous est présentée comme une femme démoniaque mais qui possède aussi des failles - qui nous la rendrait presque sympathique par moment - comme le fait qu'elle ait été violée étant jeune - et qui a aussi des rêves - et qui veut véritablement le bien d'Harlem, qui aime Harlem - et enfin qui a des relations compliquées avec sa fille Matilda "Tilda" Dillard (Johnson) - jouée par Gabrielle Dennis, médecin reconvertie guérisseuse par les plantes - et qui a plus ou moins rejeté sa génitrice !

Il est beaucoup question de la façon de parvenir à ses fins dans cette Saison ! Les méthodes de Mariah ne font pas dans la dentelle - et c'est bien elle - et pas Bushmaster- la méchante au final. J'ai été très étonné de voir que Luke Cage sauve plusieurs fois la vie à cette "patronne de la pègre" sous prétexte qu'on ne fait pas justice soi-même et qu'il faut passer par la voie légale des tribunaux, voie représentée par "Misty" - qui se voit dotée d'un bras bionique (et est appelée "Filles du Dragon" - dans les comics - avec Colleen Wing, la copine d'Iron Fist). Alors certes, Luke sauve deux ou trois fois la vie de Mariah durant cette Saison mais le résultat n'est pas TOP vu que ça n'engendre que plus de mort ! Mais bon, les héros ont souvent des "principes à la con" ! Même réflexion sur la manière de procéder dans Falcon et le Soldat de l'Hiver  entre Sam Wilson et Karli Morgenthau.

Récemment, et au risque de passer pour un homophobe, ce que je n'y suis pas, j'ai dit dans ces articles que j'étais assez agacé qu'on nous colle des personnages gays et lesbiens au moindre prétexte et à tout bout de champ dans les oeuvres de fiction (pratique dont Disney raffole et est le champion !). Il y a évocation du passé homo d'un personnage qu'on ne voit pas à l'écran dans cette Saison 2 de la présente série - mais pour une fois, je valide ce choix car cet aspect dudit personnage est vraiment justifié, à des répercussions dans l'histoire, explique la passé et les sentiments et actions présentes des personnages - ce n'est pas juste pour racoler le public homo, censé avoir un plus gros pouvoir d'achat ! Bref une utilisation intelligente de personnages et de leur orientation sexuelle (c'est valable aussi pour l'hétérosexualité !) - parenthèse fermée !

Finalement, j'ai bien aimé cette Saison 2 de Luke Cage et la série dans son ensemble même si j'ai parfois maté certains épisodes de loin - en me faisant la cuisine par exemple, le PC allumé - mais ça reste en dessous d'un Daredevil - la série que j'ai le plus appréciée pour le moment des séries Marvel Netflix étant celle sur Jessica Jones et sa Saison 1 (et dont je vais me mater la Saison 2 bientôt !).

Ah oui, et Danny Rand/Iron Fist, Colleen Wing et Foggy Nelson font des apparitions durant la Saison, liant ensemble toute cette partie du MCU !

Cette Saison 2 des aventures du héros de Harlem trouve de plus une fin satisfaisante ! On se demande jusqu'au bout si Mariah va s'en tirer et la punition viendra d'une manière assez inattendue, ironique et cruelle !

A bientôt !

Marvel's Luke Cage - Saison 2

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